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L’Éducation nationale envoie 20 pages imprimées de code source à une association

Rancunière l’éducation nationale ? Contrainte par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) de transmettre à l’association Droits des lycéens une partie du code source de l’algorithme du portail Admission post-bac (APB) pour les licences à capacité limitée, le ministère de l’Éducation nationale a envoyé un document de plus de 20 pages… papier !

education-nationale-code-source

C’est une affaire qui ne va pas grandir l’image du service public. Depuis plusieurs mois, l’association Droits des lycéens réclamait que lui soit communiqué le « précieux » code source d’un logiciel d’admission post bac « pour les licences à capacité limitée », rapporte EducPros.fr.
Cet algorithme gère les affectations des lycéens dans différentes filières lorsque celles-ci sont particulièrement demandées (plus de candidatures que de places). Le logiciel se charge alors de les répartir en fonction de plusieurs critères… obscurs.

« Les modalités de ce choix sont extrêmement opaques. Une telle opacité rend très difficile la possibilité d’effectuer des vœux de façon éclairée », expliquait alors Droit des lycéens.

L’association demandait donc que lui soit communiqué le code source de cet algorithme, « de préférence par courrier électronique, ou à défaut sur CD-ROM ».

L’Education Nationale contrainte d’obtempérer

Une demande confirmée à la mi-septembre par la CADA, appelée à se prononcer après le refus opposé par le ministère.

Dans son avis du 23 juin 2016, la CADA écrivait qu’elle « estime que les fichiers informatiques constituant le code source ou algorithme sollicité, produits par l’Institut national polytechnique de Toulouse pour le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le cadre de leurs missions de service public respectives, revêtent le caractère de documents administratifs, au sens de l’article L300-2 du code des relations entre le public et l’administration. Ce code est, de ce fait, communicable à toute personne qui le demande ».

Le code source est un document administratif

Depuis l’adoption définitive de la loi pour une République numérique, il est désormais possible de faire une demande de communication de document administratif. Le code source des logiciels de l’État tombe dans cette catégorie.

La CADA définit le « code source » comme « un ensemble de fichiers informatiques qui contient les instructions devant être exécutées par un micro-processeur ». Tous fichiers informatiques produits dans le cadre dans le cadre de sa mission de service public « revêtent le caractère de documents administratifs ».

20 pages papier envoyée

Le 17 octobre dernier, l’avocat de l’association a donc reçu le « précieux » code source, sous la forme d’un document papier de 20 pages (ici en .pdf), rendant sa lecture et sa compréhension difficile.

« C’est de bonne guerre », estime Clément Baillon, le président de l’association dont Rue 89 rapporte les propos. De bonne guerre peut-être, mais ces petites bassesses sont-elles dignes d’un ministère ?

Après l’avoir numérisé et mis en ligne, Droit des lycéens fait appel aux bonnes âmes pour l’aider à déchiffrer ce code auquel il manque, notamment, le schéma de base.

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39 commentaires
  1. « De bonne guerre » ? On commence à assumer que c’est la guerre entre les ministères et les gens. Sinon, c’est quoi ce langage ? Et ce code source illisible avec des noms de variables à la con 😮

    1. +1 C’est d’une tristesse …
      L’Etat n’est pas censé être “une organisation” pour aider les citoyen a “bien vivre” ??

  2. – pdf image,
    – pl/sql sans schéma,
    – licence Oracle.
    Je savais que l’Education Nationale se portait mal …

    1. Je ne connaissais pas le PL/SQL. C’est vraiment moche. Tu as dû souffrir dans ta vie si tu connais ce truc…

    2. Oracle gère très bien les gros volumes, c’est donc peut être un choix pertinent dans ce cas. Et j’imagine que les gens qui bossent derrière cela on pas spécialement envie de balancer le schéma et l’intégralité des sources.

      1. Qu’ils aient envie ou pas c’est la loi: ce code appartient aux français pas aux dev (oui c’est pompeux mais c’est une image)

  3. A question débile réponse débile. Demander un bout de code source n’a aucun sens dans un cadre logiciel. J’imagine que c’est un sous traitant qui bosse sur POST-BAC et l’informatique c’est un métier il faut arrêter d’être con.

    1. Ils n’ont pas demandé un bout de code source, ils ont demandé suffisament de code source pour permettre de comprendre comment est choisi un candidat. Seule la réponse est débile et de mauvaise foi.

      1. Parce que bien sûr que tu produis un logiciel tu diffuse gratuitement son code source… Je crois pas que POST-BAC soit un logiciel open-source. Evidemment qu’ils sont de mauvaise foi. La bonne décision c’est de missionner un expert qui soit capable de certifier l’algorithme utilisé et de proposer une réponse claire, mais comme d’habitude tout le monde est un génie alors on fait n’importe quoi.

        1. « produits par l’Institut national polytechnique de Toulouse pour le ministère de l’Éducation nationale » même si c’est pas open source ça a été produit dans un établissement public d’enseignement supérieur pour le compte de l’éducation nationale donc aucunement par un prestataire privè d’où le manque de transparence peut mal passer

        2. Ben
          c’est du publique. Une fois le travail fait, le code appartient à l’état et
          donc aux français.C’est aussi simple que ça.

          1. Autant pour moi ce n’est pas un prestataire privé. Mais pour autant je ne pense pas que divulguer le code source de l’application qui gère les admissions POST-BAC soit une méthode très intelligente. On pourrait en gros dire la même chose pour ce qui gère les tête nucléaires, nos impôts et j’en passe. Je ne dénigre pas le fait qu’on est le droit de savoir, je pense juste que pour des conditions évidentes de sécurité et aussi de diffusion d’une information claire, missionner un expert soumis à une déclaration de confidentialité chargé d’étudier l’algorithme et de sortir une réponse compréhensible par tous est une solution beaucoup plus efficace. Il y a clairement question et une réponse doit être apporté mais pitié agissons en toute intelligence.

          2. Je ne comprends pas le lien que tu fais avec la gestion des impôts.
            La méthode de calcul est connue de tous. Par contre comment sont attribuées les admissions, jusqu’à présent personne ne le sait.

          3. Si jamais c’était le même cas avec les impôts, on demanderait donc de publier les sources des logiciels qui les calculent? Je ne dénigre pas le fait que les gens ai le droit de savoir, je condamne juste le procédé pour avoir cette information. Si on divulgue le code source des admission POST-BAC, tout comme on pourrait le faire pour celui des impôt en suivant le raisonnement on s’expose à de la malveillance. En résumé oui on a le droit de savoir, non diffuser le code source n’est pas la bonne méthode.

          4. Oui, si le calcul des impôts était aussi obscur et opaque, publier le code source des logiciels serait une solution.
            Seulement, ce n’est pas le même pas, la méthode de calcul des impôts n’est pas un secret, alors ta comparaison est mal placée.
            Quand tu parles de malveillance, tu penses à du piratage? Je comprends le point de vue, mais note que les logiciels libres sont bien plus sûrs que leurs homologues propriétaires.

          5. C’est un point de vue. Je pense pas que ça soit la solution, de une parce que c’est destiné à des gens qui comprennent ce que ça veut dire c’est à dire une marge très faible de la population, et que donc soumis à interprétation. Quand je parle de malveillance je parle bien de piratages de tout types. Et je note surtout que les applications ou sont les enjeux ne sont pour la majorité pas openSource.

          6. “Et je note surtout que les applications ou sont les enjeux ne sont pour la majorité pas openSource.”

            Pour des raisons financières pour la plupart.

          7. Il ne demandait pas le code source d’APB, il demandait l’algorithme exacte (donc oui le CS de cette partie là de l’appli) de sélection des candidats.

            Pour les impôts, je doute fortement que tu trouverais normal de payer les yeux fermés n’importe quelle somme qu’on te demanderais si tu ne savais pas à quoi cela corresponds.

          8. Je suis plutôt d’accord avec toi sur la méthode utilisé aprés au niveau des secrets bon c’est un autre débat.

        3. Quand moi je développe un logiciel, et quand l’État demande un logiciel, ce n’est pas du tout la même chose. Oui, effectivement, je pense que tout logiciel public devrait être open-source (et c’est d’ailleurs ce que semble dire la loi à laquelle il est fait référence).

          1. On est d’accord, ce n’est pas la même chose. Il n’empêche que quand un logiciel gère des enjeux importants on évite généralement de diffuser ses sources. Dans un monde utopique ou tout le monde il serait gentil je serais de ton avis tout open-source. Malheureusement tout le monde il est pas gentil et ça ne serait pas rendre service aux gens qui travaillent derrière toutes ses solutions. On a le droit de savoir comment ça fonctionne certes, je pense juste que diffuser les codes sources c’est pas la solution. En faisant un parallèle grossier on va pas demander de rendre public les logiciels qui servent à la gestion du parc des têtes nucléaires juste parce qu’on veut savoir ou ça va aller quand ça va péter… (Bon c’est très grossier je vous l’accorde)

          2. C’est faux de dire que l’open-source n’est pas sécurisé « parce que tout le monde peut voir les failles » comme je l’ai lu souvent. En fait c’est exactement le contraire qui se produit, les failles sont détectées et corrigées rapidement par la communauté open-source. Les failles des logiciels open sont corrigées très rapidement par rapport à celles des logiciel closed où parfois la boîte attend des mois pour faire le correctif, parce que flemme, quoi.

          3. Je ne dit pas qu’un logiciel open-source n’est pas sécurisé. Mais la on parle de la gestion des étudiants Français sur le modèle Français, donc un besoin UNIQUE avec toutes ses spécificités liées au droit Français. On parle de la gestion d’une base de donnée contenant les informations personnelles d’un nombre important de personnes. Donc on va demander à la communauté de faire un logiciel open-source pour gérer ça. Il y a que moi que ça perturbe?

          4. Ah oui, je vois ce que tu veux dire. Mais là on ne parle pas des données (qui doivent rester secrètes, on est d’accord). On parle de l’algorithme qui choisit les candidats avec tout ce qu’il faut pour le comprendre. On n’a pas besoin des données personnelles pour ça, juste leur structure, la façon dont elles sont organisées.

          5. Ah j’ai eu peur :). Le problème c’est que c’est peut être lié à d’autres parties plus critiques. On peut sortir un bout de code de son contexte pour savoir comment ça marche mais sans le code complet finalement on sait pas. Il pourrait y avoir autre chose qui gère cela en fond. Ce qui finalement pour moi n’est pas une réponse. Et la publication du source complet pose les problèmes dont j’ai parlé plus tôt. C’est pour ça que finalement cette solution pour moi n’a pas de sens. Après je défend personne je trouve juste que cette affaire est mal gérée par toutes les parties.

          6. Je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas. Il y a des critères de sélection, on demande à connaitre ces critères. Point. Il n’y a pas à tergiverser 3h.

            Soit l’éducation national est totalement transparent et coopère, soit il fait de la rétention d’information et donc l’association demande un max d’information (tout le code source) et hiérarchisera l’information par degré d’importance.

            Les algorithmes fonctionnent par rapport à des critères qui sont déterminés par l’humain. Pas besoin d’être une élite pour les définir dans la mesure où ces critères concernent tout être humain. L’éducation nationale est un service public, il est donc tout à fait normal que tous ait accès à ces critères. Le contraire ne serait pas normal.

            En outre je n’aime pas ton ton condescendant et élitiste. Je te dirais bien de te sortir la tête de ton fion et de prendre du recul sur les choses, ça t’enseignerait l’humilité et ça ferait du bien à tout le monde.

          7. Paragraphes un, deux et trois. On est d’accord. On a juste pas besoin de publier le code source de l’application pour savoir comment ça marche.

            Paragraphe quatre, j’exprime mon point de vue, j’insulte personne, tu me juges sur quelques commentaires, j’ai envie de dire que tu vaux pas tellement mieux. En bref je t’emmerde. Bisous.

  4. C’est d’une aberration, ce code seul ne sers pas à grand chose. Certaines fonctions utilisées n’ont pas de code source, sans parlé du fait qu’on a pas d’information sur les structures des tables, ni même le code source du logiciel qui utilise ces requêtes et qui du coup peut faire encore d’autres choses. ET tout ca en plus d’utiliser des noms de colonnes variables qui n’ont pas de sens.
    Un bon code doit être lisible et compréhensible.

    1. Je pense surtout que le code est voulu incompréhensible. Comme ça l’administration peut dire : ” On leur a filé le code, maintenant à eux de ce débrouiller.” Alors que ça aurait été bien plus productif de donner les spécifications de création du code, pour une compréhension claire et sans incertitudes.

  5. Je ne comprends pas toutes ces plaintes, on peut très facilement comprendre ce qui est fait dans ce code, il est bourré de commentaires.

    Si j’avais été à leur place, j’aurais clairement supprimé tous les commentaires juste pour les faire chier.

    Ce qui est marrant dans tout ça c’est quand même le DBMS_RANDOM.value 😀

    Pour les haters incultes et illettrés du JDG ça veut dire au hasard !!!

    1. Faux, DBMS_RANDOM est le nom d’un logiciel de la NSA pour surveiller tous les étudiants Français. Opération OMELETTE DU FROMAGE.
      Cordialement,
      Trump

  6. Je ne serai pas surpris d’apprendre que le gars il a déjà tout tapé dans word avec juste 2 doigts avant d’imprimer ses 20 pages…

  7. Le but affiché est bien de permettre aux candidat au courant d’influencer le résultat en trichant sur leurs choix (c’est à dire, donner non pas leur choix réel, mais le choix permettant de maximiser leurs chances d’avoir ce qu’ils veulent). C’est injuste pour les autres candidats, et cela va contre l’objectif du programme qui est de faire au mieux en fonction des places disponibles.

    Malgré cela on leur donne l’information, et maintenant ces nuls ne sont capables ni de faire de l’OCR sur un document de bonne qualité, ni de comprendre quelques lignes de PL/SQL ??? Et ils osent se plaindre ? Pas tellement étonnant en fait. Pas étonnant non plus que les meilleurs élèves ne soient pas là…

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