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les amendes de la Hadopi-CSA ne sont “pas très liberticides”

En déplacement à Stockholm, Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique, s’est exprimée à propos de la fusion de la HADOPI et du CSA recommandée par le…

En déplacement à Stockholm, Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique, s’est exprimée à propos de la fusion de la HADOPI et du CSA recommandée par le rapport Lescure et le nouveau système d’amende “plus automatique”. Selon le ministre cité par l’AFP :

Ce n’est quand même pas très liberticide. Ce qui a été proposé par le rapport Lescure, c’est plutôt de garder une forme de pédagogie, la réponse graduée […] de reprendre un peu le modèle des radars automatiques sur les autoroutes et d’avoir un système d’amendes beaucoup plus faibles en terme de montants.

Comme le note très justement PC Inpact, des amendes plus faibles sont certes moins discriminantes, mais peuvent également être dépourvues d’effet dissuasif. Elles seraient alors interprétées par ceux qui en ont les moyens de payer une amende de temps en temps comme un droit à télécharger, voire, soyons fous, comme une “licence globale”.

Fleur Pellerin est par ailleurs revenue sur la suppression de la HADOPI qui est “plus ou moins actée” et s’est félicitée de la future abrogation de la peine de suppression d’abonnement à internet en considérant que “couper internet c’est comme couper l’eau”.

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40 commentaires
  1. ” pas très liberticide”

    pas très ? PAS TRÈS ???

    Je vais pas très lui exploser la tronche à coup de ranger, on verra si elle saisit la nuance.

  2. En l’absence d’une licence globale il faut forcément une amende pour dissuader le téléchargement illégale.

    Donc oui aux amendes pas très élevées.

    Sinon que l’on permette alors le téléchargement illimité de toutes les oeuvres.
    Et du coup fini la création. Car personne ne perdra de l’argent à faire des films ou de la musique.

  3. « couper internet c’est comme couper l’eau ».

    Mouais, c’est vrai que sans internet je pète un câble assez vite, autant comparer la coupure d’internet à la coupure d’eau… faut pas pousser.
    Puis au moins, c’était une vrai sanction, pas comme les amendes à deux balles.

  4. Il faudrait faire la part des choses quand même.
    Même si les majors et Cie sont des fumiers, ils protègent des droits d’auteur, c’est normal qu’il y est sanction quand on “vole” la propriété d’autrui. Tu sais le concept de loi et du justice ?

    Mais c’est vrai nos politiques prennent (pour une fois) une bonne décision, poignardons les dans le dos !

  5. Moi j’ai toujours pas compris à quoi sert Fleur Pellerin, et encore moins le ministère de l’Économie numérique..Je savais pas qu’il y’avais “l’Économie numérique” mais “l’Economie analogique” pfff…Enfin, quand je vois le ministre de “l’économie” (tout court) et des finances, j’me dit que c’est pas lui qui nous en fera faire, des économies…touchons du bois!

  6. C’est vrai qu’il faudrait un peu arrêter de la “poignarder dans le dos” comme dit plus haut, et encourager les politiques quand les décisions sont intéressantes.

    Faire le parallèle entre “couper internet” et “couper l’eau” peut-être un peu fort, mais n’ouvliez pas que certains travaillent sur le Web, et beaucoup travaillent d’ailleurs de chez eux. Un auto-entrepreneur en Web Design serait bien embêté de ne plus avoir de connexion pendant un mois…

  7. En instaurant une taxe “pas très élevée” dont on ne sait pas à quoi elle sera utilisée, l’état met en place une “licence globale” implicite et participe ainsi de facto au pillage du travail des artistes puisque l’argent ne leur est, du coup, plus directement restitué…

  8. @kogeko : un brin limité comme raisonnement. Il y a de nombreuses pistes en dehors de la licence globale.

    @kyllik : le lavage de cerveau a visiblement bien fonctionné pour que même ici on parle de vol. Faut arrêter avec cette propagande à deux balles, il n’y a pas de vol. D’une part, télécharger une musique sans la payer n’empêche pas quelqu’un d’en avoir jouissance contrairement au marché physique. D’autre part, quand on télécharge ainsi une musique (ou un film), rien n’indique que si les possibilités de téléchargement illégaux étaient inexistent, un passage à la caisse aurait eu lieu.

    Pour ma part, je fais partie de la catégorie de personne qui achetait régulièrement des CD/DVD après avoir découvert via le p2p. Notez l’imparfait car ça, c’était avant Hadopi. Maintenant, je n’achète plus rien de ce qui est distribué par les majors. C’est un boycote total.

    Les voleurs, ce sont les majors. Voleurs car tarifs élevés. Voleurs car les ventes de biens culturels dématérialisés ne profitent pas aux artistes mais uniquement au majors. Voleurs car ils sont en train de voler la création musicale en s’axant majoritairement sur la musique (et les films) marketing… attention à ne pas confondre avec commercial.
    D’ailleurs à ce sujet, il y a un edito pas mal du tout ici :
    http://composer-sa-musique.fr/pourquoi-lady-gaga-et-david-guetta-tuent-la-musique/

  9. @Kyllik C’est naïf comme point de vue. Ils ne protègent pas les droits d’auteurs ils protègent leurs bénéfices.
    Ça a déjà été dit des milliers de fois mais, plutôt que de mettre un système de répression peu efficace et qui coûte très cher en place, ne serait il pas beaucoup plus simple et utile de mettre en place une vraie plate-forme fournissant des fichiers audio de bonne qualité, libre de droits, rémunérant a au moins 70% les artistes et surtout facile d’accès ? (Avec une petite campagne de pub a l’appui)
    Ça ce serait une solution en accord avec son temps, l’amende est censée arriver après le service, et pas avant. Tant que les politiciens penseront répression avant de penser service, on n’avancera pas sur le sujet. C’est d’ailleurs assez ironique de voir que cette sphère politique qui ne cesse d’être embarquée dans des histoires d’escroqueries en tout genre pense de la sorte, mais la on entre dans un autre débat…

  10. @Maozriubh c’est bizarre, ton post ressemble quand même furieusement a du lavage de cerveau, mais du coté pro téléchargement. “Faut arrêter avec cette propagande à deux balles, il n’y a pas de vol”. Bien sur que si qu’il y a vol, on parle d’une oeuvre qu’un ou des artistes ont mis des jours et des mois à créer, écrire, composer, répéter, jouer, et c’est grâce à ça qu’il vivent.

    Les majors ne “volent” pas, ils financent. OK, ils ont un taux dégeulasse. OK il touchent beaucoup d’argent sur le dos des artistes, mais le fric à la base, le fric qui sert à financer les instruments, les studios d’enregistrement, la publicité, et ne serait ce que l’artiste débutant dépense pour se loger/nourrir/habiller, ce fric là, c’est eux qui le sortent.

    Et a moins que tu sois un gosse de riche, tu auras toi aussi besoin d’un système similaire, à savoir les emprunts bancaires. Donc stop dire des conneries, le téléchargement illégal, c’est du vol, du vol contre les majors, mais contre les artistes également. Et les majors ont beau vivre sur le dos des artistes, sans eux, les seuls artistes que tu connaitrais sont ceux qui joue dans ta rue/ville voire région.

    Pour revenir au fond de l’article, avant de penser si les sanctions, quelles qu’elles soient, sont efficace, il faudrait apprendre à monter un système de détection de fraude efficace. Car personnellement je télécharge et j’achete à peu près a part égale, et pourtant je n’ai jamais été inquiété, de prés ou de loin, rien qu’avec mes connaissances en informatique. Et donc j’imagine bien que les “gros” téléchargeurs, j’entends par là ceux qui télécharge plus qu’ils ne pourraient physiquement consommé dans toute leur vie, ou qui revendent, sont assez malin pour faire une recherche google et dans l’heure qui suivent ne plus être détectable non plus.

  11. Et les majors ont beau vivre sur le dos des artistes, sans eux, les seuls artistes que tu connaitrais sont ceux qui joue dans ta rue/ville voire région.

    Bullshit. Je demande à voir.

    On aurait pas la merde mainstream ca c’est sur.

  12. pas d’accord du tout avec melendril et truand2labiffle
    de tout temps la musique a été libre si j’enregistre une musique sur une web radio si je la recupere sur youtube si j’enregistre un morceau avec ma chaine numérique ce n’est pas du vol mais si je télécharge un fichier alors la oui
    y a quelque chose qui ne tourne pas rond

    de toute facon si vous voulez ecouter de la vrai musique sans fioriture ou autre arrangement
    suffit d’allez dans un concert la c’est du vrai artiste le reste c’est que de la pompe a fric
    alors je vais pas les plaindre
    et je suis assez d’accord malgré tout pour le concept du service avant la repression
    comme ca il n’y aura plus de “vol”
    je c’est si j’ai été tres clair mais bon c’est pas grave vu qu’au final tout le monde s’en fou

  13. @Melendril : Dans le droit français, le vol est la soustraction frauduleuse d’un bien d’autrui. Or le téléchargement ne soustrait pas la musique à l’artiste ou producteur, il ne fait que créer une copie. Nous sommes dans un système d’abondance, il ne s’agit donc pas d’un vol.
    Tu confonds vol et manque à gagner, c’est très différent.

    Ceci étant dit, tu prends exemple sur l’artiste débutant. Et là, je me marre.
    Il se trouve que je connais justement plusieurs artistes. Ils n’ont pas eu de tune des majors pour acheter leurs premiers instruments, faire de la pub ou autre. Et chose incroyable, ils vivent de leur musique ! Comment ? Ben simplement parceque la musique existait bien avant les majors et continuera d’exister bien après. Tu crois que c’est Universal qui a permis à Beethoven de se faire connaitre toi ? Les amis zicos joue devant leur public, font des tournées, etc.
    Côté studio d’enregistrement, ils ont commencé par loué un studio pour produire leur disque avec le fric qu’ils avaient gagné en concert.

    Passons maintenant à ton argument sur la diffusion. Ce ne sont pas les majors qui m’ont fait connaitre plus de 90% de ma médiathèque, mais le p2p. En téléchargeant à l’aveuglette et testant tout simplement. Il y a également le bouche à oreille, le prêt de CD (avant c’était les K7). Bref, les majors n’ont rien inventé, ils ont juste facilité la diffusion en mettant du pognon sur la table. Et à l’heure d’internet, leur utilité est de plus en plus discutable. Tout comme les forgerons ont quasiment disparu, les majors sont vouées à disparaitre, ils appartiennent à un temps révolu… Mais les artistes seront toujours là après eux.

    Note, pour revenir sur la question du fric. Combien gagne un artiste débutant sur ses ventes dématérialisées en 1 an d’après toi ? C’est pas avec ça qu’ils vont bouffer/se loger/etc.

    En conclusion, je persiste et signe, il n’y a pas de vol et nous sommes soumis à une propagande (comme pour de nombreux sujets d’actualité) de la part des majors qui voient leur business en péril… Vivement que ces hyènes disparaissent ! (hyène car il suffit de voir le tweet de P. Nègre à propos de Mr G. Moustaki)

  14. Maozriubh a presque tout dit, mais j’ajouterai ceci :

    Un artise débutant n’est pas ou peu piraté car il n’est pas connu. En fait, le taux de piratage d’un artiste est presque comparable à sa notoriété. Donc en toute logique, un artiste fortement piraté est un artiste à succès. On peut donc en conclure qu’il gagne très bien sa vie.

  15. je suis le seul qui trouve que les ministres français ont surtout l’air de ne rien comprendre au monde du WEB? Ils ont même l’air parfois abrutie lorsqu’il en parle a la télé.
    Sa me désole…

  16. Hadopi (enfin la réponse graduée orientée utilisateur, conservée dans la nouvelle organisation) était et est bien sûr une niaiserie et depuis le départ, en faisant les choses exactement à l’envers de ce qui est faisable et juste :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
    C’est à dire oublier un peu les hypocrisies et mensonges geekesques typiques “p2p ya pas de centres”, et se rappeler que s’en prendre aux centres, cela veut aussi dire possibilité de se foutre entièrement des flux utilisateurs, tout en sachant que le piratage zéro n’a absolument aucune importance.
    Après la licence globale (ou autre approche taxe) ça se résume à :
    1) Prélèvement uniforme indépendant des contenus écoutés/consultés/lus, etc
    Ensuite pour la redistribution soit :
    a) mesures d’audience et de consultations précises : approche nécessairement la plus Orwellienne possible (pour éviter les consultations simulées par exemple)
    b) revenus des taxes redistribués sous forme de “subventions à la création”, c’est à dire mise en place du ministère omnipotent de la culture gardien du bien et du bon goût.
    Sans parler de praticité de la mise en place.
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/03/licence-globale/

    Ce qu’il faut c’est quelque chose comme :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
    C’est à dire comprendre que pour qu’il y ait un environnement atawad (any time any where any device), ne se résumant pas à deux ou trois monstres “verticaux”, et garantissant la confidentialité des bibliothèques personnelles, ce qu’il manque avant tout est un nouveau rôle, et organisations associées.
    Nouveau rôle et organisations, par ailleurs exactement les mêmes que celles nécessaire dans le contexte “net identity” :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/

  17. Hadopi (enfin la réponse graduée orientée utilisateur, conservée dans la nouvelle organisation) était et est bien sûr une niaiserie et depuis le départ, en faisant les choses exactement à l’envers de ce qui est faisable et juste :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
    C’est à dire oublier un peu les hypocrisies et mensonges geekesques typiques “p2p ya pas de centres”, et se rappeler que s’en prendre aux centres, cela veut aussi dire possibilité de se foutre entièrement des flux utilisateurs, tout en sachant que le piratage zéro n’a absolument aucune importance.

    Le vrai gratuit décidé par les auteurs très bien bien évidemment.

    Quant à la licence globale (ou autre approche taxe) ça se résume à :
    1) Prélèvement uniforme indépendant des contenus écoutés/consultés/lus, etc
    Ensuite pour la redistribution soit :
    a) mesures d’audience et de consultations précises : approche nécessairement la plus Orwellienne possible (pour éviter les consultations simulées par exemple)
    b) revenus des taxes redistribués sous forme de “subventions à la création”, c’est à dire mise en place du ministère omnipotent de la culture gardien du bien et du bon goût.
    Sans parler de praticité de la mise en place.
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/03/licence-globale/

    Ce qu’il faut c’est quelque chose comme :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-nume rique-draft/
    C’est à dire comprendre que pour qu’il y ait un environnement atawad (any time any where any device), ne se résumant pas à deux ou trois monstres “verticaux”, et garantissant la confidentialité des bibliothèques personnelles, ce qu’il manque avant tout est un nouveau rôle, et organisations associées.
    Nouveau rôle et organisations, par ailleurs exactement les mêmes que celles nécessaire dans le contexte “net identity” :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/

  18. Mazoriubh > Effectivement, tu as raison. Le modèle des majors ne fonctionne que pour une caste très réduite d’artistes. Et comme tu le soulignes bien, ils n’ont servi qu’à distribuer les œuvres à une époque, en prenant la plus belle part du gâteau, car il est estimé qu’un artiste, sur un CD vendu, ne gagne qu’environ 60 centimes (15 euros le CD).

    C’est un modèle has-been, qui s’effondre sur lui-même, à l’instar des prêts bancaires qu’énonçait Mélendril. Cela se dit depuis des années, mais ils font semblant de sauver un bateau qui coule, alors que le manque à gagner n’est qu’un leurre lorsque l’on regarde les bénéfices annuels des plus grands majors.

    Internet permet la libre distribution, de payer un artiste qui sera seul responsable de son argent et de sa création. Pas besoin de passer par des modèles économiques voleurs.

    Mélendril, je ne sais pas quelle justice tu trouves à insinuer que les gens volent lorsqu’ils sont eux-mêmes volés.
    Tu n’as pas tort sur la définition, mais ta vision est éculée, liberticide et asservissante, et c’est dommage qu’une personne telle que toi, avec une forte expression et une intelligence évidente, l’utilise dans un sens qui ne l’aide même pas.

    Le monde évolue, les modèles économiques doivent le faire aussi.

  19. @Maozriubh OK si tu veux jouer sur les mots, je te renvoie a la définition de la propriété intellectuelle. Effectivement, ce n’est pas du vol, ce n’est pas non plus une copie, c’est une contrefacon. Et je ne confond pas vol et manque a gagner, je tenais juste a souligner le coté illégal du téléchargement. Je me place toujours du coté de la personne qui télécharge, et donc le manque a gagner, qui relève du coté du “producteur” de ce qu’on télécharge, est hors sujet.

    Au passage, je vous signale pour ceux qui ne le savent pas, que la copie privée est un exception à la loi. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas illégal, ca veut dire qu’on ne vous poursuivra pas pour cela, mais cela reste illégal.

    Tu connais des artistes ? J’en connais aussi. Tu veux comparer les ventes de leurs CD et la couverture géographique de leur vente avec ceux d’un artiste financé par les majors ? Je pense que toute le monde connait le gagnant. Je ne dit pas que la musique n’existerais pas sans majors, je dis (et je me répète) que sans majors la plupart des artistes ne serait connu que dans leur région d’origine. Tu parles de Beethoven, tu sais ce qu’ai le mécénat ? L’ancêtre des majors. la seule différence est qu’a l’époque ils voulaient gagner du prestige et non de l’argent.

    Plus j’écris cet article et plus je me rends compte que c’est inutile:
    je voulais te faire comprendre que même s’il n’y a pas eu vol (selon le terme technique, comme tu l’as démontré), il y a eu un acte illégal, mais tu persistes et signe (comme le montre ton argumentaire sur la diffusion). Tu dis que 90% de ta médiathèque est issus du P2P, j’en conclu que tu n’as pas payé 90% des artistes.

    Je tentais de partager un point de vue plus nuancé mais au final je doute que cela serve.

    Plutôt que de tergiverser infiniment, je finirais en disant juste ce le message que je voulais faire passer et que tu n’as pas compris :
    1) Le téléchargement illégal, ca lèse quelqu’un, et pas forcément que les “méchants”. Tu peux appeler ca comme tu veux, du vol, de la copie, de la contre façon, tu auras fait du tort à quelqu’un et c’est répréhensible.
    2) Les majors ont beau avoir beaucoup de défaut, ils ont quand même permis a des milliers d’artiste de diffuser leur œuvre a des centaines de milliers voir de millions de personnes. Et rien que pour ça, ils ne méritent pas le déluge de violence gratuite que je lis

  20. @Tanuki : “Mélendril, je ne sais pas quelle justice tu trouves à insinuer que les gens volent lorsqu’ils sont eux-mêmes volés.” ==> je comprends pas ce que tu veux dire.

    Au cas ou je dis ceci : ce n’est pas pas parce qu’on s’estime volé qu’on a le droit de voler en retour.

  21. Maozriubh :

    “Dans le droit français, le vol est la soustraction frauduleuse d’un bien d’autrui. Or le téléchargement ne soustrait pas la musique à l’artiste ou producteur, il ne fait que créer une copie. Nous sommes dans un système d’abondance, il ne s’agit donc pas d’un vol.
    Tu confonds vol et manque à gagner, c’est très différent.”

    Figure toi, oh grand expert du droit, que dans celui-ci, il n’y a pas que le “vol” comme tu le décrit, mais aussi le “recel” .

    Qu’on appelle cela vol ou pas, sans clouer au pilori ceux qui en profitent, les gens disposent et jouissent d’une œuvre sans avoir fournis de contrepartie financière à son auteur et c’est pas très cool. Le mec peut crever dans le caniveau, du moment que vous avez votre petit album de musique, vous vous en contrefichez un peu… Et après vous viendrez pleurnicher sur les banquier qui vous enflent.

  22. se serait une bonne chose de nous permettre de faire des donations aux artistes. Vue le peu qui gagnent par CD ou morceau écouté, ça devrait considérablement augmenter leurs revenus. Revenue qui pour une grande partie d’entre eux est deja largement suffisant.

  23. @Fishdrake Ton exemple est … très peu intelligent on va dire. Sur un cd, un artiste gagne a peu près 60cts donc. Sur un morceau seul, on va supposer qu’il en gagne 10% voyons large. Ca fait… 6cts. Et… c’est la que tu t’es trompé de direction. 6cts … avant même de parler de piratage, ne vois tu pas un problème dans ce chiffre ? Sérieusement ? 6% du prix de vente, allons… avec ces 6%, tu penses pas que ce ne sont pas vraiment les acheteurs qui mettent les artistes dans le caniveau ? Et les banquiers ne vont certes pas les aider…

  24. @Melendril
    Effectivement le téléchargement n’est jamais qu’une copie illégale, et c’est mal et tout et tout. C’est ce que dit la loi, rien a dire. Tout comme il est vrai que le téléchargement permet aux artistes de plus se faire connaitre, d’attirer plus de monde a leurs concerts, et de vendre malgré tout bien que certes moins.
    Maintenant il faut voir le fond du problème :
    Monsieur x veut un morceau de musique. Il vient de l’entendre a la radio, il est tout euphorique, il le veut.
    Voici ces 3 principales possibilités :
    1 – il a une appli sur son smartphone, il tape le nom de son mp3 trouvé via shazam, il l’a. C’est illégal, mais il l’a.
    2 – iTunes / PlayStore & co : il tape le nom de son mp3… il a un peu moins de chances de trouver, il paye, il télécharge, il l’a.
    3 – il a pas de smartphone : la même chose avec internet
    4 – il a pas internet, il a pas de bol, il va payer un bras pour un album complet chez le disquaire du coin (ou copier illégalement le morceau chez un pote… comme tout le monde faisait au temps des k7).
    Bon, ce qui nous intéresse, ce sont donc les 2 premiers points, vu que c’est exactement pareil via internet, et qu’on vis avec notre temps.
    Premier cas : l’artiste reçoit 0.
    Deuxième cas : l’artiste reçoit… presque 0.
    Tout est donc dans le presque. Ca fait combien presque 0 ? Ben… ben j’ai cherché un peu tiens, et voici : http://www.irma.asso.fr/IMG/pdf/4063_Etude_remuneration_musique_avril2006.pdf
    “Presque”, ça fait donc environ 3.5 cts.
    3.5cts…100 personnes, 3.5€… 10 000 personnes 350€ youhou ! Il est riche l’artiste !!!
    Alors autant je comprend parfaitement que tu sois pointilleux sur le fait que télécharger c’est illégal, puisque c’est la vérité quoi qu’on en dise, autant quand je vois ces chiffres, j’ai envie de te dire que l’artiste, lui, c’est pas les 3.5 cts qui l’empêchent de vivre de sa musique, mais plutôt les 66 cts du Major. Et tu notes que les frais de fabrication et de promotion ne sont pas inclus dans cette somme.
    Donc, pourquoi les gens produisent tant de haine envers les majors ? Parce que ces même majors les accusent par la suite d’être des voleurs du fait du piratage, alors que le piratage vole 3.5cts a un artiste quand un major en vole 66. Le jour ou l’artiste gagnera au moins 30cts par morceau, il n’y aura plus aucuns problèmes…

  25. @getix

    Ce dont il est vraiment urgent de sortir, surtout, c’est cet esprit régressif fétichiste “fichiers et copies”, pour passer à : “si j’ai acheté ça, gratuit ou pas, ça marche et puis c’est tout”, je ne m’occupe d’aucun fichier, et ma bibliothèque (disco, video, etcthèque) n’est pas sensée être scannée par n’importe qui, et cela dans un environnement non monopolistique, ou ne se réduisant pas à deux ou trois monstres. C’est à dire :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/

  26. Autrefois on écoutait la musique à la radio et on l’enregistrait pour la réécouter autant qu’on voulait.
    Cela ne gênait pas les artistes, au contraire car la radio leur permettait de se faire connaître, voire de devenir des vedettes.

    Aujourd’hui la musique circule sur internet en parallèle à la radio et on n’a plus le droit de l’enregistrer car on devient un pirate qu’il faut poursuivre.
    Pourquoi ? parce que les majors font pression pour conserver leur rente alors que leur système de distribution est devenu obsolète.

    Du fait de l’évolution de la société et des technologies bien des professions ont disparu naturellement, mais cela les majors ne l’acceptent pas.

    Alors si, les amendes hadopi sont très liberticides parce que hadopi est liberticide.
    Quant à la rémunération des artistes c’est un argument de fumiste et je suis bien placé pour en parler (de la rémunération et des fumistes dans la profession).

  27. @mpolo
    Il est aussi permis de savoir que les droits d’auteur ont été mis en place à la révolution Française avec l’abolition des privilèges, et qu’à l’époque il y avait plus des libraires imprimeurs que des éditeurs au sens actuel, avec plus ou moins n’importe qui s’arrogeant le droit d’imprimer n’importe quoi :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/07/diderot-lettre-sur-le-commerce-des-livres/

    Mais le piratage zéro n’a strictement aucune importance et le monde de la copie peut continuer à exister, quand c’est la manière par défaut d’accès aux oeuvres c’est un vrai problème, par contre faire les choses à l’endroit, c’est à dire vers les centres, permettrait de sortir du monitoring utilisateur à tout va (et calmer un peu tous les mensonges des pseudos geeks ) :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
    Par ailleurs pour les pourcentages un environnement du genre :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
    est justement ce qui permettrait de faire bouger les choses.

    Mais enfin d’une certaine manière qu’y a-t-il de plus libertarien/darwiniste social que les “geeks” comme le montre votre commentaire ?

    Et sans parler aussi des 2 ou 3 monstres se mettant en place …

  28. @getix Donc tu justifie le fait de voler 3.5ct d’euros à un artiste parce que tu veux voler 66ct à un major. Si tu veux, je ne vois quoi répondre à ça. Si le fait même de voler ne te dérange apparemment pas, vas y gaiement.

  29. Je vois qu’hadopi et les majors on fait leur boulot, il y a même des gens qui défendent ça maintenant…

    Étant musicien, je sais très bien qu’aujourd’hui ce n’est pas en signant à la sacem et chez un major que je m’en sortirai, le plus intéressant selon moi serai un système de rémunération directe par la publicité (par exemple), avec dans l’idéal pas d’intermédiaire où au moins le moins possible.

    Les majors ont en effet eu leur rôle: dans une société où les médias étaient absolument tous unilatéraux, on avait besoin d’eux pour se faire connaitre, pour être distribué, car l’enregistrement, les supports coutaient cher, et il fallait un système de majors pour avancer ces frais.

    Maintenant: on a internet, on a plus besoin de support et si on en veut quand même, ce n’est pas franchement cher à produire, un enregistrement, pour moi comme pour mes potes musiciens, on met notre matos de son/informatique en commun et les trois quart du boulot (quand ce n’est pas 100%) on le fait nous même (et sinon un enregistrement studio, c’est largement abordable et si ça se vend c’est rentabilisé…), la publicité: et bah pour une fois il existe une utilité aux réseaux sociaux.

    Non, tout ce qui justifiait l’existence des majors n’est plus aujourd’hui.

    Et essaie de signer chez un major si tu n’est pas déjà un minimum connu, il flippent tellement de l’évolution d’une société qu’ils ne comprennent plus qu’ils ne prennent aucun risque à prendre en charge un artiste qui n’a pas déjà fait ses preuves!

    Et faudrait arrêter de parler systématiquement économie quand on parle de musique, un musicien qui choisi cette voie pour le fric ne mérite ni de faire de musique ni d’être écouté.

  30. Wow, je vois que ça s’agite !

    Merci Melendril de me soutenir.
    J’lui pas là pour défendre les majors, hein ! Mais arrêtez de vous donnez bonne conscience “White Knight” défenseur de l’internet libre et des artistes “non-mainstream” en téléchargent illégalement.
    Moi même je le fais, mais je n’y prend pas plaisir.

    Voler à un riche, c’est pareil que voler un pauvre, hein, au point de vue de la loi, j’ai jamais parlé de moral ou de quoi que ce soit, juste de Justice.

    @arthuroll : Un mec qui décide de faire du fric avec de la musique, si ça musique est bonne et qu’il a un publique j’vois pas en quoi ça pose problème. L’un n’empêche pas l’autre que je sache.

  31. @ arthuroll

    Ah le dogme du tout gratuit tout pub …
    Il faudrait aussi peut-être savoir que notre époque, à côté de l’explosion électronique informatique, c’est aussi beaucoup ça :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/06/bataille-et-lenergie/
    C’est à dire fin de l’explosion d’utilisation d’énergie pas chère (les hydrocarbures fossiles) sur laquelle le monde fonctionne depuis le début de la révolution industrielle.
    Personnellement je n’arrive pas à comprendre ce dogme comme quoi payer pour de l’art ou information en général serait maintenant considéré comme “le mal” ou que sais je. Surtout si c’est pour que les revenus de l’information ou culture soient issues de la vente de breloques et autres (et question d’indépendance allant avec, le piratage est aussi quoi qu’on en dise une forme de censure par étouffement).
    Le modèle proposé ci dessus est aussi ce qui permettrait de sortir de l’entassement de quincaillerie chez chacun (et de l’enfer de synchro backup allant avec).
    Et encore une fois ça ne veut pas dire que le monde de la copie disparrait, le piratage zéro n’a vraiment aucune importance.

  32. Fleur Pellerin est par ailleurs revenue sur la suppression de la HADOPI qui est « plus ou moins actée » et s’est félicitée de la future abrogation de la peine de suppression d’abonnement à internet en considérant que « couper internet c’est comme couper l’eau ».

    Alors comment on fesait avant sans internet ? car on avait quand meme de l’eau…

    🙂

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