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La Banque de France se méfie des Bitcoins et met en garde les utilisateurs

Il fallait s’y attendre après tant de battages autour des Bitcoins. Dans une note publiée ce jeudi intitulée “Les dangers liés au développement des monnaies virtuelles : l’exemple du bitcoin” l’institution tient…

Il fallait s’y attendre après tant de battages autour des Bitcoins. Dans une note publiée ce jeudi intitulée “Les dangers liés au développement des monnaies virtuelles : l’exemple du bitcoin” l’institution tient à mettre en garde la population vis à vis de cette monnaie un peu particulière.
 Elle explique notamment que la monnaie n’offre aucune garantie, et note par ailleurs qu’elle n’a pas de statut juridique particulier si ce n’est celui de bien virtuel. Elle n’est donc pas une monnaie légale, dans le sens où elle n’est pas reconnue par la loi et n’a pas de cours légal. Sa valeur n’est donc absolument pas garantie.

C’est d’ailleurs cette volatilité de la monnaie qui fait tiquer la Banque de France qui mentionne le caractère hautement spéculatif du Bitcoin. Si la valeur d’une monnaie est quasi garantie à court terme, ce n’est pas le cas du Bitcoins, qui “n’est adossé à aucune activité réelle“, mais au seul intérêt que les gens lui porte (en simplifiant).

C’est notamment ce qui explique la hausse fulgurante du cours du Bitcoin depuis la fermeture de Silk Road, largement commentée par les médias. La Banque de France publie un graphique assez parlant, visible ci-dessous. La chute peut également l’être tout autant.

cours-bitcoin-bdf

La Banque de France explique que :

La convertibilité des Bitcoins dans différentes monnaies ayant cours légal, nécessaire pour tirer les bénéfices d’une spéculation, n’est également garantie par aucun organisme centralisé. Les investisseurs ne peuvent récupérer leurs fonds en devises que si d’autres utilisateurs désirent acquérir des Bitcoins.

Si l’institution met en garde, elle plaide également pour un encadrement du Bitcoin et invite les autorités à explorer “l’activité de change/conversion de ces monnaies virtuelles en devises ayant cours légal”, à défaut de pouvoir en émettre. Ce qui permettrait également aux États de mettre la main sur une partie du magot.

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22 commentaires
  1. Reste a savoir qui seront les dindons de la farce quand ça se cassera la tronche.
    Le bitcoin de part sa nature demeurera incontrôlable, le seul dommage c’est qu’il rate totalement sa vocation première ce n’est pas une monnaie d’échange, mais une valeur spéculative, tellement instable qu’il est impensable de l’utiliser pour des échanges commerciaux.

  2. Je constate qu’on essaye de me faire peur.
    Quand cette technique est utilisée, il faut toujours se poser la question de qui pourrait ramasser la mise de cette angoisse ainsi créée.

  3. @atazaxie:

    Bon, je m’y connais pas trop en économie donc je vais peut être dire des conneries mais peut être que la monnaie va se stabiliser avec le temps non ?

    Aujourd’hui elle varie énormément parce qu’elle est jeune et parce que les gens ne l’utilisent pour l’instant que pour spéculer (ou presque), mais peut on espérer voir son cours se stabiliser au fur et à mesure des années ?

  4. Le bitcoin c’est du passé.
    Une fois que l’effet boom du “ha mes 10 dollars d’il y a a 5 ans en valent 10000” sera passé, ces 10000 dollars bitcoin en revaudront 10.

    Juste une spéculation de mode. Cette monnaie ne sert pas à grand chose.

  5. “Bon, je m’y connais pas trop en économie donc je vais peut être dire des conneries mais peut être que la monnaie va se stabiliser avec le temps non ?”

    Non. Le bitcoin c’est du vent. Une monnaie ne vaut que si elle correspond à quelque chose de concret (c’était de l’or dans le temps, maintenant c’est l’économie réelle d’un pays aka les richesses produites). Là, il n’y a strictement rien derrière. C’est la Bourse et la spéculation, en pire. Parce qu’autant derrière des actions il y a une vraie entreprise (même si elle peut souvent être surévaluée à 10, 100, 1000 fois sa valeur), autant derrière le bitcoin il n’y a strictement rien.

  6. « Parce qu’autant derrière des actions il y a une vraie entreprise (même si elle peut souvent être surévaluée à 10, 100, 1000 fois sa valeur), autant derrière le bitcoin il n’y a strictement rien. »

    Les bitcoins sont créés via du mining, c’est a dire des calculs mathématiques. Le temps de calcul coute énormément d’argent, donc on peut dire que la valeur des bitcoins correspond a la valeur de l’investissement matériel et d’exploitation. Quand on voit des boites dépenser des millions pour faire du mining, c’est la qu’on peut penser que ce n’est pas tant du vent que ca…

  7. @hyrulguur justement non, il est impossible de dire si la monnaie va se stabiliser ou pas, mais les chances pour qu’elle le fasse est quasiment infime. Elle est totalement basée sur l’offre et la demande, autrement dit si la demande cesse un jour, elle peut repasser à une valeur de 0 en un instant. C’est d’ailleurs l’avenir que je lui donne, elle se comporte exactement comme une “bulle” : Elle grossit de plus en plus et un jour éclate, ne laissant rien à ceux qui ont spéculer dessus.

    C’est le danger que souligne la banque de France, ce même risque qui a été souligné lors de la montée du crowfunding. Il n’y a aucune garantit que vous voyez un jour le fruit des dépenses faites

  8. Des monnaies comme les bitcoin se développent aussi parce que la monnaie dite “réelle” ne repose plus sur rien non plus. Ca tient parce que les gens y croient encore mais dans les faits, on imprime 1000 milliard de dollars par an au Etats-Unis, idem au Japon, en Europe on imprime pas directement mais çà revient au même (LTRO).
    Les dollars, le yen et l’euro ne valent pas beaucoup plus que le bitcoin au niveau fiabilité, la seule différence est qu’il y a des états derrières ces monnaies qui les maintiennent à flot pour le moment, jusqu’au jour où… Alors que le bitcoin peut fermer boutique demain sans qu’on puisse y faire grand chose.

    Au final, bien joué à ceux qui ont acheté les premiers bitcoins pas cher, ils peuvent maintenant arnaquer le chaland en les revendant hors de prix. Mais il faut être inconscient pour acheter des bitcoins aujourd’hui tellement le risque est grand.

  9. “Les investisseurs ne peuvent récupérer leurs fonds en devises que si d’autres utilisateurs désirent acquérir des Bitcoins.”
    C’est pas comme ça que fonctionne la bourse ? Si j’achète des actions, je ne peux récupérer l’argent que j’y ai mis que lorsque quelqu’un me les rachètera, non ?

  10. Le bitcoin n’est ni stable ni accepté par tous. On est très loin de répondre au critère d’une monnaie au sens économique.

    petit exemple simplifié :
    tu veux te séparer de ton pc gamer pour passer sur une console next gen.
    Tu as plusieurs possibilité, le troc. Tu vas echanger ton pc contre une console.

    Tu peux vendre ton pc pour racheter une console avec la monnaie obtenue.
    Qu’est ce qui fait que tu accepte de donner ton pc (bien physique avec une utilité propre) contre un bout de papier ? C’est que tu crois en ce bout de papier. Que tu va pouvoir l’échanger contre une console next gen. C’est à dire que le vendeur de console next gen va bien vouloir te les prendre et que tu auras assez de valeurs pour l’acheter.

    Si l’acheteur te donne des bitcoins, peux tu les echanger contre une console next gen ? es tu sure qu’avec le bitcoin (1 bitcoin = 1000$) que l’on ta donné dans une semaine tu auras assez de valeur pour acheter une console ? Que le vendeur de console next gen va le prendre ?

  11. Cette étude n’aboutit pas a grand chose, ils surveillent le Bitcoin mais nient tout status légale possible.
    En gros c’est comme le gouvernement chinois au XXem siècle, personne ne reconnaissait sa légitimité et maintenant la Chine est un acteur économique incontournable.

  12. En effet Skynet toujours se poser des questions …et bravo Titi418 remarques pertinentes et pleines de bon sens ! Si vous souhaitez mieux comprendre les bases de ce systeme (qui d’ailleurs tremble sur ses fondations entre autre à cause de bonne idées comme le bitcoin) je vous conseille la lecture d’un excellent livre d’Ezra Pound “Le travail et l’usure” que vous pouvez commander sur le site d’Egalité et Réconciliation.En page 38 je cite”Toxicologie de la monnaie :La monnaie n’est pas un produit de la nature mais une invention de l’homme.C’est l’homme qui faute de prévoyance en a fait un outil maléfique…Fin de citation
    Merci à Mr Soral de m’avoir fait comprendre autant de choses essentielles en si peu de temps grâce à ces réédditions qui déjà dérangent fortement. Un consommateur qui comprends ne consomme plus comme avant et surtout pense par lui mème et devient libre ! (de ne plus acheter et de se préparer…)

  13. … dit la Banque de France (et la Banque Européenne aussi rassurez vous) qui a elle même perdue la main sur le cours de l’euro !!

  14. Ils ont pas complètement tort de prévenir du risque, il est clair qu’aucun système ne peut augmenter à l’infini.
    Steph tu nous donneras ta recette pour bouffer, te loger tous les jours et avoir des activités sans argent.

  15. Comme tout investissement il y a un risque de spéculation, de vol etc…
    Ceci étant cette monnaie ne peut pas être contrefaite, elle ne peut pas faire l’objet d’inflation qui réduirait sa valeur par l’augmentation de l’émission ni de déflation (mouvement inverse). Alors oui elle est attaquée tout comme n’importe quelle monnaie en change variable. Le bitcoin ne serait adossé à aucune valeur réelle?
    La monnaie n’est qu’un emprunt auprès d’une banque centrale, certes il y a des états qui doivent répondre de leurs actes mais cela ne les empêches pas de ruiner leurs épargnants et petits porteurs si il est nécessaire de sauver leurs banques.
    Le bitcoin n”est émis par personne et n’appartient à personne, comme toute monnaie il a la valeur qu’on lui prête mais plus le nombre d’utilisateur augmentera plus il sera stable jusqu’à devenir, si on ne le fait pas tomber avant, la seule monnaie de référence.

    La véritable peur des états c’est bien de perdre la main sur la monnaie. Aujourd’hui la majeur parti des produits et du marché financier ne servent qu’à garantir les variations du prix du change entre les entreprises. L’entreprise vend au temps T et se fait payer à T+x si la monnaie de facturation baisse durant ce délai le vendeur perd de la valeur dans le cas contraire c’est l’acheteur qui paie plus cher. Pour se couvrir les entreprises achètent des “assurances” que leurs procurent des spéculateurs qui parient sur la hausse ou la baisse de la monnaie. Comme le risque est important il faut mélanger ces “assurances” avec d’autres produits à des valeurs plus fixe, comme les actions de compagnie mais surtout les obligations d’Etat.
    Donc si le bitcoin se démocratise, les besoins en “assurance” de change baisse, les besoins en obligations également et si le besoin baisse les états risquent de voir les taux sur les obligations augmentés et de ne plus pouvoir emprunter, donc la faillite…

    Le bitcoin ne fait que répondre à ce que souhaiter Keynes une monnaie unique et stable pour les échanges internationaux…

  16. Si la monnaie est autant régulée, y a peut-être une raison : les risques associés à des variations trop brusques sont énormes. D’une crise à l’autre les gouvernements ont appris à mettre des règles pour éviter des déconvenues, mais il faut bien qu’un apprenti sorcier se vautre de temps en temps pour rappeler qu’elles sont nécessaires. Attendons un peu…

  17. Les bitcoins ne me semblent pas plus toxiques que notre système monétaire actuel où la monnaie est massivement générée par le crédit bancaire en entrainant un endettement généralisé.

    Et cette monnaie scripturale ne repose pas plus sur du concret que les bitcoins, vu les taux de réserve réels pratiqués.

    L’euro a fait mille fois plus de mal que les bitcoins.

  18. Faut aussi comprendre que le bitcoin n’a pas pour but de faire de l’épargne. Evidemment les news qui en parlent le font quand un mec fait d’énormes bénéfices parce qu’il a retrouvé un disque dur avec X bitcoins. Mais dans la réalité, le bitcoin est acheté par un utilisateur, et dépensé dans les 10 minutes. Le principe est justement la circulation des bitcoins, et non le stockage.
    En acheter pour les revendre 6 mois plus tard en espérant faire de l’argent n’est pas l’objectif du créateur de cette monnaie, et la grande majorité des utilisateurs ne le font pas.

  19. @ Bebecar:

    Ton point de vue est intéressant, mais je souhaite commenter 2 points:
    – d’abord les états occidentaux ont déjà en grande partie renoncé à avoir “la main sur leur monnaie” (cf article 123 du traité de Lisbonne, notamment. L’histoire de la création de la Fed en 1913 est aussi intéressante à ce sujet)
    – ensuite, je ne pense pas qu’un état puisse être en faillitte. Il peut reprendre la main sur la planche à billets à tout moment (quitte, d’ailleurs, à recréer une monnaie nationale, s’il s’est soumis préalablement à une monnaie unique, et cela sans même avoir à renier son engagement) et provoquer une dévaluation. Bon, après, personne ne veut plus entendre parler d’inflation…

  20. si je comprends bien, le bitcoin est une sorte de fichier qui se loge dans un disque dur. Un bon petit coup de Drive Image ou Ghost -> image disque.
    ….Et faites sauter la banque ! En somme le retour au sel…
    Le bas de laine physique des grand mères du XIXe ferait donc office de révolution geek, en la matière…..
    Waou… le bas de laine : Neeeed !!….

  21. Bonjour,

    le bitcoin est virtuel ok, mais à la base on te paye en bitcoin pour des calculs effectués sur ton ordi donc cette monnaie est liée à un service, cryptage des données bancaires par exemple…

  22. Bien d’accord avec cslevine, un truc électronique qu’on ne peut pas pirater vous nous prenez vraiment pour des idiots !

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