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Dossier : Cinq questions sur le Bitcoin

Banques centrales, grands patrons, experts et médias n’en finissent plus de parler du Bitcoin, cette monnaie virtuelle qui déchaîne les passions. Mais de quoi s’agit-il exactement…

Banques centrales, grands patrons, experts et médias n’en finissent plus de parler du Bitcoin, cette monnaie virtuelle qui déchaîne les passions. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Persuadés que vous aussi, vous vous posez des questions sur cette étrange devise, nous vous avons préparé ce dossier qui devrait vous donner quelques clés pour comprendre les bases de ce phénomène monétaire.

Antanacoins / Creative Commons / Flickr
Antanacoins / Creative Commons / Flickr

1/ Qu’est-ce que le Bitcoin ?

Inventé en 2009 par un (ou plusieurs) mystérieux informaticien(s) se faisant appeler Satoshi Nakamoto, le BitCoin est une cryptomonnaie virtuelle et décentralisée.

« Cryptomonnaie », car la création et les transactions de Bitcoins reposent sur des algorithmes de cryptographie, en l’occurrence l’algorithme SHA-256 (ce qui ne veut pas dire que tout est crypté).
« Virtuelle », car elle n’est fixée à aucun support physique, si l’on excepte les supports de mémoire informatique : il n’y a pas de planche à billets qui fabrique des billets de Bitcoins.

Enfin, « décentralisée », car le protocole Bitcoin par lequel transite cette devise est un protocole de type peer to peer qui ne nécessite pas d’intervention d’une quelconque banque centrale. Ici, les transactions sont validées par des ordinateurs du réseau, et non par un serveur central.

Grâce à ce protocole et à cette monnaie, il est possible d’envoyer et de recevoir des Bitcoins ou des fragments de Bitcoins à quiconque possédant un portefeuille adéquat, sans droit de regard de la part des banques, sans frais de transaction ou presque, et de manière relativement anonyme.

Autrement dit, une fois en possession de Bitcoins, vous pouvez les utiliser pour payer certaines transactions (de la toute nouvelle carte graphique à la pizza livrée chez vous), ou encore le placer sur des comptes gérés par des places de marché. Bientôt, il sera même possible de retirer du cash dans un distributeur en prélevant son compte Bitcoin, ou à l’inverse, de créditer son compte en insérant du cash dans la machine. Un tel distributeur a d’ailleurs déjà été mis en place à Vancouver à l’automne dernier, et un autre devrait arriver bientôt à New-York. Bref, vous l’avez compris : moyen d’échange, réserve de valeurs : le Bitcoin ressemble à s’y méprendre à n’importe quelle monnaie.

Le premier distributeur de BitCoins
Le premier distributeur de BitCoins

2/ Comment est-il créé ?

Si le Bitcoin ressemble à toute autre monnaie, quelques différences demeurent, notamment au regard de sa création. Comme évoqué précédemment, le Bitcoin ne s’est pas créé par magie en faisant tourner une planche à billets. Pour en comprendre les mécanismes, il faut le comparer à une ressource naturelle telle que l’or. Comme l’or, le Bitcoin est une ressource qu’il faut découvrir par un procédé appelé le minage. Comme l’or, le Bitcoin existe en une quantité limitée : on ne peut pas miner plus que ce qu’il existe. Comme l’or enfin, il est possible de s’en procurer en en achetant à ceux qui en possèdent.

BTC Trinkets.com / CC / Flickr
BTC Trinkets.com / CC / Flickr

Vous vous souvenez que les transactions sont validées par les ordinateurs du réseau ? C’est justement cette tâche que l’on appelle le minage et qui consiste à faire travailler son processeur sur de terribles calculs afin de valider les transactions en Bitcoins. En guise de récompense, on reçoit ainsi des Bitcoins nouvellement créés, voire quelques décimales de Bitcoin correspondant à des frais de transaction éventuels. Les nouveaux BitCoins sont en effet émis régulièrement sur le réseau, à un rythme de plus en plus lent au fil du temps jusqu’à atteindre une limite de 21 millions de Bitcoins en circulation. Pour simplifier, le rythme d’émission est divisé par deux tous les quatre ans (d’abord 50 Bitcoins toutes les 10 minutes de 2009 à 2013, puis 25 Bitcoins/10 min de 2013 à 2017, et ainsi de suite). À ce rythme, on devrait atteindre la limite des 21 millions vers 2040, si le projet n’est pas stoppé entre temps.

évolution de l’émission des bitcoins sur le marché – Source : Insti / Wikipédia
évolution de l’émission des bitcoins sur le marché – Source : Insti / Wikipédia

Avant de poursuivre, autant le dire tout de suite : même avec votre PC dernier cri, vous ne minerez quasiment rien. En effet, seule la première machine ayant terminé le calcul est gratifiée de Bitcoins. Dans cette compétition où le plus rapide gagne, il faut donc énormément de puissance de calcul pour rivaliser avec les autres mineurs qui utilisent désormais des processeurs spécifiquement conçus pour le minage, les ASIC (Application Specific Integrated Circuit) et sont en outre bien souvent regroupés en clusters ou en pools. Des tutoriels de minage existent toutefois, pour les plus curieux ou les plus courageux.

3/ Combien vaut le Bitcoin ?

Fin janvier, le Bitcoin valait environ 950 dollars, soit un peu plus de 700 euros. Pas mal pour une monnaie qui ne valait que quelques millièmes de dollars à sa création en 2009 ! Comment expliquer une telle ascension ? D’une part, le Bitcoin attise la curiosité, ce qui alimente la demande. D’autre part, le contexte économique y a sans doute joué : la chute de Lehman Brothers, qui a marqué le début de la dernière grande crise économique mondiale, a eu lieu fin 2008, ce qui a poussé à la recherche de nouvelles valeurs alors que le dollar dévissait. L’affaire Wikileaks, qui avait conduit fin 2010 le site de Julian Assange à accepter le BitCoin comme moyen de soutien financier, y a sans doute contribué également. Bref, plusieurs événements précis ont sans doute fait escalader le cours du Bitcoin, mais la principale cause reste sans doute la simple activité spéculative. Aujourd’hui, environ 12 millions de Bitcoins sont en circulation, soit 11.4 milliards de dollars au cours actuel (8.5 milliards d’euros). Un chiffre qui peut paraitre impressionnant mais qui est finalement bien peu au regard des sommes délirantes qui transitent chaque jour sur les marchés financiers.

4/ Le Bitcoin est-il anonyme ?

C’est un peu l’idée reçue véhiculée par cette monnaie : non, le Bitcoin n’est pas anonyme. Tout au plus garantit-elle un certain niveau de confidentialité, mais en aucun cas l’anonymat. En fait, le Bitcoin est même assez transparent : chaque Bitcoin possède l’historique de ses transactions, historique qui est public. En somme, il est possible de savoir par quels portefeuilles a transité le moindre Bitcoin depuis sa création : une traçabilité qui n’a rien à voir avec celle de la viande contenue dans vos lasagnes surgelées !

Ceci étant dit, des moyens existent pour rester discret. Le but de cet article n’est pas de les énumérer, mais il est par exemple notamment possible d’augmenter la confidentialité des transactions en diversifiant ses adresses Bitcoin, une pour chaque type de transaction.

On associe souvent le Bitcoin à l’anonymat total et donc aux activités illégales telles que le blanchiment d’argent sale ou la vente de stupéfiants. C’est vrai dans une certaine mesure : cette monnaie était largement utilisée sur des sites du dark net comme Silk Road, fermé récemment par le FBI. Elle servait à acheter des cartes de paiement contrefaites, de la drogue ou encore des armes. Mais cela reste à analyser avec des pincettes : certes, la cryptomonnaie a servi à des échanges rigoureusement interdits, et elle continue de le faire. Mais cela est aussi le cas pour le dollar, l’euro, le yen, la roupie, etc., n’importe quelle autre monnaie en fait. Ce n’est pas parce que le Bitcoin est une monnaie virtuelle que cela en fait un paradis pour les truands. Une petite comparaison pour relativiser : pour l’année 2013, rien que pour les drogues, on estime le marché à 200 milliards d’euros. Silk Road aurait quant à lui généré seulement 890 millions d’euros entre 2011 et fin 2013…

5/ Le Bitcoin, quelles limites ?

On l’a vu, cette monnaie virtuelle innovante dispose de qualités certaines. Mais elle n’est pas pour autant parfaite, et ses limites sont régulièrement montrées du doigt par des politiques, des économistes ou des chercheurs, d’ailleurs pas forcément toujours de bonne foi.
D’un point de vue technologique, on peut noter que le stockage des données relatives aux transactions (les numéros de compte, les montants en jeu) est réalisé sur des disques durs de simples ordinateurs, le système étant décentralisé. La question de la sécurité des données peut donc se poser.

Ensuite, bien qu’ouvert à tous, le minage de Bitcoin est devenu en pratique une activité réservée aux mineurs professionnels. Couplé au fait que cette monnaie est émise de plus en plus lentement, on constate qu’il sera donc, à terme, extrêmement difficile, si ce n’est impossible, de s’en procurer par le biais du minage.

Ce qui nous amène aux limites politico-économiques du Bitcoin. La plupart des banques centrales voient d’un mauvais œil l’engouement suscité par cette monnaie. Rapports, alertes, mises en garde, il ne se passe pas un mois sans que ces organismes n’en remettent une couche. Par peur, sans doute, puisque ce genre de monnaie leur fait de l’ombre…

Parmi les critiques formulées, on évoque souvent le risque inhérent (comme si les marchés financiers en étaient dénués), l’absence de cadre légal, ou encore la ressemblance avec l’arnaque pyramidale ou système de Ponzi, dans lequel les premiers utilisateurs bénéficient de l’argent des nouveaux adhérents (autrement dit, une arnaque à la Madoff). Cela s’applique-t-il au Bitcoin ? Certes, les premiers Bitcoin n’ont pour ainsi dire rien coûté aux mineurs, tandis que les nouveaux utilisateurs doivent lourdement investir pour s’en procurer. Pourtant, cela n’en fait pas un système de Ponzi : tout le monde peut s’assurer de son fonctionnement, il n’existe pas d’entourloupe destinée à masquer la vérité, ce qu’on retrouve dans ce type d’arnaque à grande échelle. (Pour convaincre ses clients, Madoff leur montrait par exemple une fausse salle de marchés).

Enfin, parmi les dernières critiques que l’on peut formuler à l’égard du Bitcoin, c’est que pour l’instant elle n’a pas vraiment changé notre rapport à la monnaie, notamment en ce qui concerne son accumulation. Alors qu’on attend des monnaies alternatives une dynamisation des échanges, la tendance observée est plutôt à l’accumulation (près de 80% des Bitcoins dorment sur des comptes) et à la spéculation. Son caractère virtuel n’encourage pas non plus les échanges commerciaux locaux.

Expérimentation encore inachevée, le Bitcoin n’a, quoi qu’il arrive, pas fini de faire parler de lui. Et si on venait à l’oublier, il y a fort à parier qu’il serait vite remplacé par d’autres monnaies virtuelles : inspirés de memes et de la culture web, les très sérieux Dogecoins, Nyancoins et autres Shitcoins connaissent déjà le succès auprès du public.

very currency wow much coins
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 Il fallait s’y attendre, Kanye West a poursuivi en justice les créateurs du CoinYe West
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23 commentaires
  1. En France c’est dangereux !
    L’état n’accepte pas de ne pas tout gêrer, notamment l’argent des particuliers depuis l’€ !
    Pensez vous que les Montebourg vont laisser longtemps une banque parallèle : “mon ennemi, c’est la finance “!!
    Un jour ça deviendra illégal.

  2. Le BT ne fait pas d’émules. Les Altcoins ne sont que des coins de substitutions servant à obtenir des BT. De nombreuses crypto voient le jour en ce moment et les premiers arrivés peuvent espérer en miner assez pour les échanger contre d’autres alltcoins de valeur et enfin contre des BT.
    Mais le BT en lui même ne sert à rien. Ceux qui en avaient depuis le début sont d’heureux salops. Quand aux particuliers qui pensent faire certains bénéfices grâce aux BT…je pense qu’ils vont finir comme de nombreux investisseurs malheureux en 1929 ^^’

  3. Question:

    On pourrai penser qu une banque comme jp Morgan ou Goldman Sachs acheté et utilise de super ordinateur avec une armé d ingénieur pour le minage de cette devise et attende simplement de les vendres genre 2 jours avant que les USA l interdise dans leur pays.
    C est possible ?

    Dans le futur on pourrai aussi penser que ces même banque créer une nouvelle monnaie, s approprie des milliers voir millions d unité , et attende simplement que la devise monte avant de récolter leur cash ?

    Pour finir quand est il du contrôle, car moi qui suis cupide , j ai créer une porte dérobé dans le code et quand j ai besoin de cash je l utilise ou je travail a la nsa et hacker un code ne me prend que 3 minutes.

  4. @8888 j’ai pas tout compris mais je vais répondre à ton dernier paragraphe.
    Le bitcoin est géré par tous les gens qui y sont connectés. S’il y a 100 ordi (exemple très en deça de la réalité) connectés, il faudrait que tu en pirates au moins 51 afin de changer la blockchain (énorme fichier où sont stockés tous les portefeuilles et toutes les transactions). C’est “l’attaque des 51%” : si la majorité dit quelque chose, c’est que c’est vrai et tout le monde s’y plie.

  5. @ Eric & @Soni : poulpito a raison, le lien que vous donnez est un non-sens écrit par un type qui ne comprends qu’une chose au BTC : ça va lui bouffer son business . Lisez les commentaires de l’article que vous linkez , ils sont infiniment plus intéressants et instructifs que l’article lui même

  6. @bembp

    Oui j’ai bien lu les commentaires et celui-la retient toute mon attention:

    “Le principe même du mining devrait nous mettre la puce à l’oreille. Si un système admet le mining comme activité rentable (en gros, se faire payer pour creuser des trous et les reboucher, avec l’aide de machines en plus), c’est donc qu’il valorise le parasitisme. Cà risque de ne pas marcher très longtemps…”

  7. D’abord très bon article, ça répond à pas mal d’interrogations que j’avais par rapport à cet monnaie, mais j’ai quand même quelques questions en suspend:

    1/ Pourquoi cette limite (je devrais plutôt utiliser le terme d’asymptote) de 21 millions de Bitcoins? Je ne suis pas branché économie mais je crois pas que les monnaies “classiques” aient des plafonds fixés “en tant que tel”, mais plus fixé “naturellement” par le cours de la bourse, les trucs comme l’inflation etc… (Je vous en prie, corrigez-moi si je dis une connerie, j’essaie de m’intéresser et de comprendre ces trucs, mais par moment ça relève de l’impossible).

    2/ Pourquoi la limite du minage? (La question précédente concernait la monnaie, là je parle du procédé générant la monnaie, la “ressource”). Idem, aucune ressource du monde ne devient “de plus en plus difficile à extraire”. Si on prend l’or ou le pétrole, il est tout à fait possible d’imaginer qu’à un moment, l’être humain aura extrait tout le pétrole ou l’or existant sur Terre. Ça deviendra plus difficile car ça sera plus rare, et ça coûtera plus cher pour les mêmes raisons, mais je ne vois aucune limite physique, alors que pour le minage de Bitcoins, j’ai vraiment l’impression de faire face à une asymptote.

    3/Quels sont et à quoi servent les calculs permettant de miner les Bitcoins? Si ce sont de simples calculs générant la monnaie (et pas par exemple des calculs destinés plus tard à des résultats scientifiques ou autres), alors est-ce que le minage de Bitcoins n’est pas à perte? Vu qu’aujourd’hui il faut un réseau de monstres pour créer un infime pourcentage d’un seul Bitcoin (si j’ai compris l’article), et que seul celui qui “termine” le calcul empoche la “pièce”, l’énergie, le matériel et le temps utilisé ne sont donc jamais remboursés?

  8. Bah en tout cas merci pour l’article qui me permettra de me coucher un peu moins ignorant. On lit souvent des commentaires se plaignant de la qualité de certains articles ou des sujets traités, voir pour dire que c’était mieux avant….Bref, merci.

  9. Oui le Bitcoin…. est fini.

    Vous avez envie d’une vraie monnaie électronique, le DOGECOIN est la référence dans le domaine, et seulement 2 mois après le lancement.

    Such innovate. Wowww

    Je vous laisse faire vos recherches comme des grands.

    Amicalement.

  10. [La plupart des banques centrales voient d’un mauvais œil l’engouement suscité par cette monnaie. (…). Par peur, sans doute, puisque ce genre de monnaie leur fait de l’ombre…]

    [Parmi les critiques formulées, on évoque souvent le risque inhérent (comme si les marchés financiers en étaient dénués)]

    On a bien compris l’avis de l’auteur de l’article qui va dans le sens du temps de penser que ces organisations veulent seulement garder leur pouvoir et se foutent royalement de l’économie réelle.

    Et la comparaison entre les risques du Bitcoin et ceux de la finance ne tient pas vraiment la route. Le Bitcoin est censé être une monnaie, pas une place financière qui ferait de la spéculation à outrance comme peuvent l’être certains marchés avec les conséquences qu’on connait.

  11. Il y a une grande différence entre nos banques et le bitcoin, et si ces banques en ont peur, c’est justement à cause de cette différence :
    Si l’article dit vrai, et je n’ai pas de raison d’en douter, 80% des bitcoins produits jusqu’à maintenant sont stockés. Or aujourd’hui, si 80% des clients d’une banque décidait de retirer la totalité de leur compte en argent, la banque ferait faillite. Quelque soit la banque. Et une grande partie des clients n’auraient rien.

    Il faut savoir que la monnaie scripturale (créée par la banque sans avoir la monnaie fiduciaire, c a d les billets et les pièce) représenté près de 90% de la masse monétaire.

    Les banques doivent donc maintenir a tout prix un niveau de confiance de leur client. Sinon, le système s’écroule de lui même et on se retrouve avec une nouvelle crise comme celle de 1929.

    Tout notre système bancaire est une énorme machine à gaz, mais attention, à gaz hautement inflammable. Or ce genre de monnaie virtuelle pourrait bien se transformer en petite étincelle capable de tout cramer.

  12. @Lumenis
    1. Il n’y aujourd’hui plus rien de naturel dans le cour de la bourse. Les monnaies sont gérées et émises par les banques centrales et leurs seuls plafonds sont les politiques de ces banques et leurs interdépendances, surtout par rapport au dollar US. Du coup la limite du bitcoin est probablement faite pour se différencier et mimer une limite naturelle comme la quantité finie de minerai d’or dans la croute terrestre.

    2. Il y a bien une limite physique concernant les ressources naturelles. Il faut creuser plus profond par exemple, ça demande plus de temps, de moyen et de technologie. Les sables bitumineux du Canada coutent bien plus cher à extraire que le pétrole liquide qui suinte à la surface au moyen orient.
    Bref je pense que la difficulté croissante est faite pour complexifier les calculs et étaler l’émission de bitcoin de le temps.

    3. Les calculs ne servent en aucun cas à miner du bitcoin. Ils servent à vérifier, valider, confirmer les transactions, donc assurer l’intégrité du système. Les bitcoin générés ne sont qu’une récompense incitant les volontaires à mettre à disposition leur puissance de calcul sur le réseau. Ce n’est pas une activité professionnelle en soi, c’est une compensation. Il faut aussi savoir que la difficulté n’augmente que si la puissance du réseau augmente.

  13. @Tybo

    Effectivement le Bitcoin est censé être une monnaie, mais ça n’en n’est pas une. Pas encore.

    C’est avant tout un protocole tout comme le TCP IP d’internet. Tout les commerçants qui ne croyait pas en l’internet (malgré l’apparition du certificat SSL en 1995) sont entrain de se casser la gueule (comme Laredoute). Cela va être pareille pour le système bancaire, sauf que là elles entraîneront leurs clients dans la chute.

    Il ne faut pas tout investir de suite dans le Bitcoin, il faut y aller progressivement… Quoi que lorsque l’on voit Amazon aujourd’hui qui était disponible sur internet exclusivement en 1994.

  14. Tout comme les politiques sont souvent super mauvais en informatiques, les “geeks” sont souvent des tanches en politique et en économie. La preuve avec cet article. Le bitcoin est une pyramide de Ponzi puisque les premiers arrivés sont les seuls à en retirer des bénéfices au détriment de tous les autres. Une pyramide de Ponzi n’a pas besoin de se cacher ou de mentir pour exister. Les premières pyramides de Ponzi, c’était le système de “envoie 10 euros à la personne en lien dans le mail et renvoie ce mail à un maximum de personnes en ajoutant ton nom à la liste”. Tout était transparent là aussi, il suffisait d’un peu de jugeotte pour se rendre compte que ça ne tient pas économiquement.

    Tout comme le Bitcoin ne tient pas économiquement. “Mais c’est de la spéculation comme sur les marchés financiers c’est tout pareil”, bah oui, pareil : spéculation, de plus sur quelque chose qui de base n’a aucune valeur utile (ou alors vous comptez bouffer vos bitcoins ?). Et comme sur les marchés financiers, quand une bulle spéculative enfle, ça se termine en crise. Un portefeuille de bitcoins n’a de valeur que ce que les gens en pensent, contrairement à des richesses matérielles ou des services. Le jour où la bulle pète parce qu’on se rend compte qu’elle est surévaluée, ceux qui auront déjà tout vendu avant se seront fait des couilles en or, les autres pourront pleurer. Comme avec toute pyramide de Ponzi. Les marchés financiers étant eux aussi une pyramide de Ponzi. Le bitcoin c’est juste un marché financier poussé à son paroxysme.

    Qu’est-ce qui crée de la richesse ? Le travail, l’industrie, les services… bref, l’économie réelle, pas la spéculation. Vous pensez être des “anti-système” qui vont faire tomber les banques grâce au bitcoin ? Non, vous êtes des moutons prêts à croire à l’argent facile. Sinon c’est facile : on crée quelques dizaines de monnaies virtuelles qui vont buzzer quelques années et prendre de la valeur et on devient tous riches. C’est beau de rêver…

  15. Cette fausse vrai monnaie réussi bien dans son domaine, permettre de faire des échanges volatifs entre banksters et truants. En 2007-2008 la crise des subprimes a mis les consciences à mal, on s’est promis de ne plus allé au-delà du réel, de mettre des garde fou, les banksters ont été prié de modéré leurs échanges. fin 2009 rebelote on remet un système en place, mais encore plus “violent” et basé sur du vent, l’appat du gain est plus fort, si c’est pas fantastique….

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