Passer au contenu

Un étudiant invente une nouvelle façon de tricher grâce à l’IA

Un candidat au prestigieux concours d’entrée des universités turques a été pris la main dans le sac avec un appareillage digne d’un film d’espionnage conçu pour tricher grâce à l’intelligence artificielle.

Depuis la montée en puissance des agents conversationnels dopés à l’IA, de nombreux petits malins ont commencé à utiliser ChatGPT et consorts pour tricher lors d’examens importants. On se souvient par exemple du cas des étudiants pris la main dans le sac à Lyon en janvier 2023. Et la tendance n’a pas ralenti depuis, bien au contraire, à tel point que même certaines grandes universités comme Stanford ont été forcées de prendre des mesures drastiques (voir notre article).

Mais cela ne suffit pas à décourager les tricheurs potentiels. La preuve avec une nouvelle affaire qui a vu un étudiant concevoir un stratagème particulièrement élaboré pour gonfler sa note.

Un équipement digne d’un film d’espionnage

Les faits, qui ont eu lieu en Turquie la semaine dernière, concernaient le TYT. Il s’agit d’un examen à choix multiples particulièrement important, car il conditionne directement l’accès à l’enseignement supérieur du pays. Celles et ceux qui obtiennent une excellente note auront accès aux institutions les plus prestigieuses du pays, comme l’Université Technique d’Istanbul ; les autres, en revanche, devront se contenter d’un cursus moins mirobolant ou changer complètement de plan de carrière. Vous l’aurez compris, les enjeux sont donc très élevés.

Par conséquent, les étudiants sont donc surveillés de très près pendant toute la durée de l’examen. Les vieilles techniques qui consistent à cacher des antisèches dans un stylo n’ont aucune chance de fonctionner. Un étudiant a donc imaginé une méthode bien plus complexe; pour tricher en toute discrétion, il s’est équipé d’un arsenal de gadgets sacrément élaboré.

Il a remplacé un des boutons de sa chemise par une petite caméra grâce à laquelle il scannait les questions difficiles, avant de les soumettre à un agent conversationnel non spécifié par l’intermédiaire d’un modem cellulaire camouflé dans la semelle de sa chaussure. La réponse à la question lui était ensuite dictée par un système text-to-speech à travers une petite oreillette discrète.

Un retour de bâton très sévère

Heureusement pour l’intégrité du concours, sa manigance a vite tourné au fiasco. Alertés par son comportement suspect, les examinateurs lui ont demandé de quitter sa table pour se soumettre à une fouille, et ses équipements non autorisés n’ont pas tardé à être découverts.

Une très mauvaise nouvelle pour l’intéressé, car la triche lors du TYT est une infraction extrêmement sérieuse en Turquie. Selon Reuters, l’étudiant a été formellement arrêté et placé en détention en attendant un procès durant lequel il risquera gros. En effet, il pourrait être visé par des charges de contrefaçon et de fraude qui, d’après la loi turque, peuvent déboucher sur des amendes conséquentes et même sur une peine de prison en fonction de la sévérité. Dans tous les cas, son cursus universitaire semble plus que compromis… mais qui sait, peut-être qu’il pourra trouver un poste dans une entreprise peu regardante, mais impressionnée par son audace et son ingéniosité !

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : Reuters

11 commentaires
  1. J’aime beaucoup cette morale typique des morts de faim de la tech:
    déjà le titre, le mec “invente une nouvelle façon de tricher GRÂCE à l’IA” ça donne le ton, le type est un génie et merci l’IA qui permet de développer de nouvelles façons de baiser les concurrents honnêtes.
    Ensuite l’article lui-même et sa conclusion: “halala c’est dommage il s’est fait gauler mais bon, c’est pas grave, dans le privé les recruteurs adorent les escrocs astucieux, dans la vie moderne ce qui compte c’est d’engranger du pognon, l’éthique c’est pour les communistes et les losers”.
    Qu’attendre d’autre d’un site devenu un support de pub dont les 50% qui ne sont pas rédigés par des attachés de presse le sont par des suceurs et des LLM de traduction.

    1. C’est malheureusent un parfait constat de l’état de la presse hardware/tech (comme en règle générale sur le net).

    2. J’ ai juré va devnir mathématicien l’ mec…pfiooouu!
      Le pire c’ est qu’ il à été cramé, et mince alors!

  2. En France les étudiants tricheurs ne sont pas sanctionnés. Je connais le sujet, je suis professeur à l’université…quand on en surprend un en flagrant délit, on doit le laisser terminer son épreuve, faire un PV (formulaire) pour expliquer la fraude constatée, qu’on transmet au service juridique et dans 9 cas sur 10, il n’y a aucune suite donnée, rien même pas une convocation. et pour le 1 cas sur 10 il sera convoqué pour lui dire qu’il ne faut pas recommencer.. résultat : les étudiants honnêtes sont défavorisés par rapport aux tricheurs expérimentés. Rajoutez que par manque de moyens une salle de 200 étudiants est surveillée par seulement 2 personnes (dont 1 étudiant en master rémunéré, gentil mais intimidé et donc sans autorité)…

    1. Un des slogans des la gauche “pas vu pas pris, l’éthique c’est pour les cons” mais visiblement poussé jusqu’à un simple rappel de la loi quand ils sont pris, me rappel étrangement notre justice…

  3. Ça veut juste dire qu’il a choisi la mauvaise voie. Au lieu d’utiliser ses compétences pour tricher, il aurait dû choisir un domaine dans lequel ses compétences lui permettaient de réussir. Certainement doué mais immature. Ou alors le système d’examen mis en place le juge sur des compétences qu’il n’a pas en occultant les autres. C’est souvent et malheureusement le cas dans beaucoup de pays. Où les gens sont jugés sur leur possibilité de restituer et non pas de raisonner ou de créer. Bref il a joué il a perdu, même si ça va en énerver certains, ça reste un joli coup. Dommage qu’il n’y avait pas une sélection qui correspondent à ses compétences.
    En tant qu’employeur cette personne m’intéresserait. En revanche , il sera nécessaire d’évaluer s’il s’agit d’un biais moral (un tricheur dans l’âme), ou d’un désespéré capable de se sortir d’une situation périlleuse avec ingéniosité. Il aurait sa place, dans ce dernier cas, au seing d’un secteur R&D

    1. Il est bien là le problème, mettre la triche au niveau du mérite du moment que le résultat est le même au final.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode