Malgré la pléthore de propositions économiques, sociales, culturelles, etc. visibles dans ces différents programmes, ces dernières restent souvent, dans leur grande majorité, centrées autour du numérique et d’Internet et semblent exclure – du moins survoler – certains sujets inhérents à toute société contemporaine : éducation, santé, politique étrangère, défense, positionnement sur certains grands sujets d’actualité.
D’un autre côté, le Parti Pirate semble vouloir s’inscrire dans un projet de société global mais pâtit de son étiquette Internet – qui certes leur a permis de voir le jour et de se démarquer mais les enferme aujourd’hui dans un carcan du tout numérique – alors même que leurs mesures s’ouvrent de plus en plus à la société dans son ensemble. Peut-être un manque de communication sur des sujets transversaux allié à une existence politique et médiatique qui reste encore à construire et à imposer.
Et demain ? Si ces partis de l’Internet arrivent à s’imposer, à changer les a priori qui émergent encore en grande majorité à l’encontre de ces partis de l’internet. S’ils arrivent à offrir une nouvelle donne politique crédible, quelles conséquences aurait l’avènement d’un tel parti sur la société ?
En imaginant l’instauration d’un e-gouvernement, comme l’appelle de ses vœux l’UIP, l’ensemble de la société – et donc le pays – sera informatisée : quid du fichage des citoyens ? De la conservation des données personnelles et de leur traitement ? Le programme évoque certes une protection des données et un désir de transparence mais sans expliciter davantage. Qu’en sera-t-il dans les faits, une fois appliquée ? Nous le voyons déjà aujourd’hui avec l’administration américaine et la NSA qui promet de préserver ses citoyens en trahissant éhontément ce serment.
Par ailleurs, s’il n’y a plus d’intermédiaires puisque tout, voire une majorité d’actions, se fait en ligne, quid de l’emploi ? Comment reclasser une (grande ?) partie de la population qui vivait de cette société là et ce dans tous les secteurs ?
Pour en savoir plus
*]https://www.journaldugeek.com/2012/09/04/fondateur-the-pirate-bay-arrete-cambodge/
**]Livre The case of copyright reform liens : Disponible au format HTML et pour Kindle.
***] Emergence du pouvoir pirate, Philippe Rivière http://blog.mondediplo.net/2009-06-12-Emergence-du-pouvoir-pirate & Claes Lönegård, « Hjärnan bakom piraterna » (Le cerveau des Pirates), Fokus, Stockholm, 5 juin 2009, http://www.fokus.se/2009/06/hjarnan-bakom-piraterna/
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“Ils défendent en premier lieu leur parti, leurs intérêts corporatistes et ceux des copains.”
chapeau a Eric Mahuet pour avoir dit la vérité sur les politiciens.
Très bon article, je trouve qu’il explique bien les choses 🙂
bravo pour cette article tres interessant!
Le Parti Pirate est à mon sens très mal nommé. Il n’a rien de Pirate.
définition:
Littéraire. Personne qui pille, s’enrichit des dépouilles d’autrui : Les pirates de la finance.Personne qui pille les ouvrages des autres en copiant ou en démarquant.En apposition avec ou sans trait d’union, indique qu’une activité se déroule dans la clandestinité, en dehors de la légalité, qu’un produit est ainsi obtenu : Radio-pirate. Édition pirate.
Informatique
Personne qui contourne à des fins malveillantes ou même détruit les protections d’un logiciel, d’un ordinateur ou d’un réseau informatique.
Eric, le nom de “Parti Pirate” est de l’auto-dérision. La réflexion d’origine est : “Ils nous traitent de pirates lorsque nous partageons de savoir et la culture, et bien créons le parti des pirates!”
Je comptais voter pour le Parti pirate et finalement non. Si le Parti pirate veut avoir plus de sens il va falloir qu’il fasse certaines propositions plus crédibles. Deux députés au parlement européen c’est pas mal mais peut mieux faire quand même.
De bonnes explications sur ce parti 😉
C’est moche à dire mais les articles d’Élodie sont les seuls qui me donnent l’impression d’un travail de journaliste, impliquant disons au moins plus d’une heure de travail (sur le même article, hein).
No offense!
Moi je vote Xavier Niel. Le seul en qui j’ai confiance.
PS : Ou Bill Gate
Au final, je ne connaissais pas. Oui à certains trucs que je trouve excellents, comme interdire le brevetage du vivant. Mais ça reste trop idéaliste. En fait, ces horribles pirates sont d’aimables frégatiers qui vont naufrager au milieu d’un banc de requins s’ils se lancent en politique. J’aime bien leurs idées. Du coup, ils me sont très sympathiques, mais j’ai bien peur que ce soit trop irréaliste. Les gentils, ça ne gagne qu’au cinéma.
Je relève que cet article est “écrit” et bien renseigné. Ca me change des tableaux et autres graphiques… bien utile, mais l’humain, dans tout ça, hein? hein? 😀