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Test : Heavy Rain

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Si vous traînez vos guêtres dans le monde du jeu vidéo depuis un petit moment, vous devez certainement connaître, ne serait-ce que de nom, David Cage….

Si vous traînez vos guêtres dans le monde du jeu vidéo depuis un petit moment, vous devez certainement connaître, ne serait-ce que de nom, David Cage. Père des déboussolants Nomad Soul et Fahrenheit, il nous livre aujourd’hui une nouvelle production, que dis-je, un nouveau blockbuster exclusif à la Playstation 3, qui une fois n’est pas coutume, saura diviser les gamers comme jamais.

test_Heavy_Rain_3

Il est toujours un peu difficile d’appréhender une réalisation des studios Quantic Dream. C’est d’autant plus vrai avec cet Heavy Rain, qui n’hésite pas à aller tantôt piocher aussi bien du côté du cinéma, tantôt du côté des jeux vidéo pour faire sa sauce. Car autant mettre les choses au clair dès le départ : non, Heavy Rain n’est pas ce qu’on pourrait appeler un jeu vidéo des plus classiques respectant les schémas établis. C’est même tout le contraire… Il s’appuie en effet sur une trame scénaristique puissante au détriment du gameplay, et n’hésite pas à placer le joueur de côté pendant plusieurs minutes d’affilées, au point de le laisser tel un spectateur impuissant face à ce qui se passe à l’écran. Envoutant ou frustrant ? A vous de voir. Mais revenons-en au scénario, disposant comme je vous le disait plus haut d’une trame puissante (je pèse mes mots), qui joue sans cesse avec nos émotions, dans le but de mieux nous plonger dans une sorte de thriller nous mettant face à 4 personnages principaux (dont LE héros, Ethan Mars, un père de famille brisé, ambiance…). Personnages qu’on sera amené à diriger tour à tour, toujours dans le but de mettre la main sur le fameux tueur à l’origami. Ces personnages, vous vous en doutez, disposent d’un charisme exacerbé, et devront au final tous se poser la même question : jusqu’où suis-je capable d’aller par amour ? Plutôt complexe, n’est-il pas ? Bref, pour ce qui est du scénario, inutile d’aller plus loin, et de vous gâcher l’effet de surprise. Il serait criminel de vous spoiler sur un tel titre. Gardez simplement en tête que même s’il n’évite parfois pas les écueils chers au genre du thriller (qu’est ce qu’il est long à démarrer…), il arrive sans mal à vos scotcher au pad. Enfin, à l’écran…

Mais c’est un fait : David Cage n’a jamais vraiment changé de discours, en affirmant qu’il souhaitait développer des jeux s’éloignant le plus possible des standards actuels. Il n’a une fois de plus pas menti, puisqu’Heavy Rain prend à contre-pied tout ce qui se fait ou presque en terme de gameplay sur ce genre de jeu. Ce qui n’est, au final, pas forcément une qualité. Ainsi, les phases de jeu se résument bien souvent à des QTE, et à des phases d’aventure où il est question de contrôler son personnage en laissant la touche R2 pour le faire avancer, tout en devant se frotter à une caméra capricieuse. Forcément… Pourtant, le fait d’avoir pris le pari de faire réaliser aux personnages des actions en utilisant les sticks analogiques est loin d’être une mauvaise idée, puisqu’elle permet d’offrir une petite profondeur non négligeable. Ainsi, vous pourrez par exemple vous placer au volant d’une voiture et mettre votre ceinture en réalisant un quart de tour de stick, mettre le contact en réalisant un autre tour et enfin passer votre vitesse avec une autre combinaison de touches. Mais plus globalement, ce qui fait qu’on accroche (ou pas, c’est bien là le dilemme…) à Heavy Rain se trouve dans le fait que le jeu soit dénué de toute notion de game over. On évolue en ayant régulièrement des décisions clés à prendre, que le jeu prend en compte lors du déroulement des événements qui suivent. Faire tuer un personnage, aider tel ou tel autre protagoniste sont des cas de figure fréquents auxquels vous devrez vous confronter. Du coup, il suffit de se lancer dans une nouvelle partie et d’accrocher un tant soit peu pour ne plus être en mesure de reposer le pad, tout comme on ne serait pas en mesure d’arrêter le visionnage d’une série après avoir lancé le premier épisode (et je sais que cette comparaison parle à beaucoup d’entre vous…) Et c’est justement à ça qu’on reconnaît les grands jeux, non ?

Heavy Rain est une sorte d’OVNI, un jeu comme on en rencontre rarement, qui ne laissera personne de marbre. Reste simplement qu’accrocher à son univers et à ses codes de gameplay n’est pas forcément évident, et que la patience est de mise pour réellement s’imprégner du tout. Tout comme un certain ShenMue à une époque ? Et si finalement, le parallèle entre les 2 softs n’était pas si lointain qu’on aurait pu le croire…

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Les +
Un univers solide
On contrôle le déroulement de l’histoire

Les –
Une prise en main déboussolante
Rythme parfois trop mou

Si vous traînez vos guêtres dans le monde du jeu vidéo depuis un petit moment, vous devez certainement connaître, ne serait-ce que de nom, David Cage. Père des déboussolants Nomad Soul et Fahrenheit, il nous livre aujourd’hui une nouvelle production, que dis-je, un nouveau blockbuster exclusif à la Playstation 3, qui une fois n’est pas coutume, saura diviser les gamers comme jamais.

test_Heavy_Rain_3

Il est toujours un peu difficile d’appréhender une réalisation des studios Quantic Dream. C’est d’autant plus vrai avec cet Heavy Rain, qui n’hésite pas à aller tantôt piocher aussi bien du côté du cinéma, tantôt du côté des jeux vidéo pour faire sa sauce. Car autant mettre les choses au clair dès le départ : non, Heavy Rain n’est pas ce qu’on pourrait appeler un jeu vidéo des plus classiques respectant les schémas établis. C’est même tout le contraire… Il s’appuie en effet sur une trame scénaristique puissante au détriment du gameplay, et n’hésite pas à placer le joueur de côté pendant plusieurs minutes d’affilées, au point de le laisser tel un spectateur impuissant face à ce qui se passe à l’écran. Envoutant ou frustrant ? A vous de voir. Mais revenons-en au scénario, disposant comme je vous le disait plus haut d’une trame puissante (je pèse mes mots), qui joue sans cesse avec nos émotions, dans le but de mieux nous plonger dans une sorte de thriller nous mettant face à 4 personnages principaux (dont LE héros, Ethan Mars, un père de famille brisé, ambiance…). Personnages qu’on sera amené à diriger tour à tour, toujours dans le but de mettre la main sur le fameux tueur à l’origami. Ces personnages, vous vous en doutez, disposent d’un charisme exacerbé, et devront au final tous se poser la même question : jusqu’où suis-je capable d’aller par amour ? Plutôt complexe, n’est-il pas ? Bref, pour ce qui est du scénario, inutile d’aller plus loin, et de vous gâcher l’effet de surprise. Il serait criminel de vous spoiler sur un tel titre. Gardez simplement en tête que même s’il n’évite parfois pas les écueils chers au genre du thriller (qu’est ce qu’il est long à démarrer…), il arrive sans mal à vos scotcher au pad. Enfin, à l’écran…

Mais c’est un fait : David Cage n’a jamais vraiment changé de discours, en affirmant qu’il souhaitait développer des jeux s’éloignant le plus possible des standards actuels. Il n’a une fois de plus pas menti, puisqu’Heavy Rain prend à contre-pied tout ce qui se fait ou presque en terme de gameplay sur ce genre de jeu. Ce qui n’est, au final, pas forcément une qualité. Ainsi, les phases de jeu se résument bien souvent à des QTE, et à des phases d’aventure où il est question de contrôler son personnage en laissant la touche R2 pour le faire avancer, tout en devant se frotter à une caméra capricieuse. Forcément… Pourtant, le fait d’avoir pris le pari de faire réaliser aux personnages des actions en utilisant les sticks analogiques est loin d’être une mauvaise idée, puisqu’elle permet d’offrir une petite profondeur non négligeable. Ainsi, vous pourrez par exemple vous placer au volant d’une voiture et mettre votre ceinture en réalisant un quart de tour de stick, mettre le contact en réalisant un autre tour et enfin passer votre vitesse avec une autre combinaison de touches. Mais plus globalement, ce qui fait qu’on accroche (ou pas, c’est bien là le dilemme…) à Heavy Rain se trouve dans le fait que le jeu soit dénué de toute notion de game over. On évolue en ayant régulièrement des décisions clés à prendre, que le jeu prend en compte lors du déroulement des événements qui suivent. Faire tuer un personnage, aider tel ou tel autre protagoniste sont des cas de figure fréquents auxquels vous devrez vous confronter. Du coup, il suffit de se lancer dans une nouvelle partie et d’accrocher un tant soit peu pour ne plus être en mesure de reposer le pad, tout comme on ne serait pas en mesure d’arrêter le visionnage d’une série après avoir lancé le premier épisode (et je sais que cette comparaison parle à beaucoup d’entre vous…) Et c’est justement à ça qu’on reconnaît les grands jeux, non ?

Heavy Rain est une sorte d’OVNI, un jeu comme on en rencontre rarement, qui ne laissera personne de marbre. Reste simplement qu’accrocher à son univers et à ses codes de gameplay n’est pas forcément évident, et que la patience est de mise pour réellement s’imprégner du tout. Tout comme un certain ShenMue à une époque ? Et si finalement, le parallèle entre les 2 softs n’était pas si lointain qu’on aurait pu le croire…

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Les +
Un univers solide
On contrôle le déroulement de l’histoire

Les –
Une prise en main déboussolante
Rythme parfois trop mou

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