The Last of Us, ou l’art de briser les codes du héros parfait

Dans le monde du jeu vidéo, chaque héros incarne une certaine perfection. Généralement bien coiffé et plutôt musclé, il mène un combat pour une cause (revanche, sauvetage, amitié, amour etc…) et fait preuve d’une détermination sans pitié (Kratos est un bon exemple). Mais il arrive que ces codes soient parfois brisés pour créer, ce qu’on appelle dans le jargon, un anti-héros. Je ne vous parle pas d’un looser (qui voudrait en incarner un dans un jeu vidéo ?), mais simplement d’un protagoniste, comme vous et moi, qui fait ce qu’il peut pour atteindre son but.

Selon le doubleur qui a souvent prêté sa voix anglaise pour de grandes licences (Silent Hill 2, Resident Evil 6, Saints Row : The third, Final Fantasy XIII-2, et bien d’autres encore !), Joel serait vraiment loin de ressembler aux héros des autres jeu d’action :

Il n’est pas un héros, mais il n’est pas un méchant. C’est un gars qui a du apprendre à ce servir d’un flingue, et qui se bat tous les jours parce que c’est ce que vous faîtes. Est-ce que ça explique pourquoi il vole ceci, ou il fait cela ? Peut-être.

Une réponse plutôt évasive, mais qui souligne tout de même le fait que Joel reste avant-tout un monsieur Toutlemonde qui fait face à de rudes épreuves. Enfin, Troy Baker conclue que le personnage va réellement “changer le modèle d’un héros”.
Si Naughty Dog a su charmer en proposant de suivre Uncharted à travers le personnage de Nathan Drake, c’est avant-tout en le faisant devenir une figure vidéoludique. Et ce grâce à un travail en profondeur sur le caractère extrêmement réaliste du personnage. Avec de telles déclarations de la part du doubleur, nous pourrions sans doute espérer vivre une aventure aussi prenante dans The Last of Us, bien que tout ceci mérite vérification avant de s’emballer.

Le jeu devrait pointer le bout de son nez sur Playstation 3 au début de l’année 2013 : nous pourrons, à ce moment-là, vérifier les dires du doubleur.