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Lettre ouverte aux “défenseurs” de la Culture : vous avez perdu, tout n’est pas perdu.

A la place de la Chronique du Week End, une lettre du Lundi. Une lettre ouverte à ceux qui veulent éradiquer ce qu’ils appellent le piratage….

A la place de la Chronique du Week End, une lettre du Lundi.

Une lettre ouverte à ceux qui veulent éradiquer ce qu’ils appellent le piratage.

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A l’attention des “défenseurs” de la culture,

Cette année et ces derniers mois plus particulièrement, vous avez multiplié les interventions, propositions et sorties médiatiques pour défendre la culture contre le “piratage” au sens large du terme. En voici quelques exemples :

  • Jean-Marc Roberts, directeur éditorial des éditions Stock, appelle à se battre pour un “lieu unique de vente de livres”, à savoir les librairies, en préférence à Internet.
  • Le Président de la République Nicolas Sarkozy veut s’attaquer au streaming avec un troisième volet de la loi Hadopi, assimilant toutes les plate-formes sans distinction à des voleurs.
  • Pascal Nègre, PDG d’Universal Music, veut obliger les sites de streaming à limiter une écoute de morceau, “car 4 écoutes sont suffisantes pour savoir si on veut acheter un titre”.

Evidemment, ces mesures ont rencontré une levée de bouclier de la part des pro-partage. Cette opposition durant depuis maintenant une décennie, nous pensons qu’il est inutile de répéter dans le détail les arguments de chacun, ils sont aussi connus que nombreux. L’objet de cette lettre ouverte réside plus particulièrement dans un point : vous avez déjà perdu, mais le saviez-vous ?

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Vous avez perdu car depuis plus de dix ans maintenant, la plupart de vos actions ont été des réactions, courant après ce que vous appelez le piratage. Le freiner, le sceller, le punir. La position des hommes qui influent ou dirigent, c’est de mener des mouvements, de les comprendre en amont, pas de rester sans cesse dans le post-évènement.

Votre défaite aura été de ne pas voir venir la révolution numérique.

Votre défaite aura été de vous voiler la face trop longtemps.

Votre défaite aura ensuite été de réagir dans l’excès.

Votre défaite aura été de vous couper encore plus de votre public, en agissant par la menace et la punition.

La défaite, c’est de refuser de regarder les chiffres actuels de la culture en face, chiffres plutôt bons, au demeurant.

Votre défaite, c’est de soutenir un message et des projets binaires, lorsque le paysage de la culture s’est largement complexifié.

Votre défaite, c’est d’attirer doucement et sûrement le grand public vers la généralisation du cryptage, en les rabattant avec des lois, des mesures et des négociations punitives.

La défaite surtout, c’est de continuer à se battre pour des règles et des privilèges qui appartiennent à un ancien régime, qui n’ont plus aucun sens aujourd’hui.

Votre défaite enfin, c’est d’avoir laissé d’autres personnes s’emparer de la victoire.

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Car en partenariat, en parallèle, dans votre dos ou tout simplement sans vous, de nombreuses personnes, projets et sociétés ont redéfini la manière dont nous consommons et accédons à la culture et ce, de manière légale ou non. Des noms comme Blizzard, Apple, Google, SoundCloud, Spotify, Riot Games, mais aussi Supernews, Megaupload ou eMule (aucun ne venant… de l’industrie culturelle, donc) ont surfé chacun à leur manière sur ces nouvelles approches de la culture. Certains modèles tiendront, d’autres non, mais la diversité des approches et leur popularité montrent qu’il existe un avenir pour la culture. Et que cette dernière doit être redéfinie.

Car le consommateur s’est lui aussi enrichi. Il aime toujours autant la culture, voire plus qu’avant, vu qu’il possède désormais le choix et la manière de se cultiver. Ce que vous appelez piratage, c’est aussi de la copie et du partage. Les chiffres le montrent : les gens téléchargent et continuent d’aller au cinéma. Les gens téléchargent et vont toujours plus aux concerts. Les sites de partage servent de terrains de découvertes et de promotion. La culture a éclaté pour revenir d’un modèle oligopolistique à un modèle atomistique. Il y a des gens qui abusent, mais il y a aussi des gens qui, comme nous, marient plusieurs modes de consommation de plus en plus naturellement.

Car les consommateurs sont toujours prêts à dépenser, juste à dépenser autrement que dans les règles qu’on lui a imposé jusqu’alors. C’est un mouvement qui vous a dépassé, mais un mouvement qui continue de vous tendre la main, en attendant que vous le compreniez et que vous l’accompagniez avec des propositions et des offres modernes et pertinentes, au lieu de lui courir après, sachant pertinemment que vous ne le rattraperez jamais.

Car vous continuez de raisonner comme si vous pouviez circonscrire, supprimer le partage, le streaming et la copie comme s’ils étaient des phénomènes sales et balbutiants. Et vos aboiements, au lieu de faire rentrer le troupeau dans le rang, ont dispersé vos consommateurs à travers champs.

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Demain sera sans doute dur pour les industries culturelles. Mais ce n’est pas dû au piratage. La culture, son accès comme sa production se sont tellement démocratisés que leur valeur pécuniaire s’est effondrée. Ce n’est pas injuste, c’est le sens de l’Histoire. Et nous vous le rappelons, nous sommes déjà bientôt en 2012.

Nous vous écrivons d’ailleurs en tant que consommateurs, mais également en tant qu’auteurs. Nous gagnons notre vie par la création : des textes, des photos, des visuels. Partout, nous voyons nos métiers et leurs marges s’écrouler avec les nouvelles technologies, le numérique. Mais il existe d’autres modèles à inventer. La création rapportera globalement moins d’argent à l’avenir. Et alors, sommes-nous devenus des créateurs, des artistes pour devenir riches ?
Il y a aura peut-être moins de chanteurs multimillionnaires. M. Nègre, qui faites la guerre aux sociétés innovantes, populaires et légales comme Deezer en les accusant d’affamer la Musique, vous ne pourrez peut-être plus émarger à 83 300 euros par mois hors bonus. La SACEM ne pourra peut-être plus non plus rétribuer ses 10 premiers dirigeants 260 000 euros par an, non. Elle devra même peut-être se montrer transparente sur sa gestion interne et la manière dont elle redistribue l’énorme manne issue des taxes arbitraires sur la copie.

Il y aura des dommages, du manque à gagner. Et ceci sera la conséquence directe tant de la démocratisation du numérique, que de la culture de la copie, que du manque de réaction constructive de la part des autorités et des producteurs de contenus pour créer des modèles légaux pertinents à temps. On ne tente pas de dompter un torrent – pardonnez la métaphore – en donnant quelques coups de pagaie. Votre discours de la Culture comme un bien à part se retrouve donc paradoxal et ainsi, stérile face à vos exigences économiques révélant une nature beaucoup plus “industrie comme une autre”.

Nous sommes cependant d’accord, pour parler du côté sauvage de ce torrent. Il existe des régulations à créer, certains nouveaux acteurs tentent de cloisonner à leur manière ce nouveau visage de la culture, il faut nous défendre de cela. C’est ici que vous devez jouer votre rôle de proposition, d’innovation et de modernité. Car simplement rattraper son retard, c’est une autre manière de rester en queue de train. Ce qu’il faut, c’est un grand bond en avant de vos mentalités pour repasser devant. Et tirer de l’immense fleuve numérique des richesses équitables et durables.

Et ce grand bond commence par une reconnaissance de la Défaite. C’est l’objet de cette lettre ouverte : arrêtez de vous comporter comme au XXe siècle. Arrêtez de penser que vous pouvez encore gagner cette première bataille, nous sommes en 2011 et elle est perdue depuis longtemps. Reconnaissez vos maladresses, le décalage de vos actions avec notre époque. Demain apportera encore plus de challenges. A vous de choisir si vous voulez souffrir en les accompagnant, ou mourir en vous y opposant.

Alors, pansez vos plaies, embrassez la réalité de notre époque et surtout, reconnaissez votre défaite : cela reste la manière la plus élégante et la plus saine de viser une future victoire.

Cordialement,

La rédaction du Journal du Geek

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Liens :

 

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132 commentaires
  1. Très bon texte !
    Tellement vrai. Mais le jour où les lobbys très (trop) riches décideront d’écouter le peuple, et de gagner moins qu’avant n’est malheureusement pas arrivé. J’ai toujours dit qu’il aurait été plus simple de rajouter quelques euros au forfait de son FAI, et de pouvoir profiter de musiques, séries et films à volonté, mais la multiplication de différentes plate-formes, différentes solutions plus ou moins efficaces à long terme rend le problème de plus en plus compliqué. (Sans compter évidemment les lois liberticides qui effectivement ne font que proposer un pansement sur une jambe de bois)
    Je souhaiterai faire suivre cette lettre ouverte sur un forum, avec signature des auteurs bien sur, si vous m’en donnez l’autorisation.

  2. little.alien : attention, si tu copies ce texte, tu es un pirate qui tue l’industrie des auteurs.

    (évidemment, que tu peux.)

  3. Voilà un article que je me ferai une joie de partager. C’est clair, efficace, et surtout juste. En espérant que ça arrive aux yeux des politiques… J’applaudis des 4 pieds.

  4. Très bonne lettre mais je doute qu’il écoute leur défaut n’ai pas seulement de ne pas reconnaitre leur défaite mais elle est également de croire être la solution.

  5. J’approuve !!! 😉

    En période pré-electorale, ne serait il pas bon d’envoyer cela aux candidats afin qu’ils se prononcent clairement ?

  6. Très bonne lettre mais je ne sais pas si cela sera utile. Leur défaut n’ai pas seulement de ne pas reconnaitre leur défaite mais aussi de croire en être la solution

  7. Le jour ou ces mafias parasitaires disparaitront, je pense que la culture aura fait un grand pas… Et les revenus des artistes aussi !
    Je ne suis pas forcément pour le piratage. J’estime que tout travail mérite salaire. Cependant le système actuel fait que les AYANTS DROITS et pas forcément les mecs ayant réellement travaillé sur une musique, un bouquin, un film etc. touche des sommes astronomiques au dépend de ces derniers !
    Alors on objecte que EUX ont investi leur argent pour faire connaître tel ou tel artiste… Oui. Mais pas toujours.
    Le fonctionnement de la SACEM notamment relève du foutage de gueule intégrale en ce qui concerne les “petits” artistes.
    Je suis particulièrement choqué de la condamnation du streaming par nos “élites” politiques. Ça s’apparente plus, pour l’internaute, au visionnage d’un film à la TV ou d’une musique à la radio qu’a récupération d’une oeuvre. Pour regarder un truc en streaming il faut être connecté.
    Au lieu de beugler comme des ânes, les ayant droits feraient mieux de trouver des accords publicitaires avec les boites de streaming. Un petit bandeau de pub en haut de l’écran et basta. Après tout, la TV fonctionne comme ça…

  8. Léger léger léger bémol : n’oublions pas que le jour où la création paiera trop peu, seuls les nantis et rentiers pourront créer, et que ça sera couper sa chance à toute une classe d’artistes en devenir.

    D’où la nécessité de trouver de bons modèles qui soient justes et permettent à chacun de s’y retrouver. En l’état cela semble compliqué puisque 200 studios indépendants sont partis de Spotify car ils ne gagnaient plus “assez” (à voir dans quel mesure c’est vrai).

    Tout ça pour dire que, comme d’hab’, c’est les plus petits qui risquent d’être fragilisés le plus.

  9. LeReilly : je pense aussi que le manque à gagner aujourd’hui est justement dû à l’absence de solutions légales durant des années, laissant le P2P instaurer une norme.

    Il est désormais clair que le métier de la création gagnera moins demain. Mais c’est un mal pour un bien plus grand je trouve : l’accès universel à la culture et aux moyens de production de la culture.

  10. Et si chaque personne lisant ce texte l’envoyé à son député, histoire que nos politiques puisse le lire ?

    En tout cas, très bon texte.

  11. Ca c’est de la lettre, pleine de ferveur, on a envie de se battre contre ce systeme rien qu’en la lisant ! esperons qu’elle soit lue par les interressés et par le maximum d’internautes !
    Bravo en tout cas a l’auteur pour son devouement !

  12. La politique ne devrait pas s’occuper de la musique. Ce sont deux univers qui s’opposent, la politique cherche à se remplir les bottes avec du foin alors que la musique est juste un moment de bonheur, une union et un ressenti. C’est mettre des menottes à Marianne ! Je trouve ça triste que l’on fasse payer pour s’instruire (en musiques et films), en revanche, quand c’est “gratuit” (comme la télé), on hésite pas à tenter de rendre sot le peuple avec des programmes sans intérêt. Je ne vois pas où est le mal dans le streaming, sans, c’est de grands chef-d’oeuvres cinématographiques et musicales que je n’aurais sûrement pas découvert grâce à la culture mainstream des “gens-argent”.

    Très bonne lettre. On voit que vous ne vous êtes pas contenté d’écrire sans savoir. Bravo ! Je vais moi aussi faire tourner. 🙂

  13. Très beau texte, sur le fond comme la forme. Mais pour ma part, sans condamner, je n’approuve pas. Le point de vue des financiers a été entendu, on lit ici le point de vue des consommateurs, c’est de bonne guerre et ça se tient. Mais les ar…tistes, dans tout ça ? Ils n’auraient pas droit à leur lettre ouverte ? Les majors qui se goinfrent sur leur dos, c’est du manque de respect, c’est les transformer en poules aux oeufs d’or, en investissement bankable. Mais les consommateurs qui transforment leurs créations en produits jetables (vite téléchargés, vite consommés, vite oubliés), c’est du manque de respect aussi. Quand tu planches tant d’années sur un film et que tu découvres que 1) le spectateur ne veut pas payer pour le voir et que 2) sitôt qu’il l’a vu, il l’envoie dans sa corbeille, je pense (et ça n’engage que moi) qu’on ne doit pas voir ça comme une victoire culturelle non plus. Du coup, match nul, balle au centre. : )

  14. Très bonne lettre, très pertinente, je ne poste pas souvent de commentaires mais cet article le mérite amplement, je suis entièrement d’accord avec tout ce qui a été dit.

    Je n’aime pas télécharger, et je ne télécharge pas abusivement, mais étant étudiant, rien que l’accès internet me parait coûter une fortune alors oui, si l’accès à la culture était plus simple, je ferais tout pour me ranger dans la légalité.

    Félicitations, même si cette lettre n’a pas l’impact que j’aimerais qu’elle aie, elle restera une franche vérité pour moi.

  15. “Arrêtez de penser que vous pouvez encore gagner cette première bataille, nous sommes en 2011 et elle est perdue depuis longtemps”

    Attend, t’excite pas, ACTA, niveau Mondial arrive….

  16. Tu as raison Lâm, mais tu les prends pour plus bêtes qu’ils ne le sont. Ils ont bien compris qu’ils ne pouvaient pas dompter le torrent. Alors ils ne veulent plus qu’il y ait de torrent. Maintenant ils vont demander à des députés et à des sénateurs qui ne savent même même pas ce qu’est internet de brider le réseau tant que possible ; parce qu’entre le piratage, Wikileaks, Anonymous et le Printemps Arabe, internet est la pire chose qui soit jamais arrivés aux décideurs. Ils n’auront même plus besoin de l’excuse de la pédo-pornographie pour se “justifier” auprès d’électeurs pour la plupart à des kilomètres de ces problématiques (crise oblige), qui ne se soucierons pas d’autre chose que de donner gratuitement leurs informations personnelles via Facebook.
    Le pire, c’est que les députés n’agiront pas par conviction personnelle, mais parce que M. Nègre et ses pairs ont de l’argent à donner et les “représentants” des citoyens, des campagnes à financer. L’ami Nicolas a d’autres chats à fouetter, alors pourquoi s’intéresse-t-il à ces problématiques compliquées, nécessitant des investissements lourds et sans retour pour l’état ? Parce que les présidentielles approchent.
    Nous parlons ici de gens qui gagnent chaque moi sept ou huit fois le salaire d’un smicard ; notre monde ne les concerne pas. Allez savoir pourquoi et comment, c’est leurs profits qui comptent, même en ayant tant d’argent.

  17. Vaal : c’est pour cela que je dis qu’ils vont pousser au cryptage général, voire au réseaux parallèles. Et là, ils vont perdre ENCORE PLUS gros.

  18. Aux candidats 2012 ?

    Ben non c’est fichu, on se retrouvera comme en 2002, Le FN (Marine) vs le moins pire (Hollande).
    2002 The Remake – FN vs les pommes (j’ai pas dit Apple), et les candidats n’auront rien à faire des demandes du peuple.

    Mais ce sujet on pourra en discuter au JDP (P comme politique lol)
    Et de toute façon ce sera la fin du monde, donc pourquoi se presser avec le piratage…..

  19. @Lâm

    Ou alors cela va déboucher sur un réseau tellement bridé / orienté qu’il ne pourra même plus avoir de sous réseau. Un seul canal officiel et c’est tout.

  20. On a le droit à un post comme celui-ci qu’une fois par semaine, c’est dommage.
    Beaucoup critiquent ta ponctualité, les piques des visiteurs, mais aussi et c’est surprenant, des rédacteurs ne manquent pas ; mais moi je dis que je préfère un article d’une grande qualité avec 2 jours de retard plutôt qu’un article inintéressant, écrit à la va-vite, dénué de sens logique et bourré de faute à l’heure.
    Bravo Lâm, tu remontes à toi seul la moyenne de sagacité du JDG, et pourtant tu ne publies qu’une fois par semaine !

  21. D’accord à 100% ! Il y a un problème d’adaptation aux nouveaux canaux de distribution, et un problème de gros sous, comme d’habitude.
    Mais sérieusement, à presque 13€ la place de ciné, que croient ils ? S’il n’y avait pas moyen de voir certains films sur le net, ce n’est pas pour autant que j’irai plus au cinéma, car là il y aurait un problème financier de ma part :/ La culture on est censé la partager, et pas la réserver uniquement aux plus riches, d’abord…

  22. Lâm, madame michu ne cryptera pas sa connexion. Son fils peut être de bonne volonté, mais s’il est aussi peu doué que moi, lui non plus.
    Par contre, avec le marasme économique qu’on va traverser, aucun des deux n’aura 20€ à donner pour un contenu qui ne coûte rien à Universal. Mais de ça, des artistes, de la musique… ils s’en foutent. Ce qui importe c’est le compte de résultats.
    Plus généralement, pour savoir comment ça marchera, demande aux chinois.

  23. L. : le tabou de la parole des artistes tombe doucement mais sûrement. Aux Etats-Unis, ils sont déjà beaucoup de grands à embrasser les nouvelles technologies, le partage et dénoncent les relations jusqu’alors imposées par les majors.

  24. Pour une fois c’est bien écrit, explicite, détaillé. Un bon pamphlet, logique, réaliste (comme le fait qu’ils sont juste dépassés par les évènements et que leurs politiques n’ont pas d’autres conséquences qu’une indifférence) mais un peu utopique. Je pense qu’ils s’en foutent un peu et que le monde continuera à tourner, qu’ils bougonnerons toujours dans leur coin en maugréant et en se servant de cet argument pour augmenter leurs prix et réduire l’accès gratuit sur leurs sites (ce qui débouchera sur cercle vicieux sympathique, puisque les gens ne consommerons plus donc ils augmenterons les prix etc)

  25. Vaal : je suis persuadé que madame michu sera crypté dans 2 ans. Pourquoi ? Parce qu’il existera des petits logiciels graphiques, grand public et “en 1 clic” pour cela.

    Comme le P2P a explosé dans le grand public sans qu’une infime partie n’en comprenne le fonctionnement.

  26. Vous avez dans une majeure partie raison. Cependant, je module un certain point, concernant notamment le streaming audio, tel que deezer. Je suis moi même compositeur. Et lorsque je constate le comportement des nouveaux “listener”, les djeunes Le modèle économique leur dit : “écoutez, c’est gratos”. Comment voulez vous qu’ils achètent des cd, pardon des mp3. Il y’a rien à faire, c’est devenus gratos.
    Et la rétribution de deezer dans tous ça ? lisez la suite …. (on est rémunéré à partir d’un certain nombre d’écoute… plusieurs centaine de milliers, donc si vous n’avez pas une force de frappe marketing derrière, ça va être très très très dur).
    Sauf que derrière un mp3, il y’a un mec qui bosse pour quedal, doit payer une maison, un appart, un bagnole, une femme (non je ne la vendrai pas) et des gosses (euh par contre … nan je déconne). C’est pareil lorsqu’on bosse pour un patron, ça ne choque pas d’être rémunéré pour un rapport, une présentation, un audit, du conseil. Alors pourquoi pas sur un truc plus fun ? la musique notamment.

    Et le pire dans tous ça, qui s’engraisse ? Parlons chiffre, un mp3 vendu sur amazon, fnac, itunes est à 0,99. Combien gagne l’auteur producteur ? moins de 1 centimes de dollars ! (oui oui, dollars). Et oui, en fait il existe bien des centimes de centimes.
    Alors oui, l’économie numérique a bien gagné. Les pascals Nègre grognent parce qu’ils n’ont pas pu croquer eux ! … mais aux détriments de qui ? des auteurs, interprètes, compositeurs.
    La seule parade reste les concerts, sauf que pour les placer, si vous n’avez pas 15 ans, faire du faux rock bien looker ben … grattez vous. Et pire, si vous faite de la musique à image comme moi, franchement … regarder un mec jouer sur des machines … c’est chiant non ?

    Voilà, effectivement, on a perdu, et les compositeurs l’ont dans le .ul. comme d’hab.

    J’oubliais, la sacem est un ramassis d’escroc mais ça, c’est perso 🙂

  27. Question sir !

    Avez vous envoyer une copie de cette lettre aux députés, acteur de la culture et président de la république (gratuit au demeurant). ?

  28. Pour ceux qui parlent des artistes et de leurs revenus:

    En 2009, la rémunération pour copie privée s’est élevée à 182 millions d’euros

  29. HI hi
    @gabyu :

    Le zero n’est que les votes positif(1)/négatifs(-1), que les gens inscrits ont donné à ton intervention.

  30. Très bon texte, clair et d’une réalité frappante. Si ces messieurs les politiques, “industriels” et consorts pouvaient lire mais ils sont trop occupés à chercher une manière de supprimer nos libertés vis à vis de la “culture 2.0”. Pourtant comme certains commentaires le précisent 2012 sera l’année des élections présidentielles.
    faisons tourner.
    Bravo!!

  31. Hail to Laam ..bon les gars , c ‘est pas tous sa ; mais créez vous un blog , parlez a vos contacts IRL ou pas , mais il faut ce défendre , nous n ‘ avons pas attaquez les premiers et vous avez votre carte d ‘ électeur , donc ont ce bouge !

  32. Quand j’ai commencé à entrer dans la vie active, j’étais assistante juridique chez un manager d’artistes. Notre principale mission était d’aider des artistes pris à la gorge par des maisons de disques qui leur proposait des contrats terriblement disproportionnés. Quand un chanteur tentait de se rebeller, la major lui répondait “allez-y plus aucune major ne signera avec vous”. La preuve en est de ces nombreux artistes qui ont portés plainte contre leur maison de disque.

    J’ai vu de tel contrat que j’en suis sortie avec la ferme conviction que les premiers à affamer les artistes sont les maisons de disques. Dommage que ces méandres ne soient que trop peu connus du public.

    Quand à la SACEM sa gestion pose de vraies et graves questions dont on peut trouver la preuve dans de nombreux articles. Comme par exemple celui-ci : http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2010-04-10/comment-la-sacem-se-goinfre/1253/0/442942

    Mais je comprends les politiques, détourner le problème en pointant du doigt des consommateurs est plus facile : ici pas de lobbing possible, ni d’enjeux financiers aussi importants …

  33. la cause que l’on adhère ou pas je tiens à souligner la qualité de l’article !!!
    tout le problème vient d’un équilibre dont l’état devrait se porter garant entre artistes , consommateurs et majors ! seulement le système tel qu’il a évolué me paraît également trop en avance sur l’esprit de nos politiques qui ont bien du mal à se mettre à la page et c’est bien dommage … faire tant d’années d’études , apprendre les rouages les plus subtils de l’argumentation , de la persuasion , s’informer dans tout ces domaines que sont la sociologie , philosophie, droit et j’en passe ! et tout cela pour être si loin de la réalité … une seule question , pourquoi ???

  34. Excellent texte ! Vraiment. C’est tout à fait ce que je pense, la révolution numérique est en marche, rien ne l’arrêtera, nous aurons toujours un moyen de contourner les lois qu’on nous imposera. Bataille perdue d’avance comme vous le dîtes très bien.

    Je m’en vais de ce pas faire tourner votre message sur le forum du Parti Pirate Suisse, je suis sûr que ça en intéressera plus d’un.

  35. :love: :love: :love: :love:
    Pour que cette lettre ouverte ait plus de poids, il faut qu’elle ait des destinataires… Vous l’avez fait suivre à des journalistes (télé, radio, papier, net..) ou autre (blogueurs, hommes politiques…) ?

  36. Excellent, sublime chronique. J’ai un peu de mal à croire que c’est la même personne qui a écrit cette chronique et celle complètement absurde et hors-sujet sur la télé Apple.
    En tout cas ça fait du bien de lire ça. Merci

  37. J’ai envie de dire que par moment ces grands acteurs agissent un peu comme des pirates. Il font “chanter” les artistes, leur prodiguant les moyens de travailler pour en échange s’approprier les bénéfices. Ils deviennent “esclavagistes”.

    Tout ces gens qui gagnent de l’argent sans travailler, ne sont pas content de voir leur part du gâteau rétrécir. Il ne faut pas s’étonner de voir que les pâtissiers et les gens qui ont faim commencent à cuisiner pour eux-même.
    Leurs solutions actuelles s’entendre entre puissants, pour empêcher les gens de cuisiner à la maison… Personne n’est d’accord, et on trouvera toujours un endroit pour éviter de passer par leur cuisine et alors payer leur taxe.

    Je rajoute que par exemple, en payant une taxe sur mon FAI ou sur mon disque dur, je me sent tout aussi volé.
    Car l’éventuel copie légal sur mon DD n’est en aucun cas une perte d’argent pour eux (sincèrement qui achète plusieurs fois le même album ? Je suis sensé avoir payé à sa juste valeur l’artiste la première fois et pourquoi repayer un CD sinon pour remplir les poches des intermédiaires !?)
    Et l’accès à une vidéo légal en streaming est déjà rémunéré par la publicité imposée.

    Tout ceci n’est que lobby des grands dirigeants d’entreprise auprès des dirigeants nationaux, pour obliger les personnes à leur remplir les poches.
    Ces deuxièmes s’en foutent, la taxe supplémentaire n’est rien par rapport à leur pouvoir d’achat, ils sont couvert de “cadeaux commerciaux” et se font plaisir avec un petit bakchich en échange…

    Marre de tous ces voles légaux.

  38. oui lam , j’aimerai également savoir allez vous faire suivre cette lettre à des contacts influents et potentiels que vous auriez ?

  39. La culture devrait être ouverte, sinon comment s’instruire ?
    Aussi on parle d’une culture spécifique de l’art car la culture c’est aussi la science et la culture générale ! Je ne vois pas en quoi un artiste serait remunerer de façon commercial.

  40. artsworks : oui, comme je l’écris, la vie de créateur sera quoiqu’il arrive plus difficile au sens financier, demain. Mais il ne faut pas tant taper Deezer, Apple ou autres pour cela.
    Je développerai plus, mais la politique des majors durant des années a surévalué le prix de la culture, pour des marges plus que confortables. Si la culture avait été vendue à un prix plus juste et plus tôt, le piratage n’aurait pas paru si “miraculeux”.

    Aujourd’hui, l’avenir est aux places de marché comme Sound Cloud, Google Music Artists Hub ou BandCamp, avec une minimisation du poids des intermédiaires et un tarif libre des artistes.

  41. hmmm je suis un peu mitigé sur cette lettre parce que vous oubliez un point important, car il est vrai qu’une minorité des acteurs de”l’industrie” de l’art/culture gagnent la majorité des bénéfices (mais là c’est plus une question de business, j’investis une grosse somme d’argent, j’attends en retour un fort bénéfice si ça marche tant mieux, si ça marche pas, je récupère pas mon argent).
    Mais il ne faut pas non plus oublié que ces industries que ce soit pour la musique, le cinéma,… font vivre des milliers de personnes à côté (suffit de voir le nombre de techniciens sur un plateau de tournage pour une prise au cinéma) et donc quand on ne paye pas pour une oeuvre, bah l’investisseur, il va réfléchir à deux fois avant de réinvestir plusieurs millions pour un nouveau film.

    Après je suis pour l’accès à la culture à tous, mais si j’imprime tous les articles du JDG, que je fais un journal et que je vais le distribuer dans la rue gratuitement sans votre autorisation, pas sûr que le prendriez bien (et au final, l’Etat cherche juste à protéger les acteurs de la culture, peut être de façon maladroite certes)!!!! Bah faut ce dire que c’est pareil pour la musique, le cinéma, les jeux vidéo et bientôt pour la littérature…

    Trouver une solution (un nouveau business model) où toutes les parties prenantes sont gagnantes oui, mais cette lettre au final ne fait qu’un cliché de l’état actuel et ne fait pas vraiment avancer le débat.

    De plus, juste une question de termes, mais on peut parler d’une “industrie” quand une activité humaine est capable de produire un bien en série, donc pour la littérature depuis environ 1440. Et on peut parler de “biens à part” car chaque oeuvre est unique (ou propre à l’auteur/créateur).

    Mais sinon (pour finir sur une note plus positive), la lettre touche des sujets intéressants, qu’il faudrait plus développer (pourquoi pas dans une chronique). Et c’est toujours un plaisir de te lire 😉

  42. moileretour : on ne dit pas que la culture ne doit plus gagner d’argent, au contraire. Nous sommes pour trouver des modèles économiques ajustés à une époque donnée. Notre époque, c’est la dévalorisation financière de la culture, qui la rend plus facile d’accès. Si certains pensent que s’ils gagnent moins, il n’y aucun raison de créer, qu’ils partent, il n’auront pas d’autres choix.

  43. Sériously, magnifique lettre.
    Merci, continuez comme ça s’il vous plait !

    Y’en à qui devrait en prendre de la graine…

  44. le streaming est une invention géniale : je n’ai jamais eu un très bon niveau en anglais mais depuis quelques temps, je suis les conseils de mon prof d’anglais et je passe par un site de streaming pour regarder des films et série américaine en VOST ou VOSTFR depuis je connais plus de vocabulaire et ma moyenne a prit 2 points car à force je suis plus à l’aise pour comprendre. 🙂
    je passe par une pratique “illégale” et c’est bénéfique pour mes études; je ne vois pas où est le problème 😕

  45. +1
    A diffuser.
    La Culture n’est cependant pas le seul domaine touché par l’absence d’actions. Toutes nos transactions (échanges humains, physiques, financiers, etc.) sont régies actuellement par les mêmes lois débilitantes et rétrogrades.
    Aaaah l’état de droit.

  46. Bonsoir,

    Artsworks, je ne m’exprimerai pas sur le modèle économique de Deezer ou autre car je n’y connais rien, mais en ce qui concerne les revenus des artistes qui sont trop bas je ne suis pas tellement d’accord. Pour moi il est normal que 99% des artistes ne vivent pas de leur art, ce n’est pas un métier, il n’y a pas de salaire. De tout temps, les artistes ont été pauvres (sauf exception…), ils ne vivent qu’en donnant des cours, ou jouant la musique des autres… vivre de son art c’est une consécration.

    A priori, vous faite une forme de musique plus confidentielle que le “faux rock bien looké”, par conséquent vous touchez un public moins large, il est donc logique que vous galériez. A titre de comparaison, prenez un footballeur (= faux rock bien looké) et un marathonien (= vous), le footballeur gagnera toujours 1000 fois plus que le marathonien même s’ils ont un niveau équivalent dans leur discipline. Le marathonien aura un boulot à côté pour vivre et il pratiquera sa passion le weekend, et de temps en temps il gagnera un peu d’argent.

    Ensuite, pour moi, un CD ou un mp3, ce n’est qu’une reproduction peu fidèle d’une oeuvre, par conséquent, çà n’a aucune valeur, c’est comme photocopier une peinture de Monet, on a l’image mais pas les détails de l’oeuvre et encore moins l’exclusivité. Parce que ce qui fait la valeur d’une toile, c’est le génie du peintre mais c’est aussi parce qu’elle est unique, avec la musique on perd d’emblée cet aspect. En plus, énormément de CD sont mal enregistrés, ce sont de mauvaises reproductions, et pour les mp3 c’est encore pire, jamais je ne paierai pour écouter un mp3. Le mp3 est pour moi l’équivalent d’un prospectus dans la boite au lettre, çà sert à faire connaître le produit, rien de plus.

    Le problème c’est qu’on inonde le net de prospectus mais on ne propose rien derrière, alors les gens garde leur prospectus faute de mieux. Où sont les reproductions haute qualité ? Les concerts ? Les exclusivités ? Des concerts en streaming peut-être ?

    Pour finir, en ce qui concerne la sacem et autres majors du disque, ce ne sont que des dinosaures qui essaie de garder la main mise sur leurs combines d’argent facile datant du temps où ils maîtrisaient toute la chaîne de production et fixaient leurs prix et leurs marges. Ils finiront par mourir s’ils n’évolue pas très vite.

  47. Quand la mondialisation et la libre circulation des biens
    sont a l’avantage du consommateur, la, il faut réguler, ordonner…
    Amusant comme les contradictions du système sont évidente à mettre
    en lumière.

  48. Pour ceux qui veulent pousser plus loin le sujet, très bonne lettre au demeurant, je vous conseille ce site : http://www.laquadrature.net/fr. Je pense effectivement que l’économie numérique a amené de nouveaux modes de consommation, il est donc nécessaire d’adapter le droit afin de prendre en considération cette évolution, et non de faire de la répression à tour de bras comme le fait le gouvernement. De toute façon Hadopi était un dispositif mort-né.

  49. S’agit-il d’une archive qui serait remontée en première page suite à une erreur de manipulation ? Car force est de constater que cet article aurait été pertinent il y a de cela plusieurs années.

    Ou sont donc les références aux netlabels, à la license Creative Commons, à Lawrence Lessig et au site archives dot org ? Avec une dizaine d’albums de musique (par jour) mis à disposition des internautes de façon complètement gratuite ET légale, les netlabels forment un mouvement culturel qu’il semble difficile d’ignorer !

    Tant qu’à mettre en avant des sites marchands, autant parler de Bandcamp qui contrairement à Apple et Google ne font pas payer des charges hors proportions (lorsque l’on considère le service presté) aux artistes indépendants. Les 30% réclamés par Google Music aux indépendants (en plus de 25€ de frais d’ouverture d’un compte) n’ont rien de progressiste, Bandcamp en demande seulement la moitié depuis des années (sans frais d’ouverture cela va de soi). Autrement dit, quitte à acheter de la musique, achetez la sur bandcamp ou mieux encore directement au label ou à l’artiste.

  50. S’agit-il d’une archive qui serait remontée en première page suite à une erreur de manipulation ? Car force est de constater que cet article aurait été pertinent il y a de cela plusieurs années.

    Ou sont donc les références aux netlabels, à la license Creative Commons, à Lawrence Lessig et au site archives dot org ? Avec une dizaine d’albums de musique (par jour) mis à disposition des internautes de façon complètement gratuite ET légale, les netlabels forment un mouvement culturel qu’il semble difficile d’ignorer.

    Tant qu’à mettre en avant des sites marchands, autant parler de Bandcamp qui contrairement à Apple et Google ne font pas payer des charges hors proportions (lorsque l’on considère le service presté) aux artistes indépendants. Les 30% réclamés par Google Music aux indépendants (en plus de 25€ de frais d’ouverture d’un compte) n’ont rien de progressiste, Bandcamp en demande seulement la moitié depuis des années (sans frais d’ouverture cela va de soi). Autrement dit, quitte à acheter de la musique, achetez la sur Bandcamp ou mieux encore directement au label ou à l’artiste.

  51. S’il y a bien une chose qui soie certaine, c’est que la quasi totalité des gens ici , défenseurs de “la culture et l’artiste”, gueuleront tout autant le jour où par miracle le prix des albums est divisé par trois et le téléchargement illégal totalement éradiqué.

    Puisqu’en France on veut tout gratuit. Le téléchargement illégal , c’est du vol, on ne peut le nier. Les majors qui prennent 80% des bénéfices ne sont pas des voleurs, non, c’est le business. Cependant nous pouvons faire changer tout cela.

    Mais le jour ou on suprimera le téléchargement illégal, en contrepartie d’un forfait musique mensuel, ou d’une baisse brutale des prix, ou encore d’une meilleure rémunération des artistes, que se passera-t-il ? Eh bien il y a fort a parier qu’il y aura toujours autant de grincheux.

  52. Personnellement, ca m’embêterai que les majors fassent faillite et puis c’est tout.

    Je ne trouve pas qu’ils aient vraiment aider en quoi que ce soit la Culture, je dirais plutôt qu’ils ont eu un effet négatif sur cette dernière, et je leur en veux pour ça. A mon sens, ils ne peuvent s’en tirer comme ça, et doivent être jugés et punis.

    Agir contre la Culture, c’est agir contre l’Humanité ! Et à cette échelle on ne peut plus parler de délit mais bien de crime ! Crime contre l’Humanité, voilà le chef d’accusation !

    Aucune loi ne permet actuellement d’empêcher la Culture d’être souillée par les avares !

    Il faudrait trouver un système politique ou le peuple décide les lois de prêt ou de loin (bon je sais ca fait un peu utopique, mais ça a de l’avenir comme idée nan ?)

  53. @artsworks et autres artistes des solutions existent pour survivre ! Plus vous serez nombreux à le faire plus le système fonctionnera.

    – Créez-vous un site, vendez-y chaque album dématérialisé 1€, voire gratuitement. Ajoutez à ça un système de don ! ou encore un système “pay what you want” couplé à de l’écoute gratuite. Je vous assure que lorsqu’un consommateur voit un tel débordement de générosité et de bonne volonté, il n’a pas envie de partir sans payer… Il n’y a qu’à voir les chiffres que font les Humble Indie Bundles à chaque fois ! (et sans pub d’aucune sorte)

    – Vendez aussi des CD aux alentours de 10€, les gens sont prêts à payer pour un CD plus facilement que pour un .mp3 qu’on met à la corbeille ; d’autant plus si le coffret du disque est beau, donc vendez aussi des versions collectors…

    – Profitez-en pour vendre des places de concert ! C’est un business qui ne s’effondrera jamais, les gens veulent vous voir, vous toucher, snifer la sueur de votre front ! (je m’égare…)

    – Si vous ne faites pas encore de grandes salles, émancipez vous le plus possible de contraintes extérieures. Sortez du système ! Pas de maison de disque, les hipsters apprécieront. Pour les places de concert, pas besoin de payer une agence non plus, un billet dédicacé de votre part ou une simple liste d’entrée suffirait. Puis ça fait hype et proche de son publique. Enfin pour la pub, un collage sauvage dans le métro fera l’affaire pourvu que votre affiche donne envie ! De toute façon plus personne ne regarde la télé ^^.

    – Si avec ça vous ne gagnez pas au moins le smic, c’est pas que le système est pourri… c’est juste que votre musique est naze ! Faites vous une raison merde ! J’entends toujours plein de petits groupes se plaindre qu’ils se font écraser par les gros… bah oui sans talent c’est pas simple de percer ^^ Sinon je vous assure que vous vous feriez remarquer. Le bouche à oreille n’a jamais aussi bien marché que depuis internet.

  54. Voila une vision de la culture des plus pertinentes tel que je l’entrevois depuis des années ! Sans comprendre comment elle n’a pas réussi à s’imposer d’elle même au auteurs de l’industrie de la création comme à tout le monde en général ! Heureusement je vois que d’autre la partage et savent l’exprimer !

    Lam ! Ta lettre elle roxx ! Pleine de bon sens et bien écrite ! Je propose de la médiatiser au maximum. De l’envoyer aux futurs candidats à la présidentiel, et moi je vais la faire tourner au max au près de mes amis, et du net dans mes moyens !

  55. Excellente lettre, faut vraiment que les acteurs du monde culturel dans son ensemble (et ya du monde maintenant!!!) puisse la lire!

    continuez comme ca Lâm vous avez plein de choses a dire…. 🙂

  56. Ce dont les politiciens ne se rendent pas compte c’est que beaucoup sont prêts à payer quelques euros par mois pour avec accès à volonté, et légalement, à toute la musique.
    Ce sont ces mêmes personnes qui actuellement n’achètent aucun album!

    Payer 120€/an Spotify ne me dérange aucunement. Et avant Spotify, j’avais complètement arrêté d’acheter des albums, hormis ceux que je trouvais tout bonnement excellents.
    Actuellement c’est 120€ de Spotify et quelques albums chaque année. J’estime que l’industrie du disque est totalement gagnante pour le coût.

    .

    Combien téléchargent des séries mais ne regardent pas la télé?
    C’est un énorme manque à gagner. Manque qui serait rattrapable avec une licence globale qu’énormément seraient d’accord à payer pour plus de simplicité d’accès, plus de confort!

    .

    Il faut bien comprendre que télécharger n’empêche aucunement d’aller aux concerts. L’expérience live n’est pas remplaçable par le téléchargement, aucunement.
    Et l’accès à des artistes via internet permet d’en découvrir bien plus qu’en achetant les albums de personnes qu’on connait déjà, dont on aime déjà le travail. Je ne vais pas acheter un album d’un inconnu dont je n’ai pu écouter que 30 secondes de chaque morceau. Alors que pourtant j’irai volontiers à son concert puisque j’aurai écouté et apprécié entièrement son album sur Spotify.

    .

    Et qu’on ne parle pas de la radio. Radio où à tout casser seuls 20 morceaux d’artistes bien connus (et p’tet 2-3 méconnus une à deux fois par jour?) passent en boucle.

  57. Je vois la lettre d’un humain avancé de la Fin du 21e siècle, s’adressant à des humains de la fin du 18e siècle !

  58. Certes des vérités dans ce texte…
    mais…
    Je l’attends toujours le nouveau modèle économique dont tout le monde parle sans en dessiner le début du commencement d’un contour….
    La culture se démocratise ??? Ah bon ???
    Compositeur, mais aussi artiste créant des disques et petit producteur, j’ignorais que le matériel professionnel ne coûte plus rien, que les studios d’enregistrement sont gratuits, que les musiciens que j’engage, notamment des cordes qui travaillent inlassablement leur instrument, peuvent se permettre de ne pas manger.
    Ce désastre n”est-il l’une des raisons qui a fait que la musique, même rock, est devenu un sport de grand bourgeois à réseaux, le cinéma une activité réservé aux biens nés, que cet ensemble est quasi interdit aux jeunes mères de famille, non entretenues…. ou alors on parle d’un art dilettante qui ne peut que porter atteinte à la création dans son ensemble. Oui, on peut faire un bon disque d’électro chez soi et avec une peu de matos (qui coûte quand même bonbon quand on est pas fils de bonne famille), qu’on ferait mieux de quand même mixer à 400 euros la journée dans un studio moyen en rajoutant un petit millier d’euro de mastering etc etc… Mais l’electro n’est pas encore toute la musique… Quand un petit disque me coûte 15 à 20000 euros, on me répond que le modèle économique ressemble au streaming… Ouais… écouter un titre sur deezer, rapporte environ 0,001 centime d’euro à l’ensemble des auteurs… pas mal…
    Le problème vient du cumul des mensonges des majors and co, de la narration de faux conte de fées de succès spontanés et de pauvres inconnus via le web (y a toujours un ours que l’on découvre dans la vraie histoire) et de la méconnaissance abyssale des réalités de nos métiers et particulièrement de son versant indé (qui ne représente que 30% du marché, mais 90% de la production), par les promoteurs d’une gratuité, qui, je vous l’accorde, est devenu effective. Mais point de nouveau modèle économique… Ah oui, en tant que compositeur institutionnel et audiovisuel, mes tarifs ont été divisés par 3 depuis … 3 ans (pas le coût de la vie)… Et pas à cause du piratage… de la crise qui a bon dos et de cette musique dite “libre de droit” qui permet à de très gros éditeurs de faire des économies d’échelle sur le dos de compositeurs pas rémunéré pour leur création, mais juste par un éventuel cumul des ventes (la même musique pour plein de clients ou supports différents – pourquoi se faire chier à payer une musique originale, pensée pour un projet). Ouais, on a déjà perdu, ouais j’ai perdu, pourtant en pionnier de la musique pour le web, ouais, je flippe chaque mois pour nourrir ma fille handicapée. Ouais…

  59. Bien construit dans le fond comme dans la forme, un point de vue engagé mais éclairant; enfin, un constat dépassionné et une critique constructive dépourvue des trolls classiques

    En un mot: BRAVO 🙂

  60. Bien dit, bien écrit, tout y est et tout y est tellement vrai.

    J’ajouterai que la culture n’a pas de prix, elle ne se vend pas, elle se partage.

  61. Merci pour cet article, ou ce manifeste.

    Malheureusement, je doute que nos dirigeants (politiques ou dirigeants de sociétés impliquées) ne lisent, et surtout acceptent leur défaite et leurs erreurs.

    Partageons tout de même cette lettre pour qu’elle ne reste pas morte!

  62. Que dire de plus? 🙂
    je me permettrai de rajouter ma propre expérience : comment ai-je acheté les cd de MJ? En téléchargeant par ci par là quelques musiques.
    pourquoi suis-je allé à de multiples concerts? -M-, Indochine, Noir Désir… Des groupes que l’on m’a fait découvrir, je télécharge un peu, puis j’achète, vais aux concerts… Pourquoi ne pas voir le téléchargement comme un vecteur de consommation?

  63. Lettre ouverte qui résume toute nos pensée d’internautes, libre de créer, partager, penser, de s’informer, etc…
    La Bataille continue…même si on le sais : nous l’avons dans le fond déjà gagner 😉

  64. Combien d’entre vous, qui commentez positivement, ont participé à élire un président qui avait prévenu de manière claire ses intentions sur ce sujet ? Vous vous êtes trompés ? Et bien je ne sais pas encore qui aura ma voix, mais ce sujet sera le plus lourd dans ma décision. Votez bien. Et laissez tomber les lettres, ce n’est pas la peine, ils ne comprennent même pas de quoi vous parlez. Bravo quand même.

  65. Fishdrake : cela n’empêche pas d’avoir trouvé une belle parade contre le piratage : des jeux de qualité et un multi omniprésent, bref, du service.
    Et je citai aussi Riot Games, l’une des plus grandes réussites du Freemium, un modèle économique plein d’avenir.

  66. Pas un mot à ajouter. Merci pour cette lettre. J’ignore son impact potentiel, mais vous avez au moins gagné quelques lecteurs, agacés comme vous de voir les “défenseurs” enterrer avec les dents ce qui nous tient tous à coeur… spécialement en ces temps de crise, n’est-ce pas ?

  67. Merci !! Ça résume beaucoup ce qui circule chez les “gens du milieux” dans la musique,
    mais ils parlent beaucoup mais je se bougent pas plus que ça…

  68. Je vais m’attirer les foudres je pense mais la liberté d’expression vaincra ! 😀

    Premièrement je ne suis pas d’accord avec cette analyse, tu oublies trop la dimension de l’artiste (Je ne parle pas de superstars qui auront toujours de quoi vivre), tu as un mec qui galère à faire un morceau parce que oui, faire un morceau ça vient pas en claquant des doigts. Calculez simplement le ratio revenus / temps qu’il y a passé, les artistes sont déjà à peine rémunérés par les plateformes de téléchargements légales alors si en plus on se met à les “voler” parce que oui pour le coup je suis d’accord avec M. Sarkozy, le téléchargement c’est le vol de la propriété intellectuelle et le vol c’est mal.
    Les commentaires sont irresponsables pour certains, même si la majorité des autres a tout de même saisi qu’ils ne gagneront pas sur ce terrain là, il est bon d’être utopiste, mais quand je lis Zuzul : “Et bien je ne sais pas encore qui aura ma voix, mais ce sujet sera le plus lourd dans ma décision.” j’ai l’impression que la politique et l’avenir de la France se résume au téléchargement illégal et va t’amener à voter pour un guignol de Chasse, pêche et tradition qui essaiera de gratter quelques voix comme l’a fait Besancenot en 2007 avec la dépénalisation du cannabis.

    J’en arrive doucement à mon deuxièmement, l’intention et la forme de la lettre sont tout à fait louable et c’est encore une fois très bien écrit par Lâm mais sincèrement, qui n’a pas 99 centimes pour acheter une chanson ou 2,99 euros pour un film à part les fumistes qui vivotent avec les aides de… l’état et qui végètent toute la journée devant un écran d’ordinateur, si c’est comme tu le dis une façon de connaitre des artistes pour ensuite aller à leurs concerts 2 ou 3 morceaux suffisent à se faire une idée ce qui reviendrait à 2 ou 3€, pour les films en revanche je ne suis pas du tout d’accord, quand tu regardes un film en streaming il faut arrêter de dire que tu vas au cinéma quand même, je ne connais personne de censé qui paiera pour voir un film qu’il a déjà vu gratuitement.

    Troisièmement, pardonnez moi l’expression : “la critique est facile mais l’art est difficile”, cette lettre est bien gentille mais que proposez-vous pour résoudre ce problème ?

    Cordialement

  69. Très bon texte, ça résume vraiment tout.

    Aux artistes (j’en suis moi-même un), ne tombez pas dans le piège des majors et maisons de disque, ce n’est que du pognon qu’ils se font sur votre dos…

    Pour l’instant, je m’estime heureux et je bénit la Suisse de ne pas instaurer de loi pareille qui ne fait que brider la culture (contrairement à ce que leur propagande clame sans arrêt…)

  70. Superbe lettre. Partagée sur Facebook. C’est aussi la vision que j’ai de la culture. Les Majors sont comme les banques vivants dans un modèle économique totalement dépasser.
    Pour les artistes, il existe des solutions qui permettent de trouver d’autres moyens de financement comme flattr ou le crowdfunding.

  71. ça le mérite d’être clair. je partage pas mal les propos de la lettre, certains avis.

    J’aimerai juste rappeler un truc, LA CRISE! Et oui, il y a une chose de magique dans l’industrie de la musique, c’est que pour eux, la Culture ne connait pas la crise… et bien perso, avec les mêmes centres de dépenses en charges(Essence, EDF, Internet, Portable, bouffe…) là où j’arrivé à me prendre un jeu neuf tous les 2/3 mois, et un petit d’occaz dans le mois, et de petit resto, là, j’arrive même plus à finir mes mois sans aucune dépenses de divertissement ou de sortie, je m’en sors pas, obligé de demander l’étalement de tous mes paiements…

    Alors pensent-ils vraiment que je vais mettre 15 à 20€ dans un CD??? Arrive un moment, il faut qu’ils se mettent en têtes que leur merde générique à la chaîne n’est pas une priorité, perso, je regarde de temps à autre les Indies sur Nolife, j’ai vu une chanson du groupe Gecko 5 qui m’a plu, mon premier réflex, c’est d’aller voir sur iTunes et j’ai pris l’album, comme pour les Rois de la Suède… par contre, les one shoot préconstruit (chanson déjà écrite et faite, manque juste une voix [et encore], une pintade ou un playboy) là, je laisse les riches acheter… Le peu d’argent que j’ai a consacré, je préfère le mettre dans de la qualité indé plutôt que dans les grosse machine à sous… Donc comme les sociétés du disque mise que sur les “Bancables” (=dans mon langage, ceux qui vont rapporter gros avec le marketing qui va avec), c’est sûr, ça fait un moment qu’il n’ont pas vu la couleur de mon argent!

    Bref, faite du vrai démat avec un bon prix (ex STEAM pour les jeux, +ou- iTunes pour la musique) et vous verrez, la machine repart

    Par contre, arrêter avec PIRATAGE = MORT DE LA CRÉATION car les CRÉATION KILLER, ce sont tous les organismes de protection des auteurs (SACEM, maison de disque,…) qui les volent car aux vus de leur revenu… la somme pertes lié au piratage face à la somme des revenus des tous ces gripsous est très certainement ridicule!

  72. Lettre ouverte aux voleurs.

    Après avoir lue la “Lettre ouverte aux « défenseurs » de la Culture : vous avez perdu, tout n’est pas perdu.” je ne pouvais pas m’empêcher de répondre.

    Voilà une belle lettre ouverte aux politiques et aux capitalistes de la culture pour leurs expliquer qu’ils n’ont rien compris.

    Les capitalistes de la culture, ceux qui vivent de la culture sans forcement en créer ont effectivement perdue face au piratage et à l’évolution de la technologie. Et pas seulement d’un point de vue financier mais aussi d’un point de vue moral.

    D’un point de vue morale car la taxe sur les supports numériques qui taxe aussi bien les pirates que les non pirates (il y en a) est une infamie. Une taxe contre le piratage payée en partie par les non pirates est quand même une chose bien étrange. Pourquoi dans ce cas ne pas tous faire une peine de prison pour punir tout les criminels qui ne se font pas fait prendre?

    Quand aux mesures Hadopie, je n’en parle même pas. C’est d’une idiotie incroyable.

    Vous l’avez bien compris je ne suis pas de l’avis des soit disant “défenseurs” de Culture. Mais je ne suis pas, non plus, de l’avis des pirates.

    Lorsqu’une personne vole de la nourriture dans un supermarché pour nourrir sa famille, c’est du vol. Mais c’est la société qui devrait être punie. On ne devrait pas avoir à voler pour se nourrir, élever ses enfants, etc…

    Mais lorsqu’on télécharge illégalement un film ou un album de musique cela est aussi du vol. On prend quelque chose qui normalement s’achète, et cela de façon illégale. Mais est-ce pour vivre? Non juste pour le plaisir, pour écouter de la musique, regarder un film, lire un livre. Un pirate reste un voleur, et un voleur sans nécessité vital.

    Bien sur vous me direz, ils ont déjà pleins d’argent, ils vont de toutes façon en gagner encore plus, et puis cela ne nous empêche pas d’acheter. Oui mais cela reste du vol. Télécharger un album de musique illégalement c’est exactement comme voler un album chez un disquaire. Est-ce cela que vous voulez montrer à nos enfants?

    Oui mais nous avons le droit à la Culture. Bien sur, tout le monde a le droit à la Culture. Mais la partie commerciale de la Culture n’est qu’une infime partie de celle-ci.

    Ecouter de la musique gratuitement et légalement? Facile il y a la radio, les sites comme deezer.com, les médiathèques. Voir des films gratuitement et légalement? Facile, il y a la télévision (et avec l’ADSL des centaines de chaînes), les médiathèques… Lire un livre ou une bande dessinées gratuitement? Facile, il y a les bibliothèques, les œuvres libres de droits en format numérique.

    Le problème c’est que c’est tellement facile de télécharger, partager, sans se faire prendre que l’on ne voit même plus le coté illégale de cet acte. Mais voilà c’est plus simple de télécharger illégalement. Plus simple… nous sommes des voleurs et en plus des fainéants.

    Et tout cela pour quoi? Ecouter Lorie, télécharger Les trois mousquetaires 3D? Ce n’est pas la Culture qui est en danger, c’est notre cerveau.

    Stéphane

  73. et bien pour ma part je suis parfaitement d’accord la dessus juste qu’il faudrait peut être proposer une petite solution ou tout le monde y gagne une idée comme ça:
    simplement augmenter le prix des FAI a hauteur de 2-10€ de plus par mois je pense qu’avec ca tout le monde a à y gagner les “artiste” (plutôt les major mais bon) aurons leurs sous et ceux qui téléchargent et bien auront leurs légalités et leurs films (perso j’ai arretter de dl a la découverte de wow donc bon => comme quoi y a du bon a geeker)

  74. @demis27 : sur le principe, je suis d’accord avec toi, j’ai arrêté le DL depuis que je suis salarié, je me contente de ce que je peux me payer et surtout grâce au nouveau mode de partage et les commodités que j’ai maintenant que je suis en ville:
    J’étais un gros joueur (maintenant, le temps me manque), je téléchargeais des jeux mais pour juste les tester, 1h ou 2… après fini, la musique pareil, juste pour l’écouter une fois… et si ça me plait, j’achetais ou j’achète maintenant (à un prix + abordable)
    Et le fait de ne plus être en grasse campagne fait aussi que j’ai des gros centre commerciaux avec des démonstrations, la possibilité d’écouter la musique, les services d’écoute permette de faire apprécier (ou pas) et ils se mettent sur la Play, pas assez à mon gout, à mettre des jeux en téléchargement, tu y joues 1h, à la suite de quoi, soit tu payes pour continuer ta partie, soit tu supprimes … c’est des modes de marketing qui te donne un accès gratuit mais qui t’évite d’être déçu, et à l’heure qu’il est, on a plus les moyens d’être déçu.
    Après, ils sont juste victime de leur marketing, ça ne légitime pas le vol, mais à nous faire bouffer de la pub partout et à tout instant, créer le besoin, etc … tout en ayant des prix conséquents, les gens ont pris l’alternative la plus simple et ça se comprend … tous les gens qui sont logés, blanchis, nourris et même souvent divertis aux frais du contribuable, les mêmes à qui on est en train de mettre la crise des Etats sur le dos, c’est la même chose et quand tu dis que tu comprends pas pourquoi les non pirate payent l’amende à la place des pirates, et ben c’est pareil, les gens honnêtes payent pour les mal honnêtes… C’est dans les gênes de nos concitoyens malheureusement. Par contre, je parle du côté jeux vidéo, quand on te vends sur PS3 en démat un jeu 70€ que tu trouve facilement 55 à 60€ en support physique que tu peux revendre … n’importe qui serait capable de comprendre pourquoi il y a du piratage…

  75. Et pour finir, il ne faut pas oublier que le mot pirate ne date pas du temsp des voleurs de musique, et que de tout temps et à toutes époques, il y a eu et il y aura des gens qui feront tout pour acquérir des choses gratuitement dans les zones de non droits.

    Ça a été le cas dans les campagnes au moyen age, dans les quartiers à l’époque de la mafia, sur les mers à l’époque des explorateurs et des corsaires, et maintenant, sur le Web et les marchés financier … si demain, on invente un nouvel espace d’échange, il y en aura toujours qui tenterons d’intercepter ce qui pourra avoir de la valeur à leurs yeux…

    On a encore du mal à sécurisé les quartiers du raquette, les mers des pirates de Somalie alors que ce sont des espaces d’échange qu’on connait depuis longtemps, alors sécurisé internet, on peut attendre!

  76. stephane, pour moi la culture c’est une nécessité vitale. Et il faut comprendre aussi à qui on vole et quelles sont les mesures pour l’éviter.

  77. zoroz > Si tu as composé la musique ou écrit les paroles, tu es forcément un ayant droit donc tu touches en conséquence de ce qui est prévu.

    La norme SACEM, c’est 1/3 pour l’auteur – 1/3 pour le compositeur – 1/3 pour l’éditeur (parfois : 1/12 pour l’arrangeur ou l’adaptateur s’il a eu accord avec les auteurs et compositeur) après vient (c’est une autre société qui gère cela) s’ajouter d’autres droits pour le producteur de la bande et pour l’interprète. Et parfois pour les meilleurs, il s’agit d’une unique personne.

    Il y a aussi un problème sur la réduction du temps entre le lancement du produit et son temps de réduction, qui est presque de 4 mois. C’était pas forcément connu de tout le monde mais à force les acheteurs l’ont vite compris. Du coup, maintenant, j’attends 4 mois pour m’acheter un album à 5 euros (avec les opérations 4 CD = 20 euros ou même dans des coffrets) au lieu des 15 ou 20 euros (à moins que ça soit un vrai “artiste” que j’apprécie).

  78. 260 000€ pour la Sacem, je retiens (en plus ils ne servent à rien…)

    On est d’accord pour dire que ni eux ni nous n’avons à gagner de cette situation

  79. je suis en partie d’accord avec vos idée mais je tiens a préciser une chose , le livre ,le livre numérique ,je ne suis pas contre le progrès , contre la révolution , mais concernant l’univers du livre je pense que ce n’est pas une bonne chose ce passage a l’ère numérique non pas pour les auteur ou les multinationale, mais pour la tradition du livre , ce plaisir d’ouvrir son comics mensuel tout frais, ou une biographie sur Steve jobs ou Hawkings et ces théorie sur l’univers, c’est un toucher et une sensation que le numérique nous fera , voila une raison mais la plus importante et celle de tout ces libraire (ou service de presse) qui peuvent perdre le travail et faire faillite , je peut me sentir concernant moi même en faisant partie , nous avons nous même un point de retrait de livre numérique mais il ne sert quasiment a rien ,internet se trouver a portée partout maintenant, et le libraire et comme une geek un passionnée avant tout et les conseille que l’on trouve chez un libraire ,le suivit de notre lecture que l’on peut avoir aucune plateforme de vente virtuel ne pourra l’apporté aussi bien

  80. Je suis en désaccord total avec le texte. Le droit d’auteur est à protéger, il couvre le secteur des arts et des technologies. C’est grâce au droit d’auteur que Samsung peut se défendre contre Apple et vice versa. Les droits d’un artiste valent autant que les brevets d’ingénieur. Le droit d’auteur est un acquis de la Révolution (Beaumarchais). Avant on pouvait acheter une partition de mozart gommer le nommer et mettre le sien. Tout n’est pas à jeter.

  81. +1337 à cette lettre.

    Un Hadopi 3 voulu par les lobbies et par extension notre sémillant hyper-président ne changera rien à l’affaire en terme de partage ( et pas piratage non mais….) mais risque de pousser un peu plus vers le cryptage, l’apparition et l’explosion de l’usage de VPN grand public de type Ipredator en est le parfait exemple.

    Étant un “fan” de Marc Rees de l’excellent PC-INpact (c’est pas de la pub c est juste pour situer) je ne peux que me réjouir de voir débarquer ce genre de publication sur le JDG.

    Tonton Hellmut

  82. Ça fait longtemps que j’ai lâché l’affaire, c’est un débat stérile.
    Aujourd’hui il existe une infinité de moyen de distribuer en streaming avec des connexions ne dépassant pas 11 Mb, de la HD, de la 3D etc … une infinité de moyen pour distribuer de la musique, des clips etc …

    On bute toujours sur plusieurs points : le manque de concurrence, le faible nombre d’acteur et le prix.

    Le constat : Les Majors, les grands studios de cinéma, les organismes de lutte contre le piratage et les autorités font la guerre depuis 20 ans au piratage et ils ont perdu toutes les batailles. Ils récupèrent quoi ? 0.2%, 0.3% en attaquant particuliers et entreprises pour l’exemple mais dépensent combien d’argent … non … il faut plutôt dire, et perdent combien d’argent à lutter contre le piratage ( en procédure juridique, mise en place de filtrage, outils d’espionnage … and so on) à coup d’enmerdissime protection à la con qui n’enmerde finalement que ceux qui paient pour voir ou écouter !? C’est le monde à l’envers.

    Aujourd’hui, le seul moyen d’éviter la noyade, c’est d’investir la place, que les Majors & Co ouvrent complétement leurs catalogues à des centaines de millier d’entreprises sur INTERNET, aider techniquement les vidéos clubs à monter des sites pour faire du streaming (vidéo et audio).

    Que les Majors et Co baisse les prix de leur catalogue, que les opérateurs baissent le prix de la bande passante, qu’on nous propose sur toutes les plateformes (TV, radio Internet, appareil multimédia …) avec ou sans abonnement, la possibilité de louer nos films à 1.80 Euro à 2.50 maximum, que les films en salle sortent (pour tous) 3 mois maximum après la sortie en salle sur toutes les plateformes. Idem pour la musique, et le piratage sera réduit de façon significative j’en suis certain !

    De toute façon le piratage existera toujours, mais quand il suffit d’allumer sa tv (ou son boitier) et d’avoir 500 vidéos clubs qui se font concurrence, 3000 jukebox et qui font des soirées spéciales avec des prix attractifs, pourquoi s’enmerder à aller pirater de façon compulsive, quand tout est à disposition à des prix raisonnables (raisonnable, sachant que pour revoir il faudra payer, pour réécouter il faudra payer, d’où l’utilité de l’abonnement dans ce cas, pour les gros consommateurs qui se sentent floués par la dématérialisation).

    Il y aura toujours des économistes en herbe pour me dire que ce n’est pas possible, que ces tarifs sont illusoire blah blah … alors trouvez une solution intelligente qui puisse satisfaire le plus grand nombre !

    Si l’Etat veut se rendre utile, plutôt que de perdre du temps à sortir des cartes jeunes pour avoir de la musique pas chère ou je ne sais quelle solution absurde, réfléchissez plus en amont, reprenez tout depuis le début et réalisez un plan à 5 ans (un quinquennat) pour AIDER à mettre en place la solution cité plus haut et une fois que tout cela sera mis en place, vous pourrez sortir vos cartes cadeaux pour les plus démunis, mais n’essayez pas de solutionner les problèmes en faisant les choses à l’envers ou pour vous donner bonne conscience ou un argument de plus pour choper le gamin à la sortie de l’école avec ses 300 MP3 téléchargés je ne sais où et lui disant : eh, mon p’tit pourquoi tu pirates vilain, on fait des cartes pour j’eunces qui servent à rien.

    Beaucoup d’entreprises et surtout les politiques, n’anticipent plus rien depuis longtemps … ils donnent parfois l’impression d’être en complet décalage avec leur époque. A force de vouloir faire plaisir à tout le monde, on finit par mécontenter tout le monde.

  83. Pour finir.

    Je sais qu’il existe des solutions comparables, mais elles sont encore insuffisantes. On reste cantonné à quelques acteurs majeurs et à des centaines d’autres que peu connaissent, mais ça reste insuffisant et souvent inadapté aux outils actuels.
    Il faudrait une revolution BIS, la TNT VIDEO/AUDIO de demain.

    Passage obligatoire en 2017 😉

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