Chaque année, Call of Duty débarque sur toutes les plateformes et se vend par millions. L’ire des gamers contre le titre ne semble pas atteindre les pontes d’Activision, qui sort les opus avec la précision d’une montre suisse. Ce Call of Duty : Ghosts marque-t-il un vrai tournant pour la série ?
Call of Duty : Ghosts est l’occasion pour Activision de verser une larmichette, après tant de succès et de périodes fastes sur nos bonnes vieilles machines. Mais il est également censé faire la transition avec l’arrivée de la PS4 et de la Xbox One. Conscient de cela, Infinity Ward (dont la plupart de l’équipe a quitté le navire pour le prochain Titanfall) avait promis du neuf, sans pour autant révolutionner ce qui fait le sel de la franchise. Marketée à grands coups de screenshots spatiaux, la campagne solo se devait d’être aussi spectaculaire que les précédentes. Ce qui n’est pas vraiment le cas.
Alors que le studio avait le champ libre sur ce point (surtout après l’insipide solo de Battlefield 4), il semble que les scénaristes aient fait tout leur possible pour que rien ne soit cohérent. De méchants latinos vénézuéliens (tiens, ce ne serait pas le pays d’Hugo Chavez ça ?) arrivent à prendre le contrôle d’un lance-missile orbital et détruisent une bonne partie des États-Unis. Incroyable que les Russes n’y aient pas pensé ! Cette « fédération » prend ainsi le contrôle des deux Amériques, affaiblies depuis ce bombardement spatial. Ça, c’était sans compter sur une unité d’élite composée de courageux gaillards du Kansas, affectueusement appelée Ghosts. Le soldat que vous incarnez (et son frangin) finira par en faire partie, et ira fièrement défendre son drapeau.
Si quelques moments restent agréables à parcourir (un niveau sous-marin, une poursuite sur un sol gelé…), le manque de liant entre les évènements empêche d’insuffler un souffle épique à l’histoire. On mitraille sans déplaisir, mais on se rappelle de Modern Warfare 2 avec une certaine nostalgie. Notons d’ailleurs que les graphismes n’ont pas évolué sur current-gen depuis ce fameux épisode. Cela commence à se faire sentir… Une vraie déception.
Sur PS4, l’ensemble est quand même nettement plus propre, et la puissance de la next-gen permet de profiter d’un rendu parfois assez fins. La version PC se situe encore un (léger) cran au-dessus, notamment grâce aux petites améliorations apportées par Nvidia (PhysX pour les particules, HBAO+ pour les ombres et les effets de lumière). Ce n’est pas encore du Battlefield 4, mais ces versions rehaussées ne sont pas effroyables. On en attend tout de même beaucoup plus.
Hé beh ? Et le chien ? Il est où ? Présenté comme une vraie nouveauté dans la série, la présence de Riley, un berger allemand dressé par Pascal le grand frère, devait dynamiser l’aventure. Au final, ses interventions se limitent à une attaque guidée vers un ennemi. Le jeu nous permet également de prendre sa place durant quelques séquences, censées être furtives. Le canidé, qui peut éliminer discrètement un soldat en lui arrachant la gorge (bizarrement, personne n’entend), est hélas trop fort pour que ces phases constituent un vrai challenge. Cet épisode, qu’on appelait déjà Dog of Duty à la rédac, n’est finalement pas le meilleur ami du meilleur ami de l’homme.
Après ce solo en demi-teinte, le titre d’Activision se rattrape avec un multi classique, mais solide. On retrouve un gameplay nerveux, et un peu plus exigeant que d’habitude (on meurt plus rapidement qu’à l’accoutumée). Les quatorze maps voguent entre le moyen et le très bon, avec une tendance vers des espaces de combat plus grands que d’habitude (on pense notamment à StoneHaven). Cela en dérangera certains, mais cela a l’avantage de changer un peu la manière de jouer. Les modes Recherche et Destruction (et Recherche & Sauvetage, qui demandent de récupérer le dogtag d’un soldat décédé) poussent un peu plus au teamplay, ce qui ne déplaira pas aux équipes de joyeux lurons munies de micro. Les loups solitaires et autre PGM devraient se rabattre sur le mode Enragé, qui ne vous laisse que 30 secondes pour abattre un nouvel ennemi.
Tout cela s’ajoute aux modes classiques, présents depuis plusieurs épisodes (MME, Match à mort classique, Combats tactiques…). Il y en a vraiment pour tous les goûts, et il semble difficile de prendre le jeu à défaut de ce côté-là. Pourtant, je pleure toujours la disparition du mode à la troisième personne. Nom d’une pipe, étais-je vraiment le seul à y jouer ?
Comme toujours, les frags rapportent de l’XP, vous montez en grade, et avez la possibilité personnaliser vos armes, votre équipement, et de choisir parmi de nouveaux killstreaks (un bonus accordé à un joueur ayant enchainé un certain nombre d’éliminations). Ces derniers fonctionnent toujours de manière offensive ou défensive. Le fameux Riley fait d’ailleurs son apparition, et offre un avantage assez vicieux. Le toutou vous suit, attaque les adversaires, mais continue d’errer sur la map (s’il n’est pas abattu) même après votre mort ! Mieux qu’une mine à fragmentation. Vous allez regarder votre caniche d’un autre œil, croyez-moi. Notons également la gestion chaotique des points de respawn, qui vous placent parfois directement au cœur d’une joute. Pas super agréable pour les amateurs de ratio flatteurs.
Bien conscient de l’engouement qui entoure le mode Zombie depuis quelques années, Infinity Ward propose une déclinaison nommée Extraction. Ce mode jouable à 4 reprend les grandes lignes de son aîné, mais remplace les morts-vivants par des aliens particulièrement véloces. Les développeurs ont d’ailleurs eu la bonne idée de concevoir des ennemis possédant des caractéristiques différentes. De quoi casser la linéarité des incessantes vagues de zombies de Black Ops. C’est bien équilibré, et il est fort dommage qu’il n’y ait qu’une seule map de disponible (DLC, quand tu nous tiens).
Cela montre également que le studio peut apporter un peu de neuf à la franchise, quand on le déleste de tous scénarios ou plan imposé. C’est peut-être dans cet état d’esprit qu’il faudra travailler lors de la sortie du prochain épisode.
Énième déclinaison du fameux Modern Warfare 2, ce Call of Duty : Ghosts affiche une campagne solo décousue malgré quelques bons moments. Techniquement daté, il trouve son salut graphique sur next-gen et PC (ajoutez un point) où la grandiloquence des séquences s’exprime un peu mieux, sans pour autant convaincre pleinement. Le multi complet et relativement varié offrira de nombreuses heures de jeu aux amateurs de combats nerveux, malgré une gestion des spawn vraiment archaïque. Le mode Extraction fait office de mode Zombie amélioré, et propose un challenge assez chronophage lorsqu’on est entouré d’amis. On connaît trop bien la formule et la franchise n’étonne plus. Il serait temps d’y remédier.
Call of Duty : Ghosts est l’occasion pour Activision de verser une larmichette, après tant de succès et de périodes fastes sur nos bonnes vieilles machines. Mais il est également censé faire la transition avec l’arrivée de la PS4 et de la Xbox One. Conscient de cela, Infinity Ward (dont la plupart de l’équipe a quitté le navire pour le prochain Titanfall) avait promis du neuf, sans pour autant révolutionner ce qui fait le sel de la franchise. Marketée à grands coups de screenshots spatiaux, la campagne solo se devait d’être aussi spectaculaire que les précédentes. Ce qui n’est pas vraiment le cas.
Alors que le studio avait le champ libre sur ce point (surtout après l’insipide solo de Battlefield 4), il semble que les scénaristes aient fait tout leur possible pour que rien ne soit cohérent. De méchants latinos vénézuéliens (tiens, ce ne serait pas le pays d’Hugo Chavez ça ?) arrivent à prendre le contrôle d’un lance-missile orbital et détruisent une bonne partie des États-Unis. Incroyable que les Russes n’y aient pas pensé ! Cette « fédération » prend ainsi le contrôle des deux Amériques, affaiblies depuis ce bombardement spatial. Ça, c’était sans compter sur une unité d’élite composée de courageux gaillards du Kansas, affectueusement appelée Ghosts. Le soldat que vous incarnez (et son frangin) finira par en faire partie, et ira fièrement défendre son drapeau.
Si quelques moments restent agréables à parcourir (un niveau sous-marin, une poursuite sur un sol gelé…), le manque de liant entre les évènements empêche d’insuffler un souffle épique à l’histoire. On mitraille sans déplaisir, mais on se rappelle de Modern Warfare 2 avec une certaine nostalgie. Notons d’ailleurs que les graphismes n’ont pas évolué sur current-gen depuis ce fameux épisode. Cela commence à se faire sentir… Une vraie déception.
Sur PS4, l’ensemble est quand même nettement plus propre, et la puissance de la next-gen permet de profiter d’un rendu parfois assez fins. La version PC se situe encore un (léger) cran au-dessus, notamment grâce aux petites améliorations apportées par Nvidia (PhysX pour les particules, HBAO+ pour les ombres et les effets de lumière). Ce n’est pas encore du Battlefield 4, mais ces versions rehaussées ne sont pas effroyables. On en attend tout de même beaucoup plus.
Hé beh ? Et le chien ? Il est où ? Présenté comme une vraie nouveauté dans la série, la présence de Riley, un berger allemand dressé par Pascal le grand frère, devait dynamiser l’aventure. Au final, ses interventions se limitent à une attaque guidée vers un ennemi. Le jeu nous permet également de prendre sa place durant quelques séquences, censées être furtives. Le canidé, qui peut éliminer discrètement un soldat en lui arrachant la gorge (bizarrement, personne n’entend), est hélas trop fort pour que ces phases constituent un vrai challenge. Cet épisode, qu’on appelait déjà Dog of Duty à la rédac, n’est finalement pas le meilleur ami du meilleur ami de l’homme.
Après ce solo en demi-teinte, le titre d’Activision se rattrape avec un multi classique, mais solide. On retrouve un gameplay nerveux, et un peu plus exigeant que d’habitude (on meurt plus rapidement qu’à l’accoutumée). Les quatorze maps voguent entre le moyen et le très bon, avec une tendance vers des espaces de combat plus grands que d’habitude (on pense notamment à StoneHaven). Cela en dérangera certains, mais cela a l’avantage de changer un peu la manière de jouer. Les modes Recherche et Destruction (et Recherche & Sauvetage, qui demandent de récupérer le dogtag d’un soldat décédé) poussent un peu plus au teamplay, ce qui ne déplaira pas aux équipes de joyeux lurons munies de micro. Les loups solitaires et autre PGM devraient se rabattre sur le mode Enragé, qui ne vous laisse que 30 secondes pour abattre un nouvel ennemi.
Tout cela s’ajoute aux modes classiques, présents depuis plusieurs épisodes (MME, Match à mort classique, Combats tactiques…). Il y en a vraiment pour tous les goûts, et il semble difficile de prendre le jeu à défaut de ce côté-là. Pourtant, je pleure toujours la disparition du mode à la troisième personne. Nom d’une pipe, étais-je vraiment le seul à y jouer ?
Comme toujours, les frags rapportent de l’XP, vous montez en grade, et avez la possibilité personnaliser vos armes, votre équipement, et de choisir parmi de nouveaux killstreaks (un bonus accordé à un joueur ayant enchainé un certain nombre d’éliminations). Ces derniers fonctionnent toujours de manière offensive ou défensive. Le fameux Riley fait d’ailleurs son apparition, et offre un avantage assez vicieux. Le toutou vous suit, attaque les adversaires, mais continue d’errer sur la map (s’il n’est pas abattu) même après votre mort ! Mieux qu’une mine à fragmentation. Vous allez regarder votre caniche d’un autre œil, croyez-moi. Notons également la gestion chaotique des points de respawn, qui vous placent parfois directement au cœur d’une joute. Pas super agréable pour les amateurs de ratio flatteurs.
Bien conscient de l’engouement qui entoure le mode Zombie depuis quelques années, Infinity Ward propose une déclinaison nommée Extraction. Ce mode jouable à 4 reprend les grandes lignes de son aîné, mais remplace les morts-vivants par des aliens particulièrement véloces. Les développeurs ont d’ailleurs eu la bonne idée de concevoir des ennemis possédant des caractéristiques différentes. De quoi casser la linéarité des incessantes vagues de zombies de Black Ops. C’est bien équilibré, et il est fort dommage qu’il n’y ait qu’une seule map de disponible (DLC, quand tu nous tiens).
Cela montre également que le studio peut apporter un peu de neuf à la franchise, quand on le déleste de tous scénarios ou plan imposé. C’est peut-être dans cet état d’esprit qu’il faudra travailler lors de la sortie du prochain épisode.
Énième déclinaison du fameux Modern Warfare 2, ce Call of Duty : Ghosts affiche une campagne solo décousue malgré quelques bons moments. Techniquement daté, il trouve son salut graphique sur next-gen et PC (ajoutez un point) où la grandiloquence des séquences s’exprime un peu mieux, sans pour autant convaincre pleinement. Le multi complet et relativement varié offrira de nombreuses heures de jeu aux amateurs de combats nerveux, malgré une gestion des spawn vraiment archaïque. Le mode Extraction fait office de mode Zombie amélioré, et propose un challenge assez chronophage lorsqu’on est entouré d’amis. On connaît trop bien la formule et la franchise n’étonne plus. Il serait temps d’y remédier.
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