Après avoir développé le glorieux Left 4 Dead, le studio Turtle Rock se devait de frapper fort. Evolve se présente comme un FPS bien plus tactique qu’il n’y paraît.
Nombreux sont les joueurs qui gardent en mémoire les moments épiques et stressants passés sur la franchise Left 4 Dead, devenue aujourd’hui une des références du FPS coopératif. Mais les zombies ont connu une telle exploitation ces dernières années qu’il nous tardait de découvrir Evolve, dont l’action se déroule dans un lointain futur.
Charles Darwin a craqué
Comme d’habitude, le gameplay et la mise en scène servent un pitch très simpliste. La race humaine s’est mise à coloniser d’autres planètes afin d’en prélever les ressources (pas folle la guêpe). Mais ces terres regorgent d’une faune (et d’une flore !) hostile, et les colons font appel à des « Hunters » afin qu’ils nettoient les environs. Envoyés sur la planète Shear, ces derniers vont découvrir un adversaire beaucoup plus coriace que d’habitude. Si bien qu’ils vont devoir se mettre à quatre pour en venir à bout. Et encore…
La lutte entre humains et aliens gigantesques n’est pas nouvelle (on pense notamment au très efficace Natural Selection), mais la possibilité de jouer à quatre contre un, avec un tel écart de taille et de force, a le mérite d’intriguer. Ce gameplay asymétrique vous demandera donc de choisir entre deux races.
« Chasseur, sachez chasser »
Vous pourrez ainsi incarner Goliath, le fameux monstre en question, qui est le seul à bénéficier d’une vue à la troisième personne. Assez faible en début de partie, il doit rapidement se nourrir à l’aide des animaux environnants afin d’atteindre le second, puis le troisième stage d’évolution. Une jauge permet au joueur de savoir combien d’amuse-gueule il doit dévorer avant de pouvoir se transformer. Une fois rendue possible, la métamorphose physique prend une dizaine de secondes (où vous êtes vulnérable), et le joueur pourra choisir un nouveau pouvoir (Charge, Jet de flammes, Bond offensif ou Lancer de pierre) en plus des deux qu’il acquiert en début de partie. Plus lourd, mais plus puissant, la proie devient alors le chasseur, et les « hunters » n’auront qu’à bien se tenir. Une fois le dernier stade atteint, le monstre peut décider de détruire un secteur névralgique de la carte (sur la notre, un générateur) ou de tuer les quatre autres chasseurs.
Ces derniers appartiennent à quatre classes différentes, toutes complémentaires et dépendantes les unes des autres : Assault, Médecin, Trappeur et Support. Sachez d’ailleurs qu’il ne peut y avoir deux classes similaires dans une même partie. L’Assault est sans doute la plus basique puisqu’elle consiste principalement à faire le plus de dégâts possible, tout en se protégeant avec un bouclier temporaire. Le Médecin n’a presque aucun rôle offensif, si ce n’est d’ouvrir des brèches dans la carapace du monstre grâce à un fusil sniper un peu particulier. Il dispose en revanche d’un pistolet qui permet de soigner ses collègues à distance, de fléchettes « ralentissantes » ainsi que d’un halo régénérant la santé sur plusieurs mètres. Il devra toujours être au cœur du combat tout en évitant les attaques de la bête.
Les deux autres personnages, que sont le Trappeur et le Support sont dotés de barbes aussi luxuriantes que la jungle qui les entoure. Le premier est celui qui permet à toute l’équipe de localiser et ralentir l’alien. Pour ce faire, il peut se servir d’un harpon géant, qui immobilise sa cible, tant qu’elle ne s’en défait pas. Son bonus est peut-être celui qui demande le plus d’attention, puisqu’il lui permet de déployer un dôme solide sur une zone de taille moyenne. Le monstre, bloqué, ne peut alors plus s’échapper pendant quarante secondes. Enfin, le Support est une classe relativement modulable puisqu’elle dispose d’un équipement à la fois offensif et défensif. Il peut attaquer grâce à un laser très puissant, mais aussi conférer un bouclier temporaire à un de ses coéquipiers.
United we stand, together we fall
Cette diversité oblige les chasseurs à jouer en équipe. Lorsque c’est le cas, les deux phases d’une partie, que ce soit la traque ou le combat, prend des airs de film. La bête laisse des traces et des cadavres d’animaux sur son passage, et c’est à coup de jet pack qu’on essaye de lui coller au train. Une fois enfermé dans le dôme, la sensation de danger (votre adversaire est beaucoup plus fort que vous) se mêle à l’excitation de pouvoir enfin déchainer les enfers sur la bête. Jouissif !
C’est d’ailleurs ce qui étonne lorsqu’on joue le Goliath. À la manière d’un Titan dans Titanfall, la surpuissance que laisse présager la carrure du monstre est finalement relative, bien qu’il dispose d’une large barre de vie. Rassurez-vous, un bon joueur ne fera qu’une bouchée de joueurs plus novices. Vous l’aurez compris, Evolve fait la part belle à la tactique.
C’est d’ailleurs ce dernier aspect qui « inquiète » le plus. À moins de disposer constamment de trois ou quatre amis, on imagine que les parties en ligne peuvent vite tourner au carnage, par manque d’expérience. L’IA, que nous n’avons pas pu voir à l’œuvre, aura tout de même bien du mal à aider efficacement un ou deux joueurs esseulés. Cette nécessité presque absolue d’un groupe très soudé met en lumière le plus gros challenge sur lequel va devoir travailler le studio : l’équilibrage.
Sur les autres aspects (level design, réalisation, rythme), Evolve impressionne déjà. Si le résultat final est aussi accessible que Left 4 Dead, on peut s’attendre à une expérience vraiment innovante, d’autant plus que d’autres cartes, monstres et modes sont prévus. Rassurez-vous, il nous tarde de repartir dans la brousse !
Evolve, édité par 2K et prévu sur PC (et testé sur PC), Xbox One, PS4, cet automne.
Nombreux sont les joueurs qui gardent en mémoire les moments épiques et stressants passés sur la franchise Left 4 Dead, devenue aujourd’hui une des références du FPS coopératif. Mais les zombies ont connu une telle exploitation ces dernières années qu’il nous tardait de découvrir Evolve, dont l’action se déroule dans un lointain futur.
Charles Darwin a craqué
Comme d’habitude, le gameplay et la mise en scène servent un pitch très simpliste. La race humaine s’est mise à coloniser d’autres planètes afin d’en prélever les ressources (pas folle la guêpe). Mais ces terres regorgent d’une faune (et d’une flore !) hostile, et les colons font appel à des « Hunters » afin qu’ils nettoient les environs. Envoyés sur la planète Shear, ces derniers vont découvrir un adversaire beaucoup plus coriace que d’habitude. Si bien qu’ils vont devoir se mettre à quatre pour en venir à bout. Et encore…
La lutte entre humains et aliens gigantesques n’est pas nouvelle (on pense notamment au très efficace Natural Selection), mais la possibilité de jouer à quatre contre un, avec un tel écart de taille et de force, a le mérite d’intriguer. Ce gameplay asymétrique vous demandera donc de choisir entre deux races.
« Chasseur, sachez chasser »
Vous pourrez ainsi incarner Goliath, le fameux monstre en question, qui est le seul à bénéficier d’une vue à la troisième personne. Assez faible en début de partie, il doit rapidement se nourrir à l’aide des animaux environnants afin d’atteindre le second, puis le troisième stage d’évolution. Une jauge permet au joueur de savoir combien d’amuse-gueule il doit dévorer avant de pouvoir se transformer. Une fois rendue possible, la métamorphose physique prend une dizaine de secondes (où vous êtes vulnérable), et le joueur pourra choisir un nouveau pouvoir (Charge, Jet de flammes, Bond offensif ou Lancer de pierre) en plus des deux qu’il acquiert en début de partie. Plus lourd, mais plus puissant, la proie devient alors le chasseur, et les « hunters » n’auront qu’à bien se tenir. Une fois le dernier stade atteint, le monstre peut décider de détruire un secteur névralgique de la carte (sur la notre, un générateur) ou de tuer les quatre autres chasseurs.
Ces derniers appartiennent à quatre classes différentes, toutes complémentaires et dépendantes les unes des autres : Assault, Médecin, Trappeur et Support. Sachez d’ailleurs qu’il ne peut y avoir deux classes similaires dans une même partie. L’Assault est sans doute la plus basique puisqu’elle consiste principalement à faire le plus de dégâts possible, tout en se protégeant avec un bouclier temporaire. Le Médecin n’a presque aucun rôle offensif, si ce n’est d’ouvrir des brèches dans la carapace du monstre grâce à un fusil sniper un peu particulier. Il dispose en revanche d’un pistolet qui permet de soigner ses collègues à distance, de fléchettes « ralentissantes » ainsi que d’un halo régénérant la santé sur plusieurs mètres. Il devra toujours être au cœur du combat tout en évitant les attaques de la bête.
Les deux autres personnages, que sont le Trappeur et le Support sont dotés de barbes aussi luxuriantes que la jungle qui les entoure. Le premier est celui qui permet à toute l’équipe de localiser et ralentir l’alien. Pour ce faire, il peut se servir d’un harpon géant, qui immobilise sa cible, tant qu’elle ne s’en défait pas. Son bonus est peut-être celui qui demande le plus d’attention, puisqu’il lui permet de déployer un dôme solide sur une zone de taille moyenne. Le monstre, bloqué, ne peut alors plus s’échapper pendant quarante secondes. Enfin, le Support est une classe relativement modulable puisqu’elle dispose d’un équipement à la fois offensif et défensif. Il peut attaquer grâce à un laser très puissant, mais aussi conférer un bouclier temporaire à un de ses coéquipiers.
United we stand, together we fall
Cette diversité oblige les chasseurs à jouer en équipe. Lorsque c’est le cas, les deux phases d’une partie, que ce soit la traque ou le combat, prend des airs de film. La bête laisse des traces et des cadavres d’animaux sur son passage, et c’est à coup de jet pack qu’on essaye de lui coller au train. Une fois enfermé dans le dôme, la sensation de danger (votre adversaire est beaucoup plus fort que vous) se mêle à l’excitation de pouvoir enfin déchainer les enfers sur la bête. Jouissif !
C’est d’ailleurs ce qui étonne lorsqu’on joue le Goliath. À la manière d’un Titan dans Titanfall, la surpuissance que laisse présager la carrure du monstre est finalement relative, bien qu’il dispose d’une large barre de vie. Rassurez-vous, un bon joueur ne fera qu’une bouchée de joueurs plus novices. Vous l’aurez compris, Evolve fait la part belle à la tactique.
C’est d’ailleurs ce dernier aspect qui « inquiète » le plus. À moins de disposer constamment de trois ou quatre amis, on imagine que les parties en ligne peuvent vite tourner au carnage, par manque d’expérience. L’IA, que nous n’avons pas pu voir à l’œuvre, aura tout de même bien du mal à aider efficacement un ou deux joueurs esseulés. Cette nécessité presque absolue d’un groupe très soudé met en lumière le plus gros challenge sur lequel va devoir travailler le studio : l’équilibrage.
Sur les autres aspects (level design, réalisation, rythme), Evolve impressionne déjà. Si le résultat final est aussi accessible que Left 4 Dead, on peut s’attendre à une expérience vraiment innovante, d’autant plus que d’autres cartes, monstres et modes sont prévus. Rassurez-vous, il nous tarde de repartir dans la brousse !
Evolve, édité par 2K et prévu sur PC (et testé sur PC), Xbox One, PS4, cet automne.
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