Considéré comme une des grosses licences exclusives à Sony, Killzone : Shadow Fall débarque comme le porte étendard de la Playstation 4. Et à vrai dire, c’est ce qu’il est.
Killzone a souvent laissé l’impression d’une licence en demi-teinte. Bien que visuellement impressionnant, sa direction artistique ne semble pas avoir marqué les joueurs de manière persistante. La faute peut-être à un scénario un peu plat, qui ne permettait pas de s’attacher durablement aux personnages. C’est un des points sur lequel le studio Guerrilla a travaillé.
[Ce qui suit risque de vous spoiler la fin de Killzone 3]. Après avoir fait littéralement exploser la planète des Helghasts, les habitants de Vekta ont décidé d’accueillir les rescapés ennemis, tout en prenant soin de s’en séparer à l’aide d’une sorte de gigantesque mur de Berlin. Maintenus dans des conditions de vie misérables, les helghasts n’ont pas mis longtemps à se rebeller, en commettant des actes de terrorisme. Vous êtes Lucas Kellan, un soldat d’élite Vektan un peu benêt, qui croit dur comme fer aux bonnes intentions de son armée. Il va rapidement découvrir que dans un conflit, le bien et le mal sont deux notions bien évasives. Sans être une réflexion hégélienne sur la guerre, le scénario de ce Killzone : Shadow Fall sort du manichéisme auquel nous avait habitué la série. Si on dézingue toujours autant de types aux yeux rouges, on se dit que finalement, vu ce qu’on a fait de leurs maisons, on comprend qu’ils soient fâchés.
Cet épisode est pour l’instant le seul titre vraiment impressionnant de la next-gen (sur PS4). Le genre de jeu qui fera dire « ouais, j’avoue c’est pas mal quand même » à vos amis PCistes les plus endurcis (même si, oui, on fait mieux sur PC depuis une bonne année). À part un peu d’aliasing ici et là, les tableaux sont superbes et les niveaux en extérieur ont fière allure, même si les effets de lumière et de flou sont légèrement trop appuyés. À noter que l’ambiance est soutenue par une excellente bande-son, collant particulièrement bien à l’atmosphère sombre du jeu. Vous pouvez y aller, c’est de la bonne.
Bien conscient que les graphismes ne font pas tout (regardez Crysis 3), Guerrilla Games a décidé d’injecter de nouveaux éléments de gameplay. Les déplacements sont toujours un poil trop lourds, mais cette lenteur vous oblige à utiliser OWL, votre acolyte robotique. Chouette alors ! (Je sors). Sous ses airs de gadget, ce petit bout de métal volant vous permet d’aborder les combats de différentes manières. Bien qu’il serve d’abord à pirater des alarmes et ouvrir des portes trop nombreuses à mon goût, OWL peut également créer un bouclier de défense pendant quelques secondes, étourdir, et même attaquer des ennemis. Ces commandes utilisent le pavé tactile assez intelligemment. Ajoutez à cela des zones de combats élargies, et vous aurez le choix de jouer plus furtivement. Ça reste bourrin mais on apprécie l’initiative.
Et le multi dans tout ça ? La franchise n’a jamais brillé par cet aspect, mais livre une prestation solide. Profitant du travail effectué sur des zones plus larges, les dix maps du jeu sont variées et proposent un challenge plus nerveux qu’à l’accoutumée. Ça tombe bien, le multi tourne à 60 images par seconde (contre 30 pour le solo). Si certaines cartes privilégient les affrontements à longue distance (en forêt par exemple), la plus grosse partie du jeu en ligne est axée sur le close-combat. Le nombre de joueurs, limité à 24, est donc en parfaite adéquation avec ce type de joutes.
Les différentes classes (Assaut, Sniper, etc.) sont assez équilibrées puisque chacune d’entre elles dispose d’un bonus spécial conféré par son OWL. Le mode se démarque aussi en proposant une personnalisation poussée des matchs. Vous voulez vous la jouer Braveheart et n’utiliser que le couteau ? C’est possible ! On reste finalement plus longtemps que prévu sur ce petit multi, qui devrait voir affluer de nouveaux joueurs jusqu’à l’arrivée d’un mastodonte du genre.
Killzone ne révolutionne pas la formule de son aîné, mais on sent que le studio Guerrilla a mis du cœur à l’ouvrage. Somptueux, le titre de Sony se permet même de rafraîchir des mécaniques de gameplay qui avaient un peu rouillé avec l’âge. C’est toujours bourrin et nerveux, mais on a l’impression d’une plus grande liberté d’action. Le mode solo, mieux écrit, promet 8 à 9 heures de jeu plutôt sympathique, et le multi égaiera les early adopters un peu déçus du line-up de la PS4. Une bonne pioche.
Killzone a souvent laissé l’impression d’une licence en demi-teinte. Bien que visuellement impressionnant, sa direction artistique ne semble pas avoir marqué les joueurs de manière persistante. La faute peut-être à un scénario un peu plat, qui ne permettait pas de s’attacher durablement aux personnages. C’est un des points sur lequel le studio Guerrilla a travaillé.
[Ce qui suit risque de vous spoiler la fin de Killzone 3]. Après avoir fait littéralement exploser la planète des Helghasts, les habitants de Vekta ont décidé d’accueillir les rescapés ennemis, tout en prenant soin de s’en séparer à l’aide d’une sorte de gigantesque mur de Berlin. Maintenus dans des conditions de vie misérables, les helghasts n’ont pas mis longtemps à se rebeller, en commettant des actes de terrorisme. Vous êtes Lucas Kellan, un soldat d’élite Vektan un peu benêt, qui croit dur comme fer aux bonnes intentions de son armée. Il va rapidement découvrir que dans un conflit, le bien et le mal sont deux notions bien évasives. Sans être une réflexion hégélienne sur la guerre, le scénario de ce Killzone : Shadow Fall sort du manichéisme auquel nous avait habitué la série. Si on dézingue toujours autant de types aux yeux rouges, on se dit que finalement, vu ce qu’on a fait de leurs maisons, on comprend qu’ils soient fâchés.
Cet épisode est pour l’instant le seul titre vraiment impressionnant de la next-gen (sur PS4). Le genre de jeu qui fera dire « ouais, j’avoue c’est pas mal quand même » à vos amis PCistes les plus endurcis (même si, oui, on fait mieux sur PC depuis une bonne année). À part un peu d’aliasing ici et là, les tableaux sont superbes et les niveaux en extérieur ont fière allure, même si les effets de lumière et de flou sont légèrement trop appuyés. À noter que l’ambiance est soutenue par une excellente bande-son, collant particulièrement bien à l’atmosphère sombre du jeu. Vous pouvez y aller, c’est de la bonne.
Bien conscient que les graphismes ne font pas tout (regardez Crysis 3), Guerrilla Games a décidé d’injecter de nouveaux éléments de gameplay. Les déplacements sont toujours un poil trop lourds, mais cette lenteur vous oblige à utiliser OWL, votre acolyte robotique. Chouette alors ! (Je sors). Sous ses airs de gadget, ce petit bout de métal volant vous permet d’aborder les combats de différentes manières. Bien qu’il serve d’abord à pirater des alarmes et ouvrir des portes trop nombreuses à mon goût, OWL peut également créer un bouclier de défense pendant quelques secondes, étourdir, et même attaquer des ennemis. Ces commandes utilisent le pavé tactile assez intelligemment. Ajoutez à cela des zones de combats élargies, et vous aurez le choix de jouer plus furtivement. Ça reste bourrin mais on apprécie l’initiative.
Et le multi dans tout ça ? La franchise n’a jamais brillé par cet aspect, mais livre une prestation solide. Profitant du travail effectué sur des zones plus larges, les dix maps du jeu sont variées et proposent un challenge plus nerveux qu’à l’accoutumée. Ça tombe bien, le multi tourne à 60 images par seconde (contre 30 pour le solo). Si certaines cartes privilégient les affrontements à longue distance (en forêt par exemple), la plus grosse partie du jeu en ligne est axée sur le close-combat. Le nombre de joueurs, limité à 24, est donc en parfaite adéquation avec ce type de joutes.
Les différentes classes (Assaut, Sniper, etc.) sont assez équilibrées puisque chacune d’entre elles dispose d’un bonus spécial conféré par son OWL. Le mode se démarque aussi en proposant une personnalisation poussée des matchs. Vous voulez vous la jouer Braveheart et n’utiliser que le couteau ? C’est possible ! On reste finalement plus longtemps que prévu sur ce petit multi, qui devrait voir affluer de nouveaux joueurs jusqu’à l’arrivée d’un mastodonte du genre.
Killzone ne révolutionne pas la formule de son aîné, mais on sent que le studio Guerrilla a mis du cœur à l’ouvrage. Somptueux, le titre de Sony se permet même de rafraîchir des mécaniques de gameplay qui avaient un peu rouillé avec l’âge. C’est toujours bourrin et nerveux, mais on a l’impression d’une plus grande liberté d’action. Le mode solo, mieux écrit, promet 8 à 9 heures de jeu plutôt sympathique, et le multi égaiera les early adopters un peu déçus du line-up de la PS4. Une bonne pioche.
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