Passer au contenu

L’Iran censure (aussi) Instagram ?

Ritournelle. Cela devient presque une habitude… quasi anecdotique. À chaque mois, son pays qui censure un réseau social. Aujourd’hui, place à l’Iran et Instagram. Quand ce…

Ritournelle. Cela devient presque une habitude… quasi anecdotique. À chaque mois, son pays qui censure un réseau social. Aujourd’hui, place à l’Iran et Instagram.

Instagram-Banned-in-Iran-Over-Privacy-Concerns

Quand ce n’est pas un pays – via son gouvernement – qui censure directement, comme la Turquie avec Facebook, Twitter et Youtube, l’Indonésie avec Vimeo récemment ou encore le Pakistan avec Google il y a plusieurs mois, c’est le réseau social qui décide lui-même de s’auto-censurer, à l’image de Twitter, sur demande des autorités pakistanaises, pour un contenu jugé blasphématoire. Sans doute échaudé par des mois de batailles avec le gouvernement turc, les responsables de Twitter ont choisi cette fois-ci de ne pas tergiverser. Le caractère « blasphématoire » sert souvent d’argument, voire d’élément moteur, pour procéder à une interdiction. Le blasphème est l’un des crimes le plus grave dans cette région du monde.

social_media_censured
Carte des réseaux sociaux censurés dans le monde

En Iran, ce n’est pas parce que son nouveau président, Hassan Rohani, donne des gages signes d’ouverture à la communauté internationale, qu’il en va de même dans son pays et à l’égard de ses citoyens. (La situation n’est pas forcément paradoxale puisqu’en Iran le président n’a que peu de marges de manœuvre sans la bénédiction de l’ayatollah Khamenei et des gardiens de la Révolution.

Iran_Khamenei_twitter
capture d’écran – Twitter

Dans le cas présent, ce sont des questions de « vie privée » qui seraient au cœur de l’affaire. En effet, des « plaintes privées » auraient été déposées puis transmises au ministère des Télécommunications afin de faire appliquer l’interdiction.

“Des plaignants privés ont déploré l’immiscion du réseau [Instagram] dans leur vie privée” aurait précisé l’agence semi-officielle Mehr, relayée par l’Associated Press.

Cependant, il semblerait que les internautes iraniens puissent toujours accéder au service peu après, ce qui peut signifier que l’interdiction n’est pas effective ou que ces derniers sont de mieux en mieux parés pour faire face à de telles situations : serveur proxy, VPN et autres.

Néanmoins, si la nouvelle est avérée, cela n’aura pas de quoi choquer puisque le pays est devenu coutumier du fait et fait même partie de la liste des pays les plus censeurs de réseau social au monde avec la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, le Pakistan ou encore l’Érythrée… Ainsi, Facebook, Youtube, WhatsApp, Twitter et Google sont déjà censurés dans le pays des mollahs, quand des Iraniens ayant dansé sur le clip Happy de Pharrell Williams se voient indiquer la direction de la prison.

Iran_Rouhani_Instagram
capture d’écran – Instagram

Le cas Facebook est d’ailleurs bien particulier et pourrait expliquer à lui seul bien des censures.
Au début du mois de mai, WhatsApp a été interdit en Iran – quand bien même le Président Rohani s’y oppose –, le Comité d’évaluation des contenus criminels sur l’Internet, composé de 13 membres, voyant d’un mauvais œil le rachat de WhatsApp par le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, qualifié de « sioniste américain ».

Facebook est déjà interdit en Iran – tout comme d’autres sites américains accusés de propager la voix de l’Occident et ne pas respecter les valeurs de l’Islam.
Instagram n’est finalement qu’une suite logique depuis que la société est tombée dans le giron de la firme de Menlo Park.
L’aile dure du régime continue donc d’imposer ses vues concernant Internet alors même que le pays compte 36 millions d’internautes (pour 75 millions d’habitants). Par ailleurs, le président Rohani et l’ayatollah Khamenei sont tous deux détenteurs d’un compte Twitter et Instagram qu’ils alimentent régulièrement.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. l’Iran ? non !!! quand même pas !!! ce pays libre et démocrate respectueux des droits de l’homme et des droits de la femme, c’est quand même pas comme Israël le pays qui pratique l’apartheid.

  2. Mmh… On s’en tartine le fion non ? Ou c’est que moi… Je comprends pas, Elodie, apparemment c’est elle qui redige tous les articles vide qui visent à dire que des pays en crise, à la limite de la guerre civile, avec un systeme politique fragile, tendent à censurer des reseaux sociaux… Mmh.. Comme c’est bizarre… Donc vous voulez carrement dire qu’un pays très conservateur où la religion est d’Etat censure pour des raisons justement religieuse, ou politique… J’en tombe des nues

    Sinon t’as essayer de faire une analyse un peu plus poussé plutot qu’un truc de boutonneux en premiere annee de socio ?

  3. Allez je vais me repeter mais c’est pas grave, vu que ca rentre pas. Vous citez toujours les memes pays, ca en ferait presque une obsession, il faut que cela soit des pays arabo-musulmans pour que ca fasse effet dans votre lectorat ? C’est çà ? Je rappel donc, que 87% des demandes de suppression de Tweet dans le monde est issu de la France… et non pas de la Turquie, de l’Iran ou du Pakistan… je sais la pillule a du mal a passer, et on prefere dire que les méchants non-occidentaux (en plus si ils peuvent etre un peu arabo-musulmans ca fera un meilleur effet, les politique adore çà, donc pourquoi pas les blogs) sont des méchants pays qui censure, mais la France reste la pire.
    Je rappel par la meme occasion, que Google nous classe 5eme pays au monde qui demande le plus de suppression de liens, et que nous sommes 3eme pays Européen a etre le plus condamnée en matière de liberté d’expression derrière l’autriche et la Turquie mais devant la Russie… (et pour les sources elles sont officiels je vous laisse chercher)

    Bref avant de toujours citer des pays arabo-musulmans il serait souhaitable que perfection meme occidentale se regarde avant de toujours sortir les memes noms.

Les commentaires sont fermés.

Mode