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Numérique : Loi “anti-Amazon/Fnac” et encadrement du “crowdfunding”

Accalmie politique pour venir en aide aux librairies indépendantes françaises. Les députés ont adopté la proposition de loi interdisant le cumul – pas des mandats, non,…

Accalmie politique pour venir en aide aux librairies indépendantes françaises. Les députés ont adopté la proposition de loi interdisant le cumul – pas des mandats, non, ne rêvons pas –  entre gratuité des frais de livraison et rabais de 5 % sur la vente de livres neufs.

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Ces librairies et petits commerces ne pouvaient rivaliser face à la concurrence des sites marchands tels qu’Amazon, leader mondial de la distribution en ligne, mais également la Fnac, déjà mal en point. Ces dernières offraient non seulement les frais de livraison mais effectuaient une remise de 5% sur les livres neufs. Les librairies indépendantes criant au dumping et à la concurrence déloyale. La loi Lang de 1981, instaurant un prix unique du livre, devait leur permettre de résister aux grands distributeurs. Échec. Comme l’explique le Huffington Post, en prenant l’exemple du dernier bouquin d’Amélie Nothomb, pour un livre vendu 15,68€ sur Amazon « sans condition » et avec les frais de livraison offerts, il vous en coûtera minimum 18€ sur un site de librairie française en ligne. La faute à l’obligation de facturer la livraison, aux alentours de 3€.

C’est une des rares mesures à faire consensus sur les bancs de l’Assemblée Nationale entre les élus de droite et de gauche, saluons donc cette prouesse. Cette proposition de loi, portée par trois députés UMP, Christian Jacob, Christian Kert et Hervé Gaymard, vise à exclure les frais de port du prix des ouvrages. Le gouvernement a tout de même apporté son grain de sel en déposant un amendement : les librairies en ligne ne pourront offrir ces deux avantages simultanément (rabais de 5 % et gratuité des frais de port). C’est cet amendement qui a été voté par les députés aujourd’hui, reste maintenant aux sénateurs à valider cette loi.

Internet représente 17 % des ventes de livres (23 % pour les librairies indépendantes à égalité avec les grandes surfaces), Amazon se taille la part du lion avec 70 % de ce marché, la FNAC ne récoltant que les miettes avec les autres sites. Les libraires ont complétement raté le virage du numérique et peinent à rattraper leur retard, d’où leur grogne face au succès indécent des sites marchands et la concurrence qu’ils leur imposent.

Voyons si ce vote censé réduire l’avantage concurrentiel d’Amazon portera ses fruits. Dans le même temps, le géant américain va tout de même économiser 5,1 milliards de dollars au niveau mondial en supprimant la gratuité des frais de livraison selon le Syndicat de la librairie française pour le Monde. A contrario, pour le SLF (syndicat des librairies françaises), les librairies ne peuvent se permettent d’offrir les frais de livraison, économiquement cela reviendrait à effectuer des ventes à perte, ce qu’aucun libraire actuellement – hormis la FNAC – ne peut se permettre : « cette pratique est financièrement intenable économiquement ». Pour Romain Voog, président d’Amazon France, le débat n’a pas lieu d’être car la société s’estime « complémentaire » des librairies :

« Au contraire, les libraires se concentrent sur les nouveautés et ne peuvent pas servir les clients qui demandent des ouvrages plus anciens car ils ne les conservent pas en stock. Nous sommes donc parfaitement complémentaires. »

Finalement, Amazon considère que  les librairies ont certes gagné la bataille, le tarif des livres vendus en lignes va augmenter, en revanche le consommateur, lui, a perdu la guerre des prix.

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Toujours dans le domaine du numérique avait lieu hier les Assises de la finance participative réunissant acteurs du prêt de particulier à particulier et aux entreprises. L’État en a profité pour préciser ses vues sur le secteur. Jugez plutôt.

Désormais, chaque particulier ne pourra plus effectuer que des prêts à titre onéreux d’un montant maximum de 250€ sur les plates-formes de crédit et gérer des projets de plus de 300 000 euros sans agrément bancaire et contrôle du régulateur…Engageant.

Pour le co-fondateur de la plate-forme Prêt d’Union Geoffroy Guigou aux Échos :

Nous souhaitons voir émerger des concurrents pour ouvrir un nouveau marché. Mais tels quels, les plafonds ne sont pas de nature à favoriser l’émergence de nouveaux acteurs sinon dans le microcrédit. Au vu de nos pratiques, le seuil global est tout à fait acceptable. La quasi-totalité des prêts à la consommation en France ne dépasse pas 75.000 euros. En revanche, celui de 250 euros par personne est restrictif. Il faudrait certainement le doubler ou le porter à 1.000.

En dessous de 1000€ la gestion s’avère trop coûteuse pour le cofondateur de la plate-forme qui reconnait tout de même qu’un agrément bancaire permet une bonne gestion des risques.

Gestion des risques mis sur le tapis par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution des banques (ACPR) qui a gardé la définition littérale du « crowdfunding » :

Les plafonds tels que définis doivent permettre à tout un chacun de financer des prêts sans le mettre en risque plus que de raison et qu’il n’engage une part trop significative de ses revenus. Cela ne l’empêche pas de financer plusieurs projets de 250 euros. Le principe du “crowdfunding” n’est pas celui des “business angels” qui peuvent avoir, par projet, des montants beaucoup plus significatifs à placer.

En somme les plates-formes de crowdfunding souhaiterait plus de libéralisation pour voir émerger de nouveaux acteurs tandis que le gouvernement, à travers Bercy et ses organisations souhaite encadrer ces pratiques et protéger les particuliers afin qu’ils ne s’engagent pas financièrement dans les projets qu’ils ne pourraient honorer et ainsi éviter une gestion des risques calamiteuse car « Il n’y aurait rien de pire pour la finance participative qu’une plate-forme fasse faillite pour mauvaise gestion des risques. »

Affaire à suivre…

Source Les Echos

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41 commentaires
  1. en soit la premiére info n’est pas une si mauvaise chose dans l’idée.
    Par contre, la seconde info, c’est une véritable honte!

  2. “protéger les particuliers afin qu’ils ne s’engagent pas financièrement dans les projets qu’ils ne pourraient honorer”

    Toujours aussi débile, donc;
    C’est pas grave, heureusement y’a les pays étrangers.

  3. C’est vraiment dommage, le consommateur y perd. C’est un peu osé de dire ça, mais les librairies n’avaient qu’à prévoir le passage au numérique. De toute façon, ça ne les empêchera pas de mourir, la vente en ligne a d’autres avantages que les prix bas, et continuera donc sa croissance. Et puis la on parle de livres papier, fait pas oublier que les livre numérique perçent de plus en plus, et là, pas de problème de frais de port ! C’est donc une mesure qui ne sera pas efficace.
    Et puis, ça serait un peu de la triche, c’est bien de limiter amazon, mais il serait cool que la fnac devienne “notre amazon” français, après tout elle a tout ce qu’a amazon, sauf des clients ^^ ça serait bien peu être que l’État aide la fnac, ça serai un peu du protectionnisme mais ça serait vraiment cool, à l’heure ou on parle du “made un France”, et s’en plus la fnac à beaucoup de potentiel.

    Sinon, j’ai une question, vu que vous dites : “Cette proposition de loi […] vise à exclure les frais de port du prix des ouvrages”
    Est-ce que ça compte aussi pour les dom où les prix des livres en rayons sont plus élevés du fait du transport ?

  4. Ebook = 0 frais de port + tarif réduit / livre physique + futur baisse TVA en janvier 2014 (19,6 à 7%)
    Le livre numérique va prendre de l’ampleur si la réduction de la TVA est répercuté sur le tarif de l’ebook…

    Amazon a aussi innové avec l’offre de l’ebook gratuit lors de l’achat du livre physique.
    La Fnac pourrait suivre…

    Bon, reste plus qu’à acheter la tablette avant qu’elle soit encore plus taxé…

  5. Qu’est-ce que ça va changer ???
    Vous croyez que les habitués d’Amazon vont se rendre chez le libraire du coin pour gratter 5% ???
    (qu’ils perdraient avec les frais de déplacement…)
    Ca ne va rien changer, de nombreuses librairies seront toujours non rentables et devront un jour ou l’autre fermer.
    Il restera quelques librairies, les grandes surfaces et internet.

  6. Donc pour faire revenir le consommateur, les libraires ont décidés de les pénalisés? Car c’est le consommateur le grand perdant de cette réforme…
    Jusqu’à maintenant je faisais un mix entre Amazon, Fnac et librairie de quartier pour tenter de préserver ces dernières, et bien désormais ca sera du full amazon!

  7. jimmy568, tu serais étonné du nombre de gens qui vont sur amazon juste pour “gratter les 5%” comme tu dis. Beaucoup des gens que je connais ne vont sur Amazon que pour des réductions minimes (de l’ordre de 5€ en général sur un jeu vidéo par exemple). Moi à ce tarif je préfère me rendre dans une librairie ou boutique physique, au moins j’y ai un contact humain et des conseils, ce qui n’existe pas ou peu en ligne.

    Et puis simple rappel, les boutiques physiques ce sont des gens qui ont un emploi, Amazon n’aura jamais autant d’employé qu’il y a de magasins physiques et la fermeture d’un grand nombre de boutiques signifierait l’augmentation du chômage et je ne pense pas que notre économie ait besoin de ça sur la durée. Je vois peut être loin mais c’est quand même dans l’idée (3500 librairies physiques en France avec plusieurs employés pour beaucoup).

  8. C’est mes lectures qui clochent ou AMAZON n’offre que rarement les frais de port?.. La FNAC oui toujours mais AMAZON loin de la. Bref encore une manoeuvre pour faire raquer les consommateurs.. La preuve en est en exemple…: la nouvelle daube de nothombe à 18e!
    Biensur on parle pas des déserts culturels avec ses villes,pourtant peuplées, qui ne possèdent pas de librairie à proprement parlé mais seulement des “espaces culturel U et leclerc”.. Ou lorsque l’on demande ou se trouve les romans de Cormac McCarthy, on nous répond “Cormac Mc quoi?” “(“McChiken petasse!!” what i wish to tell her :’3) McCarthy celui qui a écrit ‘la route’… s”avez l’es sortie en film ac le type qui joue aragorn… ouaiiiii celui là…uai uai il est sexy… –‘ ”

    Pourquoi la vie T_T

  9. C’est vraiment prendre les gens pour des cons que de vouloir ‘encadrer’ ceux qui font du crowdfunding…. -_-”
    Même plus libre de gérer son propre argent \o/

  10. Il y a pas longtemps encore je relevais les réfs d’un livre et j’allais le commander à ma libraire à deux pas de chez moi. le délai de livraison était convenable sans surcout de me rendre à la fnac à 45 km de chez moi et de perdre une quasi moitié de journée dans un centre commercial.Je lisais le bouquin et puis je le donné à Nadia car j’aime pas amassé des livres dans une bibliothéque. Espace restreint, intolérance à l’odeur des encres et du papier qui vielliesissent, possibilité d’en savoir sur tes goûts littéraires.
    Bref un peu de tout ça, puis ma vue a commencé merdé, hypertension des yeux, lunettes.
    Dés lors le support papier ne me convenait plus, alors je lisais rarement et de manière très brève car nyeux qui piquent.
    Et puis un jour je tombe, à la fnac, d’une démonstration d’une kobo.
    Bien que réfractaire, suis un ancien imprimeur, je me laisse séduire.
    DPI énorme, rétroélcairaige bien fait. taille de police changeante, bidouille sur les ePUB possible car système ouvert, j’achète..
    Voilà maintenant je relis au détriment de ma libraire mais je ne me sens pas fautif.
    Cette semaine j’ai acheté un Epub drm pour 2,99€ aulieu d’uen version papier aux alentours d’une 20 taines euros.
    C’est la mutation des usages

  11. Génial donc au revoir les -5% sur les livre a la fnac ?
    Perso j’irais pas plus dans d’autre enseigne surtout que niveau manga la fnac était encore une bonne référence disponible un peux partout…
    Je reconnait être dégoutté.

  12. Modifier la fiscalité pour sauver des emplois obsolètes, belle mentalité;
    J’vais reprendre la bonne vieille métaphore des marchands de glaces.

    Doit-on modifier la fiscalité concernant les congélateurs pour permettre aux marchands de glaces de vivre ?

    Ce type d’argument est bidon, et sans avenir. Vu à cours terme uniquement, pourvu que les stats de chômages du quinquennat n’augmentent pas trop .. Après .. rien à foutre

  13. L’argument de la taxation Amazon est tellement cloche que ça mériterait une paire de gifles.
    Les prix bas sauvegardent du pouvoir d’achat, enrichissant les personnes et donc permettant de dépenser/investir le reste ailleurs… et donc maintenir/créer de l’emploi. Alors bon, peut être pas chez les libraires (contre qui je n’ai rien, faut juste qu’ils se restructurent et se spécialisent amha), mais c’est un effet indiscutablement positif.

    Malheureusement, nos mononeurones incontinent de la dépense, de la taxe et de la loi semblent incapable de le voir.

  14. Les boutique physique auront toujours un avantage énorme sur les amazon et compagnie.
    On a le jour même et instantanément se que l’on voulait acheter.

    Cette règle bien de chez nous commence à peser bien lourd.

    Le moindre livre, moindre manga ou autre est affiché à un prix souvent prohibitif.
    La moindre collection de manga ce fait au prix de 7,5€ le tome, que dire des libre? Bande dessiné, ou autre.

    Les prix sont fixe, gravé dans la roche pour des décennie, et rien n’y fait.

    C’est gênant.

    Aujourd’hui pour quelque euro on trouve de grand classique du jeu video ou du cinéma, qui ont vu leur prix divisé par 5 ou 10.

    Pour le livre non.

    L’acces à la culture doit se faire en pensant au citoyen.
    Je n’ai rien contre favoriser les magazin de proximité, mais ça devra se faire par des allègement de prix pour eux, et non pas des augmentation de prix pour les autres. (baisse de charge, voir pourquoi pas une TV encore plus réduire pour les boutiques qui ont pignon sur rue)

  15. Nan mais tanpis… On va se mettre comme le reste de la masse de bofs français à lire Marc Levy,Nothombe, Chattam et Musso. Au moins ces romans de gare pourris on les trouves partout et il y a toujours des promos et des stocks sur ces articles….–‘

    C’est comme tout, on se fait piner la tronche et on fait rien d’autre que fermer sa gueule.

  16. Amazon ne pourrait pas faire les -5% et facturer le frais de port 1ct symbolique ?
    Tout le monde serait content pour une fois au lieu de pénaliser le consommateur en bout de chaine à chaque décision politique.

  17. Soyez honnêtes de tous ceux qui ont mis un message sur cet article… qui a acheté cette année un cd en magasin ?! et un livre ?!

  18. j emmerde les petits libraires. amazon me permet d acheter mes livres moins chers cest tout ce qui compte. et amazon vient de creer a lauwin planque des milliers d emplois.

  19. Mais qui va dans une petite librairie pour acheter un livre ? A part qqs bobos pour se faire refiler un livre “intellectuel – chiant”, plus personne ! A la FNAC si ils n’ont pas le livre ils conseillent de l’acheter sur leur site car vous l’avez en 3 jours au lieu d’une bonne semaine si vous le commandez dans une FNAC.
    En revanche les e-readers font reprendre goût à la lecture, et là il n’y a pas de frais de transport en cause.
    Quant à moi j’ai encore moins de problème car je n’achète que des livres sur amazon. com, les livres français, tous comme le cinéma français ne m’intéressant plus du tout !

  20. au lieu de parler de la fnac, parlons plutôt de la librairie qui fait mal en France, cultura.

    quand la fnac perds du terrain, Cultura ouvre de nouveaux magasins, la ou la fnac rêve d’aller (plan de campagne).

    et les frais de livraisons sont gratuit en magasin en plus de cela.

  21. crowdfunding limité à 300 000 euro lol.. alors que kickstarter brase des millions.. la france se ridiculise une fois de plus.

  22. @Marc, moi j’ai acheté pas mal de bouquins cette année en boutique (pas de CD, j’écoute pas de musique).
    Par contre, un truc qui m’horripile c’est de voir le prix de certains epub presque au même prix que le livre papier.
    Autant, cela ne me dérange pas forcément de claquer 20 balles dans un livre qui fait 1000 pages, autant, payer 15 balles le format numérique ca me troue le c*l (T14 du trône de fer par exemple) mais bon, ceci est un autre débat.
    J’ai ma KOBO et j’en suis entierement satisfait (

  23. Même 5% + cher en ligne qu’en magasin physique, les avantages resteraient…
    – Choix énorme
    – Stock directement visible (on ne perd pas 2 heures pour rentrer bredouille).
    – Livraison en point relais (devenue incontournable pour la plupart des consommateurs qui travaillent et ne sont donc pas présents chez eux pour réceptionner un colis postal).
    – Pas de file aux caisses.

    De toute façon Amazon pourra facilement contourner les textes, s’ils mettent les fdp gratuits des livres au même niveau que l’ensemble de leur site, à partir de 15€ d’achats sans distinction, cette future loi sera déjà caduque et leurs ventes ne diminueront pas.

  24. Âpres l’interdiction de travailler le dimanche, l’interdiction de vendre une produit à leur juste valeur et d”offrir les frais de ports!!! lool! Je crois que le gouvernement utilise trop d’apple, ils veulent qu’on paie le max pour tout^^

  25. @haleth : “Doit-on modifier la fiscalité concernant les congélateurs pour permettre aux marchands de glaces de vivre ?” loool gros +1!!

    Imaginons la même choses dans l’automobile : PSA-renault risque de mettre la clef sous la porte car VW et opel vendent moins chère et plus : taxe spéciale pour VW et Opel, pour chaque voiture vendu a payer a la livraison du véhicule, incroyable non?

  26. arrêtez tous de pleurer des qu’il faut payer 15€ !

    aujourd’hui vous aimeriez tous être augmenté et payer moins cher. a un moment donné c’est pas possible.
    au contraire. en dépensant de l’argent c’est la qu’on crée de l’emploi, des investissements et qu’a terme son salaire augmente.
    on a jamais vu une économie se relever parce que les gens gardent l’argent sous leur matelas.
    mais pour pousser les gens à dépenser, il faut les rassurer sur l’avenir. donc baisser les impôts drastiquement.
    merci a notre gouvernement de gauche qui les a augmenté.
    de ce fait il récupère de l’argent et casse la croissance.
    a contrario s’ils avaient baissé les impôts (pas une baisse de 2% pour les sondages. j’insiste sur le drastiquement) alors les ménages auraient eu plus d’argent. plus confiance en l’avenir. ils auraient depensé plus (bonjour Mme TVA pour le pays) créant alors de la marge supplémentaire pour les entreprises et a force de l’investissement et des emplois !

  27. AMAZON ne paie pas d’impots en France, ou un montant ridicule, les libraires paient beaucoup plus, c’est de la concurrence déloyale.
    AMAZON, STARBUCK & consorts … même combat.

  28. Je continuerai d’acheter les livres en lignes .

    Chez le libraire du coin , il n’a pas de stock . Il faudrait commander .

    Délai 5 jours et il faudrait repasser pour récupérer le livre.

    Chez Amazon, c’est le lendemain et livré chez moi.

    Il faudrait anticiper et adapter ….

  29. Le grand problème des nouvelles technologies, c’est qu’elles font passer des vessies pour des lanternes.
    Si Airbnb, Uber, Kickstarter font l’objet de réglementations, c’est parce que les problèmes impliqués par ces services, que la presse high tech commence doucement à découvrir (“tiens, des arnaques sur du crowdfunding”, “oh ! Airbnb loue des chambres bondées au détriment des usagers et du voisinage”…), sont déjà largement connus dans le monde matériel. Rien de nouveau sous le soleil : des margoulins tentent de faire de l’oseille en contournant les lois et la taxation en vigueur, ils sont rattrapés par une nouvelle loi.
    Pour ce qui est de la réglementation sur le prix unique du livre, elle permet à la France d’entretenir sa culture littéraire depuis 30 ans et personne ne remet en question l’efficacité de la démarche. La préserver du capitalisme sauvage façon Amazon est donc vital.

  30. @McG: Je dis pas que ce que tu dis est faux mais je pense que l’état pourrait déjà récupérer l’argent que les grosses sociétés se permettent de ne pas payer par des montages fiscaux (Microsoft, Apple, Google à l’étranger mais ça marche aussi pour les boites françaises)

    Après s’ils veulent profiter de ça pour baisser les impôts pourquoi pas mais dans la situation actuelle, juste baisser les impôts et espérer que la machine se relance ça semblait être un sacré pari ^^
    La nature humaine fait qu’on économise pour le futur, c’est pas une baisse d’impôts qui redonne la foi en des jours meilleurs tristement…

  31. @McG
    4 oct, 2013, 09:15 #28

    “mais pour pousser les gens à dépenser, il faut les rassurer sur l’avenir. donc baisser les impôts drastiquement.”
    ca reste a prouver, comme le dit CaptainFrakas : “La nature humaine fait qu’on économise pour le futur, c’est pas une baisse d’impôts qui redonne la foi en des jours meilleurs tristement…”
    Seulement les entreprises qui font des bénéfices énormes (cf cac40 sur les 2 dernières années) n’embauches pas, au contraire, elles licencies pour réduire le cout et augmenter les rémunération des actionnaires. cf reportages Arte (arte +7) et les émissions économiques de France Culture..C’est malheureusement pas si simple et baisser les impôts c’est compliqué, qui paie les crédits? Sur quels budget économiser?
    Je pense comme toi que l’augmentation des impôts prévu n’est pas une bonne chose.
    A mon avis, il faut s’attaquer à fond à l’évasion fiscal des grosses entreprises, banques et les 10% des Français qui ramassent plus de 80% des richesses. C’est à eux de dépenser du blé, donc augmenter les salaires, au lieu de les coffrer dans les paradis fiscaux!

  32. Pour le Crowdfunding, il n’y a pas que le prêt, donc dire que c’est la mort de Ulule ou kisskissbankbank est imprécis, car ils font du crowdfunding avec contreparties. lisez l’explication sur Ulule ( http://chouette.ulule.com/post/44532709418/les-4-grandes-familles-du-crowdfunding-petit-guide-a )
    Il ne faut pas réduire le crowdfunding au prêt car l’enjeu pour les société tech et multimédia est surtout sur l’equity crowdfunding et le reward based.

  33. Croire que des lois pareilles vont relancer quoi que ce soit est une aberration.
    Je ne connais pas bien la situation en France, mais en Belgique, l’argent qu’il restait aux gens en fin de mois et qui servait à faire tourner l’économie il y a 20 ou 30 ans, est maintenant proche de zero car dépensé en logement/energie/telecom/nourriture… toutes ces factures indispensables qui ont doublé voire triplé depuis lors.
    Alors avec le peu qu’il reste, et bien on fait en sorte de chercher le prix le moins cher car en fin de mois on en est souvent à 15€ près.

  34. Pour les livres, soyons clair tout est dit dans l’article : “Les libraires ont complétement raté le virage du numérique et peinent à rattraper leur retard”. Il y aura toujours un refus de l’innovation si cela oblige à des changements dans la vie des personnes. Un exemple tout bête, monter un site permettant de dire aux clients via une simple recherche “Oui on a du stock sur le livre que vous cherchez” ou “Non on a pas votre livre mais on peut le commander sous XX jours”, ce n’est rien, quelques milliers d’euros si on passe par une société, a une centaine si on passe par un stagiaire. Et encore, je ne compte pas les crédits qui doivent surement exister si on cherche un peu. Mais non, on est en France, on préfère gueuler de son canapé envers ceux qui ont de meilleures pratiques que nous.

    Je n’ai aucun doute qu’Amazone ou consort contourne les lois, et il faut les adapter pour les contrer (et si nos politiques réfléchissaient un peu, il demanderait de nouveaux décret d’application au lieu de voter des lois inutiles, mais on retourne sur le problème qu’il faut chercher et anticiper.), mais faire des lois pour tenter de sauver des gens qui ne font rien pour cela, cela ne mène qu’a une seule issue.

    Et pour le “crowfunding”, c’est tout simplement risible : “Oh la population a trouvé un moyen de se passer des emprunts bancaires, vite il faut changer ça, nos pauvres banques (et accessoirement pourvoyeur de fonds de campagne) risquent de ne pas y survivre”. Ils feraient mieux de dépenser le temps et l’argent de ces lois à bien informer les gens sur les risques (qui existent) au lieu de vouloir les protéger de leurs propres bêtises.

  35. Je sais que ça va déplaire (surtout sur le journal du geek) mais bon.

    Quand la population (et je parle surtout des bas revenus smicard etc ! [De toute façon la classe moyenne tend à disparaître]) comprendra, qu’il vaut mieux dépenser 40% de son budget pour se nourrir plutôt que dans les jeux vidéos ça devrait aller mieux.

    Les ménages se plaignent de ne pas gagner assez pour vivre etc.

    Et quand on regarde les études (je rechercherai ça ! promis) Les ménages ne veulent pas et ne dépasse pas les 15%-20% de leur budget pour se nourrir
    (pâtes et patates pas cher ! Nourriture où l’on ne sait même pas ce qu’il y a dedans etc.)

    En revanche, pour les jeux vidéos et le numérique non essentiel (comprendre tablette / mp3 / smartphone / TV) ils consacrent 40%+ de leur budget !
    En changeant de tablette et smartphone tous les 18 mois en moyenne !

    J’éviterai le sujet j’achète une grosse voiture pour me la raconter qui bouffe en essence mais je n’ai pas de garage pour la ranger ni de moyens pour l’alimenter.

    Arrêtons d’être dans le paraître (cf chanson Les choses de JJ Goldman d’ailleurs) et pensons plutôt à sa vie.

    En se nourrissant sainement, habillement, loyer, voiture utile, smartphone qui a 2-3-4 ans mais qui fonctionne pour son usage, il reste toujours assez de budget pour :
    impôts et divertissements !

    Mais pour ça il faut savoir compter et prioriser. C’est compliqué à notre ère

  36. mwai… 5% de 20 € ça fait 1€.. alors d’accord les libraires ont gagné, félicitations.

    Est ce que ça changera la méthode d’achat de l’internaute ? je ne crois pas
    Est ce que ça fera payer des impôts à Amazon ? non plus
    Est ce que ça va permettre de réduire le nombre de chômeurs ? non
    Est ce que la fnac gagnera des parts de marché (faut être patriote un peu) ? pas sûr!

    Bref, c’est un feu de paille. On ferait mieux de s’occuper de leur optimisation fiscale et d’arrêter de leur balancer des aides publiques plutôt que de chercher à sauver une profession qui n’a pas sût s’adapter à la dématérialisation (comme les photographes à leur époque ou les disquaires)

    Bref vivons à notre époque..des métiers meurent et d’autres se créent. (#42)

  37. C’est en prenant des mesures comme celle-ci, que notre pays prouve son retard en terme d’innovation.. Le support livre reste quelque chose de merveilleux, un bel objet; mais croire que la dématérialisation et la vente par internet peut etre régulé, c’est la méthode couet, consistant a se dire que ca ira, ca ira, ca ira.. Et on se plaindra dans 20 ans de ne pas avoir su etre un temps soit peu visionnaires..

  38. La France un pays gouverné depuis toujours par une “élite” qui considère les français comme des enfants ou des animaux. Auquel il faut donner des règles, des contraintes, des limites; et surtout ne pas leur laisser la moindre initiative.
    Bien sur l’abêtissement de masse n’a qu’un but : garder le pouvoir, ou pour l’histoire des librairies, garder les privilèges des amis libraires et éditeurs.
    Un livre c’est pour l’élite par pour la masse. Et si la masse veut lire, alors qu’elle le paie très cher !

  39. @Garfield : l’abêtissement c’est quand les puissants réussissent à faire croire aux gens normaux qu’ils n’ont pas besoin d’être protégés, et les convainquent de laisser entrer le loup dans la bergerie.
    Les lois en vigueur sont là pour protéger le consommateur.
    Les lois en vigueur sont justement là pour protéger l’industrie du livre, afin qu’elle garde une certaine liberté dans le contenu, plutôt que d’être à la merci d’un acteur devenu trop puissant (Apple censure déjà, Amazon pourrait très bien s’y mettre).
    Si tu te sens à l’étroit dans ce que tu vois apparemment comme une prison ou une garderie, pars aux States, tu verras bien. A moins que tu aies 200 000$ à investir dans des études au pays de la liberté (ils font VRAIMENT payer l’accès au savoir, eux), je te conseille quand même de finir les tiennes en France.

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