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Nintendo : Une héroïne lesbienne ne dérangerait pas Miyamoto

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Avec le personnage de Peach, Shigeru Miyamoto créait la demoiselle en détresse de pixel la plus connue des gamers. Mais cela ne veut pas dire que…

Avec le personnage de Peach, Shigeru Miyamoto créait la demoiselle en détresse de pixel la plus connue des gamers. Mais cela ne veut pas dire que le papa de Mario est sexiste, loin de là. Il s’explique sur la représentation des genres chez Nintendo.

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Lors d’une interview accordée au site Kotaku, Shigeru Miyamoto remonte le temps, et évoque Pauline, le premier personnage féminin apparu dans l’édition arcade de Donkey Kong. Ce manque d’élément féminin s’expliquait simplement à l’époque :

« Lorsque l’on a fait Donkey Kong, on a pensé à un jeu pour borne d’arcade. Les salles d’arcades n’étaient pas un lieu que les filles fréquentaient souvent. C’est pour cela que l’on ne considérait même pas l’idée d’un personnage jouable destiné aux femmes »

Mais Nintendo a rapidement réagi. Peach et les gamers ont pu incarner la petite princesse blonde dès Super Mario Bros 2. Samus, héroïne de la saga Metroid, s’est également hissée au panthéon du jeu vidéo. Miyamoto explique que cette approche a évolué avec les années. La DS semble avoir fait avancer les choses.

« C’est typiquement durant l’ère de la DS que les femmes, jeunes filles, mais aussi adultes ont commencé à jouer avec des jeux comme Professeur Layton, Animal Crossing ou Mario Kart. Certaines femmes ont souhaité jouer avec des personnages féminins, c’est pour cela que la série a vu apparaître si rapidement des personnages féminins en plus de la Princess Peach. Nous avons même décidé d’équilibrer les personnages féminins et masculins avec les mêmes fonctionnalités […] C’est juste une tendance naturelle. »

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Shigeru Miyamoto souligne que c’est avant tout le gameplay qui fait un jeu. Une vision propre à Nintendo, qui apporte souvent moins d’importance au scénario, ou même aux graphismes.

« Pour moi, la structure du gameplay vient toujours avant l’histoire. Ensuite, on cherche toujours à savoir ce qui est le plus naturel à mettre en place »

Si la narration l’exige, faire d’un personnage gay ou lesbien le héros d’un de ses jeux ne le dérangerait pas :

« Si nous créons un gameplay et une structure dans lesquels il est cohérent de voir une femme sauver un homme, ou un homme gay sauver une femme lesbienne ou une femme lesbienne sauver un homme gay, nous pourrions prendre cette approche. Pour nous, c’est avant tout la présentation d’une structure et le gameplay qui passent avant tout le reste »

Et pourquoi pas ?

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