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Test : Bayonetta

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Décidément, chez Platinum Games, on aime réaliser des jeux tapant dans le politiquement incorrect. Après un MadWorld empli de violence (gratuite), voici Bayonetta, un beat’em all…

Décidément, chez Platinum Games, on aime réaliser des jeux tapant dans le politiquement incorrect. Après un MadWorld empli de violence (gratuite), voici Bayonetta, un beat’em all qui cache contre toute attente derrière son héroïne sexy une profondeur inespérée.

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D’entrée, Bayonetta tient à entretenir son image de beat’em all cliché, porté par une sorcière diablement attirante qui n’a pas franchement la langue dans sa poche. Ni ses poings d’ailleurs. En fait, le soft pourra faire penser lors des premières minutes de jeu à une sorte de God of War pour la mise en scène de ses combats. Même si le soft arbore, contrairement au jeu de SCEA, un ton nettement moins sérieux, bourré de références que les gamers assidus n’auront aucun mal à déchiffrer. Résultat : on a souvent droit à des cut-scènes originales et décalées. Dommage simplement qu’elles soient si nombreuses, ces cut-scènes, et que les temps de chargement s’invitent aussi régulièrement, au point souvent de casser le rythme de la partie… Pourtant, une fois lancé dans l’aventure, difficile de trouver l’envie de lâcher le pad. L’histoire s’enchaîne, notre héroïne étoffe son éventail de coups et d’enchaînement, on tombe nez à nez contre des boss gigantesques toutes les 10 minutes au bas mot… Bref, le cocktail détonne ! Vous l’aurez compris : diriger la donzelle et la voir enchaîner ses adversaires avec des coups spéciaux tirant partie de sa longue chevelure est un réel plaisir. Et puis, si je vous dis que la miss voit sa combi’ en cuir disparaître le temps de quelques secondes lorsqu’elle lâche un coup spécial… M’enfin, vous n’allez certainement pas craquer sur le soft pour cette raison ?

Pourtant, des raisons pour craquer, Platinum Games vous en offre. Sur un plateau d’argent même. Ainsi, on pourrait passer du temps à énumérer les petites touches apportées au gameplay qui font que ce beat’em all ne ressemble à aucun autre. Bayonetta dispose en effet de 2 paires de flingues : l’une dans les mains, l’autre dans les chaussures. Et ses capacités à enchaîner les cabrioles font que vous aurez mille et une façons de trucider vos ennemis. Mais aussi d’éviter les attaques adverses en respectant un timing précis et de déclencher un mode comparable au bullet-time, vous permettant d’assaisonner la tronche de vos adversaires comme bon vous semble sans qu’ils ne puissent réagir. Et puis, on pourrait aussi parler des incantations magiques que la donzelle pourra lancer une fois sa barre de magie remplie au maximum, comparables à de véritables séances de torture. Je ne vous en dit pas plus. Il serait dommage de gâcher la surprise… Enfin, sachez que l’aventure saura vous offrir à boire et à manger, puisqu’il vous faudra à minima 12h pour en voir le bout. Et entre nous, le mode de difficulté normal offre à lui seul un sacré challenge…

Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, Bayonetta n’est pas tout à fait exempt de défauts. Par exemple, le jeu aurait tout à fait pu se passer des QTE implantées, au timing millimétré et qui transforment la moindre de vos erreurs en une mort directe. On aurait également pu se passer de certains thèmes musicaux d’un goût tout à fait discutable, ou bien encore du scénar’ complètement incompréhensible (même si j’imagine que sa “complexité” joue en sa faveur…) Et puis, Bayonetta a fichtrement mal été adapté sur Playstation 3. Cette version souffre en effet de temps de chargements plus longs, de graphismes un peu moins détaillés, et d’un frame rate nettement moins costaud. Vous n’imaginez même pas à quel point il est frustrant de devoir se frotter à de telles limites lorsque l’on caresse le potentiel du jeu sur la bécane de Microsoft.

Déjà lors de l’E3 2009, Bayonetta avait su créer en nous de grosses attentes. La version finale du soft n’a fait que confirmer nos impressions, et on peut dire sans se mouiller que nous sommes face à l’une des plus belles réalisations de ce début d’année 2010 (même si la version Playstation 3 demeure moins bien finie). En même temps, la présence d’Hideki Kamiya (créateur de la série Devil May Cry) à certain dû jouer dans la balance. Bref, les amateurs de grosses pêches ont trouvé leur nouvelle muse…

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Les +
Un gameplay nerveux et complet
Des boss gigantesques
De l’action non-stop
Une durée de vie conséquente

Les –
La bande-son largement critiquable
Beaucoup trop de temps de chargement
Des QTE ratées

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