Le père des logiciels libres et ouverts à l’origine du système d’exploitation GNU/Linux ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit d’évoquer les logiciels privatisés et « privateurs ». Dans sa ligne de mire, Facebook, le premier réseau social mondial fondé et dirigé par Mark Zuckerberg, fort de plus d’1,5 milliard d’utilisateurs.
« Il faut éliminer Facebook pour protéger la vie privée ! », a-t-il ainsi asséné lors d’une entrevue au journal canadien Le Devoir. La vie privée est une notion qu’il convient de ne pas prendre à la légère, « sans cette vie privée, sans la possibilité de communiquer et d’échanger sans être surveillé, la démocratie ne peut plus perdurer ».
Sous couvert d’offrir un service gratuit et facile d’accès, Facebook érige un monde clos où les communications sont surveillées, ce qui engendre une perte de pouvoir pour les citoyens : pouvoir de dénoncer les abus mais aussi de contrôler ce que fait l’État.
Pour Stallman, Facebook « utilise bien plus ses usagers que ses usagers ne l’utilisent », le réseau social est « un service parfaitement calculé pour extraire et pour amasser beaucoup de données sur la vie des gens. C’est un espace de contraintes qui profile et fiche les individus, qui entrave leur liberté, qui induit forcément une perte de contrôle sur les aspects de la vie quotidienne que l’on exprime à cet endroit ».
En se rendant indispensable, Facebook prend une telle importance que les gouvernements seront bientôt démunis face aux pouvoirs que ce type de multinationale auront pris. À terme, les conséquences sociales et politiques pourraient s’avérer délétères. On le voit déjà aujourd’hui lorsque la CNIL ou la Commission européenne tente de s’attaquer à leurs pratiques concernant leur gestion des données personnelles ou l’optimisation fiscale.
« Le logiciel privateur surveille ses utilisateurs, décide de ce qu’il est possible de faire avec ou pas, contient des portes dérobées universelles qui permettent des changements à distance par le propriétaire, impose de la censure. Lorsqu’on l’utilise, on se place forcément sous l’emprise de la compagnie qui le vend ».
Mais la firme de Menlo Park, n’est pas sa seule cible, en tant que chantre des logiciels libres, il ne peut que s’opposer aux OS de Microsoft et Apple : « On le voit avec l’informatique privative qui, depuis des années, ne laisse aucune place à l’alternative de l’informatique libre. Les entreprises qui soumettent les gens avec ces produits gagnent beaucoup d’argent, argent qu’elles utilisent pour amplifier l’inertie sociale qui bloque toutes les portes de sortie. »
Stallman estime que dans ce contexte les gouvernements ont un « rôle important à jouer pour combattre ces injustices en s’échappant des cadres privateurs dans lesquels ils se sont placés ».
À cette fin, l’école devrait favoriser le logiciel libre et ne pas concourir à rendre les élèves dépendants d’ « entités informatiques privées ». « C’est la seule façon de regagner collectivement la liberté perdue et de reprendre le contrôle sur des activités qui nous ont d’ores et déjà échappé ».
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en quoi facebook, est une menace, c’est un outil extrêmement puissant à condition qu’il soit correctement utilisé
personne n’obligent les kikoolol à raconter leur vie, poster leur photos de soirée bourré, leur enfants, leur maitresse ou encore qu’ils ont mangé une pomme hier
chaque être humain est propriétaire de sa vie privée et en fait ce qu’il veut, il l’étale, ou il la garde pour soit
Ce que Richard Stallman dénonce, comme toujours en fait, ce n’est pas le réseau social en tant que tel, c’est le fait qu’une entreprise aussi importante que celle-ci utilise du code propriétaire. En fait, c’est toute la problématique qu’il dénonce, et qu’il essaye de combattre depuis des années à travers les nombreuses conférences qu’il organise dans le monde (j’ai eu la chance de pouvoir le voir à ma fac):
Avec l’avènement du multimédia et de l’internet, avec une croissance exponentielle de l’utilisation de ces nouvelles technologies apparaissent des nouveaux questionnements, des problèmes qu’on n’avait pas avant. Et comme tout ce qui est neuf, on n’a aucun recul dessus, aucune réflexion mature.
Si le code de Facebook est propriétaire, comment savoir ce qu’ils font réellement de nos informations privées? Comment savoir comment fonctionnent réellement ses algorithmes de recherche, de tri, d’associations? Comment savoir si justement toute cette technologie ne va pas à l’encontre de la vie privée?
Lorsque le code d’un site ou d’un logiciel est privé, personne à part le détenteur des droits n’a le droit de le lire, et de le modifier. D’abord cela pose le problème de l’optimisation (qui nous dit qu’il y a pas une sorte d’obsolescence programmée des OS?), mais aussi de l’utilisation des données. Rien n’indique qu’aucune utilisation frauduleuse n’est faite. Rien ne nous prouve qu’aucune backdoor n’est installée sur les OS, permettant aux constructeurs d’accéder H24, sans demander l’autorisation de l’utilisateur, à ses données (ce qui est en fait un peu le cas avec les Iphone). Tout cela pose problème, mais personne ne réfléchit vraiment dessus, à part les acteurs impliqués comme Richard Stallman ou les “libristes” qu’on traite facilement de gens un peu illuminés.
De plus, ton argument ne tient pas debout, c’est un peu le “je m’en fous qu’on m’espionne, j’ai rien à cacher” quand on a su que la NSA espionnait tout le monde, sans se gêner. On s’en fout que tu aie quelque chose à cacher ou te reprocher, ou s’en fout que tu dises tout sur Facebook ou qu’au contraire tu ne l’utilises jamais, le simple fait de savoir qu’ils sont capable d’utiliser ces infos, comme ils le souhaient, n’importe quand, devrait te poser problème, et devrait poser problème à tout le monde.
Mais vu que Facebook est nouveau, qu’il s’est petit à petit rendu socialement indispensable, peu de gens osent l’admettre, ou n’osent ne serait-ce qu’avoir un semblant de réflexion sur le réseau social.
C’est parce qu’en arrière plan, via des cookies, Facebook récolte des données qu’ils ne sont pas sensé récolter à la base: Genre les sites que tu visites (pour les publicités ciblés par exemple), les recherches que tu fais, et etc… C’est là que ça devient un peu choquant et que notre soit disant vie privée se trouve brimée.
Stallman…. Le bon gaucho qui décide ce que tu dois faire de ta vie et qui serait bien capable de te tuer si tu ne lui obéis pas… Un genre de polpot de l’informatique quoi…
Mdr! C’est vraiment l’hôpital qui se fou de la charité…
Pas besoin d’argumenter, suffit de lire le com de Lumenis, il a bien résumé la chose; tu te rendras peut être compte de la bêtise de ton com… 😉
Et Google, de diou de de diou !!! Pourquoi cette complaisance ?
-> http://www.dsfc.net/internet/reseaux-sociaux-internet/richard-stallman-muet-sur-google/