Après Le Seigneur des Anneaux, ou Warhammer, voilà qu’un autre univers célèbre, celui des DC Comics, tente de s’introduire dans le monde impitoyable du MOBA. Saluons tous ensemble le petit Infinite Crisis, et souhaitons lui une vie plus riche que ses deux aînés.
On vous en parlait dans cette chronique, on voit mal comment Dota 2 et League of Legends pourraient être inquiétés dans les prochains mois/années tant les deux MOBA ont de l’avance sur leurs concurrents. S’ils veulent croquer une part du gâteau, les studios qui plancheront sur un nouveau MOBA devront réussir dans tous les domaines : univers, mécaniques de jeu (entre tradition et innovations), ergonomie, fonctionnalités sociales, suivi et présence sur la scène électronique, etc.
Ça va être dur, oui.
Pour la question de l’univers et de sa résonance dans les communautés de joueurs, Infinite Crisis se débrouille plutôt bien. Batman, Green Lantern, Wonder Woman, Poison Ivy, autant de noms qui trouvent écho chez chacun de nous. Si Turbine s’est amusé à donner de nouveaux noms de « rôle » à ses champions (les Bruiser, les Blaster, etc.) on retrouve toujours sur le terrain les grands pourvoyeurs de dégâts physiques, soutenus par leurs supports, les magots ou encore les gros sacs à points de vie. Malheureusement, et c’est là un des premiers points noirs du jeu, le casting est pour le moment trop limité pour qu’on ait vraiment le choix dans les combinaisons. On ne trouve – pour le moment – qu’une vingtaine de champions (contre plus de 100 pour les concurrents) et encore, avec des réutilisations de personnages skinnés. Outre le Batman « normal », vous pourrez par exemple incarner le Gaslight Batman ou le Nightmare Batman, chacun doté de ses propres compétences. Au niveau des compétences et de la progression d’ailleurs, IC ne déroge pas aux règles du genre : 4 compétences, un ultime, des équipements, des niveaux d’expérience, etc.
Aujourd’hui, c’est plutôt le level design des cartes qui constitue la spécificité de tel ou tel MOBA, et qui imprime en lettres d’or la qualité de son gameplay. IC dispose pour le moment de deux cartes. La première ressemble comme deux gouttes d’eau au mode Dominion de League of Legends. Il s’agit de contrôler 5 secteurs bien précis sur la carte. Si votre équipe en contrôle plus que l’adversaire, vous endommagez sa base ; si c’est l’inverse, c’est votre base qui subit des dégâts. Comme dans le MOBA de Riot, cette configuration de jeu a le mérite d’offrir des bastons quasi immédiates. Il n’y a pas cette phase parfois un peu barbante de « laning », qui peut durer de longues minutes. Ici, tout le monde se déplace aussi un peu partout et un peu plus souvent. La seconde carte, intitulée Coast City, conserve cette idée de points de contrôle (là, pour obtenir des bonus, ici des mobs plus puissants, etc.) mais reprend les tourelles du mode classique, les traditionnelles « voies » (deux exactement, celle du bas est plus courte, celle du haut ouvre sur des monstres neutres). Coast City a l’air d’être une carte intéressante, riche en possibilités. Mais il m’aurait fallu bien plus de parties pour juger de son exact potentiel.
Voilà. Vous savez à peu près tout. Maintenant, posons-nous deux minutes, le temps d’une question : que peuvent espérer Turbine et Warner ? Je vais essayer de ne pas être trop dur, parce que le jeu est encore en bêta. Le gros atout du jeu, celui qui nous reste en tête, c’est quand même son univers. Et ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Parce que ça n’a pas empêché les MOBA Le Seigneur des Anneaux (56 sur Metacritic) ou Warhammer Online : Wrath of Heroes (qui a fermé en mars dernier) de faire un flop. Si IC veut tenir la distance, beaucoup de choses devront être améliorées d’ici à la sortie : une interface plus « amicale » (que ce soit la boutique ingame, ou les menus, la liste d’amis, etc.), un système de matchmaking opérationnel, un ladder, des évènements communautaires, une actualité régulière (avec des nouveaux champions, des vidéos, des making-off) et des temps d’attente moins longs (qui eux dépendent de la popularité du jeu, donc de la qualité globale). Néanmoins, je pense que Turbine a opté pour le bon choix au niveau de ses cartes. Une énième resucée de DotA n’aurait rien donné. Le studio a trouvé un bon compromis avec ce Dominion-like, qui a déjà fait ses preuves par ailleurs. Et même s’il faudra bien plus que des compromis pour tutoyer les deux favoris, c’est déjà une bonne base de travail.
Infinite Crisis, sur PC, actuellement en bêta. Inscriptions possibles sur le site officiel.
On vous en parlait dans cette chronique, on voit mal comment Dota 2 et League of Legends pourraient être inquiétés dans les prochains mois/années tant les deux MOBA ont de l’avance sur leurs concurrents. S’ils veulent croquer une part du gâteau, les studios qui plancheront sur un nouveau MOBA devront réussir dans tous les domaines : univers, mécaniques de jeu (entre tradition et innovations), ergonomie, fonctionnalités sociales, suivi et présence sur la scène électronique, etc.
Ça va être dur, oui.
Pour la question de l’univers et de sa résonance dans les communautés de joueurs, Infinite Crisis se débrouille plutôt bien. Batman, Green Lantern, Wonder Woman, Poison Ivy, autant de noms qui trouvent écho chez chacun de nous. Si Turbine s’est amusé à donner de nouveaux noms de « rôle » à ses champions (les Bruiser, les Blaster, etc.) on retrouve toujours sur le terrain les grands pourvoyeurs de dégâts physiques, soutenus par leurs supports, les magots ou encore les gros sacs à points de vie. Malheureusement, et c’est là un des premiers points noirs du jeu, le casting est pour le moment trop limité pour qu’on ait vraiment le choix dans les combinaisons. On ne trouve – pour le moment – qu’une vingtaine de champions (contre plus de 100 pour les concurrents) et encore, avec des réutilisations de personnages skinnés. Outre le Batman « normal », vous pourrez par exemple incarner le Gaslight Batman ou le Nightmare Batman, chacun doté de ses propres compétences. Au niveau des compétences et de la progression d’ailleurs, IC ne déroge pas aux règles du genre : 4 compétences, un ultime, des équipements, des niveaux d’expérience, etc.
Aujourd’hui, c’est plutôt le level design des cartes qui constitue la spécificité de tel ou tel MOBA, et qui imprime en lettres d’or la qualité de son gameplay. IC dispose pour le moment de deux cartes. La première ressemble comme deux gouttes d’eau au mode Dominion de League of Legends. Il s’agit de contrôler 5 secteurs bien précis sur la carte. Si votre équipe en contrôle plus que l’adversaire, vous endommagez sa base ; si c’est l’inverse, c’est votre base qui subit des dégâts. Comme dans le MOBA de Riot, cette configuration de jeu a le mérite d’offrir des bastons quasi immédiates. Il n’y a pas cette phase parfois un peu barbante de « laning », qui peut durer de longues minutes. Ici, tout le monde se déplace aussi un peu partout et un peu plus souvent. La seconde carte, intitulée Coast City, conserve cette idée de points de contrôle (là, pour obtenir des bonus, ici des mobs plus puissants, etc.) mais reprend les tourelles du mode classique, les traditionnelles « voies » (deux exactement, celle du bas est plus courte, celle du haut ouvre sur des monstres neutres). Coast City a l’air d’être une carte intéressante, riche en possibilités. Mais il m’aurait fallu bien plus de parties pour juger de son exact potentiel.
Voilà. Vous savez à peu près tout. Maintenant, posons-nous deux minutes, le temps d’une question : que peuvent espérer Turbine et Warner ? Je vais essayer de ne pas être trop dur, parce que le jeu est encore en bêta. Le gros atout du jeu, celui qui nous reste en tête, c’est quand même son univers. Et ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Parce que ça n’a pas empêché les MOBA Le Seigneur des Anneaux (56 sur Metacritic) ou Warhammer Online : Wrath of Heroes (qui a fermé en mars dernier) de faire un flop. Si IC veut tenir la distance, beaucoup de choses devront être améliorées d’ici à la sortie : une interface plus « amicale » (que ce soit la boutique ingame, ou les menus, la liste d’amis, etc.), un système de matchmaking opérationnel, un ladder, des évènements communautaires, une actualité régulière (avec des nouveaux champions, des vidéos, des making-off) et des temps d’attente moins longs (qui eux dépendent de la popularité du jeu, donc de la qualité globale). Néanmoins, je pense que Turbine a opté pour le bon choix au niveau de ses cartes. Une énième resucée de DotA n’aurait rien donné. Le studio a trouvé un bon compromis avec ce Dominion-like, qui a déjà fait ses preuves par ailleurs. Et même s’il faudra bien plus que des compromis pour tutoyer les deux favoris, c’est déjà une bonne base de travail.
Infinite Crisis, sur PC, actuellement en bêta. Inscriptions possibles sur le site officiel.
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