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Un détecteur de mensonges pour réseaux sociaux ?

Elle court, elle court la rumeur. Annonce de mort prématurée, informations breaking news difficiles à sourcer et certifier. Les réseaux sociaux permettent une instantanéité prodigieuse entre…

Elle court, elle court la rumeur. Annonce de mort prématurée, informations breaking news difficiles à sourcer et certifier. Les réseaux sociaux permettent une instantanéité prodigieuse entre le déroulement d’un événement et son annonce sur les réseaux, sa viralité peut être fulgurante… même lorsqu’il s’agit d’une rumeur ou d’une fausse information. Les quiproquos sont alors légions.

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Comment démêler le vrai du faux ? 5 chercheurs européens, sous l’égide de l’université de Sheffield au Royaume-Uni, s’échinent à élaborer un détecteur de mensonges à destination des réseaux sociaux afin d’établir la véracité d’une information dès sa publication en ligne. Pour Kalina Bontcheva de l’université de Sheffield :

De nos jours, « on n’a pas le temps de faire la part entre les mensonges et la vérité » il est alors «difficile […] d’étouffer un mensonge avant de calmer une situation »

Gouvernements, médias, services de secours, entreprises, sont parfois dépassés par une rumeur ou un bad buzz orchestré par quelques sources anonymes mais néanmoins reprises.
Baptisé « Pheme » – du nom de la déesse romaine Fama, symbole de la renommée et de la rumeur – le système vise à déterminer la fiabilité d’une information en temps réel via différents critères. Pheme peut ainsi identifier et catégoriser quatre types d’informations peu crédibles : les spéculations, la controverse, la fausse information et la désinformation.

Pour mener à bien cette investigation, le détecteur effectue différents procédés en trois temps. Remonter rapidement à la source d’une information afin d’en déterminer l’origine et donc sa fiabilité. Analyser son circuit de diffusion : par quels médias, relais, personnalités elle a été transmise. Enfin, l’information en elle-même sera également jauger d’un point de vue syntaxique, lexical et sémantique.

Comme le système fonctionne en évaluant la qualité de l’information mais également sa source, Pheme se penchera également sur le profil des comptes relayeurs de cette information afin de débusquer les faux comptes ou ceux crées dans le seul but de diffuser de la fausse information – comme les bots sur Twitter par exemple.
Ces critères assemblés serviront à déterminer sa véracité, et le résultat apparaitra sur l’écran de l’utilisateur.

“Les gens croient ce qu’ils entendent sur Internet” poursuit Kalina Bontcheva. Dans les situations critiques, vous pouvez alors publier des informations fiables ou encore alerter les autorités avant que les choses ne deviennent hors de contrôle.”

Nous pouvons déjà traiter un énorme volume d’informations sur les réseaux sociaux, la vitesse à laquelle elles apparaissent et leurs formes – tweet, vidéo, photo, blog… Mais il n’est pas possible actuellement de les analyser automatiquement, en temps réel, pour voir si l’information est réelle ou fausse et c’est ce que nous voulons parvenir à faire.

Pheme, financé principalement par l’Union Européenne, a un coût estimé à 3,5 millions d’euros environ selon les responsables du projet. Résultat d’un partenariat entre cinq universités – Sheffield, Warwick, King College de Londres, Sarreland en Allemagne et l’université MODUL de Vienne – et quatre sociétés – ATOS en Espagne, iHub au Kenya, Ontotext en Bulgarie et swissinfo.ch en Suisse donc – la première version de ce « détecteur de mensonge » (outre les différents prototypes disponibles et testés d’ici là) devrait voir le jour dans 18 mois, soit d’ici 2016.

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9 commentaires
  1. Déjà que les détecteurs de mensonges physiques, avec pulsation et tout le tralala ne sont pas fiables…..

    Faut pas croire tout ce que tu vois sur le net, sinon, va voir gorafi.fr….

  2. Et un detecteur de mensonge pour les vrai journaliste present a la tele a la radio dans la preqse et sur le net
    Qui nous rabaches des conneries a longueur de journée?

  3. Si ça marche aussi pour les médias (mais ça m’étonnerai), les journalistes vont enfin devoir faire un vrai travail

  4. @Speedourien

    Bah, les préservatifs ca ne me choque pas. Il existe depuis longtemps des bonbons (style Ricola) au cannabis, des sirops, des savons, du vin même, et la première bible était faite en chanvre….

    C’est le commerce qui a diabolisé cette plante. Du reste, la cannebière a Marseille s’appelle comme cela car avant c’était des champs de cannabis pour faire du cordage de bateau. En Suisse, c’était la cigarette du pauvre en 1900

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