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Une salle « Secret Défense » à l’Assemblée Nationale pour se protéger de la NSA

La Délégation Parlementaire au Renseignement (DPR) a demandé à ce qu’une salle sécurisée lui soit allouée afin de se mettre à l’abri des grandes oreilles américaines….

La Délégation Parlementaire au Renseignement (DPR) a demandé à ce qu’une salle sécurisée lui soit allouée afin de se mettre à l’abri des grandes oreilles américaines.

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Il semble que les multiples révélations concernant la trop grande curiosité de la NSA et du gouvernement américain vis à vis de ses ennemis mais également de ses alliés, continuent à produire leurs effets.

L’Assemblée Nationale est désormais pourvue d’une salle sécurisée, requise par les quatre députés et quatre sénateurs composant la Délégation Parlementaire au Renseignement et soucieux de travailler en toute discrétion, dans un environnement protégé, comme le rapporte L’Opinion.

La salle « Secret Défense » est donc dotée de tout un arsenal censé sécuriser le travail des membres de la Délégation. Comme le précise le Figaro, la salle allouée par le Palais Bourbon est située rue Saint-Dominique et fait face au ministère de la Défense. Plusieurs entrées sont disponibles afin de faciliter les allées et venues en toute discrétion. La salle a été passée au peigne fin par les services de renseignement afin d’exclure toute présence de mouchard, de même que les profils des fonctionnaires travaillant dans l’immeuble ont été scrupuleusement examinés. Par ailleurs, des gendarmes ont pris place dans les bureaux voisins.

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Au menu : une petite fenêtre opacifiée et donnant sur une cour intérieure ; un photocopieur conçu pour ne rien garder en mémoire ; les personnes accédant à la « Secret Room » sont priées de laisser leur téléphone à l’extérieur (comme pour nos chers ministres mais pas pour les mêmes raisons). Enfin, le circuit vidéo interne au Palais Bourbon a été coupé.

Jean-Jacques Urvoas a ainsi déclaré : « il fallait que les services de renseignement soient en sécurité quand ils viennent nous voir. »

Pourquoi tant de précaution ? La Délégation Parlementaire au Renseignement, dont les pouvoirs ont été élargis, est chargée de contrôler les activités du renseignement (“contrôle parlementaire de l’action du gouvernement en matière de renseignement“).

En juillet dernier, outrée par les révélations du Monde sur le Big Brother français (collecte et stockage massif et systématique des communications électromagnétiques en France par les services de renseignement), la Délégation s’est fendue d’un communiqué, une première… timorée, sans doute consciente qu’elle marche sur des œufs.

Lors de l’examen du projet de Loi de Programmation Militaire (LPM), le volet « renseignement » du texte présenté par le gouvernement prévoyait notamment des « avancées » concernant le contrôle exercé par la DPR. Avancées que certains jugent bien (trop ?) légères. Le sujet est sensible, députés et sénateurs semblaient divisés quant aux prérogatives à lui confier. Ce qui inquiétait alors son président, Jean-Jacques Urvoas (PS), également président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale :

“Nous avons une opportunité qui ne se représentera pas deux fois de renforcer le contrôle du renseignement et les compétences du Parlement. Cela met en péril les avancées du projet.”

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12 commentaires
  1. Pour ne pas se faire espionner par la nsa, il ne faut pas utiliser de moyen de communication électronique, et écrire ses messages à la personne directement en face de soi sur papier et brûler ces messages puis réduire en poudre les restes. C’est imparable, sauf s’ils arrivent à lire dans l’esprit des gens lol.

  2. @xvyrus : la NSA, si elle fait bien son boulot, doit être au courant de l’adresse depuis un bout de temps.
    Quant aux autres, je ne vois pas ce qu’il gagnent a savoir l’adresse …

  3. @xvyrus : la NSA, si elle fait bien son boulot, doit être au courant de l’adresse depuis un bout de temps.
    Quant aux autres, je ne vois pas ce qu’il gagnent a savoir l’adresse …

  4. il existe une mouche téléguider, avec caméra et micro inclue.
    les gens normaux croiront que c’est une mouche ordinaire.

    même si la salle a été passée au peigne fin par les services de renseignement.
    ils auront juste attendre le bon moment pour lancer la mouche et le faire passée sous la porte.

    A part si ils ont pensée a un brouilleur pour empêcher toute transmission radio.
    Après Je me demande si la fenêtre n’est pas une faille de sécurité sachant qu’ils peuvent regarder la salle par satellite

  5. @greg3395
    Ah non merde, ils ont certainement oublié le brouilleur et ils ont dû laisser un espace de plusieurs centimètres sous les portes.

  6. Tient c’est marrant qu’ils parlent de la Loi de Programmation Militaire .
    C’est pas cette lois qui permet aux renseignements l’écoute de masse des communications des Français sans passer par des juges ? Eux ils la votent mais eux s’en soustraient .
    C’est comme Mr Paul Bismuth faut surtout pas l’écouter lui même sous l’ordonance d’un juge !
    C’est quoi ce deux poids deux mesures avec le citoyen lambda !?! >:(

  7. Pour paraphraser le premier commentaire:

    « Un ordinateur sécurisé est un ordinateur entreposé dans un hangar et débranché ».

    Si ils ont des connexions internet, ou même un réseau intranet, s’ils ont des téléphones, si des gens rentrent et sortent de là, alors y’aura toujours moyen de savoir ce qui s’y fait et s’y dit. Ça prendra plus ou moins de temps selon le niveau de sécurité, ça sera fait avec des moyens techniques et/ou humains, mais ça sera fait. Surtout quand on sait que ces chers américains considèrent internet comme leur et réclament de ce fait tout un tas de droits sur pas mal de choses, ils vont pas accepter de sitôt qu’on veuille leur cacher des trucs.

  8. Question bête, nos chères députés faisaient comment avant ? Pendant la Guerre Froide, le KGB avaient l’un de ses plus gros contingents en Europe à Paris, et ces messieurs n’étaient pas manchot non plus au niveau des écoutes… Gros Soupir, on se réveille après des décennies d’espionnage tout azimuts…

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