Crysis 3 est un First Person Shooter superbe, splendide, é-blou-i-ssant. Quel bonheur pour les yeux que de trainer dans la peau d’une indestructible machine à tuer, dans ce New-York post-apo de 2047 désormais envahi par une nature impitoyable… Bon, OK, et après ? Peut-on se contenter de ça ? Nous posons la question.
Si Crysis 3 était un homme, nous dirions que sa beauté est inversement proportionnelle à son intelligence. Tenons-nous en d’abord aux réjouissances : un mec bourrin donc, mais à la plastique irréprochable. Le troisième épisode de la série née en 2007 avec « la-claque-visuelle-Crysis » montre et démontre encore une fois – s’il le fallait – toute la puissance du moteur des teutons de chez Crytek. Presque tout est beau, impressionnant même : les décors, où s’enchevêtrent le béton noirci des immeubles abandonnés et une jungle étonnamment féconde, les volutes de fumée, les explosions, les visages des personnages, les effets d’ombre et de lumière, etc. Ce n’est pas la claque de Crysis premier du nom, mais on sent que les développeurs allemands ont toujours une longueur d’avance sur 90% de leurs concurrents (on trouvera du Battlefield 3 ou du Far Cry 3 pour les 10% restants).
Déjà qu’avant tu n’avais pas une gueule de porte-bonheur.
Le revers de la médaille, c’est qu’en balayant les autres aspects du jeu, on s’aperçoit que ce niveau de qualité n’a pas d’équivalent ailleurs. La durée de vie ? Courtissime. 4 ou 5 heures pour terminer le périple solo, en prenant son temps. Nos souvenirs nous trompent peut-être un petit peu, mais il nous semble que Crysis premier du nom était au moins deux fois plus long. Et à ceux qui nous diront que le volet en question était mollasson, nous répondrons qu’il se démarquait (agréablement) de tous les FPS « couloirs », et surtout, que c’était un vrai choix de philosophie de jeu. Les mécaniques de jeu ? Ni plus ni moins que ce que proposait les deux premiers opus : une combinaison vous octroie pléthore de capacités utiles : celles de pouvoir bondir à plusieurs mètres de hauteur, de résister aux impacts de balles ou de devenir invisible. Classique de chez classique. Ah, si, vous avez maintenant la possibilité de pirater des tourelles (en réussissant un mini-jeu), qui se retourneront contre vos ennemis du CELL. Et le level design ? Le cul entre deux chaises, avec des zones pas vraiment « couloir », mais pas vraiment ouvertes non plus. Un savant équilibre dites-vous ? Plutôt un compromis pour coller aux diktats du marché.
Je sais ce que j’ai fait. Putain, tu peux me croire, je l’ai fait.
Mais ce qui nous a le plus énervés est d’une nature récurrente dans le FPS : un scénario incompréhensible, des dialogues bâclés. « C’est la fin du monde ? » demande-t-elle. « Non, ça veut dire que ce salopard est dans la nature et que je vais le buter. » lui répond-il. C’est comme si les développeurs de Crytek s’étaient dit qu’un FPS et un script un peu sensible – pas un truc intello non, juste un truc un peu clair – étaient deux choses antinomiques. Crysis 3 aborde pourtant des thématiques intéressantes : les intelligences artificielles, le sacrifice, la désobéissance pour une cause juste, etc. mais il se perd sans cesse dans des retournements de situation ubuesques (avec des trahisons et des pardons en veux-tu en-voilà) et des dialogues pré-pubères. Navrant.
Va te battre pour ta gueule, comme toujours.
Entendons-nous bien, Crysis 3 n’est pas un mauvais jeu ; il reste bien entendu un FPS correct bien loin des standards City Interactive (que nous vous conseillons quand même, pour le LOL). On attend juste beaucoup beaucoup plus des équipes de Crytek. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il nous a donné envie de rejouer au premier épisode. C’est toujours ça de gagné.
Si Crysis 3 était un homme, nous dirions que sa beauté est inversement proportionnelle à son intelligence. Tenons-nous en d’abord aux réjouissances : un mec bourrin donc, mais à la plastique irréprochable. Le troisième épisode de la série née en 2007 avec « la-claque-visuelle-Crysis » montre et démontre encore une fois – s’il le fallait – toute la puissance du moteur des teutons de chez Crytek. Presque tout est beau, impressionnant même : les décors, où s’enchevêtrent le béton noirci des immeubles abandonnés et une jungle étonnamment féconde, les volutes de fumée, les explosions, les visages des personnages, les effets d’ombre et de lumière, etc. Ce n’est pas la claque de Crysis premier du nom, mais on sent que les développeurs allemands ont toujours une longueur d’avance sur 90% de leurs concurrents (on trouvera du Battlefield 3 ou du Far Cry 3 pour les 10% restants).
Déjà qu’avant tu n’avais pas une gueule de porte-bonheur.
Le revers de la médaille, c’est qu’en balayant les autres aspects du jeu, on s’aperçoit que ce niveau de qualité n’a pas d’équivalent ailleurs. La durée de vie ? Courtissime. 4 ou 5 heures pour terminer le périple solo, en prenant son temps. Nos souvenirs nous trompent peut-être un petit peu, mais il nous semble que Crysis premier du nom était au moins deux fois plus long. Et à ceux qui nous diront que le volet en question était mollasson, nous répondrons qu’il se démarquait (agréablement) de tous les FPS « couloirs », et surtout, que c’était un vrai choix de philosophie de jeu. Les mécaniques de jeu ? Ni plus ni moins que ce que proposait les deux premiers opus : une combinaison vous octroie pléthore de capacités utiles : celles de pouvoir bondir à plusieurs mètres de hauteur, de résister aux impacts de balles ou de devenir invisible. Classique de chez classique. Ah, si, vous avez maintenant la possibilité de pirater des tourelles (en réussissant un mini-jeu), qui se retourneront contre vos ennemis du CELL. Et le level design ? Le cul entre deux chaises, avec des zones pas vraiment « couloir », mais pas vraiment ouvertes non plus. Un savant équilibre dites-vous ? Plutôt un compromis pour coller aux diktats du marché.
Je sais ce que j’ai fait. Putain, tu peux me croire, je l’ai fait.
Mais ce qui nous a le plus énervés est d’une nature récurrente dans le FPS : un scénario incompréhensible, des dialogues bâclés. « C’est la fin du monde ? » demande-t-elle. « Non, ça veut dire que ce salopard est dans la nature et que je vais le buter. » lui répond-il. C’est comme si les développeurs de Crytek s’étaient dit qu’un FPS et un script un peu sensible – pas un truc intello non, juste un truc un peu clair – étaient deux choses antinomiques. Crysis 3 aborde pourtant des thématiques intéressantes : les intelligences artificielles, le sacrifice, la désobéissance pour une cause juste, etc. mais il se perd sans cesse dans des retournements de situation ubuesques (avec des trahisons et des pardons en veux-tu en-voilà) et des dialogues pré-pubères. Navrant.
Va te battre pour ta gueule, comme toujours.
Entendons-nous bien, Crysis 3 n’est pas un mauvais jeu ; il reste bien entendu un FPS correct bien loin des standards City Interactive (que nous vous conseillons quand même, pour le LOL). On attend juste beaucoup beaucoup plus des équipes de Crytek. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il nous a donné envie de rejouer au premier épisode. C’est toujours ça de gagné.
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