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Un fabricant de sex-toys épinglé pour avoir récolté des données… sensibles

Les sex-toys connectés représentent sûrement le futur de l’amusement sexuel solitaire… sauf s’ils espionnent les utilisateurs en temps réel. Et ce n’est pas de la fiction : un fabricant de sex-toys canadien récoltait les données de ses produits pendant leur utilisation.

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Un groupe de hackers vient de révéler à la DefCon 24 qu’une marque de sex-toys connectés récoltait les données les plus personnelles de ses utilisateurs. C’est l’entreprise canadienne Standard Innovation et sa gamme de produits We-Vibe (des sex-toys vibrants et connectés) qui est visée. Les données récoltées par l’application sur smartphone sont de deux natures : la chaleur du processeur et le degré de vibrations émises par le sex-toy. Et ce, en temps réel !

Standard Innovation s’est expliqué dans un communiqué, assurant collecter “un nombre limité de données afin d’améliorer [nos] produits et à des fins diagnostiques”. La société dit utiliser l’ensemble de ces données de façon “non identifiable”. Petit détail : Les informations ne sont transmises anonymement que si l’utilisateur se sert de l’application sans s’être identifié avec un compte. En effet, Standard Innovation indique à ses clients de se déconnecter de l’application s’ils veulent l’utiliser en tout anonymat.

Enfin, l’entreprise s’explique à propos des deux types de données récoltées : “la température du processeur nous permet de contrôler s’il fonctionne correctement. En ce qui concerne l’intensité des vibrations, cette donnée nous permet de déterminer -dans l’ensemble- de quelle façon nos produits sont utilisés.”

Ce qui ne fait pas sourire les consommateurs

Une plainte contre le fabriquant de sex-toy a été déposée début septembre par une certaine “N.P” comme le recense Courthouse News Service. La cliente déçue accuse Standard Innovation “de ne pas prêter attention à la vie privée de ses clients” et de “violer plusieurs lois fédérales”.

L’entreprise pourrait bien être dans de plus graves ennuis si la justice s’en mêle. Dans son communiqué, le fabricant du We-Vibe ne dément pas clairement collecter des informations sur ses produits pendant leur utilisation. Et le fait que des hackers puissent intercepter ces données est encore plus inquiétant…

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6 commentaires
  1. Il est marrant cet article car ils jettent la pierre sur ce marque et ce produit, mais je ferais remarquer que la majorité des applications sur smartphone (notamment les pagesjaunes, téléZ, tele7jour, allocine etc…) le font aussi et concernant leur applis qui plus est, demande le total accès des règles de transmission permises par les API android. Et aucun article à ce sujet ni de procès. Donc la CNIL ne sert strictement à rien avec leur obligation d’afficher un vulgaire bandeau d’alerte pour l’acceptation des cookies alors que l’on n’utilisent quasiment plus les cookies pour tracer les habitudes des utilisateurs lool. La bonne blague.

  2. Cette paranoïa sur la récolte de données est une vraie maladie… le traitement devrait être pris en charge par la sécu.

    C’est leur application, ils en font ce qu’ils veulent…
    Quand on paye au supermarché avec sa carte bancaire, ils vont récolter la liste de course et la comparer aux précédents achats… c’est en faisant ces traitement à très grand échelle qu’ils décident comment organiser les rayons ou ajuster les prix pour nous piéger (analyse du panier de la ménagère très connue en décisionnelle) et là personne ne râle.

    1. tu es au courant qu’il existe des lois????
      non ils ne font pas ce qu’ils veulent, s(ils violent des lois ils doivent être condamnés…
      C’est fou le nombre de personne qui pensent que le fric donne des droits absolus !!!!
      On est en sonciété, il y a des lois pour portéger des excès.
      Quant à tes croyances sur le bon usage des données tu es rigolo… ils en font bien d autres choses tout aussi illégales…

  3. Oui et c’est pour cela que je vérifie toujours les droit des applis avant de les installer. Je suis sous Android et j’ai un compte gmail…. Je sais qu’il vont utiliser mes données, c’est inévitable, mais il vaut mieux limiter le nombre de sociétés d’applis à celles qui ont pignons sur rues car elles, je le pense, sont plus contrôlées. Beaucoup de monde épluchent leur droits, sniffe leur lignes…Quand quelque chose arrive a google, microsoft, amazon… c’est directement publié) dans le cas de petites applis comme we-vibe c’est parfois publié mais pas dans “le monde” ou alors dans un article secondaire.
    Il est préférable d’utiliser un firewall pour bloqué, si possible, l’accès réseau des applis. Evidemment cela ne fonctionne que si l’applis n’a pas besoin du réseaux pour fonctionner. Vous pouvez néanmoins limiter certaines applis(UPNP,DLNA) à votre réseau local.
    Android 6 permet de restreindre l’accès des applis à certaine données du téléphone.
    j’évite, également, les applis de journaux car souvent la version web est suffisante.
    Ne prenez pas ce sujet à la légère, il y a données et données. Mes habitudes d’achats je m’en fous un peu. Amazon m’envoi systématiquement un mail chaque fois que je vais sur leur site.
    Cependant quand votre assurance santé aura mis la main sur des données à caractère médicale capturées par un device ou des mails de votre médecin stocker sur votre mobile et qu’elle augmentera drastiquement le prix de votre assurance ou simplement refusera de vous assuré car elle aura décelé un risque possible de maladies cardiaques ou autres, vous rigolerez moins.
    Cela vous semble peut être un peu parano mais je préfère prévenir que guérir.

Les commentaires sont fermés.

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