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Test : Shinobi 3DS

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Voilà un retour qu’on n’attendait plus. Innocents que nous sommes, nous imaginions le ninja de SEGA à la retraite. Car si l’on excepte le fait qu’il…

Voilà un retour qu’on n’attendait plus. Innocents que nous sommes, nous imaginions le ninja de SEGA à la retraite. Car si l’on excepte le fait qu’il soit sorti de sa torpeur au début des années 2000 pour se vautrer comme un chef sur Playstation 2, les fois où l’on aura pu recroiser son chemin sont rares. Grand bien nous en fasse : le personnage s’acoquine cette fois avec la petite portable de Nintendo, pour un véritable retour aux sources orchestré !

Shin-happens !

Aperçu dans les allées de l’E3 en juin dernier, entre deux bornes planquées sur le stand de SEGA, la dernière aventure en date de Shinobi n’a peut-être pas mérité ce silence qui l’aura entouré tout au long de son développement. Développement au passage assuré par l’équipe de Griptonite Games, plus habituée à gérer la création de jeux basés sur des licences pour enfants que des sagas au passé chargé en émotions. Reprenant à son compte le créneau de la 2D, porté par un effet 3D lui conférant quelque fois comme un petit effet de profondeur minime (il faut bien donner une raison d’exister au 3 supplanté devant l’appellation DS…), il est de ces rares jeux vantant le retour aux sources primaire, au point d’émouvoir les joueurs de la vieille école ayant fait de la 2D leur terrain d’apprentissage. Dire que le challenge qu’il offre vous en fera suer est une évidence, tant les développeurs semblent avoir pris leur pied à ralentir votre progression. Pur concentré de plates-formes et d’action comme on en voit plus depuis des années, il vous place aux commandes de Jiro Musachi (le père de…), un ninja qui devrait se défaire de la mafia locale, grâce à son agilité. Vu comme ça, ça pourrait sembler presque simple. Qu’est ce que des cogneurs primaires pourraient bien faire contre une ombre capable de briser les cervicales d’un sbire en moins de deux ? Dans la pratique, c’est bien plus compliqué qu’il n’y parait. En fait, on est amené à diriger un personnage sur un plan en 2D où l’utilisation du double-saut et le lancé de shuriken sont primordiaux. Si le level-design appliqué aux différents tableaux est à chaque fois remarquable, il est en même temps très vicieux. C’est bien simple : de mémoire, j’en suis encore à me demander quand j’avais croisé pour la dernière fois des pièges si traitres. Du genre de ceux que l’on doit éviter en sautant, tout en prenant garde de ne pas se prendre entre les deux yeux l’étoile lancée par l’ennemi nous attendant à son opposé. Et c’est d’ailleurs là ce qui fait le charme de ce Shinobi 3DS : la notion de challenge qu’il a réussi à développer. Enfin, il s’agit tout de même d’une barrière évidente. Le soft n’est pas de ceux qu’il faudra mettre entre toutes les mains, et même si SEGA a pris la peine d’insérer un mode débutant où les vies sont illimitées, il n’en reste pas moins que vos nerfs seront constamment mis à rude épreuve. Certains joueurs abandonneront rapidement, c’est une évidence, et il faudra avoir adopter la persévérance comme leitmotiv pour espérer s’en sortir. D’ailleurs, les checkpoints ne sont pas non plus nombreux, et les passages où vous devrez réaliser un long sans faute avant de pouvoir souffler sont au coeur du gameplay. Vous êtes prévenus !

Les phases usant de la 3D demeurent de sacrés challenges !

“Go ninja go ninja go !”

Pourtant, loin de moi l’envie de vous démoraliser, et de vous faire abandonner tout espoir de prendre votre pied dans cette aventure. Une fois les rouages du soft maîtrisés (d’ailleurs, en parlant de ça, sachez que les développeurs ont tout de même accepté de vous offrir des attaques spéciales, à déclencher avec parcimonie tant il vous faudra suer pour les renouveler), et une fois le jeu bouclé une première fois aidé par l’astuce des vies illimités, vous allez ENFIN pouvoir vous attaquer à la partie cachée de l’iceberg, portant sur… le scoring ! En partant du principe que chaque coup reçu de vos adversaire vous faire perdre des points en même temps que de la vie (ils ont osé !), vous vous rendez bien compte que la notion de score n’est pas là pour décorer dans le jeu. D’ailleurs, les fans de la première heure ne seront pas dépaysés : les premiers épisodes de la saga étaient eux aussi tournés sur le score, et sur votre capacité à aligner les millions. Mais alors, Shinobi 3DS signerait-il le retour en fanfare du ninja ? J’aurais envie de crier : OUI. OUI, mais. Car certains écueils viennent noircir le tableau dépeint par le jeu. A commencer par une réalisation graphique, qui même si elle pourra apparaître comme honorable (et je suis gentil) peine à convaincre sur la durée. Et ce ne sont pas les cut-scenes, plus réussies car prenant la forme de FMV, qui viendront rattraper le tout. Sur ce point, la 3DS nous a déjà prouvée qu’elle savait mieux faire. Aussi, on regrettera que l’utilisation de la 3D n’ait pas été mieux amenée. Si elle trouve son intérêt dans des phases… en 3D, où il sera question pour vous de sauter de toits en toits de véhicules, d’éviter des troncs d’arbres à cheval, et j’en passe, on aurait aimé qu’elle soit plus probante dans les phases en 2D, en amenant un peu plus de profondeur. D’effet de profondeur, tout du moins.

Même s’il ne se destine pas par essence à tous les joueurs (combien vont abandonner avant d’en voir l’aboutissement ?), ce Shinobi 3DS réussi là où beaucoup d’autres ont échoué avant lui. Avec son level-design au poil, sa difficulté bel et bien présente, et ses situations obligeant vos réflexes à répondre présents, il s’affiche comme un soft à replay-value gigantesque. Dommage que le soin apporté à son gameplay n’ait pas été répercuté sur sa finition graphique, un peu à la ramasse. Mais on lui pardonnera sans mal…

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Voilà un retour qu’on n’attendait plus. Innocents que nous sommes, nous imaginions le ninja de SEGA à la retraite. Car si l’on excepte le fait qu’il soit sorti de sa torpeur au début des années 2000 pour se vautrer comme un chef sur Playstation 2, les fois où l’on aura pu recroiser son chemin sont rares. Grand bien nous en fasse : le personnage s’acoquine cette fois avec la petite portable de Nintendo, pour un véritable retour aux sources orchestré !

Shin-happens !

Aperçu dans les allées de l’E3 en juin dernier, entre deux bornes planquées sur le stand de SEGA, la dernière aventure en date de Shinobi n’a peut-être pas mérité ce silence qui l’aura entouré tout au long de son développement. Développement au passage assuré par l’équipe de Griptonite Games, plus habituée à gérer la création de jeux basés sur des licences pour enfants que des sagas au passé chargé en émotions. Reprenant à son compte le créneau de la 2D, porté par un effet 3D lui conférant quelque fois comme un petit effet de profondeur minime (il faut bien donner une raison d’exister au 3 supplanté devant l’appellation DS…), il est de ces rares jeux vantant le retour aux sources primaire, au point d’émouvoir les joueurs de la vieille école ayant fait de la 2D leur terrain d’apprentissage. Dire que le challenge qu’il offre vous en fera suer est une évidence, tant les développeurs semblent avoir pris leur pied à ralentir votre progression. Pur concentré de plates-formes et d’action comme on en voit plus depuis des années, il vous place aux commandes de Jiro Musachi (le père de…), un ninja qui devrait se défaire de la mafia locale, grâce à son agilité. Vu comme ça, ça pourrait sembler presque simple. Qu’est ce que des cogneurs primaires pourraient bien faire contre une ombre capable de briser les cervicales d’un sbire en moins de deux ? Dans la pratique, c’est bien plus compliqué qu’il n’y parait. En fait, on est amené à diriger un personnage sur un plan en 2D où l’utilisation du double-saut et le lancé de shuriken sont primordiaux. Si le level-design appliqué aux différents tableaux est à chaque fois remarquable, il est en même temps très vicieux. C’est bien simple : de mémoire, j’en suis encore à me demander quand j’avais croisé pour la dernière fois des pièges si traitres. Du genre de ceux que l’on doit éviter en sautant, tout en prenant garde de ne pas se prendre entre les deux yeux l’étoile lancée par l’ennemi nous attendant à son opposé. Et c’est d’ailleurs là ce qui fait le charme de ce Shinobi 3DS : la notion de challenge qu’il a réussi à développer. Enfin, il s’agit tout de même d’une barrière évidente. Le soft n’est pas de ceux qu’il faudra mettre entre toutes les mains, et même si SEGA a pris la peine d’insérer un mode débutant où les vies sont illimitées, il n’en reste pas moins que vos nerfs seront constamment mis à rude épreuve. Certains joueurs abandonneront rapidement, c’est une évidence, et il faudra avoir adopter la persévérance comme leitmotiv pour espérer s’en sortir. D’ailleurs, les checkpoints ne sont pas non plus nombreux, et les passages où vous devrez réaliser un long sans faute avant de pouvoir souffler sont au coeur du gameplay. Vous êtes prévenus !

Les phases usant de la 3D demeurent de sacrés challenges !

“Go ninja go ninja go !”

Pourtant, loin de moi l’envie de vous démoraliser, et de vous faire abandonner tout espoir de prendre votre pied dans cette aventure. Une fois les rouages du soft maîtrisés (d’ailleurs, en parlant de ça, sachez que les développeurs ont tout de même accepté de vous offrir des attaques spéciales, à déclencher avec parcimonie tant il vous faudra suer pour les renouveler), et une fois le jeu bouclé une première fois aidé par l’astuce des vies illimités, vous allez ENFIN pouvoir vous attaquer à la partie cachée de l’iceberg, portant sur… le scoring ! En partant du principe que chaque coup reçu de vos adversaire vous faire perdre des points en même temps que de la vie (ils ont osé !), vous vous rendez bien compte que la notion de score n’est pas là pour décorer dans le jeu. D’ailleurs, les fans de la première heure ne seront pas dépaysés : les premiers épisodes de la saga étaient eux aussi tournés sur le score, et sur votre capacité à aligner les millions. Mais alors, Shinobi 3DS signerait-il le retour en fanfare du ninja ? J’aurais envie de crier : OUI. OUI, mais. Car certains écueils viennent noircir le tableau dépeint par le jeu. A commencer par une réalisation graphique, qui même si elle pourra apparaître comme honorable (et je suis gentil) peine à convaincre sur la durée. Et ce ne sont pas les cut-scenes, plus réussies car prenant la forme de FMV, qui viendront rattraper le tout. Sur ce point, la 3DS nous a déjà prouvée qu’elle savait mieux faire. Aussi, on regrettera que l’utilisation de la 3D n’ait pas été mieux amenée. Si elle trouve son intérêt dans des phases… en 3D, où il sera question pour vous de sauter de toits en toits de véhicules, d’éviter des troncs d’arbres à cheval, et j’en passe, on aurait aimé qu’elle soit plus probante dans les phases en 2D, en amenant un peu plus de profondeur. D’effet de profondeur, tout du moins.

Même s’il ne se destine pas par essence à tous les joueurs (combien vont abandonner avant d’en voir l’aboutissement ?), ce Shinobi 3DS réussi là où beaucoup d’autres ont échoué avant lui. Avec son level-design au poil, sa difficulté bel et bien présente, et ses situations obligeant vos réflexes à répondre présents, il s’affiche comme un soft à replay-value gigantesque. Dommage que le soin apporté à son gameplay n’ait pas été répercuté sur sa finition graphique, un peu à la ramasse. Mais on lui pardonnera sans mal…

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

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