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Test : PES 2012

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L’automne est finalement arrivé. Avec lui, ses marronniers. Dans le jeu vidéo, ils prennent bien souvent la forme d’un duel PES/FIFA, que l’on sait automatiquement (ou…

L’automne est finalement arrivé. Avec lui, ses marronniers. Dans le jeu vidéo, ils prennent bien souvent la forme d’un duel PES/FIFA, que l’on sait automatiquement (ou presque) gagné s’avance par le second depuis plusieurs années. Oui mais voilà, cette fois, chez Konami, on annonçait à qui voulait bien l’entendre que la licence autrefois mythique allait revenir sur le droit chemin. Malheureusement…



Qu’il est loin le temps où l’on pouvait rire de FIFA et de ses défenses à la ramasse, de son gameplay arcade, et j’en passe. En 2011, la presse est unanime (dithyrambique ?) : c’est bien le jeu d’EA Sports qui domine le genre du football virtuel, et de loin. Pourtant, l’an passé, on avait eu droit à un PES 2011 qui semblait augurer d’un regain de forme. Et puis, entre temps, vint la version preview de PES 2012, envoyée fin juillet aux rédactions, et mettant en avant la possibilité de contrôler désormais 2 joueurs sur le terrain (on ne reviendra pas sur le fait que son concurrent direct autorise à peu près la même chose depuis plusieurs années maintenant…) Et par extension, d’anticiper le jeu d’une manière plus probante, en mettant en place des appels qu’on pourra gérer de A à Z. Malheureusement, si l’idée aura séduit au départ, quelques heures de jeu plus tard et une Ligue des Masters cru 2012 bien entamée, le constat est sans appel. Si l’idée demeure bien trouvée, elle n’en reste pas moins handicapée d’une part par un mode de fonctionnement finalement assez archaïque, puisque basé sur des pressions sur les sticks de votre pad, mais également par un rythme de jeu en deçà de ce à quoi on est en droit de s’attendre, et bien moins naturel que celui offert par la crèmerie d’en face. Plus grave : on en arriverait presque à se demander après quelques matchs ce qui peut bien différencier ce volet et son prédécesseur.

Certes, j’extrapole un peu pour le coup, mais c’est bien là l’écueil principal qui touche ce volet 2012. Là où FIFA 12 aura déjà réussi à déstabiliser n’importe quel joueur du volet 11 grâce à un nombre impressionnant de réajustements dans son gameplay, PES 2012 lui, tâtonne, sans franchement révolutionner quoique ce soit. Pour vous donner une idée de la tendance, on pourra dire que cette année, Konami a décidé de privilégier les attaques aux défenses, mais également de muscler l’arbitrage. Dans les faits, on se retrouve avec des défenseurs obligés de bannir les tacles pour arriver à leurs fins, privilégiant alors le regroupement. Pourtant, le fait que la cadence de jeu ait été ralentie tend à offrir au soft du rab’ en terme de crédibilité. Mais c’est indéniable : le moteur de collision aurait mérité de se faire dépoussiérer, afin de donner au tout une contenance indispensable. A travers le moteur de collision, c’est aussi c’est propension qu’a la balle de coller aux pieds du joueur qui la dirige qui tendrait également à agacer. De quoi permettre à quelques unes des brutes des surfaces de se faufiler en deux temps trois mouvements, avant d’assener une bonne vieille frappe de derrière les fagots (offrant d’ailleurs un retour toujours aussi plaisant !) impossible à stopper pour le gardien.

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce PES 2012. Le duo Magotton/Dugarry aux commentaires fonctionne plutôt bien, de la même façon que la réalisation graphique, même si elle n’évolue plus tellement, continue d’impressioner. Et puis, impossible de le nier : il est très appréciable de voir débouler de nouvelles licences chaque année qui passe. Mais là encore, le tout se voit contrebalancé par des joueurs aux statistiques parfois fantasques, qui ne tarderont pas à faire sauter au plafond les amoureux du ballon rond. Et que dire de ce mode Football Life, qu’on imaginait être une Ligue des Masters revue et corrigée, et qui ne se trouve en fait être qu’un point de ralliement de cette dernière et du mode Vers une Légende. Enfin, histoire de ne pas noircir complètement le tableau, on pourra tout de même noter que la Ligue des Masters, puisque c’est d’elle dont il est question, dispose cette fois d’un nouvel habillage, de cut-scenes bien trouvées ou encore d’une interface appréciable (on reste dans des menus style PES, inutile de se réjouir trop vite…). Rien de révolutionnaire pourtant : on avance en terrain plus ou moins connu, et la plupart des joueurs ne mettront sans doute pas bien longtemps avant de déserter la partie solo en vue de s’adonner aux joies du jeu en ligne. Bien construit, complet, et offrant de belles perspectives. Mais alors, pourquoi ce tel goût d’amertume en bouche ? Et bien, tout simplement parce qu’en l’état, PES est encore incapable de rivaliser avec FIFA, et qu’on a finalement de plus en plus de mal à entrevoir la manière dont Konami pourrait s’y prendre pour renverser un jour la vapeur. Et c’est bien la tout le problème.

Sans décevoir, PES 2012 n’évolue pas encore d’une manière assez évidente pour nous faire espérer un retour prochain sur le devant de la scène. Son gameplay qui commence clairement à prendre de l’âge tend d’ailleurs à le desservir, dans la mesure ou son concurrent ne s’est cette année encore pas privé de faire évoluer sa formule. Non vraiment, on peine à comprendre comment Konami pourrait opérer LE coup de poker espéré lui permettant de prendre le dessus. Faut-il se faire une raison ?

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Les +
Un gameplay partiellement amélioré
Une Ligue des Masters mieux scénarisée
Le rythme de jeu, mieux temporisé

Les –
Le moteur physique vieillot
Des défenses trop perfectibles
Diriger 2 joueurs simultanément : une bonne idée… sur le papier

L’automne est finalement arrivé. Avec lui, ses marronniers. Dans le jeu vidéo, ils prennent bien souvent la forme d’un duel PES/FIFA, que l’on sait automatiquement (ou presque) gagné s’avance par le second depuis plusieurs années. Oui mais voilà, cette fois, chez Konami, on annonçait à qui voulait bien l’entendre que la licence autrefois mythique allait revenir sur le droit chemin. Malheureusement…



Qu’il est loin le temps où l’on pouvait rire de FIFA et de ses défenses à la ramasse, de son gameplay arcade, et j’en passe. En 2011, la presse est unanime (dithyrambique ?) : c’est bien le jeu d’EA Sports qui domine le genre du football virtuel, et de loin. Pourtant, l’an passé, on avait eu droit à un PES 2011 qui semblait augurer d’un regain de forme. Et puis, entre temps, vint la version preview de PES 2012, envoyée fin juillet aux rédactions, et mettant en avant la possibilité de contrôler désormais 2 joueurs sur le terrain (on ne reviendra pas sur le fait que son concurrent direct autorise à peu près la même chose depuis plusieurs années maintenant…) Et par extension, d’anticiper le jeu d’une manière plus probante, en mettant en place des appels qu’on pourra gérer de A à Z. Malheureusement, si l’idée aura séduit au départ, quelques heures de jeu plus tard et une Ligue des Masters cru 2012 bien entamée, le constat est sans appel. Si l’idée demeure bien trouvée, elle n’en reste pas moins handicapée d’une part par un mode de fonctionnement finalement assez archaïque, puisque basé sur des pressions sur les sticks de votre pad, mais également par un rythme de jeu en deçà de ce à quoi on est en droit de s’attendre, et bien moins naturel que celui offert par la crèmerie d’en face. Plus grave : on en arriverait presque à se demander après quelques matchs ce qui peut bien différencier ce volet et son prédécesseur.

Certes, j’extrapole un peu pour le coup, mais c’est bien là l’écueil principal qui touche ce volet 2012. Là où FIFA 12 aura déjà réussi à déstabiliser n’importe quel joueur du volet 11 grâce à un nombre impressionnant de réajustements dans son gameplay, PES 2012 lui, tâtonne, sans franchement révolutionner quoique ce soit. Pour vous donner une idée de la tendance, on pourra dire que cette année, Konami a décidé de privilégier les attaques aux défenses, mais également de muscler l’arbitrage. Dans les faits, on se retrouve avec des défenseurs obligés de bannir les tacles pour arriver à leurs fins, privilégiant alors le regroupement. Pourtant, le fait que la cadence de jeu ait été ralentie tend à offrir au soft du rab’ en terme de crédibilité. Mais c’est indéniable : le moteur de collision aurait mérité de se faire dépoussiérer, afin de donner au tout une contenance indispensable. A travers le moteur de collision, c’est aussi c’est propension qu’a la balle de coller aux pieds du joueur qui la dirige qui tendrait également à agacer. De quoi permettre à quelques unes des brutes des surfaces de se faufiler en deux temps trois mouvements, avant d’assener une bonne vieille frappe de derrière les fagots (offrant d’ailleurs un retour toujours aussi plaisant !) impossible à stopper pour le gardien.

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce PES 2012. Le duo Magotton/Dugarry aux commentaires fonctionne plutôt bien, de la même façon que la réalisation graphique, même si elle n’évolue plus tellement, continue d’impressioner. Et puis, impossible de le nier : il est très appréciable de voir débouler de nouvelles licences chaque année qui passe. Mais là encore, le tout se voit contrebalancé par des joueurs aux statistiques parfois fantasques, qui ne tarderont pas à faire sauter au plafond les amoureux du ballon rond. Et que dire de ce mode Football Life, qu’on imaginait être une Ligue des Masters revue et corrigée, et qui ne se trouve en fait être qu’un point de ralliement de cette dernière et du mode Vers une Légende. Enfin, histoire de ne pas noircir complètement le tableau, on pourra tout de même noter que la Ligue des Masters, puisque c’est d’elle dont il est question, dispose cette fois d’un nouvel habillage, de cut-scenes bien trouvées ou encore d’une interface appréciable (on reste dans des menus style PES, inutile de se réjouir trop vite…). Rien de révolutionnaire pourtant : on avance en terrain plus ou moins connu, et la plupart des joueurs ne mettront sans doute pas bien longtemps avant de déserter la partie solo en vue de s’adonner aux joies du jeu en ligne. Bien construit, complet, et offrant de belles perspectives. Mais alors, pourquoi ce tel goût d’amertume en bouche ? Et bien, tout simplement parce qu’en l’état, PES est encore incapable de rivaliser avec FIFA, et qu’on a finalement de plus en plus de mal à entrevoir la manière dont Konami pourrait s’y prendre pour renverser un jour la vapeur. Et c’est bien la tout le problème.

Sans décevoir, PES 2012 n’évolue pas encore d’une manière assez évidente pour nous faire espérer un retour prochain sur le devant de la scène. Son gameplay qui commence clairement à prendre de l’âge tend d’ailleurs à le desservir, dans la mesure ou son concurrent ne s’est cette année encore pas privé de faire évoluer sa formule. Non vraiment, on peine à comprendre comment Konami pourrait opérer LE coup de poker espéré lui permettant de prendre le dessus. Faut-il se faire une raison ?

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Les +
Un gameplay partiellement amélioré
Une Ligue des Masters mieux scénarisée
Le rythme de jeu, mieux temporisé

Les –
Le moteur physique vieillot
Des défenses trop perfectibles
Diriger 2 joueurs simultanément : une bonne idée… sur le papier

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