On pensait que le troisième serait le dernier, il n’en est rien. Google a demandé et obtenu un nouveau délai pour répondre aux accusations de la Commission européenne, il court jusqu’au 31 octobre.
Dans une communication de grief envoyée au mois d’avril, soit un acte d’accusation formel, Bruxelles lui reproche les contrats passés avec des fabricants de smartphones qui les obligent à pré-installer les applications propriétaires du géant californien sur les terminaux supportant Android : de Search, Gmail, en passant par Maps ou Drive.
Par exemple, ceux qui souhaitent préinstaller Google Play Store ou Google Search doivent aussi préinstaller le navigateur Chrome de Google.
La commission patiente, Google prépare sa défense
La commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, accuse donc Google de limiter le choix des utilisateurs (qui pourraient privilégier un autre OS) et de freiner l’innovation. Pour la firme, il n’en est rien puisque le choix final est tout de même laissé aux utilisateurs.
Google se défend également dans deux autres dossiers, la Commission européenne lui reproche également des pratiques anti-concurrentielle dans la recherche avec Google Shopping et dans la publicité en ligne, pilier de son modèle économique (plus de 90% de ses revenus).
« Dans chacun de ces dossiers, Google a réclamé un délai supplémentaire pour examiner les documents figurant au dossier. Conformément à ses pratiques normales, la Commission a analysé les raisons de cette requête et a accordé une prolongation permettant à Google d’exercer pleinement son droit à la défense », indique le porte-parole de la Commission européenne Ricardo Cardoso.
Un amende record attendue
Si la Commission se montre patiente, elle n’entend pas pour autant faire preuve de clémence. Une plainte formelle a été transmise à Google la semaine dernière. Ce document de 150 pages énumère aussi bien les griefs reprochés à la firme que la marche à suivre pour satisfaire aux règles européennes. Comme mettre fin à ses contrats litigieux.
La Commission s’apprêterait ainsi à sanctionner lourdement le géant de la recherche, avec une amende qu’elle souhaite « dissuasive ». Elle pourrait dépasser le milliard de dollars et atteindre un montant maximum de 10% de son chiffre d’affaires mondial annuel, soit quelque 7,5 milliards de dollars (6,6 milliards d’euros).
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