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Korea Telecom pourrait taxer les sociétés gourmandes en bande passante

Le fournisseur d’accès internet coréen Korea Telecom (KT) pourrait selon des sources rapportées par l’agence Reuters taxer les fournisseurs de contenu gourmands en bande passante afin…

Le fournisseur d’accès internet coréen Korea Telecom (KT) pourrait selon des sources rapportées par l’agence Reuters taxer les fournisseurs de contenu gourmands en bande passante afin de financer le développement de ses infrastructures.

Cette annonce fait suite à la décision de la société de priver d’accès internet les Smart TV de Samsung pour des raisons similaires de consommation de bande passante élevée. Le Vice Président du département politique et contrôle réseau de Korea Telecom explique au correspondant de Reuters que les sociétés notamment YouTube seront ainsi contraintes de se plier à la nouvelle réglementation afin de contribuer au développement du réseau et donc à des conditions d’utilisation acceptables pour tous les utilisateurs :

Nous souhaitons établir une règle facilement applicable à l’ensemble des plateformes offrant du contenu gourmand en bande passante puisqu’il s’agit précisément de ces plateformes qui menacent l’intégrité du réseau. Ils devraient donc payer pour utiliser notre réseau.[…] Une fois que nous aurons défini une règle à l’intention de Samsung, nous l’appliquerons aux autres constructeurs de TV -connectées-, qu’ils se nomment Google ou Apple

Une fois la règle concernant les Smart TV établie, l’opérateur souhaite porter son attention sur les services en ligne de diffusion de contenus également gros consommateurs de bande passante, YouTube serait donc en première ligne. Comme le souligne Theverge, la décision de Korea Telecom ranime le débat sur la neutralité de l’internet au sens où des utilisateurs se verraient privés de services pour lesquels ils auraient au préalable payé sous prétexte que la société en question ne se serait pas acquittée de la redevance imposée par Korea Telecom.

Cependant, et à la décharge de Korea Telecom, il est vrai que les services de streaming notamment ont connus ces 5 dernières années une croissance et une popularité que n’ont pas su anticiper les fournisseurs d’accès, l’explosion du nombre d’appareils électroniques connectés et l’intérêt des consommateurs pour les services décentralisés, qu’ils soient dans le Cloud ou non représentent une augmentation significative du trafic.

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11 commentaires
  1. et comment vont-ils faire avec les milliers de petits sites de streaming placés à l’étranger? vont-ils les bloquer?

  2. Même si le problème de saturation existe bel et bien (il en est aussi question chez nous), ils cherchent quoi en commençant par brider les modèles de leur fleuron national ? A ce que les coréens achètent “étranger” ?

  3. on n’est pas à 1% de ce que devront être la bande passante disponible et le débit dans 10 ans, et on peut d’ors et déjà tabler sur une augmentation de 75 à 100% dans l’année qui vient.

    de toutes façons c’est le consommateur qui doit payer cette mise à disponibilité d’un nouveau service, à moins d’être trotkiste décérebré je ne vois pas comment penser autrement.

    la question de fond, c’est celle d’un système de distribution-répartition, au travers d’une augmentation répartie sur le prix de tous les accès (donc sur nos abonnements FAI), ou d’un système de distribution-capitalisation, au travers d’une participation au pro-rata de la consommation. système éminemment favorisé car étant le seul des 2 à être dans la philosophie mercantile anglo-saxonne.

    et ça, ça voudrait dire
    1/ soit ponctionner directement le consommateur, donc établir des barèmes selon la consommation, soit a priori par des forfaits au Go (à la belge), soit a posteriori. Dans les 2 cas, c’est compliqué, cher à mettre en place, refusé par les consommateurs.
    2/ soit ponctionner le fournisseur de contenu, qui devrai répercuter ça:
    . soit à travers la pub
    . soit en rendant le contenu payant (ou en augmentant les prix)

    Donc il faut s’attendre à une floraison de publicités sur le net, et ils le savent bien d’où la guerre débutante des régies pub, et à une généralisation du système des comptes premium.

  4. Perso, je vends du Daily Motion… Dans tous les secteurs de communication, que ce soit, radio, presse, affichage, les sociétés ont des charges fixes dues au réseau qu’elles exploitent… Pourquoi, ce serait différent avec le web?

    Je suis d’accord, si un système tel que celui ci devait se mettre en place, si les régies ne voulaient pas absorber le surcoût, c’est l’annonceur qui le prendrait en charge… nous, dernier maillon de la chaîne le subirions au final.. 😡

  5. Hum… mais pourquoi bloquer l’accès aux utilisateurs ?… Il y a d’autres moyens de faire pressions sur une société. Qui par ailleurs ne devraient être appliqués que sur les produits à venir.

    Vouloir taxer pour des produits qui ont déjà été vendus c’est juste une façon de reconnaître que l’institution a été prise au dépourvu par le développement des technologies.

  6. Faut savoir que la Corée du Sud jouit d’une excellente infrastructure Internet. Ce pays est en outre très connu dans le monde du P2P/sFTP pour leurs débits de dingue.

    Alors… Sont-ce vraiment les TV connectées and co qui pompent la BP ? J’en doute…

  7. On devrait faire pareil chez nous, en commençant par taxer les particuliers qui avec leur TV par ADSL bouffent 75% de la bande passante…
    J’ai jamais compris les types qui utilisent la bande passante de leur ligne pour regarder TF1, alors que par la TNT ils y ont accès tout pareil, et avec une conso de TV totalement anonyme.
    dans le quartier, au moment du 20h, mon débit réduit de plus de moitié.

  8. Tout le financement nécessaire est déjà fourni par les abonnés. D’ailleurs les investissements des FAI sont assez faibles (c’est une donnée publique).
    A savoir 12% du chiffre d’affaire chez Bouygues Telecom par exemple, consultez leur rapport d’activité en ligne, section “compte de résultats”, ligne “dotation aux amortissements” :
    http://www.bouyguestelecom.fr/notre_entreprise/presse/rapport.pdf
    Non, le propos de ce genre de politique n’est pas dans la sauvegarde des infrastructures, ou la maîtrise du coût de leur développement, puisque finalement c’est le consommateur qui paie son FAI pour ça (en France, à hauteur de 3,6€/mois comme vu plus haut). Le vrai objectif de ces restrictions, c’est de rendre payante la diffusion sur internet… En plus d’être une source additionnelle de revenus passifs, cette approche légitimerait une censure de certains sites qui ne paieraient pas assez cher. Je vois mal comment des sites comme Wikipedia survivraient à un tel racket par exemple.
    Ce genre de mouvement n’est pas fait pour satisfaire plus le client mais pour augmenter les revenus des actionnaires au détriment de ceux qui paient déjà vraiment pour le service : nous.
    Après, il y en aura toujours (coucou Filsto) pour gober que ces “problèmes d’infrastructure” soient une réalité…

  9. Ce que je ne comprendrais jamais dans ces démarches, c’est que tout les services web paient déjà pour être accessible à travers le net, ils paient des presta chez leurs hébergeurs qui eux même paient la bande passante à des fournisseur tel que Level3 &co qui sont les opérateurs dit de niveau 1 (tiers1).

    Donc finalement l’utilisateur paient son FAI pour qu’ils accèdent à un service qui lui même paie son FAI pour accéder à l’utilisateur et ils veulent faire payer en double les services…

    Imaginer le casse tête pour une plateforme de streaming qui devrait négocier avec TOUS les FAI du monde pour être accessible chez tout le monde, le travail et les coûts… on se retrouverait donc en mode Minitel avec des services nationaux uniquement disponible chez les FAI du pays en question. France Telecom avait plus d’avance qu’on ne le pensait il y a 30 ans, c’est 50 ans d’avance le Minitel 🙂

  10. Vaal, tes approches comptables sont à revoir. 12% de “dotation aux amortissements” signifie que l’infrastructure de Bouygues a perdu cette année l’équivalent de 12% du CA. La ligne a regardé pour avoir une idée de la valeur de leurs investissement se trouve tout simplement dans les tableaux de flux, elle se nomme : “flux liés à l’investissement”. On se rend compte que Bouygues à investi 670M€ cette année, ce qui représente 12% du CA également, cela signifie que Bouygues maintient son réseau à jour (voir l’améliore si l’on considère que le coût des infrastructures diminue dans le temps). Cela pèse également pour plus de 50% des flux de trésorerie générés, ce qui signifie que pour 1€ de cash qui rentre dans leur caisses, 55c (69c l’année d’avant), partent dans l’investissement. C’est loin d’être négligeable !!!

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