De son nom complet, le Basic Input Output System est un micro système intégré à chacune des cartes mères que l’on trouve aujourd’hui sur nos ordinateurs, toutes marques confondues, et qui a pour but simple de gérer l’ensemble des périphériques de l’appareil (entrée et sortie audio, prises USB, HDMI,…), mais aussi son démarrage. Autant vous dire qu’il est vital.
Une norme et des questions
En 2006 néanmoins est créé l’UEFI (pour Unified Extensible Firmware Interface), une nouvelle interface plus complète et moderne qui vise à remplacer, sur la durée, le vieillissant BIOS. Jusqu’à l’année dernière, ce nouveau système n’était même pas considéré comme un standard, chose désormais bien ancrée dans le monde informatique. Mais il reste encore du chemin à parcourir à l’UEFI pour devenir une véritable norme.
Mais Intel entend bien supprimer, d’ici 2020, le support BIOS dans les cartes mères pour faire de l’UEFI le système type. Problème de taille : il existe aujourd’hui encore de nombreux supports qui ne prennent pas en compte ce modèle. Mais Intel explique qu’il est nécessaire de passer par cette transition dans les trois prochaines années. Cette nouvelle interface se veut en effet plus riche en fonctionnalités, plus ergonomique et plus moderne dans sa conception et permettrait notamment de renforcer la sécurité générale de nos machines. Dans la vision de l’entreprise américaine, il faut absolument supprimer le BIOS et ses technologies trop anciennes pour passer à l’UEFI en classe 3+. Cela permettrait alors d’intégrer un système de démarrage sécurisé, mais aussi de faire disparaître le mode compatibilité (ou legacy mode) ce qui supprimerait les risques de piratage du système d’exploitation.
Adieu Linux ?
Il est également précisé que si l’ensemble des cartes mères passait à cette nouvelle norme, cela simplifierait les UEFI actuels et diminuerait leur taille tout en permettant la disparition du DOS (Disk Operating System) complètement dépassé (il a été créé en 1981). Nos ordinateurs seraient ainsi équipés de pièces embarquant une technologie bien plus moderne et en phase avec son temps.
Néanmoins, Intel doit faire face aux utilisateurs de système “libres” comme Linux qui estiment que cette nouvelle norme les obligerait à ne plus pouvoir choisir leur interface de façon autonome. Linus Torvalds, fondateur de Linux, ne cache d’ailleurs pas son mépris pour l’UEFI. Reste donc à trouver un compromis entre protection et liberté.
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Ce ne devrait pas être un problème. Ce que sait faire de DOS l’UEFI devrait savoir et pouvoir le faire lui aussi. Ainsi tout le monde serait content.
Les raisons invoquées par Intel me paraissent plutôt verbeuses. et les raisons de sécurité ne tiennent pas, les hackers auront toujours un coup d’avance et l’UEFI aura lui aussi ses failles.
Certes les technologies évoluent mais la raison c’est qu’aujourd’hui les fabricants ne se préoccupent plus de la compatibilité ascendante et tous les moyens sont bons pour pousser au renouvellement du matériel.
Les hacker on toujours un coup d’avance, du coup on va arrêter la cyber sécurité ? Argument légèrement douteux…
Aujourd’hui l’UEFI permet des changements beaucoup plus poussé et plus facile. Que ce soit pour des raisons de sécurité ou pour faire des produits plus adapté aux technologies actuelles c’est, pour moi, une bonne chose.
Tout à fait d’accord, mais je le répète, ce que sait faire de DOS l’UEFI devrait savoir et pouvoir le faire lui aussi, sans pour autant compromettre la sécurité.
Simplement UEFI serait plus puissant, plus complet et cela ne l’empêcherait pas de s’adapter aux nouvelles technologies.
> Adieu Linux ?
??
Ca fait longtemps que “Linux” gère l’UEFI !