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Test Razer Blade 16 : un écran phénoménal… et un tarif XXL

L’incroyable écran OLED de cette machine ultra-premium vous en mettra assurément plein la vue… à condition de consentir à un gros sacrifice financier.

Nous avons eu l’occasion de tester la nouvelle version du Razer Blade 16, le grand frère du Blade 15 qui est passé entre nos mains l’année dernière — une bonne occasion de comparer les deux machines. Ce modèle saura-t-il faire honneur à la réputation de la gamme ? Voici notre avis.

À l’ouverture du colis, on découvre une machine au design toujours aussi sobre et élégant, avec une finition absolument irréprochable à tous les niveaux. Ce Blade 16 est doté d’un châssis parmi les plus rigides et rassurants du marché, avec une charnière très solide et une surface très agréable au toucher qui plus est. Aucune vraie surprise à ce niveau-là.

En revanche, les habitués des modèles comme le Blade 14 risquent d’être un peu surpris par ses mensurations. Les Blade se sont taillé une réputation de portables ultra-sveltes et légers, mais ce modèle est nettement plus lourd et plus épais que son petit frère, avec un peu plus de 2 cm à la charnière, 2,2 kg sur la balance et 0,8 kg pour le chargeur.

Une rupture claire avec la tradition qui n’est pas forcément une bonne nouvelle en termes de portabilité pure. Mais en pratique, ce parti-pris ne s’avère pas particulièrement dérangeant… et même plutôt pertinent, sachant qu’il y a du gros matériel à refroidir sous le capot (voir plus bas).

Écran

L’écran du Blade 15 que nous avons testé l’année dernière avait mis la barre très haut. Nous attendions donc ce modèle au tournant, car il faut admettre que la fiche technique met l’eau à la bouche. Jugez plutôt : il s’agit d’une dalle OLED de 16 pouces en QHD+ (2560 x 1600 au format 16:10) cadencée à 240 Hz avec un temps de réponse de 0,2 s. Nous avons aussi droit à une couverture à 100 % du gamut DCI-P3, un taux de contraste 1:1000000, ainsi que des noirs parfaits et des couleurs éclatantes grâce à la prise en charge des normes DisplayHDR et TrueBlack 500.

Blade 16 240 Hz
© Journal du Geek

Il convient aussi de mentionner le revêtement antireflet plutôt performant qui, même s’il ne peut pas rivaliser avec une vraie dalle mate, empêche l’écran de se transformer en miroir dès que l’angle d’éclairement n’est pas idéal, contrairement à certains de ses concurrents directs.

Le seul reproche que l’on peut légitimement lui adresser se situe au niveau de la luminosité maximale, qui est limitée à un modeste 400 nits. Mais dans l’ensemble, cet écran est une vraie merveille, et il s’agit sans conteste de l’argument n° 1 de la machine. Quel que soit votre jeu de prédilection, ce Blade 16 vous en mettra assurément plein la vue, au propre comme au figuré.

Clavier

Un étage plus bas, on trouve un clavier toujours convaincant, quoi qu’un peu déroutant au premier abord — la faute au layout assez particulier de Razer et au léger renfoncement qui peuvent provoquer quelques pertes de repères. Le retour tactile, en revanche, est toujours bien défini. Nous l’avons trouvé confortable lors de longues sessions de jeu et d’écriture, même si les aficionados des claviers mécaniques risquent d’être un peu frustrés par la course extrêmement courte des couches.

Blade 16 Clavier
© Journal du Geek

Le trackpad, de son côté, est absolument immense — un vrai avantage sur le papier, mais pas toujours en pratique, sachant que le doigt doit voyager loin vers le côté pour pouvoir effectuer un clic gauche grâce au commutateur mécanique. Au moins, il est irréprochable en termes de réactivité et de précision.

Hardware & performances

Entrons ensuite dans le vif du sujet avec le hardware. Sans surprise, ce modèle premium est diablement bien équipé, avec un Intel Core i9 14900HX à 24 cœurs (8 P-Cores à 5,8 GHz turbo, 16 E-Cores) pour 32 threads, une RTX 4080 portable, et 32 GB DDR5 cadencée à 5600 MHz.

À la lecture de ces specs, il y a de quoi être un peu anxieux, car typiquement le type de combinaison qui fleure bon le thermal throttling… mais nous avons été agréablement surpris.

Sans surprise, ce Blade 16 est une brute épaisse en termes de performances brutes. Il passe confortablement la barre des 18 000 points sur le benchmark TimeSpy de 3DMark, et le CPU répond aussi présent avec des scores Cinebench R23 plus que convaincants, aussi bien en single core qu’en multi core. Certes, le processeur est légèrement bridé (impossible de dépasser les 5,6 GHz lors de nos benchmarks), mais on reste sur des chiffres impressionnants. Le Blade 16 est certes en retrait par rapport aux leaders de cette catégorie comme le MSI Titan, mais demeure largement assez performant pour faire tourner à peu près n’importe quoi, surtout dans le cadre des jeux vidéo où le CPU a très rarement besoin d’être poussé dans ses retranchements.

Il s’avère aussi plutôt stable lors de sessions de jeu prolongées. Nous avons par exemple pu faire tourner des titres comme Cyberpunk 2077 en résolution 2560 x 1600, qualité Ultra avec raytracing pendant une grosse heure sans la moindre chute en dessous des 50 fps (avec DLSS activé) — un signe que la gestion de la température est satisfaisante. Profitons-en pour mentionner que les ventilateurs nous ont semblé significativement plus discrets que ceux du Blade 15 2023, même s’ils restent évidement tout à fait audibles — notamment celui du CPU qui a la fâcheuse manie d’émettre un cri strident lorsqu’il est mis sous pression.

Mais dans l’ensemble, nous sommes sortis satisfaits de cette session de test. Le Blade 16 gère relativement bien ce couple CPU/GPU notoirement difficile à refroidir, avec un bon équilibre entre les performances brutes et le refroidissement. La prise de poids du châssis, qui laisse davantage de place à la chambre à vapeur, semble avoir payé.

Connectique

Pour ce qui est de la connectique, comptez deux ports USB Type-A, un port USB Type-C et une prise audio jack à gauche, puis un port USB Type-A, un port USB Type-C compatible Thunderbolt, une prise HDMI pleine taille et un lecteur de carte SD à droite.

Blade 16 Connectique
© Journal du Geek

Suffisant dans la majorité des cas… mais pas parfait pour autant. On regrette le manque de prise en charge du Thunderbolt 5, le port chargeur propriétaire. Et surtout l’absence de prise Ethernet RJ45 — toujours frustrant sur un portable estampillé gaming. Rien de rédhibitoire, mais tout de même frustrant sachant que l’on parle d’une machine ultra-premium.

Prix & disponibilité

Cela nous amène directement à la question qui fâche, à savoir celle du prix. Autant le dire tout de suite, votre comptable risque de faire grise mine, car le Blade 16 démarre à… 3499,99 € avec une RTX 4070. Notre modèle avec RTX 4080, de son côté, émarge à 4199,99 . Et oubliez carrément la version 4090 ; nous restons convaincus que cette carte n’a tout simplement pas sa place dans un portable, surtout lorsqu’elle ajoute encore 1000 € à la facture.

Un tarif résolument difficile à avaler. Certes, tous les portables gaming sont généralement hors de prix, mais même en gardant ce point en tête, le Blade 16 reste extrêmement cher. Pour référence, on trouve des Legion 7i 16 avec specs comparables (RTX 4080, i9 14900HX, 32 GB DDR5) à 2699 € sur le site de Lenovo… Certes, ce dernier n’a droit qu’à une dalle IPS qui est à des années-lumière de ce sublime écran OLED. Mais cela justifie-t-il un tel écart ? Probablement pas pour la plupart des utilisateurs…

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Notre avis

Ce Blade 16 est une très belle machine dans l’absolu : entre sa finition élégante et irréprochable, ses performances convaincantes et son écran à tomber par terre, il faudra vraiment être tatillon pour lui trouver de vrais défauts, et vous serez sans doute ravi si vous faites partie des fans inconditionnels de Razer et que la facture ne vous fait pas peur. Mais son tarif le rend aussi très difficile à recommander pour le joueur lambda ; si le rapport puissance/prix est votre priorité, vous aurez sans doute intérêt à vous tourner vers un autre modèle.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Ecran phénoménal
  • Finition exemplaire
  • Performances de haute volée
  • Contraintes thermiques bien gérées

Les moins

  • Chargeur propriétaire, pas de prise Ethernet
  • Outrageusement cher
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