De vilains cauchemars sont revenus s’installer dans la Croisée des Rêves pendant que Rayman dormait, et c’est donc à notre héros manchot qu’il incombe de restaurer la paix, l’harmonie, le bonheur, etc. dans son monde. Un pitch qui n’est qu’un simple prétexte pour fournir au joueur un challenge adapté à son niveau, et ce, quel qu’il soit.
Vous êtes un novice du genre ou un enfant ? N’ayez crainte, le jeu est loin d’être hardcore : la physique des personnages se maîtrise rapidement, les ennemis sont peu agressifs, il vous est possible de récupérer un cœur avant chaque niveau et les points de sauvegarde automatique sont nombreux. De même, le sauvetage des Ptizêtres dissimulés dans chaque tableau est davantage une question d’observation que de dextérité. Une fois libérés, ceux-ci débloqueront peu à peu la suite de l’aventure, dont vous devriez voir le bout en une dizaine d’heures. Sans oublier les fameux tableaux musicaux, peu nombreux mais extrêmement bien réalisés, dont une version spéciale vous attend, une fois suffisamment de Ptizêtres libérés.
Vous êtes un vieux briscard ? Le jeu vous réserve aussi son lot de challenges. Obtenir une médaille d’or sur chaque niveau en récupérant un maximum de lums n’est déjà pas évident, mais les niveaux envahis vous donneront également du fil à retordre. Débloqués au fil de l’aventure, ceux-ci sont des variantes chronométrées des niveaux déjà parcourus. Le nombre de Ptizêtres que vous y délivrerez dépend du temps mis pour en atteindre le bout, passer sous la barre des 40 secondes demandant une parfaite maîtrise de votre personnage. Récolter l’ensemble des Ptizêtres et les médailles d’or double facilement la durée du soft.
Quel que soit votre niveau, le jeu propose, en outre, un contenu supplémentaire conséquent une fois la campagne terminée. Les défis quotidiens et hebdomadaires avec classement vous incitent à faire le même niveau à répétition pour dépasser vos amis, activité qui se montre particulièrement chronophage… cette idée pallie efficacement l’absence d’un mode coopératif en ligne. Une quarantaine de niveaux issus d’Origins a également été réinjectée en bonus. Si le recyclage des 2/3 du jeu précédent est, en soi, inutile, on ne peut nier le plaisir éprouvé à parcourir de nouveau ces environnements enchanteurs, sublimés par le travail d’Ubisoft sur son moteur graphique.
Le côté cartoon d’Origins a été légèrement atténué et l’action est désormais plus lisible, tandis que les boss modélisés en 3D s’intègrent parfaitement à l’ensemble. La partie sonore, tout aussi remarquable, est adaptée aux divers environnements sans la moindre fausse note et se permet même quelques clins d’œil au cinéma. L’association des éléments graphiques et musicaux permet au jeu de conserver une cohérence artistique malgré l’aspect « fourre-tout d’idées », ce qui n’était pas gagné quand on décide de mettre côte à côte statues grecques, lasers et château médiéval.
Un peu court pour qui n’est pas friand de complétion (et a déjà fait Origins), Rayman Legends étonne tout de même : à l’heure du tout online et des DLC à la pelle, proposer un titre aussi blindé de contenu et avec un coop local à quatre relève de la profession de foi. Si l’on ajoute le petit prix (30 euros sur PC, 40 sur console) et la multiplicité des supports sur lequel le jeu est proposé, le jeu n’a qu’un seul défaut pouvant l’empêcher de connaître un succès mérité : sortir deux semaines avant GTA V…
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