HTC à l’abri… pour un temps
C’est d’abord par une bonne nouvelle pour le constructeur HTC que cette journée de mardi a débutée. L’ITC, l’organisme en charge de trancher dans l’affaire d’interdiction de commercialisation des terminaux du Taïwanais, vient une nouvelle fois de désavouer Apple en refusant purement et simplement d’accéder à sa demande de sanctions immédiates pour violation de brevets.
Étaient concernés par cette procédure les terminaux de la gamme HTC One du constructeur, l’ITC juge donc irrecevable la nouvelle demande d’interdiction voulue par Apple et souhaite temporiser.
La firme de Cupertino était pourtant parvenue en mai dernier à faire interdire le lancement de la gamme HTC One sur le territoire américain à une période charnière pour le Taïwanais puisqu’elle correspondait au lancement mondial de la gamme.
L’interdiction aura donc été de courte durée même si le manque à gagner affectera d’une manière ou d’une autre l’exercice trimestriel de la marque.
Le travail de l’ITC n’est cependant pas terminé dans cette affaire, il lui reste encore à trancher définitivement sur la question à court terme :
Apple n’a pas démontré la pertinence de mesures d’actions préventives… la commission ne mènera aucune mesure à l’encontre de produits du constructeur HTC car elle ne possède pas encore l’ensemble des éléments pouvant amener à mettre en lumière d’éventuelles violations de brevets
Samsung fait grise mine
Sur le front galactique toutefois, les choses se présentent mieux pour Apple qui obtient coup sur coup l’interdiction de vente de deux terminaux de Samsung : le smartphone Galaxy Nexus et la tablette Galaxy Tab 10.1.
Dans les deux cas, les motivations invoquées par Apple relèvent encore du domaine des brevets et le juge en charge de l’affaire estime qu’il y a bel et bien contrefaçon et viol de licences de brevets dans un cas (Galaxy Tab 10.1) et viol de licence de brevets dans un autre, celui du Samsung Galaxy Nexus.
Scénario désormais classique, Lucy Koh le juge en charge de l’affaire prend à titre préventif ces mesures et devrait trancher dans quelques semaines sur l’issue définitive à donner à cette affaire. Des dédommagements sont donc à prévoir d’un côté ou d’un autre.
En parlant de dédommagements, la firme de Cupertino se doit de provisionner la somme de 96 millions de dollars afin de faire face à un éventuel revers juridique dans cette affaire.
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J’aurai dû être avocat d’affaire américain, y a du boulot en ce moment…
@zoroz : si le brevet unitaire de notre chère Europe se met en place en intégrant le brevet logiciel, tu pourras toujours être avocat en France 8).
Mais ne serait-il pas temps de revoir le système de dépôt de brevet? Ce qui peut être déposé ou non? La manière dont ils peuvent être utilisés?
Parce-qu’après on peut dire ce qu’on veut de Google, Samsung ou Apple, mais c’est normal pour une boite de préserver ces intérêts si la loi le permet et qu’ils ont les outils pour.
Aussi ridicule que ce soit de notre point de vue à nous.
Il est malheureusement un peu tard pour que je me remette à faire du droit. :p
Voilà un véritable article digne de ce nom !
Il y a un brevet sur le dépôt de brevet ? 😀
HTC devrait demander des dommages et intérêt pour avoir subit une interdiction de ventes pour fausse raison au moment de son lancement sur ce coup. Cela ne fera pas arrêter la connerie d’Apple, mais au moins cela sera une bonne affaire pour HTC