Ce n’est désormais un secret pour personne que Facebook scrute like, post et commentaires afin de servir cela sur un plateau à des annonceurs non sans leur avoir fournis quelques données personnelles (âge, localisation, sexe, loisirs, etc.) concernant ses membres afin de délivrer un produit pertinent.
Pourtant, une partie encore non exploitée de Facebook semblait préservée : la messagerie privée. Aujourd’hui, deux membres de Facebook, Matthew Campbell et Michael Hurley, considèrent que le réseau social viole la législation sur la correspondance privée en prélevant une partie du contenu de ces messages pour les transmettre à des annonceurs à des fins de profilage publicitaire.
Quelle donnée, comment et pourquoi ? Dans leur plainte – ils ont déposé un recours en nom collectif contre Facebook – constituée en Californie, les plaignants accusent la firme de Menlo Park de scanner les URL présents dans les messages privés afin de transmettre cette information à des régies publicitaires. Là où le bât blesse, c’est que Facebook laisse suggérer que cet espace – et donc ce type de message – est préservé de son appétit. Selon Campbell et Hurley,
lorsque qu’un utilisateur “écrit un message auquel il ajoute un lien vers un site internet (URL), la société analyse le contenu du message, le lien internet et recherche des informations qui permettent de dresser un profil de l’activité en ligne de la personne qui a écrit le message”
Comme le souligne génération-nt, cette technique rappelle celle employée par Google pour scanner les messages dans Gmail afin de proposer des publicités ciblées en lien avec certains mots-clés présents dans le corps du mail. Google s’étant toujours défendu d’intrusion dans la vie privée de ses membres en arguant que c’est un algorithme qui procède ainsi et non un ou plusieurs employés de la firme. Ainsi, toute vie privée et correspondance seraient protégées. Cela n’a pas empêché l’Espagne de condamner Google à 900 000€ d’amendes pour violation de la vie privée.
Qu’en sera-t-il pour Facebook ?
Pour l’avocat des plaignants, cette boulimie dont la firme fait preuve à l’égard des données de ses utilisateurs est « un moyen pour Facebook de récupérer en douce des données avec la volonté d’améliorer ses algorithmes pour le marketing et d’accroître sa capacité à tirer profit des données des utilisateurs de Facebook. » En France, la loi régissant la correspondance privée et le monde numérique prévoit que le fait « d’intercepter, d’utiliser, de divulguer les correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications, de procéder à l’installation d’appareils conçus pour réaliser de telles interceptions » est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
La suite au prochain épisode, dans lequel on vous expliquera comment Facebook lit les post et commentaires… que vous ne publiez pas !
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Sérieusement ..ça ne m’etonne meme plus. Mais bon je suis du genre à m’en foutre un peu que les sociétés rentrent dans ma vie privée. Google, Facebook & Cie savent tout de moi, et je parle même pas de la NSA. De toute façon un jour ça sera à notre insu même quand on aura rien fait pour. Par contre, c’est pas cool du tout pour les autres qui tiennent à leur intimité. Sur ce, stay cool, stay awesome.
Pour ma part ils peuvent bien scanner ce qu’ils veulent, j’utilise pas le messenger de Facebook, et, grâce à adblock plus, les pubs dans facebook sont invisibles.
et la vie privé dans tout sa … nsa et lpm tsss … sa m’m’énerve cette politique de :
“j’en ai rien a foutre je fais ce que je veut”
C’est la plaie ce FB, mais tout le monde y est 🙁
@ceux qui s’en foute : là, c’est facebook pour un but marketing, c’est après tout un choix donnant donnant, service gratuit contre données privées (à condition de respecter les règles). Mais pour qui ne maitrise pas assez sa vie numérique, il ne rend pas compte que ce qui est sur internet y demeure longtemps et le soucis, c’est qu’avec des logiciels d’automatisation, n’importe qui peut dresser un profil d’un personne à partir de son nom ou de la photo de son CV et peut être retrouvé sur facebook sans même qu’elle soit taguée sur des photos.
Donc bon, pour ceux qui n’ont pas de vie, c’est pas gênant, mais un jour assez proche, des cabinets de recrutement spécialisé dans le social considérera, à compétences égales, Jean-Kévin moins intéressant que Floran-Charles à partir de son profil privé (et j’insiste sur le privé). Une compagnie d’assurance pourra vous imposer une hausse nécessaire, car un objet personnel sera considéré par un algo comme étant dangereux.
voici une video dont j’ai repris quelques idées et qui expliquera sans doute mieux : http://on.ted.com/privacy
Quand bien même on n’a rien à cacher il est très malsain et dangereux que notre vie privée soit à ce point disséquée.
Il n’est pas normal que des tiers aient accès à notre insu à des informations qui nous sont personnelles.
Je pense par exemple à un service RH, il ne doit pas se transformer en service de police qui agirait sans commission rogatoire.
Vous noterez que les responsables RH ne vous fourniront jamais , eux, des informations personnelles les concernant. Vous ne saurez jamais rien de leur expérience professionnelle, comment ils sont parvenus à ce poste (vous seriez souvent extrêmement surpris) et s’ils sont aptes à estimer objectivement vos capacités.
Vous noterez également que nombre d’informations sur la société qui souhaite recruter ne vous seront jamais divulguées, et encore moins sur leurs dirigeants.
Le problème c’est que si tout le dit s’en foutre parce tout le monde n’a rien à se reprocher ces pratiques de plus en plus inquisitrices finiront par devenir normales.
Nous serons alors totalement encadrés, dirigés et manipulés sans possible retour en arrière.
Il en sera fini de notre liberté et on sait ce que devient une nation lorsqu’elle est totalement soumise à une “élite” qui prétend être seule détentrice de la vérité et du pouvoir (et comme par hasard de l’argent).
correction :
Le problème c’est que si tout le dit s’en foutre parce tout le monde n’a rien à se reprocher ces pratiques de plus en plus inquisitrices finiront par devenir normales.
Vous me direz que je sais qu’en allant sur FB je suis pisté et que je n’ai qu’ pas y aller.
Alors je vous rassure je n’ai ni compte FB ni Twitter et je m’en porte très bien.
Car même si moi aussi je n’ai rien à me reprocher j’ai horreur d’être fliqué, les services marketing sont en train de muter en services d’espionnage.
La question est : Qu’est ce qui les empêcherait de ne pas le faire ?
réponse : rien.
Je me rappel qu’il y a environ une soixantaine d’année des soldats ont débarqués et marchés sur les Champs-Elysées En les regardant beaucoup se sont dit “je n’ai rien à craindre: je n’ai rien à cacher” Sauf qu’ils ne savaient pas ce qu’on allais leur reprocher: soudain les règles avais changés et beaucoup l’ont payé de leur vie.
Rien que pour ça les “Moi j’men fout” me font gerber. L’histoire on l’apprend pour l’empêcher de se reproduire (en principe!).
Vive la vie privée !!!
Joli point Godwin flamenkish.
Je suis (aussi) d’accord sur l’abus qu’ils se permettent envers nos vies “privées”… Ce sont encore des nouvelles technologies et j’espère qu’un jour, tout celà sera réglementé (pffff fini les dwl gratuit et consor)…
Mais concernant FB, franchement, ils peuvent scanner, lire, déchiffrer… J’en ai rien à f***** car je ne leur donne rien à manger… Je ne l’utilise pas comme messagerie, j’y publie que mes coups de gueules (c’est pt’être pour ca que j’ai que des pubs pour anti-dépresseurs ;)).
Je reste sur FB uniquement pour rester en contact avec les amis ou la famille que je vois moins… (Je n’ai d’ailleurs pas 3M d’amis).
Need le FB RUSSE
ils scannent ce qu’ils veulent.
Même avec de bons mots clés bien chiadés du genre Al Kaïda + Sarkozy + Poutine + attentat + fureur + bombe + H208-P
ça fera quoi ?
un type de la NSA va zieuter d’un oeil distrait ton MP, puis passera au blagueur suivant
Si tu veux vraiment te donner des sensations fortes : sors, rencontre des vrais gens, dans des vrais milieux de dealer, je sais pas, risques.
C’est pas avec 3 torrents que tu vas attirer leur attention, non plus…