Le line-up de lancement de la PS Vita est en demi-teinte : alternant les grosses licences et les productions marginales, il aligne tout de même quelques gros blockbusters qu’il serait dommage de rater. Parmi ceux là : Uncharted : Golden Abyss.
C’est beau, c’est nouveau !
Nathan Drake est de ces personnages bankables. Tenez, par exemple, sa dernière aventure sortie en fin d’année dernière sur PlayStation 3 s’est déjà écoulée à près de 4 millions d’exemplaires à travers le monde. Alors forcément, Sony, pour limiter les risques, a joué du forcing pour que sorte en temps et en heure Uncharted : Golden Abyss, un volet exclusif à la PS Vita. Toutefois, ce volet n’a pas été développé par Naughty Dog, mais par Bend Studio, une entité actuellement sous la houlette de SCEA, et qui avait déjà rempli le rôle de second couteau pour s’occuper des licences Syphon Filter et Resistance sur les PSP et PlayStation 2. Des expériences qui n’ont pas forcément été couronnées de succès, mais qui lui auront permi de s’offrir assez d’expérience pour assurer sur ce Golden Abyss. Car Uncharted : Golden Abyss pourra en premier lieu, et à raison, être vu comme le mètre-étalon graphique de la PS Vita, aux côtés de WipEout 2048. Soit comme un titre très impressionnant sur le plan graphique, qui pourrait presque pousser les indécis à sauter le pas et à s’offrir la petite portable de Sony, sur un coup de coeur. Généralement, c’est plutôt bon signe.
D’ailleurs, les développeurs s’en sont donnés à coeur joie pour faire passer Uncharted : Golden Abyss comme un jeu vitrine des nouvelles capacités de la PS Vita. Ainsi, le jeu tire parti du gyroscope de la PS Vita, de son appareil photo, de son pavé tactile arrière, mais aussi et évidemment de son écran tactile. Vous serez par exemple amené à faire de temps à autres la courte échelle à votre allié du moment en traçant un trait vertical sur l’écran de la bécane, où encore de débroussailler le terrain à la machette, là encore en gribouillant des traits au doigt. De même, vous devrez parfois nettoyer des objets en les brossant du doigt via l’écran OLED de la console, ou prendre une scène bien précise en photo, en zoomant et dézoomant l’objectif de votre appareil photo de fortune en faisant glisser vers le haut ou vers le bas votre doigt sur le pavé tactile de la PS Vita. Notez que l’astuce est également utilisée… pour règler le zoom de votre fusil de sniper. Quand une idée est bonne, autant la réutiliser. Néanmoins, la prise en main tactile a également tendance à trop nous faciliter la tâche, et le fait d’avoir autorisé une gestion des combats au corps à corps au tactile est discutable. Ne serait-ce parce que cela permet de coller n’importe quel molosse au sol en moins de deux. Le constat est d’ailleurs le même concernant les phases d’escalade, ou il est possible de dessiner son chemin sur l’écran, admirant Nathan Drake se dépatouiller à merveille de la situation.
De quoi faire le parallèle pour évoquer les mécanismes de ce Uncharted : Golden Abyss. Pour faire simple, nous dirons qu’ils n’ont rien de bien exceptionnel : ils reprennent les bases posées par les précédents épisodes de la série, ni plus, ni moins, trahissant d’ailleurs une certaine complaisance qui reviendrait à penser que la recette est tellement bien huilée qu’elle ne mérite aucune amélioration… En fait, ce n’est pas une si mauvaise chose, loin de là d’ailleurs, puisque la série Uncharted est bien connue pour son rythme soutenu, et sa capacité à faire alterner les phases d’exploration, d’escalade et de fusillades. N’allez pas non plus vous attendre à quelque chose de très original sur la question du scénario (qui se situe un peu avant le tout premier Uncharted : de quoi éclairer les fans sur un nouveau pan de la vie de Nathan Drake !) : embarqué dans une affaire grandiloquente de chasse au trésor -pour changer-, vous allez devoir faire avec un partenaire de fortune peu scrupuleux, qui vous attirera peu à peu dans un bourbier dans lequel il sera de plus en plus difficile de se dépatouiller. Classique, mais fort heureusement souvent assez haletant pour vous pousser à continuer, jusqu’à boucler la trentaine de chapitres qui composent le jeu.
Difficulté zéro
Au niveau des énigmes proposées, l’équipe de Bend Studio n’a sans doute pas osé mettre en place des casses-têtes de l’acabit de ceux développés par Naughty Dog dans Uncharted 3. Il est rare d’être bloqué dans cet Uncharted : Golden Abyss, et les seules véritables difficultés que vous serez amenés à rencontrer découleront de gun-fights épiques, où l’I.A n’hésite d’ailleurs pas à foncer tête baissée sous les balles, pour vous dénicher de votre planque. En ressort une durée de vie ne dépassant pas les 10h (et encore, en mode de difficulté normale, tentez l’option facile et flinguez tout plaisir de jeu…) Honorable, mais comme souligné quelques lignes plus haut, le jeu est tellement rythmé qu’il nous pousse à l’engloutir en une ou deux traites, grand maximum. Un gage de qualité, mais malheureusement, une fois la trame principale menée à bien, vous n’aurez que peu d’à côtés à vous mettre sous la dent. Reste que les Trophées à débloquer pourront vous occuper, mais on en conviendra : c’est maigre. L’absence d’un mode multijoueur en bonne et due forme s’en fait d’autant plus sentir, et on a d’ailleurs un peu de mal à justifier ce manque. L’expérience aidant, on sait que les premiers jeux d’une console sont bien souvent là pour en coller plein la vue et essuyer dans le même temps les plâtres. Pourtant, impossible de coller ce Uncharted : Golden Abyss dans la case réductrice de la simple démo technologie. Ce qui ne signifie pourtant pas qu’il est exempt de défauts. Par exemple, on sent que Bend Studio a voulu trop en faire sur la question graphique. A de nombreuses occasions, il apparaît que les décors sont un peu trop détaillés, trop touffus, et qu’ils traduisent un léger manque de maîtrise dans la composition. De quoi laisser transpirer quelques imprécisions : les flammes sont par exemple légèrement pixelisées, l’aliasing s’invite de temps en temps à l’écran, et le frame-rate aura à quelques moments tendance à chuter. On chipote un peu.
S’il ne vous fallait qu’un jeu sur PS Vita, ce serait sans doute cet Uncharted : Golden Abyss, aussi beau que haletant. Un peu court sur pattes, dans le sens où il saura être bouclé en deux temps trois mouvements, le fait qu’il ne dispose pas d’un mode multijoueur vexe. Mais voilà : l’appel de l’aventure est fort, et même si on avance en terrain conquis, on prend toujours autant son pied à diriger cet aimant à problèmes qu’est Nathan Drake. Assurément, Uncharted : Golden Abyss nous prouve que la PS Vita en a sous la semelle. C’est tout ce dont on souhaitait s’assurer pour l’instant.
Le verdict ?
C’est beau, c’est nouveau !
Nathan Drake est de ces personnages bankables. Tenez, par exemple, sa dernière aventure sortie en fin d’année dernière sur PlayStation 3 s’est déjà écoulée à près de 4 millions d’exemplaires à travers le monde. Alors forcément, Sony, pour limiter les risques, a joué du forcing pour que sorte en temps et en heure Uncharted : Golden Abyss, un volet exclusif à la PS Vita. Toutefois, ce volet n’a pas été développé par Naughty Dog, mais par Bend Studio, une entité actuellement sous la houlette de SCEA, et qui avait déjà rempli le rôle de second couteau pour s’occuper des licences Syphon Filter et Resistance sur les PSP et PlayStation 2. Des expériences qui n’ont pas forcément été couronnées de succès, mais qui lui auront permi de s’offrir assez d’expérience pour assurer sur ce Golden Abyss. Car Uncharted : Golden Abyss pourra en premier lieu, et à raison, être vu comme le mètre-étalon graphique de la PS Vita, aux côtés de WipEout 2048. Soit comme un titre très impressionnant sur le plan graphique, qui pourrait presque pousser les indécis à sauter le pas et à s’offrir la petite portable de Sony, sur un coup de coeur. Généralement, c’est plutôt bon signe.
D’ailleurs, les développeurs s’en sont donnés à coeur joie pour faire passer Uncharted : Golden Abyss comme un jeu vitrine des nouvelles capacités de la PS Vita. Ainsi, le jeu tire parti du gyroscope de la PS Vita, de son appareil photo, de son pavé tactile arrière, mais aussi et évidemment de son écran tactile. Vous serez par exemple amené à faire de temps à autres la courte échelle à votre allié du moment en traçant un trait vertical sur l’écran de la bécane, où encore de débroussailler le terrain à la machette, là encore en gribouillant des traits au doigt. De même, vous devrez parfois nettoyer des objets en les brossant du doigt via l’écran OLED de la console, ou prendre une scène bien précise en photo, en zoomant et dézoomant l’objectif de votre appareil photo de fortune en faisant glisser vers le haut ou vers le bas votre doigt sur le pavé tactile de la PS Vita. Notez que l’astuce est également utilisée… pour règler le zoom de votre fusil de sniper. Quand une idée est bonne, autant la réutiliser. Néanmoins, la prise en main tactile a également tendance à trop nous faciliter la tâche, et le fait d’avoir autorisé une gestion des combats au corps à corps au tactile est discutable. Ne serait-ce parce que cela permet de coller n’importe quel molosse au sol en moins de deux. Le constat est d’ailleurs le même concernant les phases d’escalade, ou il est possible de dessiner son chemin sur l’écran, admirant Nathan Drake se dépatouiller à merveille de la situation.
De quoi faire le parallèle pour évoquer les mécanismes de ce Uncharted : Golden Abyss. Pour faire simple, nous dirons qu’ils n’ont rien de bien exceptionnel : ils reprennent les bases posées par les précédents épisodes de la série, ni plus, ni moins, trahissant d’ailleurs une certaine complaisance qui reviendrait à penser que la recette est tellement bien huilée qu’elle ne mérite aucune amélioration… En fait, ce n’est pas une si mauvaise chose, loin de là d’ailleurs, puisque la série Uncharted est bien connue pour son rythme soutenu, et sa capacité à faire alterner les phases d’exploration, d’escalade et de fusillades. N’allez pas non plus vous attendre à quelque chose de très original sur la question du scénario (qui se situe un peu avant le tout premier Uncharted : de quoi éclairer les fans sur un nouveau pan de la vie de Nathan Drake !) : embarqué dans une affaire grandiloquente de chasse au trésor -pour changer-, vous allez devoir faire avec un partenaire de fortune peu scrupuleux, qui vous attirera peu à peu dans un bourbier dans lequel il sera de plus en plus difficile de se dépatouiller. Classique, mais fort heureusement souvent assez haletant pour vous pousser à continuer, jusqu’à boucler la trentaine de chapitres qui composent le jeu.
Difficulté zéro
Au niveau des énigmes proposées, l’équipe de Bend Studio n’a sans doute pas osé mettre en place des casses-têtes de l’acabit de ceux développés par Naughty Dog dans Uncharted 3. Il est rare d’être bloqué dans cet Uncharted : Golden Abyss, et les seules véritables difficultés que vous serez amenés à rencontrer découleront de gun-fights épiques, où l’I.A n’hésite d’ailleurs pas à foncer tête baissée sous les balles, pour vous dénicher de votre planque. En ressort une durée de vie ne dépassant pas les 10h (et encore, en mode de difficulté normale, tentez l’option facile et flinguez tout plaisir de jeu…) Honorable, mais comme souligné quelques lignes plus haut, le jeu est tellement rythmé qu’il nous pousse à l’engloutir en une ou deux traites, grand maximum. Un gage de qualité, mais malheureusement, une fois la trame principale menée à bien, vous n’aurez que peu d’à côtés à vous mettre sous la dent. Reste que les Trophées à débloquer pourront vous occuper, mais on en conviendra : c’est maigre. L’absence d’un mode multijoueur en bonne et due forme s’en fait d’autant plus sentir, et on a d’ailleurs un peu de mal à justifier ce manque. L’expérience aidant, on sait que les premiers jeux d’une console sont bien souvent là pour en coller plein la vue et essuyer dans le même temps les plâtres. Pourtant, impossible de coller ce Uncharted : Golden Abyss dans la case réductrice de la simple démo technologie. Ce qui ne signifie pourtant pas qu’il est exempt de défauts. Par exemple, on sent que Bend Studio a voulu trop en faire sur la question graphique. A de nombreuses occasions, il apparaît que les décors sont un peu trop détaillés, trop touffus, et qu’ils traduisent un léger manque de maîtrise dans la composition. De quoi laisser transpirer quelques imprécisions : les flammes sont par exemple légèrement pixelisées, l’aliasing s’invite de temps en temps à l’écran, et le frame-rate aura à quelques moments tendance à chuter. On chipote un peu.
S’il ne vous fallait qu’un jeu sur PS Vita, ce serait sans doute cet Uncharted : Golden Abyss, aussi beau que haletant. Un peu court sur pattes, dans le sens où il saura être bouclé en deux temps trois mouvements, le fait qu’il ne dispose pas d’un mode multijoueur vexe. Mais voilà : l’appel de l’aventure est fort, et même si on avance en terrain conquis, on prend toujours autant son pied à diriger cet aimant à problèmes qu’est Nathan Drake. Assurément, Uncharted : Golden Abyss nous prouve que la PS Vita en a sous la semelle. C’est tout ce dont on souhaitait s’assurer pour l’instant.
Le verdict ?
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