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[Humeur] Notre plan de crise pour sauver la Xbox One

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Ça ne vous aura pas échappé, la Xbox One n’a pas trop la côte. Mais tout va bien, on va essayer de dépeindre ce que sera…

Ça ne vous aura pas échappé, la Xbox One n’a pas trop la côte. Mais tout va bien, on va essayer de dépeindre ce que sera la communication de Microsoft de demain.

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La responsabilité de ce rejet massif ne vient pas de la console en soi et les réactions n’étaient pas si mauvaises au lendemain de la présentation de la conférence Xbox One. Ce rejet vient-il alors du positionnement de la console comme un media center et pas comme une console de jeu ? Non plus. En France, ces annonces n’intéressent pas, mais ne provoquent pas non plus la vindicte populaire. De plus, les habitants d’Amérique du Nord, dépourvus de box internet complètes comme chez nous, ont bien reçu ces annonces.

Ce rejet vient-il alors des déclarations sur la connectivité obligatoire et sur le marché de l’occasion ? Il est vrai que ces annonces ne vont pas dans le sens du consommateur, mais elles auraient pu bien mieux passer auprès du grand public si Microsoft avait pris en compte quelque chose : une communication réfléchie.

Le choix de la date de la conférence Xbox One était une erreur. Il aurait fallu la faire beaucoup plus tôt pour laisser le temps aux gens de digérer l’information. Il aurait également fallu mieux gérer l’agenda et donner toutes les informations sur la console en même temps. Depuis la conférence Xbox One, pas un jour n’est passé sans qu’une nouvelle déplaisante, une annonce hasardeuse ou un off idiot ne soit repris par les médias spécialisés.

Il aurait été malin de noyer le poisson des contraintes dans un flot des fonctionnalités inédites. Au lieu de dire « Vous devrez enregistrer vos jeux », Microsoft aurait pu dire « vous aurez accès à tout vous jeux, depuis n’importe quelle console ». C’est plus implicite, plus indolore et les retombées auraient été moins violentes. Au lieu de ça, les contraintes ont pris le pas sur les innovations de la console.

Bref, beaucoup d’erreurs de la part de la firme de Redmond, mais rien n’est perdu. Voici notre plan de com’ de crise made in JDGa pour sauver l’image de la console avant sa sortie en novembre prochain.

No power here

On arrête de vouloir contrôler internet

 
Parce que ça ne marche pas. Vous connaissez l’effet Streisand ? Car Microsoft en a été victime avec cette histoire de sondage retiré par Amazon il y a deux jours. Il est évidemment probable que Microsoft ait demandé poliment à Amazon de le retirer, ce qui fait que tout le monde en a reparlé derrière. Cela n’est pas très malin. D’autant que d’autres sondages fleurissent un peu partout sur le web, tout aussi défavorables.

Dorénavant, Microsoft doit laisser parler sur les sites et sur les réseaux sociaux. Il ne sert à rien d’essayer de censurer, car sur internet, rien ne s’oublie. Il faut aussi rappeler tous les petits soldats envoyés sur le front pour poster de faux commentaires positifs sur la console, notamment sur Reddit. Ils se font très vite repérer, se font modérer, ça se sait et c’est l’image de la Xbox One qui en pâtit encore un peu plus.

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Don Mattrick, s’il te plaît, tais-toi

 
Cet homme-là, Don Mattrick. Surtout, surtout, il doit arrêter de parler publiquement. Il est arrogant et il énerve tout le monde. Une de ses dernières perles sur la connectivité obligatoire était particulièrement idiote. Même chose pour Phil Spencer d’ailleurs, ses saillies sont extrêmement agaçantes.

Au contraire, chez la concurrence, les pontes sont appréciés. Les interventions de Satoru Iwata dans les Nintendo Direct sont de véritables sources de GIF intarissables et les dirigeants de Sony, malgré le fait qu’ils aient le vent en poupe, restent plutôt humbles.

Ce que Mattrick et Spencer n’ont pas compris, c’est la portée symbolique de leur prise de parole. Quand ils parlent, ce ne sont pas les personnes que l’on entend, mais les entreprises qu’ils représentent. Donc, soit ils partent sur-le-champ faire un media training, soit ils arrêtent de s’exprimer et laissent des personnes dont c’est le métier le faire à leur place.

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On assume les choix de la console en mettant en avant les avantages

 
On peut être pour ou contre les choix de Microsoft pour la Xbox One, mais il faut adapter sa communication en fonction de ces derniers. En l’occurrence, Microsoft ne doit plus laisser jaser autour des restrictions de la console et mieux maîtriser les sujets dont la presse parle.

Dans la liste des points sur lesquels il faut insister lourdement : les possibilités offertes par le cloud, parler du fait qu’il soit possible de jouer à ses jeux depuis n’importe où sans avoir à trimballer ses jeux, parler des nouvelles possibilités offertes par la connectivité permanente de la machine… Autant d’arguments à mettre en avant et à opposer aux questions des journalistes abordant la question des contraintes de la console

Et puis parler des jeux, des jeux, et encore des jeux. Ce sont les jeux qui font le succès d’une console au lancement et sur le long terme.

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On répond à Sony par l’humour

 
Juste après sa conférence qui a marqué les esprits, Sony s’est fendu d’une vidéo pas piquée des vers dans laquelle les cadres du constructeur se moquent ouvertement et subtilement de la Xbox One.

Microsoft ne doit pas se priver de ce genre de communication. En le faisant de manière légère et avec un ton adapté à la communication sur internet, puisque c’est bien sur internet que ce genre de vidéos se partagent, les bénéfices en terme d’image peuvent être très grands.

Il ne faut pas hésiter à le faire avec de l’humour, sans arrogance, voire même avec de l’autodérision. Internet adore l’autodérision. Et si jamais Microsoft manque cruellement d’imagination, je signale que les vidéos de chats marchent toujours aussi bien aujourd’hui sur Youtube.

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Mettre autant d’argent sur le marketing qu’ils ont pu en mettre sur Kinect

 

Un demi-milliard de dollars. C’est la somme qu’a déboursé Microsoft pour la promotion de son accessoire fétiche, le Kinect. Le résultat a été au rendez-vous : Kinect s’est très bien vendu indépendamment de la qualité de l’accessoire ou de l’intérêt ludique des titres compatibles.

Parce que, c’est triste à dire ma bonne dame, mais de nos jours, il n’y a que le marketing qui peut vous assurer les bonnes ventes d’un jeu. En tout cas, à Noël, il ne faudra pas lésiner sur les moyens, parce que c’est dans les dernières semaines avant les fêtes que la vraie guerre des consoles de prochaine génération se jouera.

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