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Watson, l’intelligence artificielle d’IBM est-elle le futur de la recherche ?

Depuis son coup d’éclat réalisé il y a 4 ans en remportant le jeu Jeopardy, Watson a évolué vers toujours plus d’innovations et de précisions dans…

Depuis son coup d’éclat réalisé il y a 4 ans en remportant le jeu Jeopardy, Watson a évolué vers toujours plus d’innovations et de précisions dans le but d’offrir une aide à la décision des plus pertinentes et pointues. Dépassant ainsi Deep Blue, le super ordinateur d’IBM des 90’s.

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Le super ordinateur d’IBM répond à des questions formulées en langage naturel. Watson a d’ailleurs intégré l’Urban dictionary à son vocabulaire. Il effectue une analyse textuelle, audio et vidéo lui permettant aujourd’hui de marquer le pas dans la reconnaissance vocale, d’images mais aussi la reconnaissance faciale.

Watson ne traduit pas une question en langage informatique pour formuler une réponse, il tente de trouver une signification à la question posée par rapport à ce qu’il a appris et emmagasiné dans sa mémoire. Il émet ensuite des hypothèses via des algorithmes de réflexion qu’il valide à partir de ce qu’il sait, en leur attribuant un score de confiance. Il peut ainsi argumenter sa réponse.

Watson a la possibilité d’apprendre de ses erreurs, comme un enfant le ferait, grâce à un apprentissage automatique. Il prend aussi en compte les éventuels retours humains. Si bien que Watson se rapproche aujourd’hui de la compréhension humaine (c’est-à-dire aux alentours des 4 % d’erreurs nous précise IBM).

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Écartant les prédictions alarmistes, dont celles de Stephen Hawking qui assure que « l’intelligence artificielle pourrait mettre fin à la race humaine », ou du moins la dépasserait en intelligence, Watson n’a pas pour but de remplacer l’humain, mais de le rendre plus performant en lui apportant des réponses adaptées à ses requêtes.

Watson est une technologie cognitive qui a vocation à s’appliquer à nombre de services (personnalisés ou à large spectre) et domaines, chacun pouvant adapter la technologie Watson à son projet. Tour d’horizon.

– Sport
Roland Garros

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Watson centralise, analyse et rationalise les données/statistiques du tournoi : joueurs, trafic sur le site, fréquentation, etc.
Par exemple, Watson effectue une analyse sémantique et cognitive des tweets (uniquement ceux écrits en anglais) des joueurs afin de dresser une cartographique de leur personnalité : aventureux, spontané, colérique, généreux, etc. Ce qui peut être un très bon outil pour les marques qui souhaiteraient s’attacher les services d’une star qui correspond à leurs valeurs.

Le super ordinateur analyse également, en temps réel, les tendances sur les réseaux sociaux, notamment les tweets postés, concernant les joueu(ses)rs afin d’établir leur réputation à partir du % de tweets positifs ou négatifs.
Concernant l’analyse prédictive, Watson ne va pas déterminer quel sportif va remporter le tournoi, mais considérer, à partir de ses statistiques, qu’un joueur a les plus grandes chances de remporter son match.

Ex : à chaque fois qu’un joueur A a remporté sa 2e balle et effectué près de 60 % de coup droit, il remportait son match dans 92 % des cas. Si le joueur applique effectivement ces clés fournies par Watson, le joueur gagne son match.

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– Santé

Le cloud Watson Health est un outil mis à la disposition des professionnels de la santé et enrichi par eux. IBM a d’ailleurs annoncé un partenariat avec 14 cliniques et organismes de santé US dans le traitement du cancer. Ce partenariat a pour but d’accélérer le séquençage ADN et déterminer le traitement personnalisé optimal à fournir.

Pour un patient donné, Watson assimilera l’ensemble de la documentation rassemblée sur le sujet ainsi que les données du patient (historique, symptômes, notes du médecin, antécédents, etc.) et délivre les meilleures options de traitements personnalisés pour le patient, notamment en étudiant les avantages et inconvénients d’un traitement.

Dans ce domaine, Watson est un outil d’aide à la décision, de partage d’expertise et de connaissance. 8 hôpitaux sont partenaires à travers le monde. Le cancer (sein, poumons, leucémie, colo-rectal) et le diabète sont les premières maladies traitées par Watson. Pour Jérôme Pesenti, vice-président de Watson Core Technology chez IBM, il ne fait aucune doute que Watson va accélérer la recherche médicale et faire gagner du temps aux professionnels de santé. Watson délivre ses résultats en quelques minutes quand il faudrait des heures, voire des jours ou des mois, à un praticien pour ingurgiter toute la littérature médicale sur un sujet donné.

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Bien évidemment, il tient également à préciser que l’humain a le dernier mot, Watson ne faisant que fournir une analyse, et que l’ensemble des données fournies est anonyme.
Apple a d’ailleurs annoncé transmettre les données de santé de sa Apple Watch à Watson. Données des utilisateurs entièrement anonymisées.

En France, Sanofi l’utilise pour identifier les utilisations alternatives de molécules existantes, mais également la toxicité de nouvelles molécules créées par le laboratoire.
Soumis à la même législation des hébergeurs de données santé en France, IBM assure ne pas monétiser ces données puisqu’ils ne sont que fournisseur de solutions. Ce sont les clients qui enrichissent la mémoire de Watson avec les informations qu’ils souhaitent et celles qu’ils jugent les plus pertinentes.

– High tech

Twitter et IBM ont scellé un partenariat autour de l’analyse de données générées par le site de microblogging : repérage des tendances de consommation afin d’aider à la prise de décisions dans les entreprises.

Watson a vocation à s’appliquer à d’autres domaines, dont les services publics, la météo ou encore les transports. Il est déployé pour le moment sur 5 continents, dans 4 langages. Plusieurs universités, Berkley, Stanford, Polytechnique ou HEC permettent à leurs étudiants de concourir pour développer la meilleure application utilisant la technologie Watson.

À quelle question Watson ne pourrait-il pas répondre ?

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11 commentaires
  1. alors vu le sujet plutôt que l’illustration sur I, robots j’aurais plutôt vu une référence à Pensées Profondes

    heureusement watson met moins de 7.5 millions d’années à répondre

  2. “Fonctionnement ?

    Répond à des questions formulées en langage naturel.”
    Ah, le Watson pour écrire des articles n’est pas encore très au point ^^

  3. Nous sommes en 2100, tous les humains sont morts.
    On contrôle la planète, la faune et la flore!
    Biologiquement trop lents, on vous a dépassés
    Merci quand même de nous avoir inventés
    NOUS AVONS TUE TOUS LES HUMAINS!
    ROBOT DISCO!
    TOUS LES SYNTHÉTIQUES FRAPPENT DANS LEURS MAINS!
    ROBOT DISCO!
    Une armée de robots-mouches, tout est parti de là.
    Vous ne vous attendiez pas à perdre le combat!
    La terre nous remercie, on pollue moins que vous
    Bientôt la galaxie sera toute à nous!
    NOUS AVONS TUE TOUS LES HUMAINS!
    ROBOT DISCO!
    TOUS LES SYNTHÉTIQUES FRAPPENT DANS LEURS MAINS!
    ROBOT DISCO!
    NOUS AVONS TUE TOUS LES HUMAINS!
    ROBOT DISCO!

  4. Watson pourrait par exemple relire les articles devant être publié.
    Les reportage de ce genre sont assez rare sur le jdg, et intéressant. Soignez les svp

  5. Watson ne sait répondre que sur les sujets sur lesquels il a été “éduqué”, ce n’est pas une encyclopédie généraliste, il est éduqué pour devenir expert d’un sujet donné, que ce soit dans le domaine de la cancérologie, de la finance, ou des sujets plus “ludiques” comme le choix de la destination idéale pour vos prochaines vacances en fonction de vos critères, contraintes, préférences … et des disponibilités …

  6. Ce n’est pas de l’IA… Il répond juste a des questions…
    Une vraie IA doit pouvoir prendre des initiatives..

  7. La grande question sur la vie, l’univers et le reste ?

    Très bon article. J’en redemande 🙂

  8. Je vois un inconvénient là dedans : Aujourd’hui on fait face à un problème d’information erronée sur le web. On peut se rendre compte que ça favorise des croyances peu logiques et des courants extrémistes. Je pense qu’un moteur de déduction comme Watson risque de se heurter à un énorme problème de remise en question de l’information… S’il ne le fait pas, il sera victime d’un biais humain qui peut l’amener à donner les résultats que l’humain souhaite (ou pense devoir entendre), mais pas ceux qu’il lui faut.

    1. Watson n’apporte de réponse que sur les sujets sur lesquels il a été éduqué. Il n’est pas constamment en train de parcourir le web et d’indexer des mots clés, on travaille sur un univers fini (un corpus) et dans un objectif défini. Son rôle par ailleurs n’estpas de se substituer à l’humain mais de tirer profit de ses capacités de calcul pour “assister” l’humain dans son diagnostic ou son conseil, pas de prendre des décisions à sa place.

  9. Watson effectue une analyse sémantique et cognitive des tweets (uniquement ceux écrits en anglais) : Roland Garros c’est bien en France ? Pas capable de comprendre le français ! pas très futé Watson

Les commentaires sont fermés.

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