Pour un jeu qui parle beaucoup de cochons, j’aurais plutôt tendance à dire qu’Amnesia: A Machine for Pigs est une vraie boucherie.
En 2010, Frictional Games avec Amnesia: The Dark Descent avait réussi à s’imposer sans trop de contestations comme la nouvelle référence du survival-horror. Le titre mélangeait une ambiance et une histoire passionnante à un gameplay malin qui se basait sur le postulat suivant : pour fuir les monstres, il faut se cacher dans l’obscurité, mais plus tu restes dans l’obscurité et plus tu deviens fou et moins tu arrives à fuir efficacement. Cela donnait lieu à une gestion de la lumière où chaque utilisation d’amadou pour allumer un candélabre devait être réfléchie, de même que l’huile pour faire fonctionner la lanterne devait être économisée.
Ainsi, s’il était impossible d’attaquer les monstres, il était possible de mettre au point des stratégies pour se cacher ou fuir. De plus, le level design faisait qu’on repassait régulièrement par des hubs où on pouvait, notamment, voir la lente dégradation des environnements, ce qui avait pour effet de nous angoisser encore davantage.
Aujourd’hui, bienvenue dans Amnesia: A Machine for Pigs, ce formidable jeu développé par The Chinese Room, qui décide de s’asseoir sur tout ce que je viens de vous décrire. On quitte ainsi la Prusse du XIXe siècle pour un Londres Victorien à l’aube du XXe. Le choix du cadre, il faut bien le reconnaître, est très bon et offre la même ambiance oppressante. Les ressorts de mise en scène sont également les mêmes. Le jeu s’offre même quelques bons moments de #malaise grâce, notamment, aux tableaux ultra creepy sur les murs et aux musiques volontairement dissonantes.
Et pour le reste, c’est un véritable retour en arrière. Oublié le level design inspiré, nous sommes de manière générale face à un long couloir. Oubliée la notion « survival » du jeu, puisqu’il n’y a plus d’inventaire, ni de barre de vie, ce qu’on peut pardonner, ni de gestion de la santé mentale, et ça, c’est grave. Il ne manquerait plus qu’on puisse se défendre, tiens. Ah, oui. Aussi, le jeu ne dure que 4 heures 30. Sans aller très vite. Son aîné en faisait le double, facile.
Ainsi, on se retrouve piégé dans cette espèce de train fantôme à vitesse variable, en se disant que, finalement, le seul choix que l’on a est d’avancer. De toute façon, pas d’angoisse. Le joueur est prévenu de l’arrivée des monstres par le clignotement de la lanterne. En effet, les hommes cochons difformes, pourtant convaincants, que vous rencontrez interfèrent avec les objets électriques provoquant des clignotements. Votre lanterne du futur fonctionnant a priori à la fusion nucléaire, puisque vous n’avez jamais besoin de la remplir ou de la recharger, vous préviendra du moindre danger durant votre progression.
Quel dommageable retour en arrière après cette montée en puissance dans le jeu d’horreur que nous avait offert Frictional Games. Penumbra: Black Plague était très bon, Amnesia: The Dark Descent était excellent, Amnesia: A Machine for Pigs est tout juste moyen. La prochaine fois, Frictional Games ferait mieux de faire le boulot lui-même, plutôt que de le confier à un autre studio qui n’offrira qu’un maigre succédané. Quel gâchis sérieusement…
Le jeu est disponible sur différentes plateformes comme Steam. Il est jouable pour Mac, PC et Linux et coûte 16 euros.
En 2010, Frictional Games avec Amnesia: The Dark Descent avait réussi à s’imposer sans trop de contestations comme la nouvelle référence du survival-horror. Le titre mélangeait une ambiance et une histoire passionnante à un gameplay malin qui se basait sur le postulat suivant : pour fuir les monstres, il faut se cacher dans l’obscurité, mais plus tu restes dans l’obscurité et plus tu deviens fou et moins tu arrives à fuir efficacement. Cela donnait lieu à une gestion de la lumière où chaque utilisation d’amadou pour allumer un candélabre devait être réfléchie, de même que l’huile pour faire fonctionner la lanterne devait être économisée.
Ainsi, s’il était impossible d’attaquer les monstres, il était possible de mettre au point des stratégies pour se cacher ou fuir. De plus, le level design faisait qu’on repassait régulièrement par des hubs où on pouvait, notamment, voir la lente dégradation des environnements, ce qui avait pour effet de nous angoisser encore davantage.
Aujourd’hui, bienvenue dans Amnesia: A Machine for Pigs, ce formidable jeu développé par The Chinese Room, qui décide de s’asseoir sur tout ce que je viens de vous décrire. On quitte ainsi la Prusse du XIXe siècle pour un Londres Victorien à l’aube du XXe. Le choix du cadre, il faut bien le reconnaître, est très bon et offre la même ambiance oppressante. Les ressorts de mise en scène sont également les mêmes. Le jeu s’offre même quelques bons moments de #malaise grâce, notamment, aux tableaux ultra creepy sur les murs et aux musiques volontairement dissonantes.
Et pour le reste, c’est un véritable retour en arrière. Oublié le level design inspiré, nous sommes de manière générale face à un long couloir. Oubliée la notion « survival » du jeu, puisqu’il n’y a plus d’inventaire, ni de barre de vie, ce qu’on peut pardonner, ni de gestion de la santé mentale, et ça, c’est grave. Il ne manquerait plus qu’on puisse se défendre, tiens. Ah, oui. Aussi, le jeu ne dure que 4 heures 30. Sans aller très vite. Son aîné en faisait le double, facile.
Ainsi, on se retrouve piégé dans cette espèce de train fantôme à vitesse variable, en se disant que, finalement, le seul choix que l’on a est d’avancer. De toute façon, pas d’angoisse. Le joueur est prévenu de l’arrivée des monstres par le clignotement de la lanterne. En effet, les hommes cochons difformes, pourtant convaincants, que vous rencontrez interfèrent avec les objets électriques provoquant des clignotements. Votre lanterne du futur fonctionnant a priori à la fusion nucléaire, puisque vous n’avez jamais besoin de la remplir ou de la recharger, vous préviendra du moindre danger durant votre progression.
Quel dommageable retour en arrière après cette montée en puissance dans le jeu d’horreur que nous avait offert Frictional Games. Penumbra: Black Plague était très bon, Amnesia: The Dark Descent était excellent, Amnesia: A Machine for Pigs est tout juste moyen. La prochaine fois, Frictional Games ferait mieux de faire le boulot lui-même, plutôt que de le confier à un autre studio qui n’offrira qu’un maigre succédané. Quel gâchis sérieusement…
Le jeu est disponible sur différentes plateformes comme Steam. Il est jouable pour Mac, PC et Linux et coûte 16 euros.
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