Passer au contenu

Les ondes radios seraient sans risque avéré pour la santé

Oui, mais. C’est peu ou prou la teneur de ce qui a été affirmée par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). En effet, dans son rapport très…

Oui, mais. C’est peu ou prou la teneur de ce qui a été affirmée par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). En effet, dans son rapport très attendu, rendu public le 15 octobre, l’Anses estime qu’il n’est pas nécessaire de revenir sur la réglementation en vigueur concernant les seuils limites d’exposition.

Cellular

Pour autant, bien qu’elle ne puisse s’appuyer sur un quelconque « effet avéré » sur la santé, elle formule tout de même quelques recommandations, comme recourir au kit main-libre, utiliser des terminaux mobiles de DAS (Débit d’absorption spécifique) les plus faibles, limiter l’exposition aux ondes, en particulier celles des téléphones mobiles, et spécifiquement pour les « utilisateurs intensifs » et les enfants – dont le cerveau est plus exposé en raison de leur boite crânienne moins épaisse et pas encore totalement développée :

L’utilisation d’un téléphone portable en mode conversation est déconseillée

Mieux vaut prévenir, que guérir donc. Bien que les conclusions “ne mettent pas en évidence d’effet sanitaire avéré“, elles “font apparaître, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques.

Pas « d’effet sanitaire avéré » sur la santé, ne signifie pas aucun effet biologique donc. Comme l’explique l’Anses, les effets biologiques sont des « changements d’ordre biochimique, physiologique ou comportemental qui sont induits dans une cellule, un tissu, ou un organisme en réponse à une stimulation extérieure » alors qu’un effet sanitaire « n’intervient que lorsque les effets biologiques dépassent les limites d’adaptation du système biologique ». Les “effets biologiques” constatés sur l’homme et l’animal concernent les performances cognitives (mémoire, attention, langage, orientation notamment), la fertilité masculine et le sommeil (modification de l’encéphalogramme).

Après deux ans de travaux d’analyses sur plus de 300 études au niveau international, l’avis formulé par l’Anses, via un groupe de 16 experts, était particulièrement attendu. L’exposition aux ondes nourrissant nombre de fantasmes et d’interrogations. Notamment de la part de riverains vivant à proximité d’antennes relais et constatant de troubles (sanitaires ?) chez eux ou leurs proches.

Le développement toujours plus croissant des technologies sans fil : tablette, smartphone, Wi-fi, avec leur lot d’antennes et travaux pour permettre une meilleure couverture réseau alimentent ses interrogations et inquiétudes. D’autant qu’on pourrait penser que l’Anses a un double discours lorsqu’elle affirme pour les antennes relais, qu’il vaut mieux éviter la multiplication des points dits « atypiques ». En somme, là où l’exposition est sensiblement supérieure à la moyenne (autour de 2,7 V/m). Pour le porte-parole de l’association Robin des toits, Etienne Cendrier

Si on dit que les seuils sont suffisamment protecteurs de la santé, pourquoi parle-t-on alors de points atypiques à éviter. C’est un discours hypocrite.

Par ailleurs, l’Anses a tout de même avoué qu’une utilisation intensive et sur le long terme du téléphone mobile peut provoquer des tumeurs au niveau cérébral (gliome) ou sur le nerf auditif. Cette utilisation très intensive correspond à une heure de téléphone par jour et ce, pendant 4 ans avec le mobile collé à l’oreille, soit 1640 heures d’exposition cumulées. L’Anses nuance son propos en affirmant que « Cette exposition concerne des usages que l’on pouvait avoir il y a dix, quinze, vingt ou vingt-cinq ans de ces téléphones mobiles, c’est-à-dire principalement un usage voix à l’oreille. » Depuis, l’internet mobile a tendance à modifier ces résultats selon Marc Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l’Anses. Pour autant, le téléphone portable reste la « principale source d’exposition ».

De plus, pour Dominique Gombert, directeur de l’évaluation des risques à l’Anses, le déploiement de la 4G risque d’augmenter l’exposition aux ondes des populations car cette technologie va se superposer à celles déjà existantes… Et même si “rien ne permet de penser qu’il a des effets spécifiques de nature différente des autres technologies, il n’y a pas d’étude qui étaye cette présomption“.

Ici, “Ondes électromagnétiques : Portable, antennes-relais, WiFi, quelles sont leurs puissances ?” et là, l’intégralité de l’avis rendu par l’Anses.

Rapport Anses Oct 2013

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

18 commentaires
  1. Rapport naze qui dit ce que l’on savait déjà : les études sont insuffisantes, et on saura ce que l’on risquait dans 20 ans, quand la multiplication des ondes aura eu un effet sur deux générations. Cool hein ?
    En tout cas “Les « effets biologiques » constatés sur l’homme ou l’animal concernent les performances cognitives (mémoire, attention, langage, orientation notamment), la fertilité masculine et le sommeil (modification de l’encéphalogramme).”, ça fait déjà pas mal d’effets néfastes sur la santé, hein…

  2. Pourquoi toujours la fertilité masculine =( . Ca fait des années qu’on se bat pour notre virilité, et c’est toujours sur nous que ça tombe.

  3. @Nunu: A mon sens, ce n’est pas les onde radios qui sont les pires pour les troubles que tu cite. Prend un pc avec accès au net et surtout à des chats et tu auras les même effets (sauf peut etre la fertilité, encore que, par une combinaison des autres effet tu y arrives). Mais oui, en plus, les smartphone présentent cette contrindication du réseau sous forme d’ondes radio en plus.

    Après je me demande, est ce que ce shéma ne se reproduit pas à chaque nouvelle technologie se répandant partout? Est ce que les hommes des cavernes avec le feu n’ont pas eu de réfractaire du style “on sait pas ce que la viande cuite a comme effet sur le corp”. C’est toujours pareil. La découverte demande du risque, qu’il faut apprécier et gérer.

    Je suis pas pour le bombardement d’ondes radio partout. Mais je suis bien plus contre la justification du “on regrettera dans 20 ans”. Moi je dis que si on les avaient interdites, il y aurait peut etre une solution alternative meilleure, ou pas, mais le fait est que l’avancé permise par cette techno en 20 ans est déja colossale. Et je parle pas que de la capacité a jouer à candy crush saga h24 qui a mon sens est une sacré régréssion 😉

  4. Vous avez au moins parcouru 5 minutes le rapport? Parce que ce que vous dites dans l’article n’a rien à voir avec les conclusions du rapport…

  5. Pavé Caesar !! Ce qui n’ont pas lu te saluent.

    bref il vont pas mordre la main qui les nourris, les ondes c’est pas grave hein… on verra dans 10?20?30 ans?

  6. Quelles effets dans 10 ou 20 ans? Techniquement on y est déjà vu que pour la Belgique du moins, le réseau GSM est apparu en 1994, donc ça va faire 20 ans, et pour l’instant tout mon entourage se porte bien. Des ondes, ils y en a qui nous traversent depuis des décénnies… La radio, la TV, les satellites, les communications radio aériennes, etc… etc… Ici on se pose la question parcequ’on a l’appareil en main. Je ne dis pas non plus qu’il faut resté pendant à son phone 8h/jour (et perso, j’utilise le GSM le moins souvent possible), mais à venir dire: « On verra dans 20 ans », regardez le temps qu’on a déjà passé dans ce brole électromagnétique.

  7. Hummmm “Les ondes radios seraient sans risque avéré pour la santé” …

    Il suffit de lire les contrats d’assurances pour se rendre compte que nous ne sommes pas couverts pour les supposés effets “néfastes” des ondes radios.

    La grande question est : ” Mais pourquoi donc ont-ils rajouté des clauses de ce type dans nos contrats ? ” 🙂

  8. Il faut nuancer le titre, les ondes radios sont dangereuses pour la santé, mais a faible dose les risques sont minimes.
    J’ai vu des études concordantes qui affirment le contraire de la croyance globale, les ondes des téléphones seraient plus dangereuses que prévues, surtout pour les jeunes enfants. Tandis que les émetteurs seraient moins dangereux que la peur qu’ils engendrent (sous conditions).
    Les opérateurs, qui sont à l’origine de ces études, se préparent au Big One, c’est à dire le procès énorme d’ici 10 ans. Pour cela il y a toujours un avertissement glissé dans la boite de votre téléphone (vous regarderez, il y est toujours dorénavant) et le tel est toujours fournit avec une oreillette. Ainsi les opérateurs pensent se dédouaner des futurs procès.

    La conclusion de ces études étaient de réduire le das des téléphones d’un coté, en augmentant le nombre d’émetteurs de l’autre. Ce qui semble bien être la mouvance actuelle.

  9. “Vous avez au moins parcouru 5 minutes le rapport?”
    Est ce que c’est vraiment necessaire pour savoir de quoi il ressort ? Comme d’habitude, une bande de prétendus expert on epluchés le boulot des autres, ont écarté les études qui n’abondaient pas dans le sens qui leur convenaient et validé d’autres, dans un pur et total déni de bon sens.
    Voila comment ça marche l’ANSES.
    Des bouffons qui ont des conflits d’interet de partout (explication de l’entité en question : Un expert ne peut pas ne pas avoir de conflit d’interet dans son domaine d’expertise, c’est même, parait-il, à ca qu’on le reconnais. ben voyons).
    Alors ce qu’il peuvent bien en dire… Et oui, n’en deplaise à celui qui à voté a tord et a travers contre les premiers commentaires, on en saura un peu plus sur le long terme. Et quand je parle de long terme, c’est pas vingt ans, mais au moins le double.

    “Quelles effets dans 10 ou 20 ans? Techniquement on y est déjà vu que pour la Belgique du moins, le réseau GSM est apparu en 1994, donc ça va faire 20 ans, et pour l’instant tout mon entourage se porte bien. ”

    Ah oui, toi t’es un winner.
    Le monde se limite à la belgique ? Le reseau GSM est apparu en 1994, mais t’es mignon, combien de gens étaient équipés de téléphone à cette époque en dehors des professionnels ? Ben personne. (seulement 280 000 clients) et il aura fallut attendre la fin des années 90 pour voir ce chiffre devenir quantité notable ( 5 millions en 97, 11 millions en 98, et 20 millions en 99) Conclusion : argument bon pour la poubelle.

    Quand a te baser sur la santé de ton entourage pour tirer des conclusions sur les effets des ondes radio itou : Généraliser à une population ce que tu constate sur ton entourage… Dans la même veine, ceux qui fument dans ton entourage n’ont pas de cancer du poumon, donc le tabac ne provoque jamais de cancer du poumon…

  10. @Nunu : en fait le rapport ne fait que prouver ce que l’on supposait déjà, ce qui est légèrement différent.

    De plus il faut bien comprendre que vu qu’aujourd’hui, aucune constatation n’a été faite sur l’homme d’un effet (négatif ou positif) pouvant être imputé aux ondes, le rapport aurait au mieux (ou au pire) décrété un “risque probable”.

    @mElt c’est vrai, mais depuis le temps, les fréquences utilisées sont passées d’une bande de 76 MHertz (GSM900) à 568 MHertz (2 normes GSM + EDGE + 2 normes UMTS (la 3G) + 2 normes LTE (la 4G)). Soit une augmentation de 747%. Sans compter une augmentation du trafic sur ces plages du au nombre croissant de téléphones et à l’optimisation des protocoles de transfert. Enfin notre exposition a également augmenter vu le nombre d’appareil utilisant ces fréquences (d’abord juste les tels, puis sont apparues les clés USB 3G, les tablettes avec carte sim etc…). Tout cela pour dire que les effets de l’exposition à ces ondes depuis 20 ans (s’ils aurait pu être mesurés) seront sans doute bien moindre que ceux d’aujourd’hui à dans 20 ans

    @Vaan : ça c’est juste commercial. Dans les assurances il vaut mieux restreindre les garantis les plus possible avant que de possible paiement ne doivent être fait. Ils préfèrent bloquer des le départ, attendre d’être obligé de payer face à des preuves scientifiques plutôt que de refuser de payer quand le patient vient réclamer et ainsi avoir une réputation de mauvais payeur. Dans le premier cas ils peuvent se placer en victime, alors que dans le second cas ils sont forcément le méchant de l’histoire.

  11. “en fait le rapport ne fait que prouver ce que l’on supposait déjà, ce qui est légèrement différent.”

    Le rapport ne prouve rien. Il trie les études, garde celles qui lui conviennent et se sert de leur nombre pour tirer des conclusions. Le problème avec cette méthode, c’est justement la méthode pour déterminer quelle étude est valide, et laquelle ne l’est pas.

    Deuxième gros problème de ces études, c’est qu’elle sont financée par les groupes et industries de la télécommunication. C’est déjà un premier biais, au travers du conflit d’intérêt. Je suis convaincu que le rapport ne fait pas état du taux d’études indépendantes retenues, et du taux d’études financée ou commandées par les lobbys retenues.

  12. Old.

    Une études belge menée sur plusieurs années n’a donné aucun résultat sur 20ans (si je ne me trompe pas).

    Si je ne suis pas contre l’idée de mettre en doute l’effet des ondes sur nos corps, il faut quand même réaliser que l’électricité parcourant nos murs provoquent des ondes électromagnétiques fortes auxquelles nous sommes exposés partout, et même peut être plus encore à la campagne, et ce depuis notre plus jeune âge. Il en va de même pour nos parents.

    Pitié tant que rien n’a été prouvé, n’admettez rien.

  13. De toutes façons si l’enquête avait révélé des dommages graves je ne vois pas comment on reviendrait en arrière, il y a trop d’enjeux pour des milliards de dollars.

    Et puis ce qu’il faut pouvoir apprécier ce n’est pas l’observation d’un outil particulier, en l’occurrence le smartphone.
    Il faudrait pouvoir mesurer l’effet conjugué de toutes les sources d’ondes qui nous arrosent à différentes fréquences et qui en se combinant peuvent voir leurs effets démultipliés.

    Trop compliqué, trop coûteux, trop d’enjeux donc statu quo, tout va très bien madame la marquise.

Les commentaires sont fermés.

Mode