Entre trouble de l’attention, de la compréhension et de l’écriture, la dyslexie toucherait 5 à 10% des enfants scolarisés. De récentes études anglaises, publiées dans la revue Current Biology mettent en exergue une “asymétrie de traitement des stimulis par le cerveau”, ce qui empêcherait à ce dernier de traiter plusieurs informations visuelles ou sonores à la fois.
Des résultats étonnants, qui bouleversent les croyances médicales établies depuis des années. La dyslexie était auparavant perçue seulement comme une difficulté à isoler les phonèmes (les sons qui composent un mot). Ce trouble aurait donc différentes origines, d’après Sylviane Valdois, directrice de recherche CNRS au laboratoire de psychologie et neurocognition (Grenoble).
Nous sommes nombreux à penser qu’il existe en fait différents sous-groupes de patients, pour qui les causes des symptômes dyslexiques ne sont pas identiques.
Cette étude, effectuée sur 17 adultes dyslexiques, a effectivement démontré que le temps de réponse aux différentes stimulations (sons et images) était plus long que d’habitude, notamment lorsqu’un signal visuel précédait une stimulation auditive.
Les jeux vidéo d’action « forceraient » certains dyslexiques à traiter des informations visuelles et auditives de manière très rapide. Ils pourraient ainsi aider les enfants et adolescents à « ré-exercer » leurs cerveaux, en raccourcissant le délai de réponse en question.
Une piste à explorer, relève Sylviane Vardois, tout en admettant que l’étude n’a pas été conduite sur assez de patients.
Ceci rejoint les conclusions publiées en 2013 par des chercheurs italiens qui montraient que ces jeux vidéo pouvaient être un outil de plus dans la rééducation des dyslexiques.
Une piste à suivre, qui permettrait surement de mêler l’utile et l’agréable !
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