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Google transfère tous ses ingénieurs hors de Russie

Quelle mouche a piqué Google ? Vendredi 12 décembre, la firme annonce transférer tous ses ingénieurs hors de Russie sans plus d’explications. Chacun y allant de…

Quelle mouche a piqué Google ? Vendredi 12 décembre, la firme annonce transférer tous ses ingénieurs hors de Russie sans plus d’explications. Chacun y allant de la sienne. Revue en détail.

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Google a confirmé l’information par communiqué de presse après que The Information a révélé l’information : la firme de Mountain View rappelle l’ensemble de ses ingénieurs présents sur le sol russe, soit une cinquantaine de personnes et les transfère dans un autre pays. Néanmoins, Google assure conserver “une équipe en Russie dédiée au support” des utilisateurs et clients locaux.

Pas de raison précise invoquée dans le communiqué mais certains soulignent la simultanéité de l’annonce, avec la promulgation, en juillet, par Vladimir Poutine d’un ensemble de lois renforçant le contrôle d’internet par les autorités russes. L’une d’elles prévoit de contraindre n’importe quelle entreprise web, russe ou étrangère, de stocker l’ensemble des données recueillies sur leurs utilisateurs dans des data centers situés en Russie, sous deux ans.

Cependant « une source proche du dossier » assure que cette décision n’est pas spécifique à la Russie puisque le géant du web a déjà transféré certains de ses ingénieurs hors de Suède, de Norvège et de Finlande.

Par ailleurs, Google prévoirait d’augmenter ses investissements en Russie d’ici 2015 sans non plus préciser la nature et le montant de ces investissements.

« Nous sommes profondément engagés auprès de nos utilisateurs et clients russes, et nous avons une équipe dédiée dans le pays pour les aider » a tenu à préciser l’entreprise.

Un peu à la manière de Google en Espagne, où la firme, opposée à l’instauration d’une redevance au profit des éditeurs de presse, a signifié son désaccord avec la fermeture de Google News pour le 16 décembre, Google illustre son désaccord de façon claire.
Pour ZDnet il ne fait aucun doute que cette décision est en rapport avec l’atteinte aux libertés sur Internet perpétrée par la Russie de Poutine, soulignant que selon The Information Adobe aurait fait de même ce mois-ci pour des motifs similaires, « la souveraineté des données ».

C’est d’ailleurs un des chevaux de bataille de Google qui a développé une offre aux entreprises en ce sens, leur proposant d’héberger la totalité de leurs données.

Mais c’est aussi un sujet de crispations pour nombre de pays européens, notamment depuis les révélations d’Edward Snowden sur la NSA. En effet, les pays européens souhaiteraient pouvoir héberger les données des internautes nationaux sur leur sol, plutôt que laisser leur gestion à Google, et les mettre ainsi hors de contrôle des autorités américaines et ses agences gouvernementales, NSA en tête. Ce serait l’une des raisons avancée par les Russes pour justifier cette loi, chose que Google se refuse encore à faire, au contraire de Microsoft notamment qui permet aux pays européens de choisir le pays où seront hébergées leurs données.

L’argument opposé à la Russie est qu’en stockant les données des internautes russes sur le territoire national, ce sont les autorités russes qui auront la main mise dessus lors d’éventuels « trouble politiques et sociaux », le doigt posé sur le bouton de la censure du web.

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18 commentaires
  1. [troll on] Ils sont tous gay chez Google???[troll off]
    @jams C’est un peu facile… Chacun défend son bout de gras et c’est toujours les mêmes qui trinquent!

  2. @STM, non, après “après que” on met de l’indicatif :). Il est suivi du subjonctif uniquement quand les gens ne se rappellent pas de la règle, et est donc toléré. Mais la règle, c’est l’indicatif ^^

  3. @c’est les prémisses d’une guerre en Russie (de la part des USA, justifié pour la « démocrachie »)

    t’a loupé 50ans de dissuasion nucléaire toi.

  4. @STM : Oh que non! C’est de l’indicatif que l’on place après “Après que”, pas du subjonctif. Même si le subjonctif est communément accepté.

  5. La Russie est en train de couler. 72 rouble pour 1 € aujourd’hui.
    Ou bien est ce car la politique du poutine ? la presse est sous controle du kremlin, les chaines non russes doivent se conformer à des exigences du kremlins. normal que certaines chaine ne diffusent même plus.
    poutine mene son pays droit dans le mur, il joue a l’empereur et finira pas tomber … tomber dans un puits qui est dans sa salle du trone ? 😉 il y a des trou qui sont apparu en russie récement, ^^ c’est peut-être le signe annonciateur…

  6. Certains, n’ont tellement rien a dire qu’ils radotent sur les fautes. Je trouve cette mentalité pathétique et risible.

    Sinon le problème de ce genre d’affaire est que si nous ne pouvons pas forcement faire confiance a un état au sujet de données perso, nous ne pouvons pas non plus faire confiance a une entreprise quasi monopolistique et plus ou moins affilié a des agences de renseignement pour exactement la même raison mais sous une autre forme.

  7. Ben moi, je suis d’accord avec Google pour une fois. Faire confiance à Poutine sur l’avenir de cette entreprise en Russie, c’est un euphémisme ! Google a raison de montrer à ce dirigeant (qui, à mon avis, prends des décisions ressemblant de plus en plus à celles d’un régime totalitaire…) qu’il a des armes politiques pour ne pas se laisser faire. Prendre de telles décisions concernant la gestion de son entreprise face à une volonté politique de “museler” toutes les entreprises se trouvant sur le territoire d’un pays, n’est qu’une action “allant de soi…” à mon avis.

  8. Les USA possèdent l’un des plus gros gisements de pétrole. Seulement ils temporisent depuis toujours avec un débit très régulé – en fermant ou ouvrant le robinet selon les circonstances. Leur magnitude d’ouverture / fermeture leur permet d’influer sur l’économie mondiale en jouant sur le prix du baril, la ou d’autre pays ont une magnitude d’ouverture / fermeture plus faible.
    Avec les découvertes sur le gaz de schiste ils ont la possibilité d’ouvrir le robinet encore plus grand aujourd’hui. Ainsi les prix sont suffisamment bas pour asphyxier la Russie et stopper sa phase de croissance – en espérant que Poutine soit raisonnable et abandonne le grenier de la Russie et les bases militaires les plus stratégiques de Russie, qui sont en Ukraine.
    Pour l’instant cette guerre me convient, ma mobylette a un plein pour pas cher, et je me fou des droits de l’homme russe…

  9. heu “thor” tu dis que la Russie est en train de couler ?

    Avec seulement 8% de dette et 6% de croissance pour 2014 t’appelle ça couler ?

    Tu penses peut-être que la France avec ses 2 000 milliards d’euros de dettes et sa récession est mieux loti ?

    Qu’est ce qu’on peut pas lire comme conneries ici des fois, honnêtement contentez vous de faire des commentaires qui reste dans le cadre “geek” et éviter la géo-politique et l’économie.

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