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PAL : Free to Play, quel prix pour la gratuité ?

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Grands analystes comme petits prêcheurs des Internets le pronostiquent : d’ici peu, le Free to Play supplantera tous les autres modèles économiques. Est-ce une si bonne…

Grands analystes comme petits prêcheurs des Internets le pronostiquent : d’ici peu, le Free to Play supplantera tous les autres modèles économiques. Est-ce une si bonne nouvelle pour nous, consommateurs ? On se pose la question.

Ventes digitalisées, contenus téléchargeables (DLC), Free to Play, Freemium, abonnements, etc., depuis une dizaine d’années, les éditeurs ont cherché diverses solutions pour vendre leurs produits à grande échelle, solutions plus ou moins intéressantes pour eux comme pour le consommateur. Si le DLC est rapidement devenu un incontournable du jeu solo (pour prolonger la durée de vie et surtout, augmenter le niveau de rentabilité d’un jeu), le Free to Play, avec ses multiples variantes, tend à s’imposer comme le nouveau modèle sur les jeux multi. League of Legends et World of Tanks, les deux jeux les plus populaires du moment (en terme du nombre de joueurs), s’inscrivent pleinement dans cette voie.

League of Legends
League of Legends

Nous avons récemment discuté de tout ça avec Colin Johanson, le Game Director de Guild Wars 2 (qui a choisi un modèle économique assez unique pour le coup). Le monsieur nous a d’abord loués les avantages – très visibles – du Free to Play : “Tout est simple avec le Free to Play. Les joueurs n’ont plus besoin de sortir acheter leur jeu, de le payer ; ils peuvent juste le télécharger de chez eux et surtout, l’essayer avant de voir s’ils sont prêts à dépenser leur argent pour l’expérience proposée.” Ce qui est indéniablement une avancée pour le consommateur, on en conviendra. Ce modèle a également servi à bien des studios, qui ont pu recycler nombre de jeux en fin de vie : Team Fortress 2, Le Seigneur des Anneaux Online, Age of Conan… tous ces titres ont vu leur population (re)gonfler après avoir adopté le modèle dont on parle aujourd’hui.

Team Fortress 2
Team Fortress 2

Le Free to Play est-il pour autant un modèle sans failles ? Pas si sûr. Le problème, comme le précise Colin Johanson, c’est que « La compagnie va devoir dégager de l’argent d’une autre façon, avec des micro-transactions, et parfois, cela va peut peser sur l’expérience de ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas investir.” Par exemple, dans un shooter comme Battlefield Heroes, c’est la possibilité, au moyen de piécettes sonnantes et trébuchantes, d’acheter une arme surpuissante. . “Un des vrais problèmes avec le Free to Play, continue Colin Johanson, c’est que cela force les développeurs à monétiser le jeu de façon très agressive.Le développeur doit donner envie au joueur de dépenser son argent, sans jamais que cela pèse sur l’expérience de jeu de ceux qui n’en dépensent pas. Certains se souviennent peut-être du fiasco Allods Online, où certaines options, d’abord gratuites, étaient devenues payantes, provoquant la vindicte de ses joueurs. L’équilibre à trouver n’est donc pas aisé !

Chers lecteurs, la parole est à vous. Pensez-vous que le Free to Play est LE modèle pour l’avenir du jeu vidéo ?

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