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Sans vouloir vous décourager, se faire embaucher par Nintendo est très compliqué

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Un ancien candidat raconte son expérience dans le processus singulier de recrutement de Nintendo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’agit pas…

Un ancien candidat raconte son expérience dans le processus singulier de recrutement de Nintendo.

Nintendo building

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’agit pas d’une sinécure. Ah ça non ! Cependant, Anditto Heristyo, la personne qui raconte son parcours sur le site Biz Japanese, ne semble pas en garder un mauvais souvenir, loin de là. Quand bien même il fût recalé.

La longue procédure commence avec une inscription sur le site de recrutement de Nintendo. Vous pouvez toujours aller vous inscrire, d’ailleurs, si ça vous amuse. Il vous sera ensuite proposé de venir à un séminaire où Satoru Iwata en personne viendra tenir un discours devant la foule des candidats. Les personnes présentes rempliront ensuite un questionnaire dans lequel elles donneront leurs impressions. Le séminaire se termine par des groupes de discussions de 15 à 20 personnes animés par deux employés de chez Nintendo. Anditto Heristyo, qui donne également des conseils pour réussir sa sélection, précise que même si ce séminaire n’est pas obligatoire, il est vivement recommandé d’y participer si vous voulez aller loin dans le processus de recrutement.

La suite du programme, c’est le dossier de candidature. Heristyo raconte que Nintendo se la joue old-school avec cette étape, puisque la société refuse les dossiers en ligne et demande expressément aux candidats de remplir le dossier de manière manuscrite et de le retourner par courrier.

De toutes les entreprises avec qui j’ai eu affaire, Nintendo est LA SEULE qui exige un dossier de candidature manuscrit et retourné par courrier. Selon moi, c’est ce qui permet d’écrémer les candidats sérieux des autres.

Voici  le formulaire qu'Anditto Heristyo a envoyé à Nintendo. (Biz japanese)
Voici le formulaire qu’Anditto Heristyo a envoyé à Nintendo. (bizjapanese.com)

Si le candidat est retenu, et c’était le cas pour Heristyo, c’est un examen en ligne qui l’attend. Et pas des moindres puisqu’il est constitué d’une épreuve de japonais, d’une épreuve de maths et d’une épreuve d’anglais, toutes trois très spécialisées et très corsées.

Vous vous dites qu’après ça l’entretien n’est plus très loin ? LOLNOPE. En effet, si vous passez le test, vous aurez le droit de passer… Un autre test ! Super ! Cette fois-ci, il aura lieu sur table, à Tokyo ou à Kyoto. L’examen est particulièrement difficile, avec des problèmes assez incroyables comme des estimations de Fermi, qui vous demanderont, par exemple, une estimation sans aucune donnée du nombre de médecins, de salons de beauté ou de voitures qu’il y a au Japon, en expliquant le raisonnement qui vous a conduit à votre réponse.

C’est malheureusement à ce moment que l’aventure d’Anditto Heristyo s’est arrêtée. Mais l’épreuve est sélective puisque seule 1 personne sur 8 est retenue, ce qui nous donne environ 300 personnes qui atteignent l’ultime étape des entretiens, d’après une estimation de l’auteur. Ils sont au nombre de trois et se déroulent avec une personne des ressources humaines, le chef du service RH et le chef du département dans lequel le candidat risque de travailler.

Voilà, vous savez tout ce qui vous attend pour travailler dans une des sociétés les plus mystérieuses du monde. Je vous suggère d’aller lire le billet (en anglais) d’Anditto Heristyo. C’est quand même mieux quand c’est lui qui raconte et c’est rempli de petites anecdotes croustillantes et de conseils si vous voulez quand même vous lancer dans l’aventure.

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