Fast2Play est un site qui permet d’acheter ses clefs Steam à des prix modiques. Le site, comme tant d’autres, appartient au groupe 7 Entertainment, entreprise certainement très respectable, basée à Singapour.
Seulement voilà, un des créateurs du jeu Proteus, Ed Key, avait quelques doutes sur la provenance des codes qui étaient distribués à prix cassés sur ce portail. Il décide donc d’en acheter un lui-même et de comparer le code à l’historique de génération des codes sur Steam.
Ô surprise, le code en question provenait d’une vente Humble Bundle qui avait eu lieu précédemment. Le Humble Indie Bundle 8, en l’occurrence.
Si vous habitez sur Mars, je vous rappelle que les Humble Bundle sont des offres promotionnelles temporaires qui proposent une sélection de jeux, le plus souvent indés, au prix que vous voulez. Une partie de l’argent va à des œuvres caritatives. Elles ont lieu extrêmement régulièrement maintenant, surtout depuis l’avènement des Humble Weekly Sales, des ventes similaires, mais hebdomadaires.
Fast2Play vend Proteus 3,40 € là où Steam le vend 9,99 €. Si Fast2Play a acheté les Humble Bundle dans lesquels était compris le jeu pour 1 $ (le minimum sans paraître trop suspect), on perçoit vite la rentabilité du procédé.
D’après Game Informer, 7 Entertainment n’est pas la seule société à profiter des bundles en name your price. Des sites comme G2A qui permettent la revente de codes Steam directement par les utilisateurs voient le prix de certains jeux décroître considérablement. Par exemple, Thomas Was Alone se trouve tranquillou à 99 centimes contre 7,99 € sur Steam.
Pourtant, comme le remarque Game Informer, les conditions d’utilisations du site Humble Bundle précisent bien le fait que les codes obtenus de la sorte ne peuvent pas être revendus derrière. Ce qui est donné dans le cadre de ces offres est une licence non transférable.
Cette précision dans les conditions d’utilisations devrait, selon plusieurs juristes anglais, rendre la revente prohibée par la loi, en tout cas en Europe. C’est en tout cas ce que le vide juridique en la matière favorise.
Cependant, il semblerait que ça soit également le cas des conditions d’utilisations de sites comme Kinguin qui appartient au groupe 7 Entertainment et qui propose la revente entre particuliers de jeux dématérialisés. Les conditions d’utilisations ont été mises à jour et interdisent maintenant « la revente de jeux qui ont été obtenus gratuitement ou qui ont été obtenus lors d’opération visant à soutenir des œuvres caritatives ».
Humble Bundle, bien au courant du problème, avait de son côté changé il y a quelques mois son système de simple génération de code contre un système d’activation par Steam avec jumelage du compte pour tenter d’enrayer la tendance.
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