Le plus grand ennemi du survival horror ? Selon Mikami : la “suite”, le second épisode, puis le troisième, et parfois même un quatrième. Le survival horror nécessite une véritable fraîcheur pour s’exprimer (et faire peur).
Les suites sont un gros problème dans le genre de l’horreur. Plus la série se développe, mieux vous connaîtrez les ennemis que vous combattez. Cette simple connaissance rend inexorablement votre expérience moins impactante. Alors pour capturer une plus large audience, les développeurs ajoutent plus d’action, mais plus vous en ajoutez, moins votre jeu est effrayant.
On ne peut lui donner tort, surtout quand on voit ce qu’est devenue une série comme Dead Space. Avec The Evil Within, Mikami veut revenir aux bases du genre.
À la place d’introduire de nouvelles idées, je veux revenir aux racines du survival horror. Nous nous en sommes éloignés. Je veux explorer cette peur de nouveau, ce sentiment d’être paralysé par la peur.
Mikami précise que la technologie d’aujourd’hui joue en faveur du survival horror, elle nous rapproche de la “peur”, grâce au réalisme des graphismes, les expressions faciales ou encore les animations, plus crédibles dans certaines situations.
Mikami donne pour conclure son avis sur l’industrie, du point de vue de la créativité.
Je suis déçu que les genres soient si limités aujourd’hui. Je voudrai voir un plus large panel de jeux différents. J’adore les jeux indépendants. Ces jeunes développeurs, avec des petits budgets et des grandes idées ; peut-être qu’ils définiront de nouveaux genres ? Les jeux à gros budgets doivent se vendre à grande échelle, ce qui rend les idées nouvelles trop risquées.
The Evil Within sortira sur PC, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One en 2014. L’attendez-vous ?
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