Si la violence des jeux vidéo est souvent pointée du doigt, il s’agit ici davantage de critiquer son utilisation que sa présence. Spec Ops étant lui-même un jeu assez violent, la distinction se fait pour Williams sur l’intégration du caractère violent comme composant du jeu. Spec Ops déconstruit en effet la figure du héros surpuissant habituellement glorifié.
Que faire après avoir participé à un tel jeu ? Comment faire un autre shooter où votre personnage reste en vie sans subir la moindre conséquence ? Je pense que nous avons besoin de pouvoir écrire des personnages qui donnent de l’espoir.
Il est vrai que si descendre des dizaines d’ennemis en quelques minutes est toujours gratifiant pour l’ego du joueur, l’absence totale de psychologie des personnages de célèbres séries fait tache. Si les jeux n’ont pas nécessairement pour but d’être crédibles, on peut se demander pourquoi cet aspect est laissé en retrait alors qu’on améliore toujours les graphismes ou le gameplay.
La violence est bien souvent un prétexte à la création du jeu lui-même, raison pour laquelle de nombreux scénario de jeux semblent uniquement fait pour lier différents niveaux qui, si on y réfléchit bien, ne sont pas si différents des shooters que l’on peut trouver sur borne d’arcade. Il est certes difficile d’imaginer un FPS pacifiste, mais de nombreux jeux ont prouvé que l’utilisation de la violence pouvait n’être qu’une composante parmi d’autres.
C’est notamment le cas de The Walking Dead, dans lequel elle n’est jamais gratuite, mais également de Hotline Miami où elle est utilisée pour plonger le joueur dans une sorte de transe hypnotique (objectif également soutenu par la musique). Il faut bien avouer qu’on a un peu de mal à trouver du fond dans Aliens : Colonial Marines…
La question de la semaine est donc la suivante : La violence est-elle trop employée dans les jeux vidéo ?
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