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Outre-Manche : Tweet ton vomi et combat la gastro

Avant il y avait doctissimo, mais ça, c’était avant. Afin d’éradiquer le virus de la gastro-entérite, le gouvernement britannique incite ses concitoyens à tweeter leur symptômes…

Avant il y avait doctissimo, mais ça, c’était avant. Afin d’éradiquer le virus de la gastro-entérite, le gouvernement britannique incite ses concitoyens à tweeter leur symptômes afin de repérer les futurs cas et anticiper une potentielle épidémie.

Shrek_vomi_FSA_Twitter
“C’est gagné !”

L’hiver étant la saison préférée des maladies et virus en tout genre, certains prennent ce phénomène à bras le corps afin de l’anticiper et si possible l’éliminer. Ainsi, au Royaume-Uni, où l’épidémie de gastro-entérite sévit à cette période propice, l’Agence des normes alimentaires (FSA) se lance dans une nouvelle campagne de prévention via un appel aux témoignages… les plus explicites possibles.

Le Guardian s’en fait l’écho et explique la stratégie gouvernementale. Identifier le plus en amont possible les symptômes de la gastro-entérite pour fournir un traitement efficace et ainsi ralentir la propagation du virus. À cette fin, les Britanniques sont encouragés à décrire la couleur et la consistance de leur vomissement sur Twitter via des mots-clés… les plus détaillés et précis possibles.

Toujours selon le Guardian, les recherches de l’an dernier ont porté leurs fruits. Ainsi, en récoltant les informations fournies par les internautes gazouilleurs pendant l’hiver 2012-2013, l’équipe de la FSA en charge des réseaux sociaux avait constaté une corrélation entre des pics de symptômes décrits par tweets via certains mots-clés et expressions et des pics de cas de norovirus constatés par les laboratoires durant cette même période : #grippe, #barf , #chuck up (“vomir”), #upset stomach (“maux d’estomac”) #puke (“gerber”) #retch (“avoir la nausée”) sont les hashtags qui sont sortis grands vainqueurs de la foire aux symptômes délivrés par les tweets des internautes. Ces derniers correspondant ensuite à de véritables cas recensés en laboratoire.

James Baker, chargé des médias sociaux pour la FSA, déclare

Nous avons constaté que les changements dans le nombre de tweets liés à des mots-clés de symptômes prédisait la hausse de cas confirmés en laboratoire au début du pic annuel de cas humains recensés. (traduction libre)

Dans certains cas, ils ont constaté que les pics de mots-clés relatant les symptômes ont été partagés 4 semaines avant que l’Agence de Santé Publique d’Angleterre ne s’en fasse l’écho. Twitter pourrait donc s’avérer être un lanceur d’alerte de virus pertinent et fiable.

Néanmoins, l’agence n’exclut pas certains déchets dans cette récolte d’informations (autre que celle qui parait évidente) dus à l’auto-diagnostic, certaines personnes exagérant parfois leurs symptômes (« Je vaaaaais mourir »), par ailleurs, les mots-clés et termes recherchés pour couvrir les symptômes sont larges. Et niveau déchets, il va y avoir de quoi faire. Comme le souligne Big Browser, à la lecture du fil #barf, les Twittos semblent plutôt amusés par cette proposition gouvernementale. Cependant, elle espère qu’en prenant le réflexe de s’auto-diagnostiquer (et non s’auto-médicamenter) rapidement les personnes pourront être traitées précocement et ainsi éradiquer la propagation dudit virus.

Sachant que l’un des symptômes de la gastro-entérite est la diarrhée, on attend avec impatience le hashtag #poop.

justinbieberbarfing

 

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