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Test : Anno 2070

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Le plus compliqué lorsque l’on dispose d’une franchise ancienne c’est, à un point donné, de relancer l’intérêt en apportant des nouveautés sans ruiner le fragile équilibre…

Le plus compliqué lorsque l’on dispose d’une franchise ancienne c’est, à un point donné, de relancer l’intérêt en apportant des nouveautés sans ruiner le fragile équilibre d’un gameplay travaillé depuis près de 13 ans par des studios successifs. Du coup Related Design, à nouveau en charge d’Anno, profite de l’occasion pour migrer vers notre futur. Alors, est-ce une réussite ?

Îles était une fois… L’écologie

Anno fait partie de ces franchises qui ont toujours eu une petite place sur mon disque dur. Du coup, après avoir longuement joué à Anno 1404 depuis sa sortie milieu 2009, je me suis littéralement jeté sur ce nouvel épisode. Comme je l’ai dit plus tôt le virage temporel à 90% peut rendre un peu nerveux les fans de la franchise. Autant vous le dire de suite, vous ne serez pas vraiment en terrain inconnu. Mais avant d’en venir aux détails, je vous raconte un peu le « scénario » du titre. Nous sommes donc en 2070 dans un monde constitué (comme d’habitude hein) d’îles. Deux factions se disputent les ressources naturelles de ces îles. Il y a l’Eden Initiative, une faction plutôt écologiste dont les membres tenteront de développer des énergies non polluantes, et consommeront également plus « vert » (la traditionnelle bière de base est remplacée par du thé vert). La seconde faction, nommée Global Trust est plus « polluante » et se concentre surtout à faire du profit. Evidemment tout ceci est particulièrement manichéen, mais ces deux factions très tranchées permettent au moins deux styles de jeux très différents. Comme d’habitude dans la série, vous commencerez avec un navire de base qui vous permettra d’accoster sur une des îles, vous devrez ensuite mettre à profit votre sens de la construction pour y faire venir vos premiers habitants (les “Ecos” pour l’Eden Initiative, et les “Tycoon” pour la Global Trust). Vous devrez bien entendu nourrir ce petit monde et fournir ce qu’il faut comme divertissement. Rien de neuf sous le soleil d’Anno. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Le fait d’avoir fait un bon dans le futur permet surtout à la franchise de s’affranchir du cadre très codifié d’un univers médiéval. Du coup on découvre des subtilités, comme par exemple l’apparition d’une ressource supplémentaire, l’énergie. Vos bâtiments en consomment en grande quantité, et vous devrez ainsi gérer la maintenance de ces derniers ainsi que la source de cette d’énergie… Le tout en surveillant votre impact écologique ! Si vous prenez des centrales au charbon, qui ne coutent pas très chers, vous devrez vivre avec les pluies acides, qui réduiront votre rendement agricole. Cet élément deviendra de plus en plus important plus vous avancerez dans le titre, car la série reprend bien entendu son concept d’échelle sociale, qui permet de faire grimper vos revenus liés aux impôts. Les habitants devenant plus riches, ils deviennent plus exigeant, et vous aurez tôt fait de remplir vos îles avec des fermes et autres exploitations agricoles qui fragiliseront encore plus l’écosystème (perdant ainsi en rendement etc…). Tout ceci rend le jeu un peu plus prenant, mais aussi un peu plus difficile qu’avant (et le challenge était déjà relevé).

Green power

La soupe d’algues au mazout, c’est bon pour la santé

Deux factions qui s’opposent donc sur l’état d’esprit mais la tâche est ardue des deux côtés. Le jeu reposant en grande partie sur l’impact écologique, vous vous dites surement que la Global Trust risque de souffrir assez vite d’ennuis plus ou moins gênants pour son développement. D’un certain point de vue, c’est vrai. Pour autant la Global Trust utilisant des technologies “éprouvées” (et donc peu cher) connaitra un développement rapide, qui devrait lui permettre sur le long terme d’engranger suffisamment d’argent pour sa survie. L’argent, en plus du temps, c’est-ce qui manquera dans l’escarcelle de l’Eden Initiative. En effet, toutes ses technologies vertes coutent cher à développer (et à entretenir par la suite) et sont plus longues à obtenir. Du coup, non seulement votre sens de bâtisseur sera mis à rude épreuve, mais votre capacité à trouver d’autres ressources également. Pour ce faire deux options apparaîtront au cours de votre partie. Vous pourrez par exemple, en temps que gros écolo de l’Eden Initiative, vous asseoir sur vos principes et acheter des ressources à une civilisation moins respectueuse de l’environnement. Mais vous pourrez surtout, au bout d’un moment, après avoir ouvert la voie à la faction des Techs, vous lancer dans l’exploitation des fonds marins (magnifiquement rendus pour le coup). Evidemment tout ceci est un peu dangereux pour la planète, et vous risquez de déclencher des marées noires qui rendront votre pêche impropre à la consommation. Malgré tout, cela vaut le coup, car vous pourrez également mettre en place des exploitations d’algues. Mais vous pourrez aussi gagner des ressources en conquérant de nouvelles îles. Si l’aspect militaire n’a jamais vraiment été un des aspects majeurs de la franchise, cela reste vrai ici. Avec uniquement des bateaux et des avions dans votre arsenal, cela limite un peu l’intérêt. Mais bon, ce n’est pas vraiment pour cela que l’on joue à Anno. En définitive, pour progresser dans l’aventure, vous serez amené à mélanger les deux factions en une seule qui sera soutenue par la petite faction des Techs (pas d’énormes besoins ici, si ce n’est des algues). Cette “demi” faction, malgré un arbre technologique réduit, vous apportera un soutien technologique non négligeable. En effet celui-ci vous permettra d’activer des options sur vos îles, qui ajouteront des bonus passifs sur vos chaînes de productions, ou réduiront l’impact écologique global de l’île en question. Le titre comprend en plus de la campagne un mode solo “libre” plutôt traditionnel, qui peut être un bon endroit pour tester des choses avant de se jeter dans le grand bain.

Avant d’attaquer la partie multijoueur, parlons un peu technique. Le moteur 3D semble être le même que dans Anno 1404, avec encore plus d’effets visuels. C’est très joli, mais le nombre de bâtiments et d’éléments affichés rend le jeu très gourmand. Sur ma config de test : Intel Core i7 2600, 8Go de Ram, Nvidia Geforce GTX580, pas de soucis évidemment, du coup j’ai essayer avec les lunettes 3D Vision (ça marchait pas mal sur 1404) et j’ai retrouvé avec plaisir l’aspect maquette que la 3D donne au titre.

Il faut boire pour oublier...

M’Anno à M’Anno

Si vous avez bonne mémoire (et que vous avez joué à Anno 1404) alors vous savez qu’il avait fallu attendre l’extension “Venise” pour que cet opus dispose d’un mode multi-joueurs. Cette fois-ci, le multi a été particulièrement travaillé ne proposant plus seulement de se mettre sur la tronche dans la joie et la bonne humeur, mais plutôt de participer à quelquechose de plus “Global”. Par exemple, le titre proposera de manière régulière d’élire les membres du “Conseil Mondial” (sorte d’ONU), qui ne seront pas des joueurs humains, mais qui apporteront de manière globale différents Bonus/Malus sur votre productivité ou le ressenti de votre population. Hormis ce vote, le “Conseil Mondial” vous donnera également des missions (qui s’intégreront en direct pendant le cours du jeu), la réussite de ces missions vous apportera des points de carrière qui vous permettront de grimper dans la hiérarchie de votre camp. Et ça, non seulement c’est cool, mais on pourra également récupérer encore plus de bonus avec des possibilités de personnalisation de votre Avatar et de votre base de départ.

Tous les modes de jeux hormis la campagne sont jouables en ligne, et paramètrables à volonté, ce qui apporte un vrai plus à la franchise. A noter la présence d’un système de statistiques en ligne permettant de juger de la “performance” écologique de vos adversaires/alliés.

Personnellement, je trouve que le gameplay d’Anno est toujours aussi bon. Les esprits chagrins trouveront qu’il y a assez peu de nouveautés. Malgré tout, le virage pris depuis Anno 1703 est définitivement achevé. Related Design nous livre donc un jeu très complet (avec un vrai multi-joueurs travaillé), agréable à l’œil et procurant des heures de plaisir. On regrettera la partie guerrière toujours un peu juste et l’aspect diplomatique un peu trop simpliste.

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Le plus compliqué lorsque l’on dispose d’une franchise ancienne c’est, à un point donné, de relancer l’intérêt en apportant des nouveautés sans ruiner le fragile équilibre d’un gameplay travaillé depuis près de 13 ans par des studios successifs. Du coup Related Design, à nouveau en charge d’Anno, profite de l’occasion pour migrer vers notre futur. Alors, est-ce une réussite ?

Îles était une fois… L’écologie

Anno fait partie de ces franchises qui ont toujours eu une petite place sur mon disque dur. Du coup, après avoir longuement joué à Anno 1404 depuis sa sortie milieu 2009, je me suis littéralement jeté sur ce nouvel épisode. Comme je l’ai dit plus tôt le virage temporel à 90% peut rendre un peu nerveux les fans de la franchise. Autant vous le dire de suite, vous ne serez pas vraiment en terrain inconnu. Mais avant d’en venir aux détails, je vous raconte un peu le « scénario » du titre. Nous sommes donc en 2070 dans un monde constitué (comme d’habitude hein) d’îles. Deux factions se disputent les ressources naturelles de ces îles. Il y a l’Eden Initiative, une faction plutôt écologiste dont les membres tenteront de développer des énergies non polluantes, et consommeront également plus « vert » (la traditionnelle bière de base est remplacée par du thé vert). La seconde faction, nommée Global Trust est plus « polluante » et se concentre surtout à faire du profit. Evidemment tout ceci est particulièrement manichéen, mais ces deux factions très tranchées permettent au moins deux styles de jeux très différents. Comme d’habitude dans la série, vous commencerez avec un navire de base qui vous permettra d’accoster sur une des îles, vous devrez ensuite mettre à profit votre sens de la construction pour y faire venir vos premiers habitants (les “Ecos” pour l’Eden Initiative, et les “Tycoon” pour la Global Trust). Vous devrez bien entendu nourrir ce petit monde et fournir ce qu’il faut comme divertissement. Rien de neuf sous le soleil d’Anno. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Le fait d’avoir fait un bon dans le futur permet surtout à la franchise de s’affranchir du cadre très codifié d’un univers médiéval. Du coup on découvre des subtilités, comme par exemple l’apparition d’une ressource supplémentaire, l’énergie. Vos bâtiments en consomment en grande quantité, et vous devrez ainsi gérer la maintenance de ces derniers ainsi que la source de cette d’énergie… Le tout en surveillant votre impact écologique ! Si vous prenez des centrales au charbon, qui ne coutent pas très chers, vous devrez vivre avec les pluies acides, qui réduiront votre rendement agricole. Cet élément deviendra de plus en plus important plus vous avancerez dans le titre, car la série reprend bien entendu son concept d’échelle sociale, qui permet de faire grimper vos revenus liés aux impôts. Les habitants devenant plus riches, ils deviennent plus exigeant, et vous aurez tôt fait de remplir vos îles avec des fermes et autres exploitations agricoles qui fragiliseront encore plus l’écosystème (perdant ainsi en rendement etc…). Tout ceci rend le jeu un peu plus prenant, mais aussi un peu plus difficile qu’avant (et le challenge était déjà relevé).

Green power

La soupe d’algues au mazout, c’est bon pour la santé

Deux factions qui s’opposent donc sur l’état d’esprit mais la tâche est ardue des deux côtés. Le jeu reposant en grande partie sur l’impact écologique, vous vous dites surement que la Global Trust risque de souffrir assez vite d’ennuis plus ou moins gênants pour son développement. D’un certain point de vue, c’est vrai. Pour autant la Global Trust utilisant des technologies “éprouvées” (et donc peu cher) connaitra un développement rapide, qui devrait lui permettre sur le long terme d’engranger suffisamment d’argent pour sa survie. L’argent, en plus du temps, c’est-ce qui manquera dans l’escarcelle de l’Eden Initiative. En effet, toutes ses technologies vertes coutent cher à développer (et à entretenir par la suite) et sont plus longues à obtenir. Du coup, non seulement votre sens de bâtisseur sera mis à rude épreuve, mais votre capacité à trouver d’autres ressources également. Pour ce faire deux options apparaîtront au cours de votre partie. Vous pourrez par exemple, en temps que gros écolo de l’Eden Initiative, vous asseoir sur vos principes et acheter des ressources à une civilisation moins respectueuse de l’environnement. Mais vous pourrez surtout, au bout d’un moment, après avoir ouvert la voie à la faction des Techs, vous lancer dans l’exploitation des fonds marins (magnifiquement rendus pour le coup). Evidemment tout ceci est un peu dangereux pour la planète, et vous risquez de déclencher des marées noires qui rendront votre pêche impropre à la consommation. Malgré tout, cela vaut le coup, car vous pourrez également mettre en place des exploitations d’algues. Mais vous pourrez aussi gagner des ressources en conquérant de nouvelles îles. Si l’aspect militaire n’a jamais vraiment été un des aspects majeurs de la franchise, cela reste vrai ici. Avec uniquement des bateaux et des avions dans votre arsenal, cela limite un peu l’intérêt. Mais bon, ce n’est pas vraiment pour cela que l’on joue à Anno. En définitive, pour progresser dans l’aventure, vous serez amené à mélanger les deux factions en une seule qui sera soutenue par la petite faction des Techs (pas d’énormes besoins ici, si ce n’est des algues). Cette “demi” faction, malgré un arbre technologique réduit, vous apportera un soutien technologique non négligeable. En effet celui-ci vous permettra d’activer des options sur vos îles, qui ajouteront des bonus passifs sur vos chaînes de productions, ou réduiront l’impact écologique global de l’île en question. Le titre comprend en plus de la campagne un mode solo “libre” plutôt traditionnel, qui peut être un bon endroit pour tester des choses avant de se jeter dans le grand bain.

Avant d’attaquer la partie multijoueur, parlons un peu technique. Le moteur 3D semble être le même que dans Anno 1404, avec encore plus d’effets visuels. C’est très joli, mais le nombre de bâtiments et d’éléments affichés rend le jeu très gourmand. Sur ma config de test : Intel Core i7 2600, 8Go de Ram, Nvidia Geforce GTX580, pas de soucis évidemment, du coup j’ai essayer avec les lunettes 3D Vision (ça marchait pas mal sur 1404) et j’ai retrouvé avec plaisir l’aspect maquette que la 3D donne au titre.

Il faut boire pour oublier...

M’Anno à M’Anno

Si vous avez bonne mémoire (et que vous avez joué à Anno 1404) alors vous savez qu’il avait fallu attendre l’extension “Venise” pour que cet opus dispose d’un mode multi-joueurs. Cette fois-ci, le multi a été particulièrement travaillé ne proposant plus seulement de se mettre sur la tronche dans la joie et la bonne humeur, mais plutôt de participer à quelquechose de plus “Global”. Par exemple, le titre proposera de manière régulière d’élire les membres du “Conseil Mondial” (sorte d’ONU), qui ne seront pas des joueurs humains, mais qui apporteront de manière globale différents Bonus/Malus sur votre productivité ou le ressenti de votre population. Hormis ce vote, le “Conseil Mondial” vous donnera également des missions (qui s’intégreront en direct pendant le cours du jeu), la réussite de ces missions vous apportera des points de carrière qui vous permettront de grimper dans la hiérarchie de votre camp. Et ça, non seulement c’est cool, mais on pourra également récupérer encore plus de bonus avec des possibilités de personnalisation de votre Avatar et de votre base de départ.

Tous les modes de jeux hormis la campagne sont jouables en ligne, et paramètrables à volonté, ce qui apporte un vrai plus à la franchise. A noter la présence d’un système de statistiques en ligne permettant de juger de la “performance” écologique de vos adversaires/alliés.

Personnellement, je trouve que le gameplay d’Anno est toujours aussi bon. Les esprits chagrins trouveront qu’il y a assez peu de nouveautés. Malgré tout, le virage pris depuis Anno 1703 est définitivement achevé. Related Design nous livre donc un jeu très complet (avec un vrai multi-joueurs travaillé), agréable à l’œil et procurant des heures de plaisir. On regrettera la partie guerrière toujours un peu juste et l’aspect diplomatique un peu trop simpliste.

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

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