L’arrivée de l’iPad en 2010 a reboosté le monde de la presse écrite alors en difficulté. L’iPad a bouleversé les modèles économiques à tel point que la diffusion dématérialisée semble désormais incontournable avec plus de 3 millions de « tablonautes ». Les ventes de magazines sur tablettes ont en effet connu une croissance soutenue en France avec une hausse de 173% entre 2010 et 2011, suivi d’une progression de 90% entre 2011 et le 2ème trimestre de 2012.
Le laptop avait amorcé ce phénomène de lecture numérique, mais n’apportait pas encore le confort ni l’expérience-utilisateur de la tablette tactile. C’est cet aspect qui la différencie et en fait un device à part entière. Il nous est aujourd’hui tout à fait possible d’imaginer que la version « papier » d’un quotidien ou d’un magazine puisse être remplacée par sa version digitale.
À titre d’exemple, les versions numériques de Libération ont explosé en 2011. Le quotidien vendait en moyenne 4 597 exemplaires numériques par jour, et le chiffre a quasiment doublé en 2012 pour atteindre 8 899 exemplaires par jour. Dans le même temps, les ventes des exemplaires papier baissaient de 4 455 exemplaires.
Le Figaro a connu la même progression, ses ventes d’exemplaires numériques ont bondi de plus de 127% en un an pour atteindre 7 273 exemplaires/jour. Ce sont ses ventes numériques qui lui ont permis de terminer l’année 2012 dans le vert, ce qui n’aurait pas été le cas si l’on ne devait compter que les ventes papier.
D’autres magazines comme Rock One, Rap Mag ou encore Rock Sound ont fait de la résistance et n’ont pas pris ce virage numérique, ce qui leur a coûté très cher puisqu’ils ont dû cesser leur publication fin 2011.
Les lecteurs semblent donc aujourd’hui prêts à payer pour la flexibilité du « n’importe où, n’importe quand », sans compter la disponibilité du journal ou du magazine plusieurs heures avant leur sortie dans les kiosques, d’autant plus si le titre se montre à la hauteur du support en proposant du contenu original, de qualité et enrichi par rapport à la version papier.
Les différents kiosques numériques face à Apple
Ce repositionnement numérique pour les éditeurs et les distributeurs de contenu a amené une multiplication des kiosques numériques en plus de celui d’Apple, parmi lesquels on retrouve Lekiosk, relay.com, zinio, ePresse. Ils ont notamment été créés pour contrer les conditions commerciales imposées par Apple, dont les fameux 30% de commissions sur les ventes qu’elle s’octroie. Néanmoins, le kiosque d’Apple reste celui le plus utilisé et présente l’avantage d’avoir la meilleure visibilité puisqu’il est présent de base sur l’iPad. À noter que Google, prépare le lancement de son kiosque sur Android, mais le projet est en chantier depuis 2 ans.
Certes ces kiosques offrent aux lecteurs des forfaits d’abonnement intéressants, mais la majorité d’entre eux ne permet aux éditeurs de publier uniquement la version PDF simple du magazine, sans contenus interactifs et enrichis par rapport à la version papier.
Le kiosque d’Apple présente donc l’avantage d’être compatible avec des solutions de publishing telles que iCaméléon de Qualia Systèmes, Aquafadas Digital Publishing System d’Aquafadas, ou encore MyMozzo de Forecomm, qui elles, proposent la publication de magazines enrichis de vidéos, diaporamas, audio, animations, liens internes et externes…
Article écrit par Nathalie Nguyen, chargée de communication digitale chez Qualia Systèmes.
Qualia Systèmes est spécialisé dans le développement d’applications iPhone, iPad et Android et de solutions professionnelles pour les grands comptes.Qualia recrute actuellement des ingénieurs en développement en CDI, ainsi que des stagiaires/apprentis !
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Un article franchement orienté, si certains magazine ou quotidien se sont cassé la gueule avec le numérique, ce n’est pas le cas de tous, on voit aujourd’hui que les gens sont prêt à payer pour de la qualité, et non plus pour de la repompe de dépêches AFP.
Médiapart est sur le net depuis le début et sans pub, mais se porte bien, et le canard enchainé ou XXI en gardant un vrai journalisme de recherche ne sont pas non plus à plaindre malgré leurs absence volontaire du web…
Le figaro à surtout réussi à se positionner comme le site d’actu rapide, polémique, et bien placée sur google news, drainant donc un paquet de lecteurs qu”ils capitalisent avec la pub… Si un autre journal devient plus pratique, plus à jour, il se feront piquer la place …
Bienvenue dans le monde de la digitalisation, c’est l’avenir !