Le paradoxe pour les jeux mobiles est de grandir plus vite que les autres, mais de devoir rester à l’état de petites productions. Après les DLC, la pire invention du jeu vidéo a été ces joystick virtuel accompagné de leurs boutons sur écrans tactiles. Une horreur de prise en main. Le doigt bouge, les boutons ne répondent pas et on se met à haïr sur douze générations le développeur du titre. Et généralement, ces jeux sont des adaptations de grosses licences ou d’un genre conçu pour des manettes. Les plus beaux exemples sont les jeux d’action à la troisième personne qui s’embourbent dans de folles envies de production, mais qui finissent par être injouables.
Depuis peu, les développeurs semblent néanmoins comprendre. Les plateformes mobiles ont leur identité, comme toute les consoles auparavant. Inutile de forcer le portage, il faut dorénavant réfléchir à une nouvelle façon de jouer. Cela donne des pépites comme Bastion, pensé pour l’iPad et porté à merveille du PC vers la tablette tactile. Tout devient naturel et la jouabilité n’est pas forcée. Comme je l’ai expliqué, c’est de l’identité ludique que naitra un intérêt plus grand et une reconnaissance plus étendue. Les jeux mobiles ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils usent de leurs atouts, créant ou sublimant certains genres. L’exemple le plus probant est de toute évidence Rayman Jungle Run, un chef d’oeuvre à peine mis en ligne mais qui intègre tous les codes de la réussite sur mobiles. Le running-game ne pouvait rêver meilleur ambassadeur. De même, le tower-defense n’est que plus intéressant lorsque l’on découvre les joies d’un Fieldrunners 2.
Les derniers mois prouvent un regain d’intérêt pour les projets à venir sur mobiles, et de plus en plus de joueurs -ou non- s’intéressent à ces plateformes. N’est-ce pas là, la preuve d’une maturité nouvelle pour ces productions ? La parole est à vous !
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