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Groupe de presse Hearst : un million d’abonnés tablettes

La tablette n’a pas été le sauveur providentiel de la presse, comme certains avaient pu le rêver. Mais les ardoises peuvent être un complément intéressant dans…

La tablette n’a pas été le sauveur providentiel de la presse, comme certains avaient pu le rêver. Mais les ardoises peuvent être un complément intéressant dans le « mix » des revenus d’un groupe de presse. L’éditeur Hearst s’enorgueillit ainsi d’avoir atteint le million d’abonnés à ses magazines numériques pour tablettes.

esquire

Le groupe, qui édite des publications comme Esquire, Cosmopolitan, Marie Claire, Elle, mais aussi toute une tripotée de quotidiens, est cependant en retard sur son planning. L’entreprise avait en effet annoncé vouloir atteindre ce million fin 2012… 90 jours de retard donc, qui n’entament pas l’enthousiasme de David Carey, patron de la maison d’édition. En 2016, il espère atteindre le seuil des 3 millions d’abonnés « tablettes », soit 10% de sa base d’abonnés tout court.

Carey n’a pas voulu donner la répartition entre les différents modèles de tablettes, mais les magazines Hearst sont disponibles sur iPad, Kindle Fire, Nook et ardoises Android. Mais visiblement, la majorité de ces abonnés provienne de l’iPad, au vu de la domination du terminal d’Apple sur le marché.

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3 commentaires
  1. 1000000 en global sur toutes les publis quand le national geographic fait 330000 avec u,e seule… Je pense qu’on peut surtout parler d’échec.

    Et hearst est loin d’être le seul en réalité, puisque l’industrie s’apprête à remettre en cause le modèle qui a été largement pensé par adobe pour ses outils de publication.

    Les éditeurs de presse se retrouvent surtout dans une impasse digitale et se montrent de plus en plus critiques envers les outils qu’ils utilisent, outils qui favorisent des interfaces beaucoup trop complexes et peu naturelles, de l’enrichissement gadget, une mauvaise expérience utilisateur (fichiers trop lourds, trop lents, avec une navigation illogique impossible à assimiler pour les lecteurs qui ont débuté par le papier, des mises en pages qui miment le papier et rentrent au chausse pied dans les écrans des tablettes…) et la traduction d’un modèle économique papier dans un écosystème qui exige de nouveaux modèles.
    Exemple type, la publi engadget “distro” qui est certainement la plus grosse merde qu’il est possible de faire pour le magazine numérique.

    Chez les lecteurs déjà abonnés, surtout, il faut voir que plus de la moitié souhaiterait une simple copie de la version papier et n’en a rien à battre de l’interactivité, et il fait dire qu’ils se sont forgé cette opinion après deux ans d’interactivité ultra mal pensée. On a fait parce qu’on pouvait faire, on n’a jamais cherché ce que pouvait être le design éditorial numérique.

    Résultat : ce sont les indépendants, parfois outsiders (dans le sens où ils n’avaient aucune activité éditoriale auparavant) qui ont le momentum aujourd’hui, ce qui ne cesse d’humilier les éditeurs traditionnels et leur modèle enfin remis en questions.

    TRVL sur iOS, qui a tout bonnement créé son outil de publication en réponse aux outils existants (comprendre adobe DPS), parce qu’ils se sentaient arnaqués, et trouvaient que les lecteurs l’étaient aussi.

    The magazine, qui croit 1000 fois plus vite que les magazines des éditeurs traditionnels. Idem pour the awl week-end companion.

    Même les journaux s’adaptent mieux à l’économie du numérique. Le financial Times, certes, mais aussi le new york times qui aura vendu plus d’un million d’eSingles (ebook) avec son partenaire byliner en 2012…

    Si Hearst souhaite atteindre son objectif, il va surtout devoir revoir son modèle de publication : l’interactivité n’est pas un objectif en soi mais une fonctionnalité éditoriale, l’expérience utilisateur doit être au top et les outils qu’il utilise ne le permet absolument pas, le contenu n’a pas forcément à être le même d’un média à l’autre et les façons de le distribuer non plus.

    Ce sont des choses que l’on sait depuis quelques mois maintenant, il serait temps que certains se réveillent… Sinon, ça restera au mieux un hobby, ça deviendra au pire un second “the daily”, dont le modèle était inadapté dès le départ au numérique, mais ils o,t préféré voir les fonctionnalités techno comme des buts et pas des pièces d’un mécanisme.

  2. @Boudieu
    Pour une fois qu’un long avis apprend des choses , MERCI
    Reviens quand tu le veux
    😉

  3. J’ai mieux compris le problème aujourd’hui (en tout cas une grande partie de celui-ci), merci Boudieu

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