Le boss de Silicon Knight n’y va pas par quatre chemins : si les jeux peinent à se vendre c’est essentiellement à cause d’un marché de l’occasion florissant. Et cela aurait des incidences non seulement sur le prix des jeux neufs, mais aussi sur les profits engrengés par les éditeurs et développeurs.
Je discuterais volontiers sur le fait que les jeux d’occasion ont entraîné l’augmentation du prix des jeux.
Entre en ligne de compte la période sur laquelle se vend un jeu. A l’époque, quand l’occasion n’était pas le réflexe qu’il est aujourd’hui, les jeux neufs pouvaient se vendre sur des périodes très étalées dans le temps. Denis Dyack prend d’ailleurs pour exemple Warcraft ayant maintenant des ventes continus sur une longue période et une communauté solide formée autour du jeu. C’est dans cette idée de revenus, de fidélisation sur le long terme que le président de Silicon Knights insiste. Sans ça, il estime qu’un jeu pouvait perdurer et les développeurs continuer ainsi leur travail.
Seulement pour Denis Dyack, les choses prennent une tournure plus grave qu’il n’y parait :
Si les jeux d’occasions continuent leur bonhomme de chemin, on va droit vers une cannibalisation du marché, et notre industrie n’y survivrait pas.
Pour rester compétitif, une course à rentabilité s’instaure d’elle-même dans une période très courte suivant le lancement du jeu. Si le jeu ne fait un carton immédiat, dans un laps de temps précis, son sort est scellé et son prix neuf connaît les joies d’une chute vertigineuse et d’une place tout à lui dans les bacs à occaz. Il explique de ce fait la politique devenue commune avec les DLC, sorte de réflexe de l’éditeur pour étaler au mieux les ventes de son jeu sur une période plus longue.
Un point de vue auquel on adhère ou pas, le monsieur a au moins le mérite de donner son opinion en tant qu’acteur majeur de l’industrie. Que pensez-vous de ses propos ?
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.