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[Test] Metal Gear Solid V : Ground Zeroes – Le tutoriel le plus cool et frustrant du monde [PS4]

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Attendu fiévreusement par des centaines de milliers de fans, Metal Gear Solid : Ground Zeroes compte bien amorcer une révolution dans la série. Mais à quel…

Attendu fiévreusement par des centaines de milliers de fans, Metal Gear Solid : Ground Zeroes compte bien amorcer une révolution dans la série. Mais à quel prix ?

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Cela fait déjà six ans que Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots est sorti sur PS3. Et la figure emblématique de Snake/ Big Boss nous avait manqué, malgré un très sympathique Metal Gear Rising. Jusqu’à cet E3 2013, où Konami dévoilait un flamboyant trailer, mettant en scène le soldat légendaire au cœur de l’aride désert afghan. Bouche bée, le connaisseur de la série que je suis n’avait plus qu’un titre en tête : The Phantom Pain. Kojima avait aussi évoqué un autre titre, en restant évasif. Un certain Ground Zeroes… Une aventure exclusive, vendue à bas prix. Un cadeau d’Hideo ? Peut-être bien ! L’occasion de faire enfin chauffer notre PS4/Xbox One toute neuve.

Big Boss, sans aliasing

Suite directe du très bon Peace Walker, Ground Zeroes nous replonge avec délice au cœur de la Guerre froide, et de son lot d’imbroglios géopolitiques. Mais au lieu de commencer à ficeler une trame narrative complexe, Hideo Kojima a préféré nous montrer le Big Boss des « missions de tous les jours ». Rassurez-vous, sa journée ne ressemble toujours pas à la vôtre (indice : il ne prend pas le métro), puisque le bougre doit libérer deux otages du camp Omega, un ersatz de Guantanamo. Et bien que le cadre ne soit pas le plus joyeux du monde, le nouveau FOX Engine nous donnerait presque envie d’y passer un week-end.

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Beaux effets de lumière, textures fines et effets météorologiques efficaces, le moteur de Konami est très agréable, bien qu’il donne l’impression d’en garder sous la pédale. Le nivellement par le bas des consoles old-gen a dû jouer. Qu’à cela ne tienne, la mise en scène du développeur, qui laisse entrevoir un des grands méchants du jeu, nous donne envie d’en savoir plus, quel que soit le support. Big Boss, qui n’est pas le dernier des poseurs, brille de mille feux dans son attirail. C’est bien la seule fois qu’un monsieur en combinaison simili cuir-latex vous fera un tel effet. Enfin, je crois.

Big Boss, sans rhumatismes

Deuxième claque. Alors que l’on s’attend à retrouver les déplacements de l’autre vieux briscard, ce Big Boss-là étonne par son agilité. Sprint, roulade, escalade… Il peut même sauter, c’est dire ! Cette aisance dans les mouvements apporte une véritable fraicheur dans le gameplay. Ne plus avoir à appuyer sur un bouton pour se coller à un mur désarçonnera les fans hardcore, mais s’impose comme une évidence. La disparition du radar suit cette logique, et l’arrivée d’un mode slow motion (désactivable) lorsque vous êtes repéré permet de pallier à ce manque.

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Le marquage des cibles, permettant de savoir exactement où se trouvent les ennemis, traduit également une plus grande ouverture. Bien que Metal Gear soit un titre qui s’adapte à chacun, il est difficile de ne pas voir que la série s’oriente de plus en plus vers l’action. L’infiltration est toujours gratifiante, mais Big Boss ne se laisse pas abattre, mitraillette en main. Une impression à confirmer dans Phantom Pain.

Big Boss sans boss

Ce gameplay fluide et séduisant n’est en revanche pas assez mis en valeur par les objectifs. Certaines idées, comme le fait de ne pas connaître l’emplacement des prisonniers, ou la nécessité de trouver des indices en écoutant une cassette audio, sont très bien amenées. On aurait simplement aimé qu’elles trouvent un écho plus important dans la trame narrative. La rencontre d’un boss haut en couleur, ou la possibilité de jouer la scène finale du jeu aurait pu insuffler une identité propre à ce prologue.

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Le fait que Kojima ne nous livre qu’une simple prise en main de Big Boss en fait un tutoriel de luxe, et pas un embranchement historique dédié aux joueurs voulant en apprendre plus. Ce n’est pas rédhibitoire, tant le plaisir de retrouver le héros se suffit à lui-même. Mais pour une fois, on aurait aimé un fan service plus appuyé.

Attendez, c’est tout ?

Comme vous avez déjà pu le lire un peu partout, ce Metal Gear Solid : Ground Zeroes est trop court. Malgré tout, les déclarations de ceux qui l’ont fini en 30 minutes n’auront que peu d’impact auprès des fans. La raison est simple : MGS n’est pas un jeu où on prend réellement du plaisir à rusher. Mais tuer la majorité des soldats discrètement, et fureter partout sur la map ne vous prendra guère plus de deux heures et demie. Les cinq petites missions déblocables ne vous tiendront pas beaucoup plus en haleine, étant donné qu’elles se déroulent aussi dans la prison. Seuls les vrais adeptes du scoring trouveront un intérêt à les refaire plusieurs fois.

Alors évidemment, on s’interroge sur la légitimité de ce projet. Entre un Castlevania : Lords of Shadow 2 qui se vend mal et un PES en berne, la tentation d’un accès anticipé à Phantom Pain était grande. Il y a quelques années de cela, Konami nous vendait l’excellent Zone of the Enders avec ce genre de demo. Cette tentative commerciale trouve d’ailleurs son explication dans l’observation plus précise des fans de la série.

L’audience de la série est assez différente de celle de titres comme Call of Duty ou FIFA, qui possèdent une base relative de fans « ultra », suivie de millions d’acheteurs occasionnels. Metal Gear Solid se vend moins bien, mais dispose d’une base de fan hardcore plus large. C’était eux qui étaient concernés avec Ground Zeroes, et ce sont peut-être eux qui auront l’impression d’avoir payé un peu cher ce prologue. Un joueur « lambda » se serait plaint bien avant.

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Conclusion :

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes est aussi frustrant qu’il est rafraichissant. Beau, maniable, mais outrageusement court, le titre d’Hideo Kojima se présente comme un tutoriel de luxe, pensé pour nous faire saliver devant Phantom Pain. Vendu bien trop cher, il convaincra de toute manière une immense fanbase, qui se promettra de ne plus se laisser avoir. Attention à ne pas trop tirer sur la corde.

PS : Nous avons délibérément choisi de ne pas mettre une note à Ground Zeroes, pour les raisons que nous détaillons dans le texte. La note dépend trop du prisme par lequel on aborde le produit, soit la durée de vie, qui est trop courte, soit la qualité de l’expérience globale, qui reste bonne.

Testé sur PS4, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes sort le 20 mars sur PS3, Xbox 360, PS4 et Xbox One, et coûte de 19,99 € à 29,99 €.

Attendu fiévreusement par des centaines de milliers de fans, Metal Gear Solid : Ground Zeroes compte bien amorcer une révolution dans la série. Mais à quel prix ?

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Cela fait déjà six ans que Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots est sorti sur PS3. Et la figure emblématique de Snake/ Big Boss nous avait manqué, malgré un très sympathique Metal Gear Rising. Jusqu’à cet E3 2013, où Konami dévoilait un flamboyant trailer, mettant en scène le soldat légendaire au cœur de l’aride désert afghan. Bouche bée, le connaisseur de la série que je suis n’avait plus qu’un titre en tête : The Phantom Pain. Kojima avait aussi évoqué un autre titre, en restant évasif. Un certain Ground Zeroes… Une aventure exclusive, vendue à bas prix. Un cadeau d’Hideo ? Peut-être bien ! L’occasion de faire enfin chauffer notre PS4/Xbox One toute neuve.

Big Boss, sans aliasing

Suite directe du très bon Peace Walker, Ground Zeroes nous replonge avec délice au cœur de la Guerre froide, et de son lot d’imbroglios géopolitiques. Mais au lieu de commencer à ficeler une trame narrative complexe, Hideo Kojima a préféré nous montrer le Big Boss des « missions de tous les jours ». Rassurez-vous, sa journée ne ressemble toujours pas à la vôtre (indice : il ne prend pas le métro), puisque le bougre doit libérer deux otages du camp Omega, un ersatz de Guantanamo. Et bien que le cadre ne soit pas le plus joyeux du monde, le nouveau FOX Engine nous donnerait presque envie d’y passer un week-end.

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Beaux effets de lumière, textures fines et effets météorologiques efficaces, le moteur de Konami est très agréable, bien qu’il donne l’impression d’en garder sous la pédale. Le nivellement par le bas des consoles old-gen a dû jouer. Qu’à cela ne tienne, la mise en scène du développeur, qui laisse entrevoir un des grands méchants du jeu, nous donne envie d’en savoir plus, quel que soit le support. Big Boss, qui n’est pas le dernier des poseurs, brille de mille feux dans son attirail. C’est bien la seule fois qu’un monsieur en combinaison simili cuir-latex vous fera un tel effet. Enfin, je crois.

Big Boss, sans rhumatismes

Deuxième claque. Alors que l’on s’attend à retrouver les déplacements de l’autre vieux briscard, ce Big Boss-là étonne par son agilité. Sprint, roulade, escalade… Il peut même sauter, c’est dire ! Cette aisance dans les mouvements apporte une véritable fraicheur dans le gameplay. Ne plus avoir à appuyer sur un bouton pour se coller à un mur désarçonnera les fans hardcore, mais s’impose comme une évidence. La disparition du radar suit cette logique, et l’arrivée d’un mode slow motion (désactivable) lorsque vous êtes repéré permet de pallier à ce manque.

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Le marquage des cibles, permettant de savoir exactement où se trouvent les ennemis, traduit également une plus grande ouverture. Bien que Metal Gear soit un titre qui s’adapte à chacun, il est difficile de ne pas voir que la série s’oriente de plus en plus vers l’action. L’infiltration est toujours gratifiante, mais Big Boss ne se laisse pas abattre, mitraillette en main. Une impression à confirmer dans Phantom Pain.

Big Boss sans boss

Ce gameplay fluide et séduisant n’est en revanche pas assez mis en valeur par les objectifs. Certaines idées, comme le fait de ne pas connaître l’emplacement des prisonniers, ou la nécessité de trouver des indices en écoutant une cassette audio, sont très bien amenées. On aurait simplement aimé qu’elles trouvent un écho plus important dans la trame narrative. La rencontre d’un boss haut en couleur, ou la possibilité de jouer la scène finale du jeu aurait pu insuffler une identité propre à ce prologue.

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Le fait que Kojima ne nous livre qu’une simple prise en main de Big Boss en fait un tutoriel de luxe, et pas un embranchement historique dédié aux joueurs voulant en apprendre plus. Ce n’est pas rédhibitoire, tant le plaisir de retrouver le héros se suffit à lui-même. Mais pour une fois, on aurait aimé un fan service plus appuyé.

Attendez, c’est tout ?

Comme vous avez déjà pu le lire un peu partout, ce Metal Gear Solid : Ground Zeroes est trop court. Malgré tout, les déclarations de ceux qui l’ont fini en 30 minutes n’auront que peu d’impact auprès des fans. La raison est simple : MGS n’est pas un jeu où on prend réellement du plaisir à rusher. Mais tuer la majorité des soldats discrètement, et fureter partout sur la map ne vous prendra guère plus de deux heures et demie. Les cinq petites missions déblocables ne vous tiendront pas beaucoup plus en haleine, étant donné qu’elles se déroulent aussi dans la prison. Seuls les vrais adeptes du scoring trouveront un intérêt à les refaire plusieurs fois.

Alors évidemment, on s’interroge sur la légitimité de ce projet. Entre un Castlevania : Lords of Shadow 2 qui se vend mal et un PES en berne, la tentation d’un accès anticipé à Phantom Pain était grande. Il y a quelques années de cela, Konami nous vendait l’excellent Zone of the Enders avec ce genre de demo. Cette tentative commerciale trouve d’ailleurs son explication dans l’observation plus précise des fans de la série.

L’audience de la série est assez différente de celle de titres comme Call of Duty ou FIFA, qui possèdent une base relative de fans « ultra », suivie de millions d’acheteurs occasionnels. Metal Gear Solid se vend moins bien, mais dispose d’une base de fan hardcore plus large. C’était eux qui étaient concernés avec Ground Zeroes, et ce sont peut-être eux qui auront l’impression d’avoir payé un peu cher ce prologue. Un joueur « lambda » se serait plaint bien avant.

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Conclusion :

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes est aussi frustrant qu’il est rafraichissant. Beau, maniable, mais outrageusement court, le titre d’Hideo Kojima se présente comme un tutoriel de luxe, pensé pour nous faire saliver devant Phantom Pain. Vendu bien trop cher, il convaincra de toute manière une immense fanbase, qui se promettra de ne plus se laisser avoir. Attention à ne pas trop tirer sur la corde.

PS : Nous avons délibérément choisi de ne pas mettre une note à Ground Zeroes, pour les raisons que nous détaillons dans le texte. La note dépend trop du prisme par lequel on aborde le produit, soit la durée de vie, qui est trop courte, soit la qualité de l’expérience globale, qui reste bonne.

Testé sur PS4, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes sort le 20 mars sur PS3, Xbox 360, PS4 et Xbox One, et coûte de 19,99 € à 29,99 €.

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